Les juifs de Colomb-Bechar Et des villages de la Saoura 1903-1962 Jacob Oliel
Les juifs de Colomb-Bechar
Et des villages de la Saoura
1903-1962
Jacob Oliel
AVANT-PROPOS
Colomb-Béchar laissa rarement indifférents les explorateurs, aventuriers, fonctionnaires, militaires, commerçants ou simples voyageurs qui eurent l'occasion d'y séjourner. Des événements de tous ordres ont contribué à établir la renommée de notre cité : ce furent, des films (Torrents, l'Escadron blanc…), les richesses du sous-sol et dans les années 1950-1960, bien avant Kourou et la Guyane, les centres d'essais et de lancement des engins spéciaux (missiles Matra et autres, fusées Vesta, Véronique) à Hammaguir.
Colomb-Béchar sera aussi, un peu plus tard, la base arrière des expérimentations atomiques de Reggan. Tout cela donna à la garnison, déjà importante, des allures de fourmilière ; et les très nombreux ingénieurs et techniciens, officiers et militaires de carrière, les milliers de soldats du contingent, passés dans la région, deviendront à leur tour des nostalgiques de Colomb-Béchar.
D'autres événements heureux ou malheureux ont fait le renom de la ville : le Berliet T- 100, la Caravelle… et l'accident qui coûta la vie, le 28 novembre 1947, au Général Leclerc, chef de la 2°D.B. et héros de la Libération
Aux yeux de ceux qui y ont passé leur jeunesse, Colomb-Béchar fut cela et bien autre chose : un modèle de vie simple, harmonieuse, insouciante, une image probablement assez proche du bonheur tel qu'il se conçoit habituellement ; du moins est-ce l'impression, peut-être idéalisée, que nous gardons depuis que nous en sommes privés, à l'instar des choses que nous ne savons jamais autant apprécier qu'après les avoir perdues, comme la santé, un être cher…
La première expérience atomique française, en atmosphère, eut lieu à Reggan, localité située à 650 km au sud de Colomb-Béchar le 13 février 1960.
כתיבת תגובה