ארכיון יומי: 24 באוקטובר 2018


Emigres et immigres a Livourne-J.P.Filippini

Parmi ceux qui sollicitent des passeports, on trouve des hommes dont l'activité est directement liée au commerce. Tel est le cas de Raphaël Halfon, changeur de monnaies, originaire de

ממזרח וממערב כרך ד

Tripoli, d'où il est arrivé à l'âge de 9 ou 10 ans, qui demande, en juillet 1811, à 35 ans, à retourner dans sa ville natale, de Moyse Vita Sforno, courtier, né à Alger en 1764, installé à Livourne depuis 27 ans, qui sollicite, en décembre 1812, "un passeport pour lui & pour sa famille…….pour Tunis ou Alger ou Smirne", d'Israël Disegni, scrivano, "di anni cinquanta due in stato libero, nato e domiciliato in Livorno", qui, en avril 1812, demande qu’on lui accorde un passeport pour Tunis et de Joseph Bensamon, “âgé de 27 ans, né à Alger”, mais de nationalité française, qui souhaite repasser à Alger, en juillet 1812, pour reprendre son activité de négociant.

Sollicitent également leur passeport pour l’Afrique du Nord des hommes et des femmes qui exercent une activité professionnelle qui dépend du mouvement du commerce. Tel est le cas des soeurs Namias, Settimania, veuve, mère de deux enfants, âgée de 40 ans et Meryam, de 25 ans, originaires de Tétuan et venues dans leur enfance s’installer à Livourne et exerçant respectivement, la profession de blanchisseuse et de tailleuse de femme, qui souhaitent “se rendre à Tunis, avec les deux enfants dans l’intention d’y pouvoir s’occuper dans la profession de couturière à la Levantine”. Il en est de même de David Asdà, “natif de Tunis en Barbarie, âgé de 39 ans, demeurant à Livourne, de profession tailleur ravaudeur, se trouvent dans un état le plus nécessiteux & misérable, faute de travail dans cette ville”, qui fait connaître au Commissaire général de Police qu’“il desireroit de se rendre à Tunis, dans l’intention de s’y  occuper et par là se procurer le moyen d’alimenter sa pauvre famille”.

Une autre demande de passeport provient d’un homme, dont l’acti­vité était, d’une certaine manière, liée à l’existence d’une Communauté prospère, celle d’Aaron Graziadio, “maître de langue hébraïque”, “natif de Salonique, âgé de 47 ans”,qui, en décembre 1811, pour obtenir l’auto­risation de quitter Livourne, fait valoir “que lui et sa femme se trouvent dans un état d’indigence, il désirerait de se rendre à Tunis, avec sa femme, dans l’intention de s’y employer auprès ces Israélites”.

D’autres demandes de passeport sont le fait de personnes, qui, exer­çant un métier déterminé à Livourne, n’indiquent pas d’une manière claire, quelle profesion elles comptent exercer en Afrique du Nord. Il en est ainsi de David Benghighi, “âgé de 38 ans, né à Tétuan, domicilié à Livourne depuis 8 ans, de profession boucher de la nation juive”, qui, en juillet 1812, souhaite gagner Tétouan, via Tunis, avec sa famille. De même, “Abram Carpi, emballeur de cette ville” demande, en mai 1813, “pour lui, sa femme Judith et leur fils Abram Carpi, conscrit de 1814 réformé pour infirmité incurable, l’autorisation de s’embarquer pour passer à Tunis, où par la recommendation des négociants dont il avait la confiance, il espère trouver le travail qui lui manque dans cette ville”.

Dans le cas de Jacob Bonfil, “natif de Livourne, domicilié depuis longtemps à Pise …. ayant satisfait à ce devoir de la conscription dans laquelle il étoit compris l’an 1811”, ce qui apparaît le moins clairement dans sa demande du 15 février 1813 et dans le rapport que l’on fait sur lui est la nature de l’activité qu’il avait à Pise, puisque dans la lettre du préfet de Goyon, la seule précision que l’on trouve est qu’il “désire passer à Tunis où depuis longtemps il est appelé par des amis de sa famille qui lui donnent l’espoir de l’employer en qualité de commis”.

D’autres, enfin, comptent sur les parents pour trouver du travail en Afrique du Nord, sans même trop savoir quel travail peut leur être offert. Tel est le cas des frères “Aron Soria âgé de 21 et Isach Soria âgé de 19 ans, natifs de Livourne et y domicilés, ayant satisfait à la conscription, et fourni caution valable en cas de rappel par leur classe respective, se trouvent en cette ville sans autre moyen d’existence que ceux qui veut bien leur faire passer un oncle, d’origine marocaine, établi à Tétuan” qui font savoir, en mai 1813, au Ministre de la Police générale de l’Empire que “ce même oncle les appelle auprès de lui, et leur promet de les employer, de manière qu’ils pourront désormais subvenir à leur entretien et à celui de trois jeunes soeurs, orphelins de père et de mère”. Mazeltob Hanuna met, elle aussi, tous ses espoirs dans sa famille. En effet, “native de Tripoly de Barbarie, mariée à Fregia Guetta du même pays, et de présent demeurante à Livourne”, elle sollicite, en juillet 1812, “se trouvant dans une état nécessiteux, à cause de la longue maladie de son mari et du total abandon de son commerce”, l’autorisation de passer à Tunis avec son fils Jacob, âgé de dix ans, “natif du même pays de Tunis”, “dans l’intention de s’y employer auprès ses conjoints, et en manière de se procurer le moyen de s’alimenter, elle et le susdit enfant”.

Il semble bien que l’on peut rattacher l’offre d’un emploi par des parents d’Afrique du Nord au second des motifs, par le nombre des requêtes présentées: le retour dans la famille. Ce retour peut prendre deux aspects: le refuge dans la famille — qui n’a rien à voir, bien sûr, avec le fait de rentrer dans sa famille, après un séjour pour études à Livourne — et le voyage pour le règlement des problèmes familiaux— auquel on peut rattacher, d’une certaine manière, pour les Algérois, le retour dans la ville natale, le danger passé. Pour ce qui est de la recherche du refuge au sein de la famille, il s’agit, pour une personne se trouvant dans une situation difficile dans le port toscan, de trouver, grâce au sens de la solidarité si vif dans les familles juives d’Afrique du Nord— qui sont encore de type patriarcal —, secours et assistance. Ainsi, Gemola Azuelos, native de Tétouan, venue, accompagnée de sa soeur Orabuona, en novembre 1811, rejoindre son mari Judas Toledano, négociant, qui mourut peu après, sollicita en mars 1812, l’autorisation de retourner dans son pays, car dit le Commissaire général de Police: “Depuis la mort de Judas Toledano la veuve et sa belle-soeur n’ont vécu que du peu qu’il leur avait laissé. Ces ressources étant épuisées, la veuve Toledano et sa soeur se trouvent dans la nécessité de retourner à Tétuan leur patrie, où leur Père, et leur famille sont établis”. Le caractère de refuge offert par la famille nord-africaine apparaît encore plus nettement dans le cas de Preziosa Coen, veuve de Natan Coen, dont le Commis­saire général, Delamalle dit, dans sa lettre du 12 août 1811, qu’elle “est ici dans une extrême misère” et qui ajoute “Natan Coen son mari, algérien de naissance, a laissé d’un premier lit un fils négociant établi à Alger. Tant que les communications l’ont permis, il a fourni aux besoins de ses deux soeurs et de sa belle-mère. Depuis longtemps il n’a pu leur envoyer de secours. La veuve Cohen désire se rendre à Alger avec ses deux enfants pour se retirer dans la maison de son beau fils”. Dans le cas de Ricca Médina, c’est également une veuve, qui souhaite trouver du secours auprès de sa famille en Afrique du Nord. Veuve de Jacob Ghedeglia et née à Tunis, elle fait connaître dans une pétition du 2 décembre 1812, qu’elle adresse au Ministre général de la Police “que attendu le décès de son mari dès le 1809 & le départ de son fils Isache en qualité de conscript de la classe du 1809, se trouvant dans un état de la plus grande misère, & n’ayant aucun moyen pour sa subsistance, s’est déterminée d’aller dans le pays de sa naissance, où elle a des parents qui pourront la soulager de ses malheurs”. Une orpheline peut également penser à se réfugier dans sa famille d’Afrique du Nord. Ainsi, “Meriam fille de feu Jacob Balchim et de Rachel Frias toujours vivante native de Livourne de 22 ans, sans profession” fait valoir, dans sa pétition de décembre 1812, qu’elle adresse au Ministre que “se trouvant la susdite sans aucun moyen de subsistance, sa mère ne pouvant pas l’entretenir ni-même son frère (“Joseph natif aussi de Livourne”) puisqu’il se trouve dans la Compagnie de réserve de ce Département, ne reste à la dite pétitionnaire aucune autre ressource que celle de se transférer à Alger auprès de ses oncles, et d’une autre soeur mariée (Stella) dans la dite ville les quels plusieurs fois Font appelée auprès d’eux l’assurant de l’entretenir, et plus encore de lui procurer les moyens pour se marier”.

Pour ce qui est du voyage qui a pour but de régler des questions familiales, la nature exacte de l’affaire à traiter n’est pas toujours indiquée. Ainsi, Moise Busnach, “âgé de 28 ans natif d’Alger”, se contente de faire savoir, dans sa pétition de janvier 1813, que “des intérêts de famille l’obligent de faire un voyage à Tunis où il est obligé de se rendre au plutôt possible pour les arranger”. Pour Leon Perez, “âgé de 22 ans, agent de courtier de commerce, né et domicilié à Livourne”, le motif du voyage apparaît un peu mieux. Demandant un passeport en juillet 1811, il fait connaître que “la stagnation entière du commerce” ne lui permet “plus de secourir sa famille composée de son père, sa mère, deux frères & trois soeurs” et qu’il doit se rendre à Alger “près deux de ses oncles à l’effet de traiter d’affaires d’interets de famille pour se procurer de secours pour lui & ses parents”.

Emigres et immigres a Livourne-J.P.Filippini-eat and maghreb Bar-Ilan 1983-page 35-40

מסאפי לצפת – ברוך מאירי

מסאפי לצפת

 

זהו סיפור אהבה על נער, בן 17, אשר החליט ללכד סבים כששים נערות ונערים, בעיר סאפי במרוקו, להכשירם במסגרת מיוחדת בצרפת ולעלות איתם להתיישבות בנגב.

הנער ממרוקו, אהרון(רפאל) נחמיאם, גדל וצמח על אדמת המולדת, אשר אותה כה אהב. כושר המנהיגות, שניכר בכל אשר פנה, בא לביסוי בשורה ארוכה של תפקידים שמילא: מזכיר מושב רמות נפתלי, מזכיר מועצת פועלי צפת, ראש עיריית צפת, ח״כ וסגן יו״ר הכנסת, חבר הנהלת הפדרציה הספרדית הישראלית והעולמית, יו״ר מועצת המנהלים של משען ההסתדרותית, יו״ר בית נבחרי ההסתדרות ויו״ר ברית יוצא׳ מרוקו בישראל.

זהו גם סיפור אהבה גדול של הנער מסאפי לנערה ניצולת שואה מבודפסט, הונגריה. לנערה, אשר הוברחה ארצה בתום מלחמת עולם השנייה, העניקו המדריכים מארץ ישראל תעודה מזוייפת. ״שמך מעתה הוא… חנה נחמיאס״. אמרו המדריכים לנערה ולא ידעו את אשר ניבא לבם.

ברית יוצאי מרוקו בישראל מצאה לנכון להוציא ספר זה, המוקדש לזכרו של אהרון נחמיאס ז״ל, כהוקרה, כתודה ובהערכה לפעילותו של האיש למען הקהילה והחברה בישראל.

בדמותו של אהרון, בתפיסתו החברתית ובעשייתו הענפה ניכרות התכונות שייחדו את החלוץ הארץ ישראלי בימי העלייה השנייה והשלישית.

תחנות רבות עבר אהרון בחייו: ההכשרה במרוקו, הובלת גרעין חלוצי של צעירים שבראשו עמד, מההכנות לעלייה במרוקו ועד הניסיון לעלות על הקרקע בארץ, המפגש עם ניצולי השואה ועוד. סיפורו של אהרון הוא למעשה סיפור תקומתה ובנייתה של מדינת ישראל.

בחייו הצליח אהרון למלא מגוון עשיר של תפקידים ציבוריים: מזכיר מועצת הפועלים של צפת, ראש עיריית צפת, חבר כנסת וסגן יו׳׳ר הכנסת, יו״ר מועצת המנהלים של אגודת משען, יו״ר ארגון ברית יוצאי מרוקו בישראל.

בכל תפקידיו החשובים נותר אותו אדם ושמר אמונים לערכים עליהם התחנך בבית הוריו בסאפי: מאיר פנים לזולת, מקשיב הקשבה אמיתית לבן שיחו ומשמיע דבריו – גם אם היו דברי תוכחה – בשקט, בדרך ארץ ובנועם. כל העשייה שעשה, ובכל תפקיד שמילא, ראה עצמו שליח ציבור, המחויב במיוחד לחלשים ולנזקקים.

אהרון עמד יותר מעשור בראש ברית יוצאי מרוקו בישראל. במסגרת זו פעל בלא לאות לקדם את תרבותה וערכיה של יהדות מרוקו ולהפיצה בקרב הציבור הרחב. לשם כך ערך ערבי פיוט ושירה, קידם תכניות חינוכיות, העניק מלגות לתלמידים, קידם את הקשרים בין ישראל למרוקו ועוד. אנו, חברי ברית יוצאי מרוקו, חשנו חובה מוסרית להביא את סיפורו המופלא של איש זה לידיעת הציבור הרחב – בעיקר לבני הדור הצעיר שלא זכו להכירו בחייו – כדמות מופת לכולנו. כך ראיתיו וכך אני ממשיך לראותו.

הספר שלפניכם יצא לאור הודות לעבודתם המסורה של רבים, בראשם ברוך מאירי, שעשה עבודת תחקיר מקיפה והצליח להוציא תחת ידיו ספר שקריאתו מושכת את הלב וגורמת להזדהות מלאה עם הכתוב. מנכ״ל הברית, שמעון בית-און, היה ה׳מנוע׳ מאחורי העבודה המאמצת. הוא דחף והאיץ בכולם כדי להביא את העבודה לידי גמר.

לבני משפחת נחמיאס, ובראשם האם והרעיה חנה, אין נחמה על האובדן, אבל אנו מקווים שהפיכת סיפורו המופלא של יקירם המנוח לנחלת הכלל תביא מעט מזור לכאבם.

יצחק אשל יו״ר ברית יוצאי מרוקו בישראל

אבני דרך

CE N'EST QU'UN AU-REVOIR

זה רק להתראות

REFRAIN: CE N'EST QU'UN AU-REVOIR MES FRERES CE N'EST QU'UN AU-REVOIR

פזמון: זה רק להתראות אחיי זה רק להתראות

OUI, NOUS NOUS REVERRONS MES FRERES

עוד נתראה אחיי

CE N'EST QU'UN AU-REVOIR

זה רק להתראות

FAUT'IL NOUS QUITTER SANS ESPOIR SANS ESPOIR DE RETOUR FAUT'IL NOUS QUITTER SANS ESPOIR DE NOUS REVOIR UN JOUR

האם עלינו להיפרד בלי תקווה בלי תקווה להיפגש שנית האם עלינו להיפרד בלי תקווה שנשוב להתראות שנית

FORMONS DE NOS MAINS QUI S'ENLACENT

בואו ניצור בידינו המשתלבות

AU DECLIN DE CE JOUR

בערוב יום זה

FORMONS DE NOS MAINS QUI S'ENLACENT

בואו ניצור בידינו המשתלבות

UNE CHAINE D'AMOUR

שרשרת אהבה

AUX SCOUTS UNIS PAR CETTE CHAINE

לצופים המאוחדים בשרשרת זו

AUTOUR DES MEMES FEUX AUX SCOUTS UNIS PAR CETTE CHAINE

סביב אותן המדורות לצופים המאוחדים בשרשרת זו

NE FAISONS POINT D'ADIEUX

לא נאמר שלום סופי

CAR DIEU QUI NOUS VOIT TOUS ESEMBLE

כי האל הרואה אותנו ממעל

ET QUI VA NOUS BENIR CAR DIEU QUI NOUS VOIT TOUS ENSEMBLE SAURA NOUS REUNIR ואשר יברך אותנו כי האל הרואה אותנו ממעל יידע ודאי איך להפגיש אותנו.

מסאפי לצפת-ברוך מאירי-אדר א' מרס 2005-עמ'81

ו8

 

 

 

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