Tehila le David – poemes de David Ben Hassine

תהלה לדוד 001

Même en temps ordinaire, le métier de poète n'est guère lucratif, et David Ben Hassine a du mal à nourrir sa famille nombreuse. Il doit chercher des expédients pour augmenter ses maigres revenus. Il exerce quelque temps le métier de copiste, comme beaucoup d'étudiants sortant de la yéshiva, où on leur enseignait l'art de la calligraphie pour qu'ils puissent gagner leur vie. Ainsi, en 1747, David Ben Hassine recopie les manuscrits de Séfer Ha-Kavvanot, de Yishaq Luria, et de Shir Mikhtam, un long poème didactique sur les lois de l'abattage rituel, de Yéhouda Ben 'Attar (1655-1733).

Des notables généreux lui versent également, selon la coutume, une modeste rétribution parce qu'il fait partie de confréries d'études sacrées.94 Un document légal daté de 1763 nous apprend que David Ben Hassine est un ministre-officiant, comme beaucoup de paytanim: il lit régulièrement la Thora dans la "Synagogue Rabbi Moshé de Avila", à Meknès, dans un Séfer Thora que le dayyan de Fez Réphael 'Obed Abensour (1706-1769), lui a confié, ce qui lui vaut quelques dons des fidèles.

Par ailleurs, un acte notarié daté du mercredi 9 Nissan 5523 (23 mars 1763) nous apprend que le rabbin Réphael 'Obed Abensour a versé à David Ben Hassine "la somme de 250 oqiot… pour les dépenses qu'il a encourues lors des travaux de construction effectués dans l'immeuble de la 'Synagogue Rabbi Moshé de Avila', à Meknès … dont le dit Réphael possède une partie". Dans un deuxième document judiciaire daté de juin 1763, David Ben Hassine donne le détail de ses dépenses, et produit deux témoins qui attestent de sa bonne foi. Ainsi, David Ben Hassine était, à l'occasion, une sorte d'entrepreneur, d'agent immobilier, ce qui révèle une facette pratique inattendue dans la person­nalité du poète.

״אני החתום מטה מודה שנתן לי החכם השלם הדיין המצויין כהה׳ר [כבוד הרב הגדול .95 רבי] רפאל עובד אבן צור נר׳ו [נטריד. רחמנא ופרקיה] ספר תורה אי[אחד] להיות קורא בו בציבור בבית הכנסת של כמהר׳ם [כבוד מורנו הרב משה] דאבילה זיל [זכרונו לברכה] …"

(document manuscrit écrit et signé par David Ben Hassine, dans une collection privée). Il est possible que notre poète soit devenu plus tard le chantre officiel de la modeste synagogue de la rue du Cimetière, à Meknès. Cette synagogue desservait encore quatre- vingt fidèles de nos jours. Au XVIIIe siècle, elle portait le nom de son premier propriétaire, Rabbi Ya'aqov Ben Simhon, mais au début du XXe siècle, on l'appelait "Synagogue Rabbi Abraham Ben Hassine", puis, plus tard, "Synagogue Rabbi David Ben Hassine" (cf. Yossef Messas, אוצר המכתבים, op. cit., 1:35).

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