ארכיון יומי: 8 במרץ 2017


.Une histoire de familles-Joseph.Tol-ASSAYAG

une-histoire-fe-famillesASSAYAG

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'un métier: le bijoutier, l'orfève. métier juif par excellence dans tous les pays de la Diaspora (se référer au mot anglais correspondant jewlry), et plus particulièrement dans les pays musulmans, le Coran interdisant aux fidèles le travail de l'or et des métaux précieux, de crainte d'usure et de prélèvement d'intérêt. La Bible, par contre, exalte le travail des métaux précieux – quand il s'agit de décorer le Temple et de glorifier Dieu: "voyez l'Eternel a désigne nominativement Beçalel, fils de Ouri, fils de Hour, de la tribu de Judah. Il l'a rempli de souffle divin, d'habileté, de jugement et de science, d'aptitude pour tous les arts, lui a appris à mettre en oeuvre l'or, l' argent et le cuivre." (Exode, 35). Le nom est attesté en Espagne dès le XÏÏIème siècle, sous la fonne de El Sayag et au Maroc au XVIème. Autres orthographes: Sayag, Essayag, Benassayag. Au XXème siècle, nom moyennement, répandu porté dans les trois pays du Maghreb: Maroc (Meknès, Fès, Rabat, Sale, Tetouan, Tanger, Larache, Marakesh, Mazagan, Azemour, Casablanca), en Algerie ( Oran, Alger, Tlemcen, Ain Temouchent,  Constantine) et en Tunisie (Tunis, Djerba).

 SALOMON BEN ASSAYAG

 Un des notables de Tanger, signataire de la Haskama de 1795 par laquelle la communauté se détacha de la juridiction rabbinique de la commu­nauté-mère de Tétouan.

 YEHOUDA ASSAYAG

Notable de la communauté de Tanger, seconde moitié du XIXème siècle, fondateur de la synagogue Bet Yehouda qui portait son nom.

. ISAAC BEN  ASSAYAG

Homme d'affaires de Tanger, fondateur à la fin du siècle dernier, avec la famille Sananes, de la première Manufacture de Tabacs et Cigarettes du Maroc. Fournisseur exclusif du Maroc jusqu'à l'établissement du monopole d'Etat à la suite de l'accord entre les grandes puissances pour la politique de la porte ouverte et de la libre concurrence par le traité d'Algésiras (1906).

 PINHAS  ASSAYAG

Célèbre journaliste et homme de lettres à Tanger, à la fin du siècle dernier et au début du XXème siècle. Correspondant de plusieurs journaux de Madrid dont "La Patria". "El Imparcial", "El Libéral". 11 fut longtemps secrétaire du Comité de la Communauté israélite de la ville, la Junta. 11 apporta une aide considérable au séna­teur Angel Pulido pour la rédaction de son livre, paru à Madrid en 1905 "Espanoles sin patria: la raza sefardi", appelant l'Espagne à renouer avec ses enfants perdus, les sépharades expulsés en 1492.

  1. NATHAN ASSAYAG

Un des rabbins les plus marquants de la communauté de Tlemcen au milieu du XIXème siècle, première génération de rabbins confrontés aux effets de la modernisation apportés par l'occu­pation française.

JACOB ASSAYAG

Notable de la communauté de Tanger, fin du siècle dernier, début du XXème siècle. Après plusieurs années au Vénézuela. il revint dans sa ville natale et fut particulièrement actif dans la direction de la communauté. Mort en 1957.

 MESSOD  ASSAYAG

Notabe et intellectuel de la communauté de Tanger dont il fut prési­dent dans les années quarante, mort en 1966.

YAHIA ASSAYAG

 Notable et bienfaiteur de la communauté de Tanger, un des fondateurs du Séminaire Rabbinique, la première institution pour la formation moderne de rabbins dans tout le Maroc. Président de la communauté pendant de très nombreuses aimées, il veilla particulièrement en colla­boration avec rabbi Yehoshoua Tolédano, à l'approfondissement de l'enseignement religieux de la jeunesse juive de Tanger.

 ABRAHAM ASSAYAG

 Fils de Yahya Benassayag. Particulièrement pieux comme son père, il contribua à renforcer l'éducation religieuse dans le cadre des écoles de l'Alliance. Il fut vice-président de la communauté pendant plus de 25 ans et trésorier de la Commis­sion d'Hygiène. Membre du Comité de la Banque du Maroc depuis sa fondation en 1915. Son épouse, Miriam fut la présidente de l'oeuvre de secours à l'enfance "La Maternelle". Mort à Tanger en 1925.

 PINHAS ET ISAAC ASSAYAG 

 Ils fondèrent en 1939 la première imprimerie hébraïque à Meknès où furent imprimés les chefs- d'oeuvre des grands rabbins de la ville du passé à l'initiative de l'assocation "Dobeb Shifté Yéchénim", fondée par rabbi Shalom Messas. La demande qu'ils présen­tèrent juste après la guerre aux autorités du Protectorat, de publier un journal juif, fut rejetée dans le cadre de l'interdiction de la propagande sioniste.

  1. AMRAM BEN ASSAYAG

Rabbin de la synagogue "Petah Tikva" à Toronto au Canada fondée par les originaires, comme lui, de l'ancienne zone espagnole du Maroc. ,Arrivée au Canada en 1968 avec sa famille, il fit ses études rabbiniques à Jerusalem.                                                                                                                            

M AURICE BEN ASSAYAG 

 Fils de Jacob, entre­preneur de transports. Universitaire et homme politique français, né à Oran en 1941. dans une famille originaire de Tetouan. Membre du Conseil d'Etat et un des dirigeants du Parti Socialiste Français. Licencie en Droit et diplômé d'Etudes Superieures de Lettres. Après une carrière univerataire, il fut, de 1981 à 1983 directeur de cabinet du Secrétaire d'Etat chargé des rapatriés. Maître de requêtes au Conseil d'Etat depuis 1983, il fût à partir de 1988, délégué ministériel aux Rapatriés. Ancien directeur de la "Revue Socialiste" (1974-82) et ancien secrétaire de l'Asso­ciation "Judaïsme et Socialisme." Parmi les livres publiés: "Le socialisme du possible (en collaboration), Paris, 1970; "Charles Fourrier", Paris, 1976; "Les pieds noirs" (en collabortion), Paris, 1982

. MARCEL ASSAYAG

Fils de Léon Assayag. Ingénieur des Mines, né à Casablanca en 1929. Après des études à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne, il fit carrière en France. Directeur de la Commercialisation de Charbonnage de France entre 1987 et 1990.

ASSAYAG ou ESSAYAG ou SAYAG ou BENASSAYAG : nom d’origine arabe (sayyâgh) signifiant bijoutier, orfèvre.

LA GREFFE DES EXPULSES D'ESPAGNE-Joseph Toledano

MeknesLA GREFFE DES EXPULSES D'ESPAGNE

Dans les tractations secrètes qui avaient mené à la capitulation sans com­bat du dernier royaume musulman dans la péninsule ibérique, celui de Gre­nade, le 2 janvier 1492, il avait été garanti que les Juifs de la ville bénéficie­raient des mêmes droits que les musulmans, à savoir la sauvegarde de leurs vies, de leurs biens et de leur liberté religieuse. Mais sous la pression du chef de l'Inquisition, Torquémada, les rois catholiques Ferdinand et Isabelle, se laissèrent convaincre, après maintes hésitations, que la seule solution pour parachever l'unité religieuse du royaume et permettre la totale intégration des nombreux Juifs convertis, les Nouveaux Chrétiens, était le bannissement total de la religion juive. Le 28 mars l'édit d'expulsion était signé en grand secret, sa publication n'intervenant qu'un mois plus tard : A vous toutes les familles de la maison d'Israël, nous faisons savoir : si vous recevez l'eau du baptême et que vous vous prosternez devant notre Dieu, vous jouirez comme nous du bien -être en ce pays. Si vous refusez, sortez dans les trois mois, jusqu'au 31 Juillet, de notre royaume …"

Ils furent autorisés à liquider, ou plutôt brader leurs biens, à emporter avec eux leurs vêtements, meubles, mais ni l'or ni l'argent, ni les marchandises interdites à l'exportation. Des points de passage terrestres vers le Portugal et la Navarre et des ports furent prévus pour cet exode massif. Le Portu­gal était prêt à accueillir les plus fortunés capables de payer un lourd droit de séjour ou de transit. De toute l'Europe chrétienne, seuls les royaumes de Provence, les Etats pontificaux d'Avignon et de certaines villes d'Italie, dont Rome et Naples, acceptèrent de recueillir un nombre restreint de familles. Par contre, deux puissances musulmanes ouvrirent leurs portes sans réserve : le lointain Empire ottoman et le proche Maroc.

En plus de la douleur de l'abandon de leur pays de naissance et de la perte de la plus grande partie de leurs biens, les exilés devaient se heurter à la cu­pidité et la à traîtrise des passeurs et des capitaines qui profitant de leur dé­tresse, les dépouillèrent, les vendant parfois comme esclaves. Les épreuves furent si difficilement supportables qu'un grand nombre finirent par revenir en Espagne et au Portugal pour s'y convertir.

Tous les chroniqueurs juifs contemporains tressent des couronnes au pre­mier souverain watasside, Mohammed es Cheikh, élevé au rang de Juste des Nations. Dans le Sefer Hakabbala, rabbi Abraham Ben Shlomo de Teruel, rend hommage à ce grand roi " qui a accueilli avec bienveillance les expulsés dans son royaume ". Alors qu'ils furent en butte aux attaques et persécutions dans les ports occupés par les Portugais; comme Ceuta, Azila et Larache, le gouverneur du port de Velez de la Gomera, sur la Méditerranée près de Tétouan, fidèle au sultan, leur apporta le soutien nécessaire pour débarquer et se rendre ensuite en sécurité à Fès, comme le rapporte le même chroniqueur : " Le souverain leur dépêcha des mulets et des guides pour les mener à Fès et veilla à leur logement et à leur nourriture les premiers jours. " Mais les calamités et les épreuves étaient loin d'être terminés une fois arrivés à Fès, la capitale, centre de ralliement de tous les expulsés, bien que le sul­tan Mohammed es Cheikh les ait pris sous sa protection. Dans un premier temps, le mellah ne pouvant contenir toute cette nouvelle population, les ex­pulsés furent logés dans un immense camp de cabanes en dehors de la ville qui devait être entièrement détruit par le feu quelques mois plus tard. Puis ce fut la famine et l'épidémie de petite vérole (" la maladie française ") propagée par les nouveaux venus. Malgré cela, " le souverain Moulay Cheikh a continué à prodiguer ses bontés aux Juifs et chaque jour il donnait de sa poche de l'argent pour nour­rir les pauvres qui mouraient de faim dans les marchés et les rues …"

Mais ces difficultés eurent raison de bien des réfugies qui immigrèrent en nombre vers d'autres pays en Eu­rope ou dans l’empire otto­man, certains même retour­nant en Espagne pour se convertir. Les épreuves des réfugiés n'étaient pas termi­nées, qu'arrivèrent en 1497 –           en petit nombre, Lisbonne limitant les départs par diverses manœuvres – les rares expulsés du Portugal. Mais la situation matérielle devait rapidement s'améliorer à Fès : " Et après un certain temps, l'Eternel dans sa miséricorde pour son peuple, nous a bénis et nous avons, à partir de 1498, bâti de vastes maisons, fondé des yéchibot pleines de disciples, construit de belles synagogues avec des Rouleaux de la Loi revêtus de leurs revêtements de soie brodés de fils d'argent, rehaussant le prestige et le bon renom du mellah de Fès dans tout le pays d'Ismaël. Malgré la prospérité retrouvée, Fès ne pouvant tous les contenir, ils devaient progressivement se disperser dans les autres villes et particulièrement dans les villes de la côte et à Meknès.

Le premier document attestant l'arrivée dans la ville d'expulsés, les Mégou­rachim, et l'existence préalable d'une petite communauté indigène, les Tocha­bim, a été retrouvé au début du XXème siècle par le jeune talmid hakham ,Yossef Messas, dans une des synagogues du vieux mellah :) : " Nos ancêtres nous ont raconté que cette synagogue a été fondée au début du sixième millénaire par la famille Daoud Ouhyoun, en l'an 5199 (1439) qui avait fui les persécutions de ses méchants voisins dans un village des lisières du Sahara (sans doute le Tafilalet) et dont les membres étaient venus s'ins­taller à Meknès. Le nom du chef de notre famille était Yaacob. Elle est restée entre les mains de notre famille jusqu'à l'an 5256 (1496), suite à l'arrivée de beaucoup d'érudits et de sages de l'exil d'Espagne, qui en ont racheté la moi­tié pour en faire leur propre lieu de culte. Et ils en restèrent les dirigeants et les chantres jusqu'à la destruction du bâtiment dans le tremblement de terre de Ticha Béab de l'an 1630 et les fidèles se sont alors dispersés dans les autres synagogues …"

Le fait que les anciens propriétaires Tochabim aient accepté de vendre la moi­tié de leur synagogue indique sans doute qu'elle était devenue trop grande pour leur communauté. Le fait qu'ils aient accepté de partager le même bâti­ment, indique au moins un manque de tensions, une paisible cohabitation. Le fait qu'après la destruction de l'immeuble un siècle et demi plus tard, les fi­dèles de deux synagogues se soient dispersés indistinctement dans les autres lieux de culte, indique qu'à cette date il n'y avait déjà plus de net clivage entre Tochabim et Mégourachim. Contrairement à Fès où s'étaient concentrés la grande majorité des Mégourachim et leurs plus grandes sommités, où la confrontation entre nouveaux venus et indigènes, devait défrayer la chro­nique pendant plusieurs décades : A Meknès, la greffe semble avoir pris sans heurts notables. Sans doute parce que la plus vieille communauté indigène des Tochabim y était trop faible.

C'est ainsi que nous n'avons aucun écho de la participation des rabbins de la ville, aussi bien de la communauté des expulsés que de celle des indigènes, à la grande controverse qui les opposés à Fès autour de la question de la Néfiha (insufflation d'air dans les poumons), une des règles de contrôle de la cacherout dans l'abattage rituel.

סופרים מוסלמים על יהודים-חוה לצרוס-יפה

1 – מבוא – חוה לצרוס – יפהסופרים מוסלמי

מצבם של יהודים בארצות האסלאם בימי הביניים ובזמן החדש ומעמדם בעיני שכיניהם המוסלמים הם נושאים שנויים במחלוקת לא רק בין החוקרים כיום. גם בעבר נחלקו אף היהודים עצמם בדעותיהם על " גלות ישמעאל " ותיאורו אותה גלות בדרכים שונות ביותר.

כל למשל אומר בחיי אבן פקודה, מחבר ספר " חובת הלבבות " הידוע שיש למנות  בין חסדי אלוהים לבני עמו את גלות ישמעאל, שבה פרנסתם מצויה במיוחד, בהשוואה לשכניהם, והם יכולים לומר את אשר עם לבם באופן חופשי.

בנו בַּחְיֵי בן יוסף אִבְּן פַּ‏‏קוּדָה (בערך ד'תת"י, 1050ד'תת"פ 1120) היה רב ופילוסוף יהודי, מחבר חובות הלבבות, הוגה דעות ודיין יהודי שגדל וחי בעיר סרגוסה שבספרד המוסלמית בתור הזהב של יהדות ספרד.

ספרו העיקרי, "תורת חובות הלבבות" (מוכר גם בשם המעט משובש "חובת הלבבות"), הוא ניסוח של "תורת המוסר" היהודית. הספר נכתב בשנת ד'תת"מ (1080) בערבית בשם "כתאב אלהדאיה אלי פראיץ אלקלוב", ותורגם לעברית לראשונה בידי יהודה אבן תיבון בשנת ד'תתקכ"א (1161). לספר הייתה השפעה על יהודים וגם על לא-יהודים. הספר תורגם מחדש מעברית לערבית וליידיש ואפילו לכמה שפות אירופיות. תרגום נוסף של הספר לעברית נעשה בשנת תשל"ג (1973) בידי הרב יוסף קאפח.

כתב גם שירים שתוכנם תוכחות ובקשות, וכן מיוחס לו ספר נוסף בערבית בשם ספר תורות הנפש, אולם ככל הנראה מדובר בפסבדואפיגרפיה. החיבור תורגם לעברית בשנת תרנ"ו (1896) בידי יצחק דוד ברוידע בפריז.

רבנו בחיי הבדיל בספרו בין "חובות האיברים", כלומר המצוות המעשיות המוטלות על היהודים, לבין "חובות הלבבות" – חובות ההכרה וההרגשה, שהן מצוות האמונה והדרישות המוסריות. הוא מדגיש שהאחרונות עולות בחשיבותן על הראשונות. על פי השקפתו, חובה על היהודי להאמין באל ולבטוח בו, לערוך חשבון נפש ולחזור בתשובה, אך מעל הכול, לאהוב את האל.

הספר מחולק לעשרה "שערים" (פרקים) שכל אחד מהם עוסק באחת מחובות הלב. השער הראשון – שער היחוד, עוסק באמונה, ואילו השערים האחרים עוסקים במוסר ובמידות. הספר נחשב לאחד מספרי האמונה העיקריים ביהדות (לצד הכוזרי, מורה נבוכים, אמונות ודעות ואחרים) אולם היו חכמי ישראל, בעיקר מהאחרונים, שהביעו הסתייגות מתוכן השער הראשון בשל תכניו הפילוסופיים. הגאון מווילנה, ששיבח את הספר, המליץ לתלמידיו ללמוד את ספר הכוזרי במקום את השער הראשון.

רבנו בחיי מדגיש ב"חובות הלבבות" את האתיקה המוסרית שבדת, שאותה ראה כעיקר, בשונה מהרמב"ם, שראה את הבחינה השכלית כעיקר.

בעת שכתב רבנו בחיי את הספר הוא הושפע גם ממקורות פילוסופיים מוסלמיים ומהניאופלטוניזם בלבושו הערבי שביקש ליצור חיבור בינו ובין ההשקפה הדתית המוסלמית (כפי שנמצא למשל בחיבור "אחי הטהרה").

בולטות בספרו מובאות מחכמים לא יהודים. הוא השתמש בהוכחות הכלאם המוסלמי למציאות האלוהים, אם כי בשינוי מה ועם עירוב נאו-אפלטוני לגבי מושג האחדות. בתורת התארים הולך אבן פקודה בשיטתו של רס"ג, ומוסיף כי אף התארים החיוביים הזהים עם עצמות האל אינם אלא שלילה. הבחנתו בין חובות האיברים לחובות הלבבות נמצאת כבר במקורות המועתזילה, שגרסו כי דבקות הנפש היא האידאל, וניכרת בספרו דואליות של הנפש והגוף יחד עם נטייה מתונה לפרישות.

בחיבורו "ספר תורות הנפש" הוא מחזיק בשיטה הניאופלטונית בצורתה הפופולרית ואינו מוצא סתירה בינה לבין התורה. הוא מקבל את האצילות הניאופלטונית כפי שהובאה בכתבי הפילוסופים הערבים ומדרג אותה: שכל (שכל הפועל), נפש, טבע, חומר, עצמי הספירות, הכוכבים וארבעת היסודות.

כל אלה הם נבראים והוא אינו רואה סתירה בכך. הגותו מדגישה את השניות שבין העולם החושי ובין העל-חושי. החיבור עוסק בנפש ולשיטתו היא עצם בלתי תלוי בגוף, ומהותה מעידה על מקורה. בכך הוא דוחה את שיטתו של אבן סינא, לפיה הנפש מגיעה יחד עם הגוף הגם שהיא עצם עצמאי.

 לפי רבנו בחיי הנפש מצטרפת לחלקי נפש פחותים במטרה להשיבם ולהעלותם, הזיכוך מושג על ידי צידקות שהיא שלטון הנפש השכלית וההכרה. שלמות שכלית ומוסרית מזכה בשיבה אל עולם הרוח, זיכוך מוסרי בלבד מביא אל גן העדן התחתון למטרת השגת ההכרה. לשיטתו, נפשות שנדבקו בחושניות חוזרות בגלגול אף לבעלי חיים, בשונה מדעת ר' יצחק הישראלי כי הנפש נסערת בכיסופי שווא תחת השמים, זהו עונשה והיא אינה שבה בגלגול. עד כאן מוקיפדיה.

ואילו הרמב"ם, מאה שנים לאחר מכן, מגדיר אותה גלות עצמה כגלות הקשה ביותר לישראל : " מעולם לא עמדה על ישראל אומה צוררת יותר ולא היה מי שהפליג בהכנעתנו ובחיזוק שנאתנו כמותם ( ראה, אגרות תימן )

ההערכות השונות תלויות בוודאי בראש ובראשונה בתולדותיהם של הכותבים ובתקופות השונות ובאזורים הגיאוגרפים השונים שבהם חיו. בחיי כתב בתקופת " תור הזהב " בספרד במאה האחת עשרה, ואילו הרמב"ם כתב מניסיונו, בעת רדיפות השמד של המווחדין בצפון אפריקה, אל יהדות תימן הסובלת.

אולם הבדלי ההערכות תלויים לא במעט גם בגישתם הסובייקטיבית של המחברים השונים. הדבר נכון אף יותר לגבי חוקרים העוסקים בתולדות היהודים תחת צל האסלאם, שבמודע או באופן לא מודע נתנו ביטוי במחקרים לרחשי לבם שלהם – ללמדך עד כמה קשה, אם לא בלתי אפשרי, להגיע לממצאים אובייקטיביים בחקר ההיסטוריה שתיארו בצורה כה חיובית במאה התשע עשרה את " תור הזהב " של אבות אבותיהם בספרד המוסלמית, ביקשו כנראה לנגח את שכניהם באירופה הנוצרית על הקצב האיטי של תהליך האמנציפציה שלהם עצמם.

ואילו החוקרים היהודים העוסקים בנושא זה כיום קושרים את נושא מחקרם בדעותיהם הפוליטיות ובזיכרונם ההיסטורי של " יהודי המזרח " החיים בישראל כיום. מעבר לכל זאת אין ספק שאותן תופעות עצמן עשויות להתפרש בדרך שונה על ידי חוקרים שונים, בהתאם למטען ההשכלתי שלהם, לנושאי ההשוואה שבחרו בהם ולהגדרות היסוד שעל פיהן הם עובדים.

להלן אסתפק בדברי המבוא שלי בהדגשת כמה צדדים ייחודיים לתולדות היהודים תחת שלטון האסלאם,שבחלקם יוזכרו גם מאמרים שבהמשך, אך לא תמיד ניתנת להם תשומת לב מספקת.

הספרייה הפרטית של אלי פילו – מי אתה ישראל מיר

 

הרומן "מי אתה ישראל מיר" פורס לפנינו מקרה אמיתי ומרגש, עם חוט בלשי, המספר את קורותיו של יעקב ממן. ממן היה בחור מוכשר ויפה תואר מהעיר פס, במרוקו. יעקב רצה לממש חלום של חופש ועצמאות אישיים ומוצא עצמו נלחם על עצמאותה של ארץ, בה הוא ראה את מקומו האמיתי, יחד עם חבריו, אשר למרביתם לא הייתה ההכשרה והאימון המתאימים לטבילת אש ראשונה.

כל זאת, על רקע מלחמת תש׳׳ח, דרך העלייה הבלתי ליגלית, ההגליה למחנות המעצר הבריטים בקפריסין וההתג״סות לפלמ״ח. גרעין הסיפור מתמקד בדמויותיהן של שני גיבורים טרגיים: יעקב ממן וישראל מיר. האחד, מציאות׳ והשני הזוי ומסתורי. הסיפור רקום בפרשיית אהבה מרגשת בין גיבור הספר, צעיר מצפון אפריקה, ובין עלמה ניצולת שואה. שפת הקשר ביניהם הייתה לשון היידיש, אותה למד ממן, בעל חוש לקליטת שפות, בשהותו במחנות המעצר בקפריסין, שם פגש בה לראשונה.

עוזיאל חזן 222
עוזיאל חזן, סופר וחוקר, כותב בין השאר על אורח חייהם של יהודי מרוקו ועל העיר ירושלים, בה הוא מתגורר. בין ספריו הקודמים: קובץ הסיפורים: "נביחות אל ירח כבוי״; הנובלה "ארמנד" וספר הילדים "אל שלגי האסלס", שנכללו בזמנו בתוכנית הלימודים לבתיה״ס. הרומנים "חותם בדבריה", ״מבחן החלב" וייבוא אלי לאימלשיל"; המחזה "כקליפת אגוז"; ספר החניכה "ילדי הנמל" והספר-אלבום האיזוטרי "סיפור וקמע". ספרו"מבחן החלב" הופק כסרט בשם זה. חזן הוא זוכה פרם ראש הממשלה לסופרים לשנת תשנ״ח, והפרס הספרותי של הסוכנות היהודית לרגל שנת היובל לעליית הנוער. מיצירותיו תורגמו לשפות זרות.

מי אתה ישראל מיר

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