.Une histoire de familles-J.Tol


AOURIOUR-ARAGONEZ-ARAJEL

AOURIOUR

Nom patronymique d'origine berbère au sens difficile à préciser. Le nom ne figure pas sur la liste de Toledano des noms usuels au Maroc au XVIème siècle. Au XXème siècle, nom tres peu repandu, porté uniquement dans les communautés berbérophones du sud du Maroc

RABBI ABRAHAM:

Saint enterré sur une colline appelee Moualin Dar, près de Settat dans la province de Casablanca et dont la tombe était un lieu de pelerinage très populaire. Selon la tradition, il serait venu au Maroc de Terre Sainte, et enterré près de ses disciples. Issakhar Ben Ami rapporte que le Conseil des Communautés pèlerins. Israélites du Maroc, avec le soutien des autorités dans le cadre de leur politique d'ouverture envers les originaires du Maroc installés à l'étranger, organisa en 1981 une grade Hiloula, investissant des sommes  considérables dans  l'aménagement d'une salle de prieres et de chambres pour les pelerins.

Le pelerinage a repris des lors avec un grand concours de peuple en raison de la proximite de Casablanca. Egalement venere par les Musulmans qui l'appellent Sidi Brahim

ARAGONEZ

Nom patronymique d'origine espagnole, ethnique d'Aragon, l'habitant de l'Aragon, province au nord-est de l'Espagne qui abrita au Moyen Age de très importantes communautés juives, connues pour leur grande érudition et leur piété. Après l'expulsion d'Espagne, on retrouve les porteurs de ce patronyme particulièrement à Salonique, où ils fondèrent leur propre synagogue, la synagogue d'Aragon. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque dans le pays, en particulier à Tétouan et Meknès. Dans son livre "Nahalt Abot", rabbi Yossef Messas rapporte l'histoire édifiante d'un membre de cette famille à Meknès, qui prédit au sultan une grande victoire sur les tribus berbères rebelles des environs en se basant sur la paracha, la péricope de la semaine, "ki tètsè": "Quand tu sortiras en guerre contre tes ennemis, que l'Eternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu feras des prisonniers .." (Deutéronome, 21, 10). Le nom avait disparu par émigration de Meknès vers la Terre Sainte, au cours du XIXème siècle. Au XXème siècle, nom devenu extrêmement rare, porté dans le nord du Maroc (Tétouan, Larache).

ARAJEL

Nom patronymique arabe dont le sens est simplement "l'homme" et au figuré "celui sur qui on peut compter". Le nom est attesté en Espagne au XVème siècle et au Maroc à partir du XVIème siècle. Au XXème siècle, nom extrêmement rare, porté dans une seule ville du Maroc: Sefrou.

  1. MOSES: Célèbre rabbin, né à Guadalajara, en Espagne. Traducteur de la Bible en castillan à la fin du XVème siècle. Au moment de l'expulsion de 1492, il préféra quitter l'Espagne pour Fès, laissant derrière lui d'immenses propriétés. Ses descendants se sont ensuite installés dans la petite ville toute proche de Fès, Sefrou, dans laquelle la population juive était, cas exceptionnel, plus nombreuse que la population musul­mane, avec laquelle ellle entretenait géné­ralement des rapports d'une grande cordialité.
  1. DAVID: Le premier rabbin connu de la communauté de Sefrou, formée essentiel­lement d'originaires de Fès et du Tafilalet, mort vers 1629. Auteur de commentaires sur le midrach raba du Talmud, encore manuscrit. Son fils Itshak, fut également rabbin à Sefrou, avant de monter terminer ses jours en Terre Sainte, à Safed. Il était plus connu sous le surnom de "ould elhakham", le fils du rabbin, signe de la grande réputation de son père.

ARAMA – ARARI – ARBI -ARBIB


une-histoire-fe-famillesARAMA

Nom patronymique d'origine espagnole, ethnique de la ville de Larama dans la province de Guipizcao, dans le pays basque espagnol. La ville aurait, semble-t-il elle-même tiré son nom du substantif hébreu "aréma", qui signifie tas, amas. Ce patronyme s'est grandement illustré en Espagne, porté par une lignée de rabbins. Après l'expulsion, les membres de la famille ont trouvé refuge au Portugal, au Maroc, en Italie et à Salonique. Autre orthographe: Larama. Au XXème siècle, nom peu courant, porté uniquement au Maroc (Mogador,Tanger, Fès, Meknès, Casablanca).

  1. DAVID LARAMA: Fils de Abraham, rabbin né à Fès vers 1422. Il quitta le Maroc vers 1438 vers la Terre Sainte et s'installa en Espagne. Poursuivi par l'Inqui­sition, il sanctifia le nom de Dieu et fut brûlé en 1492 à Grenade
  1. ITSHAK LARAMA (1420-1494): Un des derniers grands maîtres du judaïsme espagnol. Né en Aragon, il fut rabbin à Zagora, puis à Taragonne. En cette période extrêmement troublée, il était convaincu que, plus que les persécutions de l'Eglise, le plus grand danger était intérieur: la perte de la foi et l'attrait excessif de la spécu­lation philosophique, qui mine le judaïsme et rend les individus sceptiques et inca­pables de préférer la mort à la conversion. Sa lutte, il allait la mener avec la plus grande ferveur à travers ses sermons passionnés et ses livres qui connurent une grande diffusion. Il fut aussi impitoyable pour les convertis, même de façade, qu'il traitait de traîtres à leur religion, que pour ceux qui, tout en restant attachés à leur foi, cherchaient à la concilier avec la philo­sophie rationaliste d'Aristote. La mission des rabbins devait être, à son avis, en cette période de trouble dans les esprits, de défendre et de propager la foi simple, de consoler et d'encourager ceux que les catastrophes sans fin amèneraient à déses­pérer du judaïsme. Répondant à l'attente des fidèles déboussolés par les prêches des prêtres chrétiens, auxquels ils étaient obligés d'assister, il se mit lui-même à prêcher et à expliquer au peuple les bases de la foi juive. Ces sermons servirent de base à son oeuvre littéraire, en particulier à son immortel chef-d'oeuvre "Akédat Itshak", "Le sacrifice d'Isaac", qui devint le classique de l'apologétique juive. Au moment de l'expulsion, il se réfugia à Naples, où il mourut deux ans après, en 1494. Son fils, rabbi Méir, quitta Naples en 1495 pour Salonique, où il fut le grand rabbin de la communauté aragonaise. Auteur de nombreux commentaires et essais philosophiques attaquant Don Itshak Abrabanel, qu'il accusait d'avoir plagié les oeuvres de son père.
  1. SHEMTOB:

 Un des derniers rabbins à réussir à quitter le Portugal lors de la fausse expulsion de 1497. Les Portugais avaient bien ordonné aux Juifs qui refu­saient de se convertir de quitter le pays, sous peine de mort pour les restants, mais ils les avaient en fait empêché de partir et, à la fin du délai, baptisèrent d'autorité tous les Juifs retenus au port de Lisbonne. Il gagna Fès par le port d'Arzila tenu par les Portugais. Auteur de Responsa en parti­culier sur les convertis de force, les Mar­ranes, très nombreux au Portugal en raison des circonstances de l'expulsion, et leurs rapports avec les Juifs restés dans leur foi. Son fils, ou petit-fils, rabbi Moché, fut un grand rabbin dont les oeuvres manuscrites ont été recopiées de génération en génération.

  1. YOSSEF: Rabbin à Fès, un des signataires d'une Takana sur l'abattage rituel en 1741.

MESSOD: Notable de la ville de Meknès, seconde moitié du XVIIIème siècle. Une des nombreuses victimes de la cupidité du chef de la communauté, Samuel Sumbal, l'interprète et tout-puissant conseiller du sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, il fut contraint, avec son associé Shlomo Ben Walid, de vendre à Sumbal en 1780 une de ses propriétés. Après la mort du conseiller du sultan, l'affaire fut de nouveau portée devant le tribunal rabbinique de Meknès qui condamna ses héritiers à rendre à leurs  propriétaires légitimes les biens extorqués par leur père.

MAURICE: Fils de Joseph, directeur de banque. Peintre, publiciste et éditeur à Paris, né à Meknès en 1934. Professeur de dessin aux lycées de Fès puis de Rabat, il fut ensuite appelé à diriger l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca après l'indépen­dance du Maroc. Figure de pointe de la jeune peinture marocaine, il participa aux expositions organisées après l'indépen­dance du pays et vit ainsi plusieurs de ses oeuvres entrer dans des musées et des collections privées. Etabli à Paris depuis 1962, il fut parmi les fondateurs de l'agence de publicité Katras, et représentant en France de l'Office du Tourisme et des investissements du Gabon. Il a signé, parallèlement à son oeuvre picturale, une importante création graphique et lithogra­phique dont, notamment après la signature du traité de paix entre Israël et l'Egypte. "Inventer la Paix", avec un texte de Jacques Attali. Les deux premiers exem­plaires furent solonnellement remis au Président Sadate et au Premier Ministre Menahem Béguin. Ecrivain et historien de la peinture, il a consacré plusieurs ouvrages au peintre Delacroix: "Le Mare, de Delacroix " (Paris, 1987), Prix Elie Faure de la meilleure monographie, "Le Voyage au Maroc" (Prix de l'Académie des Beaux-Arts), "Itinéraires Marocains'. "Regard de peintres" (Mai du Livre d'Art) Pour ses recherches comme pour ses publi­cations, il a été décoré de l'Ordre de la Légion d'Honneur et de l'ordre de la Ouissam Alaouite.

ARARI

Nom patronymique d'origine hébraïque, francisation de Harari, le montagnard, l'habitant de la montagne. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis. Bizerte) et au Maroc (Sefrou).

Nom patronymique d'origine ethnique de l'Arabie, l'habitant de l'Arabie. Dans la Bible. Arab désigne les habitants de la Araba, descendants d'Abraham et de son fils Ismael. On sait que, selon la tradition orale, nombre de tribus juives de l'Arabie ont trouvé refuge au Maghreb après le triomphe de l'Islamm pour y préserver leur foi. Cette famille pourrait alors être leurs lointains descendants. Autres formes: Elarbi, Larbi. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis) et au Maroc (Fès, Meknès, Sefrou).

ARBIB

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'un lien de parenté, le parâtre, le nouveau mari de la mère du locuteur. Autre possibilité, déformation de rabab, le rebec, vieil instrument de musique berbère à trois cordes et archet, et par extension le musicien, à rapprocher du patronyme marocain Rebibo. Le berceau de la famille est en Lybie. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie.

ARBIB ou ARBIBE : vient de l’arabe rabîb qui signifie beau-fils dans le sens d’enfant dont on a épousé le père ou la mère

ARCHI-ARDITI-ARFI-ARKI


une-histoire-fe-famillesARCHI

Nom patronymique d'origine arabe, au sens difficile à cerner. Il est possible que cela soit une altération de el araïchi, ethnique d'El Arich, nom porté par plusieurs localités au Maghreb et au Proche-Orient, dont la plus connue est Larache (hispanisation de El Arich), petit port de la côte atlantique marocaine, au sud de Tanger. Autre forme: Arich. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Algérie (Alger) et en Tunisie (Tunis, Bizerte).

ISRAËL: Journaliste et militant communautaire de premier plan à Bizerte, des – années vingt à cinquante. Il collabora notamment au périodique "Le JudaïsmeTunisien" dans les années vingt, prenant une part active à la campagne en faveur de "octroi de la nationalité française aux Juifs tumsiens et leur rattachement aux trïbunaux français, il fut pendant de  nombreuses années le président de la communauté. Membre du Comité Tunisien du Congrès Juif Mondial au début des années cinquante.

ARDITI

Nom patronymique d'origine italienne, indicatif d'un trait de caractère, ardent, hardi, : particulièrement répandu dans les communautés sépharades d'Orient, de la Bulgarie _jusqu'en Turquie. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté par des descendants de Livournais, uniquement en Tunisie, à Tunis.

R. RODOLPHE: Rabbi né à Sofia, en Bulgarie, en 1872. Après des études au liminaire Rabbinique de France, il fut nommé rabbin à Tunis en 1898 et y fit souche. Aumônier de l'armée française, puis du lycée Carnot, il se heurta par son ouverture et son libéralisme aux rabbins locaux de vieille tradition. Auteur de deux importants ouvrages sur le judaïsme tunisien; "recueil de textes législatifs et juridiques concernant les Israélites de Tunisie depuis le Pacte fondamental et jusqu'à la restructuration des communautés en 1921" et "quelques épitaphes impor­tantes de l'ancien cimetière israélite de Tunis ־ tranches d'histoire de la commu­nauté de Tunis", ainsi que de nombreux articles sur la vie juive tunisienne et d'un "manuel de l'enseignement religieux pour les candidats à la Bar-Mitsva" (Tunis, 1931).

ARFI

Non patronymique d'origine berbère, ethnique de la chaîne de montagnes du nord du Maroc, le Rif, l'originaire du Rif. Des communautés juives peu nombreuses ont vécu dans le passé parmi les Berbères du Rif, connues pour leur esprit guerrier. On sait que selon une tradition juive, le nom de ces montagnes leur aurait même été donné en hommage à un grand rabbin, initiales de Rabbi ltskak Parienté, le F et le P décrivant avec la même lettre en hébreu… Le rabbin Eisenbeth en donne une toute autre explication, basée également sur l'origine arabe: mon maître. Autre orthographe: Arrifi. Au XXème siècle, nom très peu repandu, porté en Algérie (Alger, Oran, Sétif, Batna, Constantine, Lafayette, Saint- Arnaud) et au Maroc (Oujda).

ARKI

Nom patronymique d'origine berbère au sens difficile à cerner. Se rencontre également précedé de l'indice de filiation: Ben Arki. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Algerie (Bône, Constantine) et en Tunisie (Tunis).

ARICH : nom d’origine berbère signifiant une grande selle. Peut aussi signifier originaire de Rich, ville située près de Meknes, au Maroc. Enfin en  arabe ‘arîsh est un diminutif de ‘arsh (tribu), donc petite tribu.

ARROBAS – ARROUAH-ARROUAS

une-histoire-fe-famillesARROBAS

Nom patronymique d'origine espagnole, ethnique de la ville de Arroba dans la province de Ciudad Real en Espagne. Selon une autre hypothèse, suggérée par rabbi Yossef Messas, l'origine du nom serait hébraïque, déformation de "aroub ech", textuellement plein de feu, et au figuré, coléreux, qui s’emporte vite. Troisième hypothèse, patronyme d'origine italienne. les descendants de cette famille à Tlemcen se disaient en effet descendants d'un rabbin venu d'Italie. Le nom est attesté au Maroc au XVlème siècle sur la liste Tolédano.Autre forme Roubache. Au XXème siècle, nom très rare, poorte en Algerie ( Tlemcen, Oran, Mostaganem ), au Maroc (Tétouan, El-Ksar ) et en Tunisie.

R.Itshak : Rabbin a El-Ksar, dans le nord du Maroc, qui passa en 1548 a Tetouan, où il fonda une nouvelle branche de la famille.

  1. ITSHAK: Rabbin, fils de rabbi Hanania qui fut rabbin-juge à Tétouan. Il quitta Tétouan pour Venise, où il fit imprimer son livre sur l'abattage rituel, "Zibhé Sedek" en 1662, puis un manuel d'études pour les écoles, "Emet véémouna" (Vérité et Foi), 1672.

YAACOB: Célèbre imprimeur à Livourne de livres religieux en hébreu à la fin du XVIIème siècle, sans doute descendant de la famille marocaine.

ARROUAH

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'un métier, errouah, le colporteur, le marchand forain – occupation juive par excellence dans l'ancien temps. Les colporteurs passaient des mois en dehors de leurs foyers – ce qui ne manquait pas de poser d'épineuses questions de Halakha, dont on trouve mention dans presque tous les livres de Responsa – allant de souk en souk, ne revenant dans leur communauté que pour les grandes fêtes de Pessah et Souccot. Même dans les zones échappant au contrôle des autorités centrales, blad siba, seuls les forains juifs pouvaient circuler librement, les tribus assurant généralement leur sécurité en raison de leur fonction indispensable d'intermédiaires. Encore au début du XXème siècle, il y avait des centaines de tels marchands forains parcourant, malgré l'insécurité générale, les campagnes marocaines, servant souvent de seuls agents de liaison entre les villes et les tribus des montagnes. Ne pas confondre avec le mot rouah qui signifie en hébreu et en arabe vent – comme l'a fait, rapporte Abraham Larédo, une famille marocaine émigrée au Brésil au siècle dernier et qui avait traduit son nom en portugais sous la forme de Bentes – que nous retrouveroms dans la suite. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels de l'époque dans le pays. Autre forme, précédé de l'indice de filiation: Ben Arouah. Autre orthographe: Ruah Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté dans le nord du Maroc (Tétouan, Tanger, Debdou, Oujda) et en Algérie, dans l'Oranais.

YAHYA: Notable de la communauté de Fes.Un des signataires de la Haskama ( accord ) donnant en 1649 pleins de pouvoirs arabbi Itshak Hay Sarfati .

  1. MESSOD: Rabbin et poète à Meknès au XVIIlème siècle, contemporain et ami du plus grand poète du Maroc, rabbi David Hassin, qui a joint quelques-uns de ses poèmes à son célèbre recueil "Téhila Ledavid "

MESSOD: Commerçant à Tanger, seconde partie du XIXème siècle. Un de ses fils, Amram, fut exportateur à Mazagan, un autre Léon s'installa au Brésil Changea son nom en Bentes et revint a Tanger où il mourut en 1944.

ARROUAS

Nom patronymique arabe au sens précis difficile à cerner: textuellement "le rôtisseur' celui qui grille les têtes des moutons (ras veut dire en arabe, tête). En restant toujours d la même racine de ras, cela pourrait être l'indicatif d'une caractéristique physique: l'homme à la grosse tête. Autre explication proche se basant sur la même racine, mais cette fois hébreu, dérivé de "roch", la tête et par extension, le chef, le prince, équivalent patronyme Rouach. Autre hypothèse avancée par rabbi Yossef Messas; altération! "arrouaz", le marchand de riz, arroz, à moins que cela ne soit l'agriculteur, producteur riz. On rencontre effectivement en Algérie un patronyme très proche: de Arrouaz. Laré avance une autre hypothèse: ethnique de la ville de Arruas, dans la province d'Orense, Espagne. Le nom est attesté au Maroc dès le XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels de l'époque dans le pays. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Rabat, Oujda), en Algérie (Oran, Tlémcen, Bône, Bougie) et en Tunisie Tunis).

  1. YOSSEF (1847-1925): Fils de Moché, rabbin né à Rabat. Il monta à Jérusalem à l'age de 13 ans avec sa famille, dans le cadre de la grande vague de alya de cette ville et s'installa à Jérusalem. Il étudia le Talmud auprès du célèbre rabbin de Rabat, rabbi David Ben Shim'on, qui avait réussi a arracher à la communauté sépharade l'indépendance de la communauté maghrébine. Intronisé rabbin, il fut envoyé en mission par la communauté maghrébine receuillir des fonds pour ses oeuvres à Gibraltar en 1883, puis de nouveau en1900 en Tripolitaine, Tunisie, Algérie et au Maroc puis à deux reprises en Europe, en Italie, Autriche et en Allemagne, en 1896 et en 1902. Il y remporta partout un très grand succès en raison de sa très belle et exotique prestance, de son érudition et de sa grande piété. C'est ainsi qu'il fut reçu à deux reprises en audience privée par le roi d'Italie Victor-Emmanuel. A son retour à Jerusalem, il se joignit au tribunal de la communauté maghrébine, présidé par le rabbin Moché Malka. 11 quitta Jérusalem en 1903 et s'installa à Jaffa, où il devint le premier rabbin de la communauté sépharade Comme la majorité des Maghrébins beneficiant de la protection française, il fut declare sujet ennemi par les Turcs à l'éclatement de la guerre en 1914 et expulsé en Egypte. Il y publia son livre de sermons et ; "Hod Yossef' (La Gloire de Joseph. Son fils, Moché, fut le premier directeur de l'agence de Jaffa de l'Anglo-Palestinian Bank.

R.MESSOD: Fils d'Amram, rabbin dOujda installé à Tlemcen. Sur les circonstances qui ont entraîné son départ du Maroc et son passage en Algérie, rabbi Yossef Messas raconte ce qu'il a entendu alors qu'il était rabbin de Tlemcen dans les années trente. Un jour, un riche Arabe vint chez un Juif alors qu'il n'était pas chez lui et resta plusieurs heures seul avec son épouse. Le Juif – qui avait déjà des doutes sur la fidélité de sa compagne – demanda au rabbin si, dans ces circonstances, il était religieusement tenu de la divorcer. Rabbi Messod lui répondit que non, mais que s'il le voulait, il pouvait la répudier en lui payant le montant de la kétouba – ce qu'il fit. Quelques jours plus tard, le notable arabe revint à la maison et fut tout surpris de ne pas retrouver la femme. On lui expliqua alors que le mari l'avait répudiée pour être restée seule en sa compagnie. Furieux, il alla porter plainte chez le pacha contre ce rabbin qui déteste tant les musul­mans au point qu'il suffit que l'un d'eux rencontre une femme juive pour que le mari soit obligé de la répudier. Le pacha condamna alors le rabbin à être brûlé vif, mais ce dernier réussit à fuir à temps, déguisé en Arabe, et à trouver refuge en Algérie. Pour se venger, le pacha fit rouer de coups son ex-épouse et ses enfants et frappa la communauté d'une forte amende et envoya une lettre au sultan à Fès, pleine de dénonciations contre les Juifs et leur religion. Sidi Mohamed Ben Abdallah (1859-1873) qui était connu pour ses rela­tions cordiales avec les communautés juives, demanda aussitôt conseil au grand rabbin de Fès, rabbi Abner Israël Sarfaty. Ce dernier lui affirma que ce n'était que médisance et que si sa Majesté était dispo­sée à garantir la sécurité de ce rabbin, il le convaincrait de venir dire la vérité devant Elle. Ce qui fut fait. Le sultan fut con­vaincu par la belle prestance du rabbin et son éloquence, et envoya en secret des enquêteurs à Oujda qui confirmèrent ses dires. Le sultan envoya alors chercher le pacha et le confronta avec le rabbin. Le pacha ne put cacher sa haine des Juifs et le roi le destitua de son poste, le jeta en prison, confisqua tous ses biens et ordonna de rendre à la communauté l'amende dont elle avait été frappée. Rabbi Messod fut invité à revenir dans sa ville, mais il préféra rester à Tlemcen où il avait été nommé rabbin et à y amener toute sa famille.

ALBERT: Militant communautaire et publiciste à Tunis, première moitié du XXème siècle. Auteur de deux ouvrages sur le judaïsme tunisien: "Livre d'Or: figures d'hier et d'aujourd'hui" (Tunis. 1932); "Livre d'Or par la biographie" (Tunis, 1941).

ALBERT: Journaliste et publicitaire né à Bône en 1900, il s'installa à Tunis en 1926. Il publia en 1932 le "Livre d'Or. Figures d'hier et d'aujourd'hui. Régence de Tunis. Protectorat Français" sur les personnalités marquantes des communautés musulmane, juive et européenne.

ARROUAS ou ROUAS ou ROUACH : ces noms viennent de l’arabe ruwwâs qui désigne un marchand de têtes de mouton grillées

AROUEROUER-ASBILI-ASSAL

une-histoire-fe-famillesAROUEROUER

Nom patronymique d'origine berbère, ethnique de la tribu des Arouarouat dans la région de Taza, dans l'est du Maroc. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.

  1. ABRAHAM: Saint dont ignore la biographie, dont le tombeau à Moulay Dad connu, dans les Oulad Zin, dans la plaine côtière de la Chaouia, était un lieu de pèlerinage

AROUS

Nom patronymique arabe, le jeune marié, équivalent de l'hébreu hatan, au figuré, indicatif d'un trait de caractère, fier ou timide comme un nouveau marié. Autres orthographes Arrous, Arouche. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie.

ARROYO :originaire de Arroyo, province de Madrid en Espagne

ASBILI

Nom patronymique d'origine arabo-espagnole, ethnique de la ville de Séville qui avait abrité dans le Haut Moyen Age une très florissante communauté juive qui fut décimée à la suite des terribles massacres déclenchés à partir de Séville dans toute l'Espagne, en 1391 Ce furent les originaires de Séville qui fondèrent à Debdou, près de la frontière algérienne, la première communauté de Mégourachim au Maroc. Au XXème siècle, nom très peu répandu, sinon disparu sous cette forme.

ASCOLI : originaire de la ville du même nom en Italie dans les Marches sur le Tronto.

ASHKENAZI ou ASKENAZI ou ASKINAZI ou ESKENAZI ou ESKENAZY ou SECNAJI ou SECNASI ou SECNAZI : nom biblique : Ashkenaz est le nom du petit-fils de Gomer, troisième fils de Noé (cf. bible : Genèse 10,3), considéré comme l’ancêtre des peuples de l’Europe centrale et orientale

ASSABAG ou SABBAGH ou SEBAG ou SEBBA ou SEBBAGH : nom d’origine arabe (sabbâgh) signifiant teinturier.

ASSABTI ou SEBTI ou ESSEBTI : Ce patronyme vient de la ville de Ceuta (au Maroc espagnol) qui se nomme Sabta  en arabe.

ASSAL ou ASSOL : ces noms viennent de l’arabe ‘assel qui veut dire miel. Ils désignent probablement des métiers en rapport avec le miel : apiculteur ou vendeur de miel.  

ASSAN ou HASSAN ou AZAN : dérive de l’hébreu hazan (chantre) ou encore trésorier de la communauté. 

ASSAL

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'un métier: l'apiculteur, le fabricant ou le marchand de miel. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté semble-t-il uniquemen: en Tunisie (Tunis, Nabeul).

YAACOB: Metteur en scène et producteur à la première chaîne de la Télévision israélienne, réalisateur de quelques-unes des émissions les plus populaires. En 1993, il réalisa pour la télévision un grand reportage intitulé de Carthage à Jérusalem, retraçant la visite en Tunisie de la première délégation après le dégel des relations entre les deux pays. Ce fut également un retour aux sources de sa famille, à la recherche du souvenir de son grand-père  maternel, le célèbre musicien Yossef Mizrahi, natif de Jérusalem, et installé a unis à la fin du siècle dernier où il fit une carrière musicale remarquable. En 1995, il a mis en scène un documentaire sur la vie de Maxi Librati, le célèbre fabricant de prêt-à-porter parisien, de sa naissance a Saint-Fons, dans une famille originaire de Taroudant dans le sud Maroc, à sa déportation à Auschwitz et sa réinsertion a Paris après la guerre. Le film, sur un  scénario de Claude Sitbon, fut présenté au. Festival International de Films à Jérusalem en 1995

ASSARAF ou AZERAF ou BENASSARAF ou BENAZERAF

une-histoire-fe-famillesASSARAF

Nom patronymique d'origine arabe indicatif d'un métier: le changeur. Son équivalent en hébreu, Halfon-Halfan, est porté chez les sépharades d'Orient et dans les communautés achkénazes. Métier d'argent donc, métier juif par excellence dans l'ancien temps. La multi­plicité des monnaies au Maghreb jusqu'au XIXème siècle et l'occupation française, fut un des obstacles majeurs au développement économique et il fallait être expert pour s'y retrouver entre les différentes monnaies ayant cours légal et les changeurs juifs y étaient experts, jouissant d'un monopole presque exclusif. Pour ne donner qu'un exemple, jusqu'à la fin du siècle dernier au Maroc, avaient cours légal, outre la monnaie nationale (pièces d'argent et d'or émises par le sultan Moulay Hassam, de si bonne teneur qu'elles étaient thésaurisées, disparaissant ainsi peu à peu de la circulation, en vertu de la loi d'airain qui veut que la mauvaise monnaie chasse la bonne), la peseta espagnole, la livre sterling, le thaler autrichien de Marie-Louise et le franc-or. En Tunisie, la livre italienne était aussi courante que le dinar. En Algérie, la France avait dû surmonter bien des résistances avant d'imposer le franc. Avec la colonisation et l'installation des banques, le métier de changeur a peu à peu disparu – mais le nom est resté. Citons pour mémoire une autre explication plus savante fondée sur l'origine supposée hébraïque du nom: dérivé de séraphin, les anges serviteurs qui, dans la tradition juive, appartiennent au plus élevé en grade des choeurs d'anges qui, dans le ciel, chantent la gloire de l'Etemel. Autres orthographes: Asseraf, Seraf, Benazeraf. C'est sous cette dernière forme, précédé de l'indice de filiation, qu'il était porté dans l'ancienne zone espagnole du Maroc. Nous l'étudierons donc à part. Au XXème siècle, nom moyennement répandu, porté dans tout le Maghreb, particulièrement répandu au Maroc (Rabat, Goulimine, Taradount, Casablanca, Settat, Tétouan, Tanger, Meknès, Fès, Sefrou Agadir, région du Sous) et en Algérie (Oran, Mostaganem, Tlemcen, Sétif, Mascara).

  1. YOSSEF: Rabbin dans le village de Kakou dans le Sous, au XVIIème siècle Kabbaliste célèbre en son temps, il connut la longévité et vécut plus de cent ans.
  1. ISSAKHAR (1817-1892): La figure dominante de la communauté juive de Salé m XIXème siècle. Descendant d'une grande famille de Tlémcen arrivée au Maroc avec la famille Encaoua, il fut le président du tribunal rabbinique de la ville portuaire. Il jouissait de l'amitié des notables et lettrés musulmans avec lesquels il étudiait les textes de Maïmonide écrits, on le sait, originellement en arabe. Les musulmans de Salé étaient particulièrment fiers comme leurs compatriotes juifs, de leur origine espagnole, et ont toujours entretenu avec eux les meilleurs relations. Aux yeux de la communauté juive, son extrême piété lui valut la réputation de saint. Sa réputation dépassait largement sa ville natale. C'est ainsi que pour doter convenablement sa fille, il se rendit à Mogador pour recueillir des dons. Il fut l'hôte de rabbi Yossef Elmaleh, dit Baba Sidi, qui était connu pour sa générosité. Rabbi Yossef le retarda chez lui pendant plusieurs semaines, en expliquant qu'il devait démarcher en sa faveur les riches de la ville. En fait il attendait que les coutu­rières finissent de coudre tout le trousseau qu'il avait décidé de lui offrir à ses propres frais. Son amour d'Eretz Israël était immense et il souhaitait rejoindre à Jéru­salem ses amis, rabbins de la ville voisine Rabat, qui avaient fondé le Comité de la Communauté maghrébine de la ville sainte, mais sa communauté refusait de le laisser partir. Décidé à passer outre, il assura sa succession en nommant un tribunal de trois rabbins comprenant les rabbins Itshak Amzallag, Messod Encaoua et Raphaël Encaoua. son gendre et futur premier Grand rabbin du Maroc. En 1880, il prétexta un pèlerinage sur les tombes de ses ancêtres à Ceuta (ou Settat?) pour continuer en secret vers Eretz Israël. Dès son arrivée à Jérusalem, il fut nommé juge au tribunal rabbinique de la communauté maghrébine. A la mort de son ami, le fondateur du Comité de la Communauté Maghrébine, le célèbre Tsouf Davash, rabbi David Bensim'on, il fut sollicité pour lui succéder, mais le poste fut finalement attribué à une autre sommité venue de Rabat, rabbi Eliezer Halévy Ben Tuoubo. Ce n'est qu'à sa mort, en 1886, qu'il accéda à la présidence du tribunal et de la commu­nauté, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort, six ans plus tard, laissant un impérissable souvenir dans toutes les communautés de la ville sainte.

YAACOB ASSARAF

 Grand notable de la commu­nauté de Fès au début de ce siècle et président de la Hebra Kadicha (Compagnie du Dernier Devoir). En creusant les fondations pour la construction du bain rituel de la communauté, il découvrit sept couches de tombes (le manque de place dans les cimetières Israélites était chro­nique en raison de l'interdiction faite par le Coran de faire commerce de terrains desti­nés à la sépulture, les communautés devant se satisfaire des terrains forcément réduits alloués gratuitement par les autorités) qu'il ré-enterra sur les consignes du grand rabbin Shelomo Abendanan. Après le sac du mellah de Fès, lors du terrible Tritel des 17, 18, et 19 avril 1912, les nouvelles autorités françaises confièrent au directeur de l'école de l'Alliance Israélite Universelle, Amram Elmaleh, le soin de négocier le montant des indemnisations dûes aux victimes des massacres et du pillage. Le peu de zèle montré par le directeur de l'école qui estimait exagérées les demandes de réparation de ses coreligionnaires, provoquèrent la révolte de la communauté qui décida la formation d'un comité de 15 membres pour poursuivre les négociations. Présidé par Yaacob Asseraf, le comité réussit au bout de quelques années de négociations, à Rabat et à Paris, à obtenir une indemnisation substantielle. Son épouse joua un rôle très actif dans la fondation du premier Talmud Torah public, école religieuse baptisée "Em Habanim", "La mère des enfants" en souvenir du dévouement des épouses pour sa réalisation.

  1. YAACOB ASSARAF

Rabbin en Algerie au debut du XXeme siecle, il fut l'un des plus celebres disciples de la yechiba d'Oran, dirigee par rabbi David Cohen-Scali.

 ABRAHAM ASSARAF

  Pieux et modeste notable de la communaute de Rabat il etait connu de tous comme Abraham Ben Alya. Sa sollicitude envers les ( rares ) prisonniers juifs allait jusqu'a se rendre a la prison de Rabat la nuit de Pessah, muni d'un panier contenant le vin, les matsot, le plat du Seder et les repas, pour que les prisonniers juifs puissent egalement celebrer la sortie d'Egypte, sa famille attendant son retour pour entamer la ceremonie du Seder. Il mettait un point d'honneur a ne jamais s'asseoir tout au long de l'office de Kippour, mettant des pois chiches crus sous ses pieds pour rester en eveil, disant que le Kippour ou il s'assierait serait son dernier. Il en fut effectivement ainsi en 1953.

JOSEPH ASSARAF

Administrateur et banquier israelien. Un des sept directeurs de la Banque Discount internationale de Geneve, appartenant, comme la banque israélienne du même nom, à la famille Recanati de Salonique. Né à Fès, il est monté jeune en Israël où il fut directeur de l'agence d'Achdod de la banque Discount. Ancien membre du Conseil municipal de la ville sur la liste du Likoud, il a été l'un des fondateurs de la Brit des originaires du Maroc en Israël                                                          


ROBERT
ASSARAF

   Fils de Simon, fils d'Abraham. Administrateur de sociétés né à Rabat en 1936. Après une brillante carrière dans la haute administration marocaine après l'indépendance, il fut l'administrateur délé­gué du plus grand groupe économique privé du Maroc, l'Ominium Nord-Africain. L'un des fondateurs, au début des années soixante-dix, du mouvement d'intellectuels "Identité et Dialogue", prônant le dialogue entre Juifs et Musulmans, et Israéliens et Palestiniens qu'il devait quitter pour protester contre son orientation trop pro­palestinienne. Après son retrait des affaires, il s'est consacré à la communi­cation et à la vie publique fondant en 1995 le Centre de Recherches sur le Judaïsme Marocain avec trois centres à Rabat, Paris et Jérusalem, qui a déjà organisé deux colloques internationaux et accordé des dizaines de bourses aux étudiant de second et troisième cycle des universités de France, du Maroc et d'Israël. Fondateur, à l'universite de Jerusalem, de la chaire d'histoire du Maroc et du Judaisme marocain qui porte son nom. Membre du Board of Governors de l'Université Hébraïque, il est depuis 1998 président de l'Association des amis de l'Université Hébraïque de Jérusalem en France. Il a publié en 1997 une étude historique "Mohammed V et les Juifs du Maroc à l'époque de Vichy", traduit en hébreu en Israël ,et en arabe au Maroc.

 ALBERT ASSARAF

 Fils de Samuel, fils d'Abraham, commerçant et universitaire français né à Rabat en 1956. Auteur notamment d'un livre sur un des personnages les plus intrigants du Talmud, Elicha Ben Abuya, "L'hérétique" (Paris, 1991) auquel il avait consacré sa thèse de doctorat de troisième cycle.

JOSEPH ASSARAF

 Fils de Elie, directeur de société, né à Meknès. Après des études à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et à l'Institut Technique des Banques, il entra au Crédit Lyonnais. Depuis 1989, il est directeur de la société de communication fiancière Swap.

DR JACQUES ASSARAF 

 Fils de Charles, médecin, né à Settat, Maroc, en 1947. Docteur en médecine de l'université de Toulouse, il participe activement à la vie commu­nautaire: président de la section locale des Médecins amis d'Israël, vice-président du C.R.I.F. Midi-Pyrénées et président du comité régional du F.S.J.U., membre du Comité de l'Appel Juif Unifié de France

ASSARAF ou AZERAF ou BENASSARAF ou BENAZERAF : nom derive de l’arabe (sarf) qui veut dire monnaie, donc ce nom désigne probablement  celui qui echange de l’argent

.Une histoire de familles-Joseph.Tol-ASSAYAG

une-histoire-fe-famillesASSAYAG

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'un métier: le bijoutier, l'orfève. métier juif par excellence dans tous les pays de la Diaspora (se référer au mot anglais correspondant jewlry), et plus particulièrement dans les pays musulmans, le Coran interdisant aux fidèles le travail de l'or et des métaux précieux, de crainte d'usure et de prélèvement d'intérêt. La Bible, par contre, exalte le travail des métaux précieux – quand il s'agit de décorer le Temple et de glorifier Dieu: "voyez l'Eternel a désigne nominativement Beçalel, fils de Ouri, fils de Hour, de la tribu de Judah. Il l'a rempli de souffle divin, d'habileté, de jugement et de science, d'aptitude pour tous les arts, lui a appris à mettre en oeuvre l'or, l' argent et le cuivre." (Exode, 35). Le nom est attesté en Espagne dès le XÏÏIème siècle, sous la fonne de El Sayag et au Maroc au XVIème. Autres orthographes: Sayag, Essayag, Benassayag. Au XXème siècle, nom moyennement, répandu porté dans les trois pays du Maghreb: Maroc (Meknès, Fès, Rabat, Sale, Tetouan, Tanger, Larache, Marakesh, Mazagan, Azemour, Casablanca), en Algerie ( Oran, Alger, Tlemcen, Ain Temouchent,  Constantine) et en Tunisie (Tunis, Djerba).

 SALOMON BEN ASSAYAG

 Un des notables de Tanger, signataire de la Haskama de 1795 par laquelle la communauté se détacha de la juridiction rabbinique de la commu­nauté-mère de Tétouan.

 YEHOUDA ASSAYAG

Notable de la communauté de Tanger, seconde moitié du XIXème siècle, fondateur de la synagogue Bet Yehouda qui portait son nom.

. ISAAC BEN  ASSAYAG

Homme d'affaires de Tanger, fondateur à la fin du siècle dernier, avec la famille Sananes, de la première Manufacture de Tabacs et Cigarettes du Maroc. Fournisseur exclusif du Maroc jusqu'à l'établissement du monopole d'Etat à la suite de l'accord entre les grandes puissances pour la politique de la porte ouverte et de la libre concurrence par le traité d'Algésiras (1906).

 PINHAS  ASSAYAG

Célèbre journaliste et homme de lettres à Tanger, à la fin du siècle dernier et au début du XXème siècle. Correspondant de plusieurs journaux de Madrid dont "La Patria". "El Imparcial", "El Libéral". 11 fut longtemps secrétaire du Comité de la Communauté israélite de la ville, la Junta. 11 apporta une aide considérable au séna­teur Angel Pulido pour la rédaction de son livre, paru à Madrid en 1905 "Espanoles sin patria: la raza sefardi", appelant l'Espagne à renouer avec ses enfants perdus, les sépharades expulsés en 1492.

  1. NATHAN ASSAYAG

Un des rabbins les plus marquants de la communauté de Tlemcen au milieu du XIXème siècle, première génération de rabbins confrontés aux effets de la modernisation apportés par l'occu­pation française.

JACOB ASSAYAG

Notable de la communauté de Tanger, fin du siècle dernier, début du XXème siècle. Après plusieurs années au Vénézuela. il revint dans sa ville natale et fut particulièrement actif dans la direction de la communauté. Mort en 1957.

 MESSOD  ASSAYAG

Notabe et intellectuel de la communauté de Tanger dont il fut prési­dent dans les années quarante, mort en 1966.

YAHIA ASSAYAG

 Notable et bienfaiteur de la communauté de Tanger, un des fondateurs du Séminaire Rabbinique, la première institution pour la formation moderne de rabbins dans tout le Maroc. Président de la communauté pendant de très nombreuses aimées, il veilla particulièrement en colla­boration avec rabbi Yehoshoua Tolédano, à l'approfondissement de l'enseignement religieux de la jeunesse juive de Tanger.

 ABRAHAM ASSAYAG

 Fils de Yahya Benassayag. Particulièrement pieux comme son père, il contribua à renforcer l'éducation religieuse dans le cadre des écoles de l'Alliance. Il fut vice-président de la communauté pendant plus de 25 ans et trésorier de la Commis­sion d'Hygiène. Membre du Comité de la Banque du Maroc depuis sa fondation en 1915. Son épouse, Miriam fut la présidente de l'oeuvre de secours à l'enfance "La Maternelle". Mort à Tanger en 1925.

 PINHAS ET ISAAC ASSAYAG 

 Ils fondèrent en 1939 la première imprimerie hébraïque à Meknès où furent imprimés les chefs- d'oeuvre des grands rabbins de la ville du passé à l'initiative de l'assocation "Dobeb Shifté Yéchénim", fondée par rabbi Shalom Messas. La demande qu'ils présen­tèrent juste après la guerre aux autorités du Protectorat, de publier un journal juif, fut rejetée dans le cadre de l'interdiction de la propagande sioniste.

  1. AMRAM BEN ASSAYAG

Rabbin de la synagogue "Petah Tikva" à Toronto au Canada fondée par les originaires, comme lui, de l'ancienne zone espagnole du Maroc. ,Arrivée au Canada en 1968 avec sa famille, il fit ses études rabbiniques à Jerusalem.                                                                                                                            

M AURICE BEN ASSAYAG 

 Fils de Jacob, entre­preneur de transports. Universitaire et homme politique français, né à Oran en 1941. dans une famille originaire de Tetouan. Membre du Conseil d'Etat et un des dirigeants du Parti Socialiste Français. Licencie en Droit et diplômé d'Etudes Superieures de Lettres. Après une carrière univerataire, il fut, de 1981 à 1983 directeur de cabinet du Secrétaire d'Etat chargé des rapatriés. Maître de requêtes au Conseil d'Etat depuis 1983, il fût à partir de 1988, délégué ministériel aux Rapatriés. Ancien directeur de la "Revue Socialiste" (1974-82) et ancien secrétaire de l'Asso­ciation "Judaïsme et Socialisme." Parmi les livres publiés: "Le socialisme du possible (en collaboration), Paris, 1970; "Charles Fourrier", Paris, 1976; "Les pieds noirs" (en collabortion), Paris, 1982

. MARCEL ASSAYAG

Fils de Léon Assayag. Ingénieur des Mines, né à Casablanca en 1929. Après des études à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne, il fit carrière en France. Directeur de la Commercialisation de Charbonnage de France entre 1987 et 1990.

ASSAYAG ou ESSAYAG ou SAYAG ou BENASSAYAG : nom d’origine arabe (sayyâgh) signifiant bijoutier, orfèvre.

ASSEDO-ASSEO-ASSOR-ASSIDON

une-histoire-fe-familles

ASSEDO

Nom patronymique d'origine espagnole, indicatif d'un trait de caractère, sans doute déformation phonétique de aseado, l'homme soigné, élégant, bien mis. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc, en particulier à Marrakech.

ASSEO

Nom patronymique d'origine espagnole, indicatif d'un trait de caractère: celui qui aime la propreté. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels dans le pays à cette époque. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc (Mogador, Casablanca).

ASSIDON

Nom patronymique sans doute d'origine phénicienne, le pêcheur en mer, à rapprocher de la ville biblique de Sidon (Tyr), au Liban et des autres patronymes Sidon, Sidouni. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc, à Mogador et Agadir et, par émigration à Casablanca.

SIMON-SION: Fils de Max, administrayeur de sociétés et un des notables de la unauté de Casabblanca. Né à Agadir 1948, professeur de mathémathiques. cours de ses études à Paris, il fut conquis par les idées gauchistes qu'il ua à professer à son retour au Maroc, implique dans les événements et les mouvements de grève qui ensanglantèrent Casablanca en 1972, il fut arrêté avec les autres meneurs gauchistes et condamné à quinze ans de prison, alors qu'il n'avait que 23 ans. Libéré avant terme en 1989 dans le cadre de la politique de libéralisation du régime, il se .joignit à l'affaire familiale à Casablanca, évitant toute activite politique

 ASSOR

Nom patronymique a l'origine et a la signification difficiles à préciser en raison de la confusion dans la prononciation des Juifs maghrébins entre le s et le ch. Si on se base sur prononciation arabaphone, c'est un patronyme d'origine arabe indicatif de métier: le presseur, sans doute presseur d'olives pour fabriquer de l'huile. Autre explication basée sur une origine hébraïque, dérivé de "esser", le chiffre dix: le préleveur de la dîme, ou celui  conformément au commandement biblique, consacre à la charite le dixieme de ses revenus . On peut y trouver un début de confirmation dans le fait que ce patronyme existe également chez les Musulmans, sous la forme de Achour, dans le même sens de dixième, mais désignant le dixième jour du mois de Muharram, célébrant le martyr de Hussein. Mais si on retient cette prononciation de Achour, ce patronyme pourrait être d'origine biblique, altération du prénom biblique Acher, qui siginifie réussite, qui a donné la tribu du même nom, et qui était un prénom peu donné au Maghreb. Mais selon les recherches très fouillées faites par un membre de la famille, Maître Charles Assor, l'origine du nom serait berbère et liée à la ville de Mogador, berceau de la famille. Les Phéniciens, qui croisaient au large des côtes atlantiques du Maroc, avaient donné à un fortin, visible du grand large, le nom de Migdol (tour, en hébreu également), qui fut transformé par les navigateurs portugais en Amogadore (qui devait donner Mogador). Les Berbères traduisirent le mot Migdol (fortin) en Sor (mur, fortification, également en arabe) et le lieu en Tassort, et ses habitants, les Aït Assor. A leur tour, les Arabes appelèrent ce petit fortin, le petit mur, Souira, qui est le nom arabe de Mogador. Le nom est attesté en Espagne dès le XlIIème siècle, et au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels au Maroc à l'époque. Autres orthographes: Achour, Achor, Lachour. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Marrakech, Fès, Mogador, Tanger, Casablanca), en Algérie (Alger, Oran, Constantine)et enTunisie(Tunis, Djerba)

  1. HAIM: Un des rabbins marocains qui se joignirent à rabbi Shélomo Perez, dont il était le gendre, ayant épousé l'une de ses filles, quand il quitta Fès pour se rendre en Terre Sainte. En route ils s'arrêtèrent à Djerba, le grand rabbin ayant décidé d'y rester pour y enseigner la Torah et relever le niveau très bas des études talmudiques. Après la mort de son illustre beau-père, qui s'acquit dans l'île une grande réputation de piété et d'érudition, il contribua à l'impres­sion de ses oeuvres (voir Perez)

SALOMON:

 Grand négociant à Mogador, première moitié du XIXème siècle. Il eut deux fils: Haïm, qui poursuivit l'affaire familiale à Mogador et Moché, (Messane) qui fut son correspondant à Manchester, en Angleterre, principal partenaire commer­cial de Mogador.

SALOMON: 

 Fils de Haïm. Grand négo­ciant et consul de Grande-Bretagne à Marrakech à la fin du XIXème siècle.

 ISAAC

(1900-1969): Fils de Salomon. Riche et pieux notable de la communauté de Marrakech dont il assuma la présidence dans les années cinquante. Militant sioniste actif.

JOSE: Notable de la communauté d Tanger membre de chambre Marocaine du Commerce au début des années cinquante, quand Tanger jouissait encore d'un statut international.

  1. ABRAHAM: Rabbin de la petite communauté sépharade de Lisbonne, des années cinquante à sa mort en 1994, né à Tanger. Chef spirituel de la grande synagogue Shaaré Tikva, restaurée en 1904, qui a réussi à ramener au judaïsme de nombreux Marranes. Depuis sa dispa­rition, le poste de Grand Rabbin de Lisbonne est resté vacant.

SYDNEY SALOMON: Fils de Messaoud, fils de Messane, né à Casa­blanca en 1931. Directeur de Marketing international dans une entreprise anglaise de machines agricoles, basée à Londres. Après des études de droit et de compta­bilité en France, il s'installa en Angleterre, ayant hérité de son grand-père, né à Manchester, la nationalité anglaise, où ii suivit une formation d'ingénieur électrique. Fondateur et premier président de l'Association des Originaires du Maroc en Grande-Bretagne, qui fut reçue solennellement par S.M. Hassan II lors de sa visite officielle en Angleterre en 1989.

L'un des membres fondateurs du Rassem­blement Mondial du Judaïsme Marocain à  Monntréal en 1985. 

        CHARLES-SALOMON: Fils d'Isaac

Avocat né à Marrakech. Membre du cabinet du premier ministre juif de l'histoire du Maroc, Léon de Benzaquen, nommé ministre des PTT dans le premier gouvernement du Maroc indépendant en décembre 1955. Il exerça ensuite à Rabat et à Marseille jusqu'à sa retraite. Président de la Communauté israélite de Stricte Observance, la CISO, à Marseille.

ASSOUED ou ASSUED ou SOUIED  ou SOUED ou SUID : nom d’origine arabe (sûad)  signifiant noir. C’était un nom donné à un enfant  écarter le « mauvais œil ».

ASSOULINE

une-histoire-fe-familles  ASSOULINE

Nom patronymique d'origine berbère, formé de l'indice de filiation berbère, Oua, équivalent de l'arabe et de l'hébreu Ben, dont il n'est resté que le a final, et du substantif, souline, le rocher, le fils du rocher. Au figuré, l'homme solide, sur qui on peut compter. Il existe au Maroc, dans le Haut Atlas, dans le territoire de la grande confrérie des Glaoua, une tribu qui porte ce non: Aït Tizguin Ouassouline. Le berceau de cette famille au Maroc est la vallée du Draa, dans le sud du pays. Autres formes: Assolen, Assolin, Assouly, Benassouline, Benassouli. Au XXème siècle, nom moyennement répandu, porté au Maroc (Fès, Salé, Sefrou, Marrakech, Mogador, vallée du Sous, vallée du Draa, Meknès, Tardoudant, Mazagan, Tanger, Tétouan, Larache, Casablanca) et en Algérie (Oran, Alger, Constantine, Bône, Aïn-Béida, Sétif, Saint-Denis du Sig, Sahara), et très peu en Tunisie (Tunis), sous la forme de Assolen.

MAKHLOUF: Un des rabbins de la communauté des Tochabim de Fès – les indigènes, appelés ainsi pour les distinguer Mégourachim, les expulsés d'Espagne signataire de deux Takanot des Tochabim sur les règles des contrats de mariage en 1455 et 1550. A cette date, l'affrontement entre les vieux habitants et les nouveaux arrives s'était terminé par l'adoption des coutumes des Mégourachim dans presque tous les domaines- sauf justement le contrat de mariage, la kétouba. Celle des Tochabim autorisant théoriquement la bigamie, était moins favorable à la femme quant au choix de la ville de résidence et à la succession. Les deux formes de contrat, les règles de Carille, ou la coutume locale . ont subsisté au Maroc jusqu'à l'unification édictée par le 5ème Concile des Rabbins de 1952. Il fut parmi les rabbins qui instituèrent en 1578 le petit Pourim, dit de los Christianos, qui devait désormais commémoré "jusqu'à la fin des générations " chaque année le 2 du mois de Elloul. La tradition juive impose en effet d'instituer un jour de réjouissances pour commémorer un miracle survenu à la commu­nauté. Le miracle, ce fut la Bataille des Trois Rois au cours de laquelle trouvèrent la mort les deux prétendants au trône marocains et le roi très Chrétien du Portugal, Don Sebastien qui avait juré, en débarquant au Maroc, de baptiser tous les Juifs du royaume ou de les passer par le fil de l'épée.

  1. R.MOCHE:

 Rabbin à Fès et Taroudant, auteur d'un recueil de sermons, rédigé vers 1570, connu bien que jamais imprimé, "Sefer Hadrachot".

  1. R.AHARON

 Saint dont on ignore la biographie, enterré dans le cimetière de Ferkla, dans la vallée du Draa, et qui faisait l'objet d'un culte local.

  1. R.AHARON: Saint dont on ignore la biographie, enterré dans le cimetière de Tinjdad dans la vallée du Draa, dont la tombe était un lieu de pèlerinage local.

 MOCHE BENASSOULI:

 Administrateur de la Douane au port de Tanger sous le pieux sultan Moulay Slimane (1790-1822), qui, tout en essayant de réduire au mini­mum les relations avec l'Europe, privilégia les négociants juifs aux marchands chré­tiens, estimant leur influence sur l'âme du peuple musulman marocain moins néfaste. 

ITSHAK 

Un des pionniers de la grande vague de alya du Maroc au milieu du XIXème siècle, né dans le village de Nétif dans le Haut Atlas, en 1837. Il fit ses études talmudiques à Marrakech, comme tous les jeunes les plus doués des petits villages. A la fin de ses études, il décida, avec trois de ses compagnons d'études, Lévy Cohen, Eliahou Chemoul et Yaacob Simhon, de monter en Terre Sainte en 1852. Ils furent parmi les premiers immi­grants juifs à s'installer dans le port de Jaffa. Shohet expert, il exerça son art pendant plus d'un demi-siècle, fonda avec ses compagnons un cercle d'études de kabbale où il était très versé. Sa mort fut un événement qui marqua la mémoire de la jeune communauté. Tombé malade, il avait prévu l'heure exacte de sa mort. Quand elle arriva, il demanda aux Cohanim qui le veillaient de se retirer – car le contact d'un mort est pour eux une souillure. Comme il paraissait encore en possession de tous ses moyens, on refusa de le croire, lui pré­disant au contraire une prompte guérison. Sans en tenir compte, il commença alors la récitation du credo de la foi juive, "Shema Israel" et quand il le termina, il ferma les yeux et rendit son âme à son Créateur. Il avait 75 ans.

MOCHE:

 Fils d'Itshak, né à Jaffa quel­ques années après l'arrivée de son père du Maroc, il fit ses études primaires dans le Talmud Torah fondé par son père et ses trois compagnons d'études. Sioniste con­vaincu, il servit de prête-nom pour l'achat de terres pour les pionniers venus d'Europe Orientale. Il fut parmi les fondateurs de l'un des premiers quartiers de la première ville juive, Tel-Aviv, qui porte son nom à ce jour: Ohel Moché.

  1. R.LEVY (1828-1903)

 Fils de rabbi  Yossef, né à Marrakech. Il étudia à Salé chez son oncle rabbi Ihya Assouline, kabbaliste connu enterré à Mazagan. Installé à Constantine, il y fut shohet et fonda une yéchiva avant d'entrer au tribunal rabbinique comme rabbin-juge. Son traité sur l'abattage rituel, "Zibhé Elohim", imprimé à Tunis en 1901, était connu de tous les sacrificateurs rituels et consulté en raison de sa clarté et de sa concision. Il a été réédité à Jérusalem par son descendant  rabbi Chalom Assouline, né à Casablanca, au début des années 80. Le recueil de ses sermons "Bné Lévy", imprimé après sa mort, à Tunis en 1904, a été réédité en même temps que son autre livre.

  1. R.BENJAMIN

(1918-1993): Fils de Yaacob, rabbin, né à Constantine. Disciple de la yéchiva Etz Hayim de rabbi Yossef Ghenassia, il fut intronisé rabbin en 1936. Fait prisonnier par les Allemands au cours de la campagne de France en 1940, il s'évada l'année suivante et trouva refuge à Lyon. Au lendemain de la guerre, il fut nommé rabbin de la communauté sépharade de Lyon qu'il releva des ruines. Il fonda le bulletin de la communauté "La Voix Sépharade". Monté en Israël en 1970, il fut nommé rabbin du mochav Bet Ouziel, poste qu'il occupa jusqu'à sa retraite à Jérusalem. Après sa mort, "La Voix Sépharade" lui a consacré un numéro spécial: Séfarad. Il laissa un opuscule qui fut imprimé après sa mort, "Les Dix Commandements".

SHELOMO:

 Notable et militant sioniste à Larache, il fut en 1920 parmi les fondateurs de l'association sioniste "Boné Yerouchalayim", les Constructeurs de Jérusalem ,dont il fut le vice-président

  1. R.ABRAHAM:

Grand rabbin de Marrakech au début du XIXème siècle.

 YAACOB:

Un des grands notables de la communauté de Fès au début du siècle. Il fut élu parmi les 15 membres du comité chargé de négocier avec les autorités du nouveau Protectorat l'indemnisation des victimes des massacres et du sac du mellah de Fès en avril 1912, survenus moins d'un mois après l'instauration du nouveau régime. 

AYOUCH

(1860-1926) : Fils de Yonah Benassouli. Né dans le port espagnol d'Algésiras en 1860, où sa famille venant de Tétouan, avait trouvé refuge à l'approche de la guerre hispano-marocaine. Après la fin des hostilités, sa famille s'installa à Tanger, où il fut particuliè­rement actif dans la vie communauataire, parmi les premiers membres du Comité de la Communauté, la nouvelle Junta, élue pour la première fois au suffrage universel en 1891. Membre actif de la Commision d'Hygiène qui devait devenir la munici­palité de Tanger, il oeuvra en faveur du rapprochement avec l'Espagne, dans le cadre de l'association Hispano-Hebrea dont il fut le vice-président dès sa fondation en 1912. Il fut décoré pour son action dans ce cadre, et en faveur de la Croix Rouge espa­gnole, de l'Ordre d'Isabelle la Catholique par le roi Alphonse XIII. Mort à Tanger en 1926,

JUAN JONAS

(1888-1962): Fils de Ayouch. Il fut le premier Marocain diplômé de l'Ecole Centrale des Arts et Manufacture de Paris. Il continua l'action de son père en faveur de la Croix Rouge Espagnole dont il fut vice-président, et dans les années trente, président du Casino de Tanger.

JOSEPH:

 Président de l'Association des Anciens Combattants Juifs d'Algérie dans les années trente et quarante, originaire de Constantine. Il conduisit en Août 1941 la délégation des anciens combattants juifs, composée d'Albert Lelouche, René Amar, Gaston Elbaz, Emile Adjaj et Saïd Avelan, qui rencontra à Alger le Commissaire aux  Questions Juives, Xavier Vallat, pour lui demander, en tant que lui-même ancien

combattant et mutilé, une application plus humaine du second statut des Juifs, en particulier pour les anciens combattants toujours dévoués à la France. Ses illusions sur la bienveillance du régime de Vichy furent fortement ébranlées par l'application du numerus clausus à tous les stades de l'enseignement, déclarant "le coup des écoles est trop fort et nous dépasse" et il sollicita, en vain, une audience des anciens combattants juifs avec le maréchal Pétain.

MAKHLOUF:

 Colonel de réserve de l'Armée Royale Marocaine, né à Sefrou. Directeur du service financier à la Préfecture de Casablanca. Un des rares juifs du Maroc à avoir fait une carrière militaire. Depuis la conquête islamique et

jusqu'à l'indépendance du Maroc, les Juifs n'étaient pas mobilisables, la condition de dhimmi impliquant l'interdiction de porter les armes. En revenant sur le trône fin 1955 Mohammed V proclama solennel­lement l'égalité des droits des ses sujets juifs à l'égal des sujets musulmans, mettant fin à la condition de dhimmi.

MOCHE:

 Directeur du service de formation au Ministère de l'Agriculture israélien et membre du mochav Yasresh,

près de Ramlé. Un des fondateurs de l'Union des Originaires du Maroc en Israël, dont il assura la présidence dans les années 1970. Il fut en 1981 un des premiers membres du parti sépharade Tami fondé par Aharon Abehséra.

AMNON LINE: 

 Fils de Yonathan Assouline. Avocat et homme politique israélien descendant d'une famille de Sefrou arrivée dans la grande vague des années 1920-1921. Ancien député du Likoud, président de la commission des Lois de la Knesset et ancien directeur Société d' Electricite.

PIERRE:

 Fil, de Marcel Journaliste de la presse écrite et de la radio, né à Casablanca en 1953. Il a collaboré notamment au "Quotidien de Paris", "France-Soir", "France-Inter", "Radio Luxembourg", "Histoire", "Lire". Sur le plan littéraire, il s'est spécialisé dans la biographie et est considéré aujourd'hui comme le meilleur représentant en France de ce genre où excellent les Anglo-Saxons. Auteur de nombreux ouvrages, dont "de nos envoyés spéciaux" (Paris, 1977), "Lourdes, Histoire d'eau" (Paris, 1980), "Les nouveaux convertis" (1982), "Monsieur Dassault" (1983), "Gaston Gallimard" (1984), "L'Epuration des intellectuels" (1985), "Une éminence Grise" (1986), "Albert Londres, vie et mort d'un grand reporter" (1989). Après "Hergé", sympathisant déclaré des nazis, parut en 1996, il confirme en 1997 l'atti­rance qu'exerce sur lui les hommes de droite et d'extrême-droite avec la biogra­phie d'un obscur journaliste français collaborateur, directeur de la revue "Révolution Nationale" sous Vichy, Lucien Combelle, "Le fleuve Combelle". En 1937, il publia "Le dernier des Camondo", histoire d'une famille de .banquiers sépharades installés en France au XIXème siècle

ASSOULINE : originaire des Aït Tizgui N'Opasouline de la tribu des Glaoua, dans l'Atlas. Signifie également rocher en berbère.

Une histoire de familles-Ohayon-Hayoun

une-histoire-fe-famillesOHAYON

Nom patronymique d'origine hébraïco-berbère, composé de l'indice de filiation berbère Ou (fils de) et de Hayoun, augmentatif de Hay, très vivant. C'est un de des très nombreux noms votifs liés à la vie, Hayim en hébreu. A rapprocher des patronymes arabes Ayache, Benwaïch, Ouaish qui ont le même sens. Toutefois ce patronyme pourrait aussi avoir une origine purement berbère, plusieurs tribus du Maroc et d'Algérie portant ce nom comme les Beni Hayoun de moyenne Moulouya, dans le cercle de Outat Oulad El-Haj, dans l'est marocain ou les Beni Haïoun du Dra, fondateurs du village forifié Ksar Beni Haïoun et les Aït Haioun à Dra El Mizan, en Algérie. Le nom est attesté en Espagne et au Portugal au XlVème siècle, sous la forme proche de Hayoun. Après l'expulsion ce nom s'est particulièrement illustré au Portugal porté par le dernier rabbin du pays et ensuite dans l'Empire ottoman. Le nom figure dans la liste Tolédano des patronymes usuels au Maroc au XVIème siècle sous son ancienne forme: Ben David Ouhayoun, conformément au célèbre passage: "David Melekk Israël hay vékayim", David le roi d'Israël et vivant ! La tradition du sud du Maroc, berceau de ce patronyme est en effet qu'ils descendent de la maison de David. Autres orthographes: Hayoun, David Ouhayoun, Ayoune, Benayoun que nous étudions à part. Au XXème siècle, nom particulièrement répandu, porté au Maroc (Safi, Marrakech, Mogador, Demnate, province d'Agadir, Meknès, Fès, Rabat, Mazagan, Tétouan, Casablanca) et également en Algérie (Alger, Oran, Nedroma, Tlemcen. Souk-Akhras) et en Tunisie (Tunis).

YOSSEF HAYOUN:

Dernier Grand Rabbin du Portugal. Célébré pour ses ouvrages et sa conduite courageuse au moment de l'expulsion du de 1497. Il fut parmi les rares rabbins autorisés à quitter le Portugal et il mourut l'année même de l'expulsion à Constantinople.

YAACOB BEN DAVID OUHAYOUN:

 Commerçant du Sahara qui s'installa à Meknès au début du XVème siècle. Il fonda une synagogue qui resta entre les mains de ses descendants jusqu'à ce qu'elle soit vendue en 1496 à des expulsés d'Espagne. Tombée en ruines au cours du tremblement de terre de 1630, elle ne fut plus reconstruite.

  1. AHARON:

 Rabbin célèbre à Fès au XVIIIème siècle, surnommé Ben dib (le fils du loup).

  1. SHALOM et MAKHLOUF:

 Figurent parmi les saints enterrés au cimetière d'Oufrane, au sud de Mogador, réputé le plus antique du Maroc.

  1. YAACOB:

Rabbin-kabbaliste de Mogador installé à Tanger à la fin du XIXème siècle, grand-père paternel d'Abraham Larédo, l'auteur du livre monumental sur les noms des Juifs au Maroc.

JACOB:

 Un des grands journalistes de la presse juive au Maroc entre les deux guerres. Né à Mogador, il s'installa à Casablanca et fut un des plus féconds collaborateurs de l'hebdomadaire sioniste fondé par un commerçant polonais, Jonathan Thurtz, "L'Avenir Ilustré". Spécialisé dans la couverture de la vie des communautés et leur folklore. Editorialiste de talent, il mena notamment la lutte contre les assimilationistes favorables à une naturalisation française des élites sans se soucier du sort des masses qui seraient ainsi laissées à elles-mêmes et au risque de se couper de leurs compatriotes musul­mans. "On connaît notre position: la question des naturalisations n'est pas une question juive, elle ne nous intéresse pas.

Loin de résoudre le problème, elle est susceptible de le compliquer dangereu­sement. La vérité est que les Marocains aspirent à plus de justice et plus de libéralisme. Seulement tandis que certains juifs, qui ne représentent nullement l'opinion, recherchemt cette émancipation dans une évasion de la nationalité marocaine, les musulmans y aspirent sans sortir du cadre national, et en cela ils donnent à ces juifs une belle leçon de fidélité au passé, de dignité et de mesure. " (Editorial du 11.3. 1927). Il fut un des rares intellectuels juifs arrêté par mesure de précaution par les autorités françaises sous le régime de Vichy.

  1. ITSHAK BEN DAVID:

Rabbin enseignant à Meknès au début du XXème quand il n'y avait pas encore de Talmud Torah communautaire. Les marchands forains qui passaient des mois à parcourir les villages des campagnes, lui confiaient leurs enfants qu'il récupéraient pour les fêtes de Pessah et de Soucot. Quand en 1918 la justice rabbinique fut ré-organisée par le Protectorat, il passa avec succès les premiers examens de notaire assermenté auprès du tribunal rabbinique.

NISSIM:

Riche commerçant du village d'Imintanout dans le Haut Atlas, né à Mogador en 1865. En 1918, il s'installa dans le village qu'il développa attirant une nouvelle population juive et y édifia une synagogue. En 1948, il contribua à l'ouverture d'une école de l'Alliance en faisant don du terrain pour la construction du bâtiment.

  1. MIMOUN:

 Rabbin-juge natif de Mogador. Après avoir siégé au tribunal rabbinique de sa ville, il fut appelé comme un des trois membres du tribunal de Rabat en 1946 dont il devenait quelques années plus tard le président.

MAURICE HAYOUN:

Un des membres de la Résistance à Alger. La veille du débarquement américain du 8 Novembre 1942, il fut chargé, avec ses hommes d'occuper le Palais d'Eté du Gouverneur Général pour neutraliser toute opposition au débarquement.

JOSEPH HAYOUN:

Président de la communauté d'Alger en 1947 quand la capitale algérienne devint le centre de la Alya clandestine de toute l'Afrique du Nord. Il apporta à cette action tout son soutien, créant avec quatre autres membres de la communauté l'Association "Repos et Santé" pour servir de couverture au camp de Tenès où les agents du Mossad regroupaient les candidats au départ avant l'arrivée du bâteau qui devait les mener en Palestine. Pendant la guerre, il fit partie des résistants qui aidèrent le débarquement américain du 8 Novembre 1942.

MEIR:

Président de la communauté de Safi dans les années trente et quarante.

NISSIM:

Commerçant, importateur de tissus à Meknès Vice-Président de la communauté de 1945 à 1975, date de sa alya en Israël où il mourut à un âge très avancé en 1990. Par sa courtoisie, son dévouement et sa modestie il s'acquit l'estime générale, phénomène assez rare dans la vie communautaire. Dès sa fondation en 1993, l'Association des originaires de Meknès lui rendit hommage.

ISAAC

(1890-1946): Notable et membre du Comité de la Communauté et de la Commission Municipale de Marrakech dans les années trente et quarante.

ELIE:

Administrateur et militant sioniste né à Casablanca dans une famille originaire de Safi. Il participa avec Sam Abitbol au premier cours organisé en 1947 par la Hagana en Afrique du Nord et à son retour au Maroc il s'occupa de l'aide aux émigrants clandestins quittant le Maroc par l'Algérie pour la Palestine. Secrétaire du Keren Kayémet au Maroc jusqu'à l'indépendance. Après sa alya dans les années soixante, il fut secrétaire de la Délégation de l'Alliance Israélite Universelle en Israël, à Jérusalem.

ACHER:

Fils de Salomon. Educateur et administrateur israélien, né à Casablanca en 1930 dans une famille originaire de Safï. Militant du mouvement de jeunesse sioniste Bilou, il fut parmi les premiers olim du Maroc en 1948. Après sa démobilisation de Tsahal, il se joignit au groupe d'anciens Eclaireurs de France qui fondèrent le kiboutz Sdé Eliahou, dans la vallée de Bet Shéan. A la veille de l'indépendance du Maroc, il fut envoyé comme chaliah auprès du mouvement des Eclaireurs Israélites du Maroc chargé notamment de la préparation de groupes de Alya. A son retour en Israël, il fut chargé de diriger l'équipe de création de la nouvelle ville de développement du Nord du Neguev, Nétivot, dont il fut le premier maire. Délégué du Département de la Alya de l'Agence Juive en France en 1965-66. Il fut parmi les fondateurs du mouvement de revendication sociale, le Tami, créé par Aharon Abehséra, et promu directeur général du Ministère des Affaires Sociales par le ministre Aharon Uzan. Parallèlement il représenta au titre du Tami la Fédération Sépharade Mondiale à l'Exécutif Sioniste. De 1986 jusqu'à sa retraite en 1995, il fut Chef du Département des communautés Sépharades de l'Organisation Sioniste Mondiale. membre très actif de la direction du Vaad Edat Hamarabim, le Comité de la Cmmunauté Maghrébine de Jérusalem et du Centre Mondial du Judaïsme Nord-Africain

ARIELA LIOR-OHAYON:

Femme d'affaires israélienne née à Rabat. Après sa alya elle s'installa d'abord à Achdod puis Tel-aviv. Elle prit une part très active dan les années soixante-dix à la création et a développement de l'Union Mondiale de Originaires d'Afrique du Nord.

SHIMON:

Educateur israelien ne au Maroc.Vice-president de la Brit l'Association des Originaires du Maroc en Israel

Assoun-Assous-Astruc-Atlan-Attal

ASSOUN

Nom patronymique d'origine arabe, sans doute francisation du patronyme Hassoun. augmentatif de Hassan (voir Hassan). Au XXème siècle, nom peu répandu, porté sous cette forme essentiellement dans le Constantinois, en Algérie.

ASSOUN ou HASSOUN ou HASSOUNE : nom d’origine arabe signifiant soit chardonneret (hassûn) soit très beau ou très bon (variante de hassan).

ASSOUS

Nom patronymique d'origine arabe, sans doute ethnique de la ville de Sousse en Tunisie, ou du Sous marocain. Autre orthographe: Assus. Au XXème siècle, nom très peu répandu porté en Tunisie (Tunis, Nabeul) et en Algérie (Alger, Mostaganem, Souk-el-Arba).

ARMAND ASSUS

(1892-1977): Peintre, né à Alger. Fils de Salomon, caricaturiste qui lui donna les premiers rudiments du dessin. Il bénéficia à l'âge de 17 ans d'une bourse d'études aux BeauxArts de Paris. Il connut une grande célébrité à son retour à Alger. Il reçut en 1925 le Grand Prix artistique de l'Algérie.

 VICTOR:

Président de la communauté d Souk-El-Arba, en Algérie dans les anné cinquante.

ASSOUS : Originaire de Sous (Sûs) au Maroc méridional.

ASTRUC

Nom patronymique d'origine provençale, ancien prénom votif masculin donné pour souhaiter bonne chance au nouveau-né, espéré né sous une bonne étoile, un bon astre équivalent du prénom biblique, Gad. Le substantif français astre est lui-même dérivé nom de la déesse phénicienne de l'Amour et de la Fécondité, Astarté, la Brillante.A rapprocher de Sitruk, qui en dérive. Au XXème siècle, nom très peu répandu, po uniquement en Algérie (Alger, Saint-Arnaud)

  1. SHAUL: Rabbin célèbre arrivé à Tlemcen en 1391 avec les expulsés d'Espagne, à la suite des massacres de Séville

ALEXANDRE: Cinéaste, né en Algérie. Metteur en scène et producteur. Il a mis scène "Le Grand carnaval" sur débarquement américain du 8 novembre 1942 dans une petite ville d'Algérie; Grand " Le Grand Pardon" sur une famille de truands juifs pieds-noirs.

une-histoire-fe-famillesATLAN

Nom patronymique au sens et à l'origine difficiles à préciser. Selon une premiere serait la forme berbère du prénom hébraïque talmudique, Nessim,  miracles. Si on se fonde sur une origine arabe, ce serait un trait de caractère: l'homme gâté. Derniere hypothèse enfin, moins vraissemblable. altération de Atlnia. prénom féminin arabe qui a pour sens noble, ferme. Autres fonnes: Athlan, Attelan, Attlan, Atlani. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Algérie (Constantine, Aïn-Beda Sétif, Bône, Bougie, Biskra, Saint-Arnaud, Lafayette, Philippeville. Oran, Alger, Blida. Bou-Saïda. Tiaret. Mascara) et beaucoup moins en Tunisie (Tunis, Fenyville).

JEAN (1913-1961): Le plus célèbre des peintres juifs d'Algérie, né à Constantine. Il se destina d'abord à la philosophie et n'arriva que tardivement à la peinture, Installé à Paris, il acquit une grande réputation. Pendant la guerre, il parvint à échapper aux nazis en se faisant interner dans un hôpital psychiatrique. Une thèse de doctorat "Jean Atlan et l'inspiration méditerranéenne" lui a été consacrée en 1971 par Bernard Dahan.

HENRY: Fils de Benjamin. Professeur de médecine, spécialiste de biophysique médicale et philosophe de réputation internationale. Né à Blida en 1931. Professeur de biologie cellulaire à l'Université Hébraïque de Jérusalem et à l'Université de Paris. Directeur du Département de Biophysique médicale et atomique à l'hôpital Hadassa depuis 1974. Membre du comité de rédaction de l'organe de l'Alliance "Les Nouveaux Cahiers". Auteur de nombreux ouvrages scientifiques et philosphiques. dont: "Entre le cristal et la fumée" (Paris. 1979), "Théorie de l'auto-organisation du vivant". "A tort et à raison" (1986), "Critique de la science du mythe" (1991), "Tout, non, peut-être" (1992).

LILIANE: Poète et romancière française d'origine algérienne. Son premier recueil de poèmes "Lapsus", parut à Paris en 1971. Auteur d'une pièce de théâtre "Monsieur fugue" et de plusieurs romans dont "Les passants" et "Bonheur, mais sur quel ton le dire ?"

ATLAN  ou ATTELAN ou ATLANI : vient de l’arabe ‘atlân qui signifie de noble naissance. Le suffixe -i indique l’appartenance.

ATTAL

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'une profession: porteur, portefaix dans un port,  metier autrefois tres courant chez les Juifs des ports de la Mediterrannee, en particulier a Salonique et a Tunis. Ismael Hamet y retrouve une origine hebraique: "semble devoir etre rattache au nom Adali de l'hebreu Hadlai, de la tribu d'Ephraim". Au XXeme siecle nom moyennement repandu, porte surtout en Tunisie ( Tunis, Feryville, Beja, Sousse, Bizerte, Kairouan) et egalement en Algerie ( Alger, Bone, Constantine, isna. Biskra, Guelam, Philippevilie, Setif, Souk-Akhras ).

JACOB  ATTAL

Commercant ne a tunis. Attire par la création du nouveau port impérial à Mogador, au Maroc, il s'y installa et acquit la confiance de son fondateur, le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, ouvert sur le commerce avec l'Europe. Il devint secré­taire particulier et interprète du sultan, grâce à ses connaissances des langues: français, italien, espagnol et arabe. 11 savait flatter l'amour immodéré et, devenu légen­daire, du souverain pour l'argent. Sa haute position à la Cour le dispensa des devoirs d'humilité des dhimmis et il menait grand rain de vie, a la grande colere des notables musulmans. Il usa et abusa de son influence et de ses fonctions pour s'enrichir de manière scandaleuse, même au détri­ment des autres marchands juifs, laissant, dans les chronique de l'époque, le souvenir d'un aventurier uniquement préoccupé de ses propres intérêts et de son frère venu avec lui au Maroc. Après la mort du sultan, son successeur, Moulay Lyazid, qui avait fait le serment de masssacer tous les juifs du pays, s'acharna plus particulièrement sur les anciens conseillers de son père et le mit à mort avec une extrême cruauté à Tétouan, alors que son frère n'eut la vie sauve qu'en acceptant de se convertir à l'islam.

ELIAH: Grand commerçant à Tunis au XIXème siècle. Proche de la cour du bey et en relations d'affaires avec le consul de France dans le commerce avec Livourne. Ces relations devaient créer un moment des difficultés diplomatiques entre la France et la Tunisie, en raison du refus du consul de rembourser les fortes sommes prêtées. Il fallut de multiples interventions auprès du ministère des Affaires Etran­gères français, entre 1794 à 1811, pour que le prêt soit partiellement remboursé. Cette affaire de dette française devait traîner, avec de multiples péripéties, jusqu'en 1820, empoisonnant les relations entre les deux pays, sans toutefois prendre les mêmes dimensions que l'autre affaire de dettes à la maison de commerce juive des Bacri à Alger, qui devait servir à la France de prétexte pour débarquer à Alger en 1830.

SALOMON: Journaliste, fondateur en 1904 à Constantine du "Réveil", journal républicain indépendant, paraissant tous les samedi.

ALBERT: Journaliste, fondateur avec Joseph Cohen Ganouna, et secrétaire de la rédaction de "Tunisa, le Judaïsme africain" qui parut à Sousse de 1914 à 1919.

 MARCEL: Notable de la communauté d'Alger, mort à Paris en 1967. Receveur des PTT à Alger, il fut appelé en 1941, à la suite des mesures discriminatoires du régime de Vichy – le renvoi des élèves juifs des établissements d'enseignement, et le licenciement des fonctionnaires juifs privés de la diriger une école artisanale pour permettre aux fonctionnaires renvoyés de se reconvertir. Militant sioniste, il fut un des dirigeants de la Fédération Sioniste d'Algérie.

ROBERT: La mémoire vivante du judaïs­me nord-africain, né à Tunis en 192" Après sa alya en Israël au début des années cinquante, il abandonna son métier de géomètre pour se joindre au Président Ben Zvi dans la recherche des sources sur le passé des communautés sépharades et orientales. Il dirigea, pendant de très nombreuses années, la bibliothèque de l'Institut Ben Zvi à Jérusalem qui possède la plus riche bibliothèque et les plus riches archives sur ces communautés. Auteur de plusieurs ouvrages, dont une monumentale bibliographie sur les Juifs d'Afrique du Nord parue en 1980, et refondue en 1993. regroupant plus de 7000 références de livres et d'articles. Auteur, avec Claude Sitbon, d'un recueil de textes sur les Juifs de Tunisie "regards sur les Juifs de Tunisie" (Paris, 1979), "regards sur les Juifs d'Algérie" (Paris, 1996), d'une étude sur les journaux et périodiques juifs d'Afrique du Nord (Université de Tel- Aviv, 1996). Il a retrouvé et publié le recueil des actes de mariage de la commu­nauté livournaise de Tunis des XVIIIème- XlXème siècles et édité le "Mahzor de Roch Hachana et Kippour selon le rite de Tunis". Auteur de dizaines d'articles savants sur les Juifs d'Afrique du Nord en général et de Tunisie en particulier, parus dans des revues spécialisées d'Israël et de France. Pour ses soixante-dix ans, l'Institut Ben Zvi a organisé, début 1997, une journée d'études qui a réuni tous les chercheurs israeliens du patrimoine sepharade et oriental.

Attali-Attejar-Attias

une-histoire-fe-famillesATTALI

Nom patronymique d'origine arabe, sans doute derive du patronyme precedent et ayant le meme sens: Attal, le portefaix, le porteur, métier autrefois populaire parmi les juifs des grands ports de la Méditerranée, en particulier à Salonique, Tunis ainsi qu'à Alger. A moins que cela ne soit l'indicatif d'un trait de caractère: celui qui arrive toujours en retard, le berceau de la famille est à Constantine. Le massacre de tous les membres d'une famille Attali fut un des moments les plus tragiques du pogrom de Constantine en 1934. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté en Algérie (Alger, Constantine, Aïn-Béda, Bône, Biskra, Guwlma, Philippeville, Jemmapes, Sétif) et en Tunisie.

Rabbi Hezkel attali

Un des rabbins de Constantine au milieu du siecle dernier de la  première génération de rabbins algériens confrontés à la laïcisation de la vie quoti- r:enne sous l'influence de l'occupation française.

  EDOUARD:

 Commerçant né à Constan­tine. Un des pionniers du sionisme en Afrique du Nord. Il fut un des trois délégués qui représentèrent l'Algérie au Premier Congrès Sioniste, convoqué par Thédor Herzl à Bâle, en Suisse, en 1897.

 ABRAHAM:

 Journaliste, fondateur de "La Vérité", revue israélite hebdomadaire politique et littéraire d'Afrique du Nord qui parut à Constantine de 1915 à 1923.

 JACQUES:

 Fils de Simon. Membre du conseil d'Etat. Economiste et écrivain français très célèbre, né à Alger en 1943. Après de très brillantes études à l'Ecole Polytechnique de Paris, major la promo­tion 1963, troisième au concours de l'E.N.A, docteur d'Etat en économie, il s'engagea tout d'abord dans l'enseignement. Sous l'influence de son compatriote Georges Dayan. il s'engagea en 1974 dans la campagne du candidat socialiste à la présidence, François Mitterand. dont il n'allait pas tarder à devenir le conseiller économique écouté. Après l'élection à la présidence de François Mitterand en 1981, il entra à l'Elysée comme conseiller. 11 quitta son poste en 1990 pour celui de directeur de la B.E.R.D.. la nouvelle banque créée par les pays de l'Europe Occidentale pour financer le développement des pays de l'Est liberes du communisme. Sa gestion laxiste le contraignit a demissioner deux ans plus tard. Maître de requêtes au Conseil d'Etat, il est activement mêlé à la vie communautaire juive dans le cadre du Fonds Social Juif Unifié. Sur le plan littéraire, il a publié plus de 25 livres, dont: "Analyse écono­mique de la vie politique" (1973), "Modèles politiques" (1973), "L Anti­économique" (1974), "La parole et l'outil" (1975), "L'ordre cannibale" (1977), "L'Anti-économique" (1980), "L'Histoire du temps" (1982), "1492" (1992), "Un homme d'influence: Warbourg" (1985), "Verbatim" l (1993), "Verbatim" II (1995), "La vie éternelle", grand prix du roman de la Société des gens de lettres 1989. "Lignes d'horizon" (1990), "Le premier jour après moi" (1990), "Le Labyrinthe" (1996). Il a préfacé le livre de Joseph Tolédano sur la famille Ohana "Tadart Naît Ohana" (Casablanca 1995).

BERNARD:

Fils de Simon, né à Alger en 1943. Administrateur et économiste fran­çais. Magistrat à la Cour des Comptes. Diplômé de l'Ecole Nationale d'Adminis­tration. Ancien directeur financier du Club Méditerrannée (1980-1981). Ancien prési­dent du Conseil d'Administration de la compagnie de transport aérien UT A, puis, à partir de 1990, d'Air Inter et d'Air France, poste dont il démissionna en 1993 devant le refus du gouvernement de soutenir son plan draconien de restructuration.

ATTAL ou ATTALI : vient d’un nom arabe ‘âtal signifiant portefaix. Le suffixe -i indique l’appartenance.

ATTAR ou BENATTAR : nom de métier en arabe ( attâr)  signifiant marchand d’épices et de parfums. Avec l’affiliation ben (fils), ce nom signifie fils du droguiste. 

ATTEJAR

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'une profession, le commerçant, le négociant. Comme dans l'ancien temps, le commerce était le seul moyen de faire fortune. le mot est devenu dans le judéo-arabe marocain, synonyme de riche. A rapprocher du patronyme Tajouri porté dans l'ancien empire turc. Autre orthographe: Tejar. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siecle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels dans le pays à cette époque. Au XXème siècle, nom très peu répandu porté au Maroc.

         ATTIAS

Nom patronymique d'origine arabe, francisation de "attya", qui a pour sens cadeau, don, présent, le s final ayant été ajouté pour des raisons phonétiques avec la transcription du nom en lettres latines. Il est également porté chez les Musulmans sous sa forme arabe originelle : Atiyya. En Israël, plusieurs membres de la famille ont hébraïsé leur nom en le traduisant par Doron, le cadeau. Son équivalent en hébreu est le prénom biblique Nathan qui signifie, il a donné, sous-entendu Dieu a donné, don de Dieu. Le nom est attesté en Espagne au XlVème siècle et après l'expulsion, ses membres se sont dispersés dans toutes les directions: Afrique du Nord, Italie, Empire ottoman, Provence, et plus tard, Amsterdam et Londres. A Amsterdam, Joseph Attias fut, au XVIIIème siècle, le plus grand imprimeur d'ouvrages hébraïques, et rabbi Moïse Israël Attias fut le premier rabbin de la communauté juive de Londres après que Cromwell autorisa leur retour dans l'île, après plus de trois cents ans d'interdiction. La famille s'est illustrée dans la rabbanout, en particulier à Salonique, Amsterdam, Constantinople, Safed et Jérusalem. Autres ortho­graphes: Athia, Aitéa, Attiaz, Attyasse, Atias, Athias, Attiasse, Atiyas, Attiache. Au XXème siècle, nom particulièrement répandu, porté dans les trois pays du Maghreb, et surtout au Maroc (Fès, Meknès, Sefrou, Tanger, Tétouan, Rabat, Mogador, Safi, Oujda, Marrakech, Demnat), par émigration, du Maroc à Gibraltar, en Algérie (Alger, Oran, Constantine, Guelma, Bône, M'sila, Batna, Sétif, Souk-Akhras, Aïn Temouchent, Blida, Saint-Denis du Sig) et enTunisie (Tunis, Moknine, Djerba, Sfax, Béja, Sousse 

ABRAHAM BEN NATHAN:

dit Abou  Askar Aboutata. Naguid de la communauté de Kairouan, la première capitale de l'islam au Maghreb, où avait prospéré au Xème siècle, une importante colonie juive. Il entretint des relations étroites avec les grands rabbins de Babylone, et apporta une aide généreuse à la yéchiba de Pompédita, alors en compétition avec la yéchiba de Soura.

  1. YAACOB:

Rabbin à Dadès, dans les pentes du Haut Atlas, au sud de Marra­kech, à la fin du XVIIIème siècle. Dans une lettre adressée aux rabbins de Sefrou (reproduite par le rabbin David Obadia dans son ouvrage sur sa communauté, Sefrou), il relate la conduite héroïque des Juifs de la région qui mirent en déroute les assaillants encouragés par la politique violemment anti-juive du sanguinaire sultan Moulay Elyazid (1790-1792). Cette conduite heroique souleva un grand enthousiasme parmi la population juive, alors tant humiliée, comme devait lui écrire son correspondant de Sefrou, rabbi Shalom Abitbol: "Béni soit l'Eternel qui ne nous a pas privés de vengeurs alors que nous vivons dans l'abaissement et l'humiliation en nous remémorant notre gloire passée… C'est pour nous la meilleure des consolations de savoir qu'il y a encore des héros en Israël capables d'affronter sans peur l'ennemi, de manier la flèche et le javelot, de monter à cheval. Ce courage, vous le tirez sans doute de votre descen­dance de la noble famille des Perez" (voir Perez).

YOSSEF:

Naguid de la communauté de Fès à l'un des moments les plus drama­tiques de son histoire. En montant sur le trône en 1790, Moulay Elyazid avait fait le serment de massacrer tous les Juifs du Maroc. Mais sur les conseils de ses proches, il décida de leur laisser la vie sauve, mais de les ruiner car "un homme pauvre est pire qu'un homme mort". En arrivant à Fès, il fit savoir à ses habitants juifs qu'il avait accepté de les épargner, mais qu'ils devaient quitter leur mellah et se transporter en dehors de la ville. Les maisons du quartier juif furent attribuées à la tribu guerrière des Oudayas qui y édi­fièrent une grandiose mosquée. Le terrible exil se poursuivit même après la mort du tyran en 1792. Son successeur Moulay Sliman annula toutes les mesures contre les Juifs, mais ne put rendre immédiatement le mellah à ses propriétaires légitimes, devant l'opposition résolue des nouveaux occu­pants. Au bout de quelques mois, il demanda à la communauté de lui envoyer une délégation à Meknès pour discuter de ce sujet. La délégation, dirigée par le naguid Yossef Attias et composée de David Elkrief et Benjamin Ben Samoun, obtint finalement gain de cause, non sans que les occupants provisoires aient tout pillé avant leur départ. Ils obtinrent du sultan la destruction de la mosquée que les oulémas déclarèrent impure, car le terrain sur laquelle elle avait été édifiée avait été acquis par des moyens frauduleux.

  1. MENAHEM:

Rabbin-kabbaliste à Tétouan au XVIIIème siècle, contemporain de rabbi Yaacob Abensour de Fès, qui lui portait grande estime. En 1704, il fut dépêché, avec rabbi Yaacob Bibas, pour solliciter l'aide de la communauté de Fès devant le fardeau insupportable de l'impôt. Auteur de commentaires sur la Torah, publiés tardivement par des mécènes de sa ville natale, en 1936, sous le titre de "Ner hama'arabi" (La Lumière d'Occident).

  1. R. MORDEKHAY:

Rabbin à Demnat au XVIIIème siècle. Il fit ses études à Marra­kech chez le grand kabbaliste rabbi Itshak Deloya. Il immigra ensuite en Turquie, où il publia son livre de commentaires talmudiques, "Mar dror".

 MOSES:

 Fondateur de la branche de la famille à Gibraltar. Né à Tétouan en 1770, mort à Gibraltar en 1844. Son fils, Marc- Makhlouf, s'installa au Portugal, aux Açores, puis à Lisbonne.

 MESSOD ATTIAS

 Grand notable et philanthrope de la communaute de Mogador dont il fut le president au debut de ce siecle. Il se fit construire une des plus belles synagogues de la ville. Commandant en Angleterre le Heikhal et la Teba.

MARK ANTHONY ATTIAS

Fils de Abraham, universitaire, ne a Lisbonne en 1875 dans une famille originaire du Maroc, mort a Madera en 1949. Professeur a l'Institut Polytechnique de Lisbonne, il a publie une trentaine d'ouvrages scientifiques et fut nomme, en 1931, president de la "Junta Nacional de Educacion".

 MENAHEM  ATTIAS

Journaliste, ne a Tanger en 1864, il fut longtemps le redacteur de l'un des premiers journaux edites au Maroc, "El Eco Mauritanio", fonde par Isaac Laredo, Isaac Toledano et Augustin Lugrano, à la fin du siecle dernier. Il fut egalement un membre actif du Comite de la Commu­naute. Il fut chancelier au consulat du Bresil et charge d'affaires en l'absence du consul de 1898 à 1904. En 1930 il s'installa a Casablanca

RABBI SHELOMO ATTIAS

L'un des rabbins de Rabat qui se joignirent a rabbi David Bensim'on dans sa alya a Jerusalem en 1845. Il participa avec lui à la formation du Comite de la Communauté Maghrebine et a ses efforts pour se detacher de la tutelle de la vieille communaute sepharade. Il fut envoye en 1870 comme emissaire de la communaute maghrebine aux Etats-Unis. Il perit au cours de sa mission dans l'incendie de l'hotel ou il etait descendu a Louisville dans le Kentuky

  1. MOCHE

(1782-1880): Rabbin et poète à Fès, auteur d'un recueil de poèmes et ksidot très connu, "Shir Moché".

HAIM SHEMOUEL:

 Notable de la communauté de Fès, il fut élu en 1912 parmi les 15 membres du comité chargé de négocier avec les autorités françaises le dédommagement des victimes du Tritel de Fès.

SHEMOUEL GIUSEPE:

Homme d'affaires né à Tunis en 1864. Après des études à Livourne, il revint dans sa ville natale où il fonda La Banca Italianao de Credito et une grande agence d'Assurances. Il fut longtemps président de la Chambre de commerce Italienne de Tunisie. 

  1. ABBA:

 Célèbre rabbin à Fès, mort en 1932 à l'âge de 88 ans.

 ROGER:

 Juriste à Casablanca dans les années quarante et cinquante, auteur d'un article sur "La réparation des actes de spoliation au Maroc" (Noar, 1947), sur les rares textes législatifs sur le dédomma­gement des actes de spoliation, opérées pendant la période de Vichy au Maroc, jusqu'au débarquement américain (1940- 1942).

HANITA KEDAR:

 Educatrice et mili­tante du parti travailliste dans le cadre de l'organisation des Femmes Pionnières Na'amat. Née à Meknès, elle fut une des dirigeantes du mouvement de jeunesse pionnière Habonim. Avant sa alya en Israël au début des années 1950, elle fut éducatrice au château de Cambous, dans le sud de la France, dans le cadre de la Alyat Hanoar, la Alya des Jeunes. Membre du kibboutz Maagan depuis sa alya en 1955. Elle dirigea, dans les années soixante, la délégation de l'unité des Femmes de Tsahal chargée de la formation de l'équivalent du Nahal féminin en Côte d'Ivoire. La télé­vision israélienne lui a consacré une émission dans le cadre de la série "Ah, quelle vie !".

MOÏSE:

 Chanteur et compositeur en Israël, plus connu sous son nom de scène Cheikh Mouiso. Spécialiste du folklore juif marocain. Né à Meknès, il est arrivé très jeune en Israël, mais il est resté profondémment imprégné par la musique andalouse et la musique populaire du Maghreb. A sorti un grand nombre de disques et de cassettes.

  1. MEIR ELEAZAR:

Rabbin, paytan, ancien chef de la yéchiba de Guivat Olga, né à Rabat. Auteur d'une remarquable étude sur l'histoire de la musique andalouse de ses origines, sous Haroun El Rachid à Bagdad, sa maturation à Grenade, sa conservation au Maroc et partiellement en Algérie, où elle est ce qu'est la musique classique en Europe par rapport à la musique populaire. Chaque air est adapté à l'heure de la journée, ce qui laisse supposer qu'elle a été influencée au départ par le chant des Lévy au Temple de Jérusalem. Il a édité une cassette vidéo de l'anthologie du chant des Bakachot, Shir Yedidout, calqué sur des airs andalous et dirige une chorale de jeunes de toutes origines spécialisée dans le chant des bakachot du centre communautaire d'Achkelon, qui se produit dans tout le pays.

 DR ELIE:

Fils de David, médecin spécia­liste en pneumo-allergologie, ancien élève de l'Ecole Nornale Hébraïque de Casa­blanca, né à Meknès. Fondateur à Toulouse, avec son épouse, Ruth Tolédano, d'un actif cercle d'études talmu- diques pour universitaires, axé sur l'ensei­gnement de Maimonide: "La recherche ir lassable de la vérité".

GERARD JOSEPH:

Fils de Roger Athias, industriel. Assureur, né à Alger en 1928. Président directeur général de la Société d'Epargne Viagère depuis 1990. Président de la Société Fédérative Euro­péenne de Retraite et d'Epargne, AFER- Europe. Auteur de plusieurs ouvrages, dont "David et les diplodocus" (en collaboration), "Assurance-vie: suivez le guide" (Paris, 1994), en collaboration.

ALFRED:

Ministre du culte, né en à Algerie, actuellement premier Hazan officiant à la grande synagogue de la Victoire a Paris

.Une histoire de familles-JosephToledano- AYACHE

AYACHE

Nom patronymique arabo-berbère, qui a pour sens plein de vie, ou celui qui fait vivre, augmentatif de Yiouch, un des très nombreux prénoms votifs souhaitant longue vie à son porteur, aussi populaires parmi les Juifs que les Musulmans, équivalent de l'hébreu Haïm, de l'espagnol Vital, et du français Vidal. Ce prénom, sans tomber totalement en désuétude, est porté depuis le XVIIème siècle dans les communautés juives essentiellement comme patronyme. Autres orthographes: Aïach, Ayech, Hayache, Ayas, Ayash, Aiech. Au XXème siècle, nom moyennement répandu, porté essentiellement en Algérie (Alger, Tlémcen, Médéa, Oran, Relizane, Berroughia, Sahara), mais aussi au Maroc (Oujda, Berkane) et en Tunisie.

טולידאנו

  1. YEHOUDA:

 Rabbin et médecin à la réputation légendaire, déjà de son vivant à Alger, au XlVème siècle. La tradition, rapportée par rabbi Yossef Messas dans son livre "Nahalt Abot", raconte que le fils du roi local tomba gravement malade, et tous les médecins de la Cour se déclarèrent impuissants devant le mal mystérieux qui le paralysait. Seul rabbi Itshak arriva à un diagnostic et à prescrire le médicament nécessaire, qui fit miracle. Dès lors, le roi l'attacha à sa Cour, au grand dam de ses pairs musulmans qui n'attendaient plus qu'une occasion propice pour se débarasser de lui. Elle arriva quand le fils de l'un des Grands du royaume tomba très gravement malade et était à l'article de la mort. Les médecins jaloux s'acquirent la complicité du père du malade pour tendre un piège mortel à rabbi Yéhouda. Le plan était d'appeler en consultation le médecin juif et de changer la prescription qu'il donnerait par du poison, et de l'accuser ensuite d'avoir volontairement provoqué la mort de l'illustre patient. Rabbi Yéhouda fut effectivement appelé au chevet du malade, mais jugeant son état désespéré, il s'abstint de toute prescription. Dépités, les conspi­rateurs n'en décidèrent pas moins de mener à son terme leur sinistre projet. Ils adminis­trèrent donc au malade un poison qui l'acheva, accusant le médecin juif de l'avoir prescrit. Accusé d’empoisonnement, rabbi Yéhouda fut condamné à mort et jeté dans la fosse aux lions. Les animaux, affamés, voulurent se jeter sur lui, mais il poussa alors un cri si terrible que les lions recu­lèrent d'effroi et n'osèrent plus s'approcher de lui. Le roi vit dans ce prodige un signe divin. Il fît remonter le rabbin de la fosse, le grâcia et y jeta à la place ses accusateurs qui eux, furent dévorés de bon appétit

  1. YEHOUDA (1705-1761):

Le plus célèbre des rabbins d'Algérie des deux derniers siècles. Sa naissance, raconte la tradition, tint déjà du miracle. Ses parents, qui habitaient Médéa, et se querellaient sans cesse, avaient finalement décidé de divorcer et s'étaient présentés devant le grand rabbin d'Alger, rabbi Shélomo Seror. Il réussit à les convaincre de reprendre la vie commune en leur prédisant la naissance d'un fils prodige. Yéhouda naquit à Médéa en 1705 et, pour lui assurer la meilleure éducation, ses parents transférèrent leur domicile à Alger. Il fut pris en charge par le grand rabbin, qui veilla personnellement à ses études qui furent brillantes. Nommé grand-rabbin d'Alger, il assuma ses fonc­tions avec fermeté et compétence pendant plus de 28 ans, consacrant de grands efforts à la diffusion des études sacrées. C'est ainsi qu'il accueillit, avec de grands égards, rabbi Hayim Benattar lorsqu'il quitta Salé en 1740 en route pour la Terre Sainte, et lui accorda une préface à son chef-d'oeuvre, "Or Hayim". Mais la crise morale de la haute société juive d'Alger, enrichie dans le commerce de connivence avec les grands du royaume, allait finir par rendre sa mission impossible, la dépra­vation des moeurs n'épargnant même pas les rabbins, comme il devait l'écrire dans la préface à l'un de ses ouvrages: "j'ai vu de mes yeux des rabbins prêter en vain serment sur la Torah, profanant ainsi le nom de l'Eternel aux yeux des gens du peuple qui ne se privaient pas de les accuser de n'être mûs que par leurs intérêts et ceux de leurs patrons, interdisant ou autorisant selon leur bon vouloir, et non en conformité avec la Halakha. Les mécréants et les insolents se sont multipliés, refusant avec ostentation d'obéir aux injonctions de notre tribunal. La médisance, la haine gratuite et bien d'autres turpitudes qui méritent le silence, s'étalent, hélas, partout au grand jour.Le poste de Mokaden, le chef de la communauté et son porte-parole auprès des autorités, au lieu d'être au service des fidèles, était devenu la source de toutes les calamités, vendu au plus offrant par le dey. Pour se rattrapper des dépenses engagées pour obtenir son titre, le nouveau Mokadem levait des impôts de plus en plus lourds sur la communauté, s'acharnant sur les plus démunis. La situation devint si intenable que rabbi Yéhouda jura de quitter son poste et son pays pour la Terre Sainte. Alarmés par cette décision, les notables promirent d'amender leurs actes et lui envoyèrent une lettre d'excuses et demandèrent à ses pairs rabbins de le relever de son serment irrévocable de départ. Il finit par accepter de rester à son poste à deux conditions – qui furent acceptées: ne plus rendre la justice en matière commerciale et finan­cière, et avoir la liberté de se consacrer uniquement à l'étude et à l'enseignement. Mais au bout de quelque temps, la situation ne s'améliorant pas, il profita de la première occasion pour quitter Alger en 1758 pour Livourne. Sa renommée était déjà très grande, et il y fut reçu avec les plus grands égards comme il l'écrivit lui- même: "Alors que j'étais encore en quarantaine au Lazarito, on me fit parvenir un message, que l'un des notables de la communauté m'invitait à m'installer chez lui à ses frais pendant tout le temps que je le souhaiterais. Je fus efffectivement logé dans une maison spacieuse et parfaitement meublée, pleine de livres sacrés et doté de plus d'une généreuse pension mensuelle…" Il fit la connaissance du célèbre émissaire de Jérusalem, rabbi Haim David Yossef Azoulay, Hahida, qui on le sait, sa mission terminée, avait fixé sa demeure dans le grand port italien qui abritait alors la plus prospère communauté sépharade d'Europe après Amsterdam et était devenu le centre de l'imprimerie hébraïque. Au bout de quelques mois, rabbi Yéhouda reprit sa route, et arriva finalement à Jérusalem en 1759. Dans l'ambiance de la ville sainte, il se consacra uniquement à l'étude et à l'écriture. La tradition raconte qu'il étudia dans la yéchiva "Knesset Israël", fondée par rabbi Haïm Benattar peu avant sa mort, et que l'illustre rabbin marocain venait étudier avec eux, mais que seul, rabbi Yéhouda pouvait le voir, les autres n'ayant pas le privilège de sentir sa présence. Il devait y mourir deux ans plus tard, laissant une oeuvre littéraire considérable, en tout une dizaine d'ouvrages. Son chef-d'oeuvre le plus connu dans tout le monde juif, "Bet Yéhouda" (Livourne, 1746), est un commentaire du Shoulhan Aroukh et contient le recueil le plus complet des coutumes religieuses particulières à la communauté d'Alger, devenu la source de référence par excellence de tous les rabbins du Maghreb. Il laissa quatre fils qui furent tous des rabbins célèbres: Yossef, Abraham, Moché et Itshak.

  1. YOSSEF:

 Fils aîné de rabbi Yéhouda, il édita à Livourne un des derniers livres de son père, "Kol Yéhouda".

  1. ABRAHAM:

fils cadet de rabbi Yéhouda. Il monta enfant avec son père à Jérusalem en 1759. Après de brillantes études dans la Yéchiba de la ville sainte, il fut envoyé comme émissaire de Jérusalem au Maghreb. A la fin de sa mission, il décida de rester à Alger, où il mourut en 1792.

  1. YAACOB-MOCHE:

 Le plus célèbre des fils de rabbi Yéhouda. Il monta enfant avec son père à Jérusalem. Il fut envoyé en 1778 comme émissaire de la ville sainte au Maroc où il fut reçu comme le fils d'un grand saint. C'est ainsi que lors de son passage à Meknès, le grand poète, rabbi David Hassine, lui dédia un poème élogieux, reproduit dans son recueil "Téhila lé David". L'accueil fut encore plus chaleu­reux et émouvant lors de son retour dans sa ville natale, Alger, en 1782, où il retrouva son frère Abraham. A la fin de sa mission, il fut appelé par la communauté de Ferera, en Italie, à lui servir de guide spirituel, poste qu'il occupa pendant plus d'une vingtaine d'années. Son rêve de revenir à Jérusalem put enfin se réaliser avec l'aide du grand mécène italien, Yéhizka Manouah״ qui finança la création d'une Yéchiba sous sa direction. En 1806, il fut le premier originaire du Maghreb à accéder au poste de grand rabbin de Jérusalem, le Richon-le-Sion. C'est à ce titre qu'il reçut, lors de son passage à Jérusalem, le grand écrivain français Chateaubriand, qui relate sa rencontre avec le grand rabbin dans son livre "Itinéraire de Paris à Jérusalem". D'une extrême humilité, il interdit dans son testament d'exagérer ses mérites dans les élégies et demanda de n'inscrire sur sa tombe que la mention: "Il a toujours recherché la justice et préservé son bon renom." A sa mort, en 1817, il laissa une oeuvre considérable, dont "Derekh Haïm" (Livoume, 1790), le recueil de ses sermons, qui rencontra un grand succès et fut réédité à plusieurs reprises. Citons encore, "Hatarat nédarim", sur les serments, publié à Livourne en 1790. Il laissa deux fils: Abraham et Yossef.

  1. ABRAHAM:

 Fils de rabbi Moché Yaacob. Il continua la tradition familiale, et fut envoyé comme émissaire de Jérusalem en Afrique du Nord.

JOSEPH:

Fils de rabbi Moché Yaacob. Il commença par aller dans les pas de son illustre père et fut envoyé comme émis­saire de Jérusalem en Europe. A la fin de sa mission, au lieu de revenir à Jérusalem, il devait se convertir en 1832 au christianisme et resta en Europe.

LEON AYAS:

 Un des premiers Juifs engagé comme soldat-interprète par les troupes d'occupation françaises dès 1830. Il participa à un grand nombre de combat contre les rebelles, et réussit en 1845 à capturer un des lieutenants d'Abdel-Kader. Il trouva la mort en 1846 près d'Oran, à la suites de blessures sur le champ de bataille.

GERMAIN:

Historien et professeur d'histoire à l'Université de Rabat, né à Berkane en 1915, mort à Rabat en 1990. Auteur de nombreuses études sur l'histoire du Maroc dont sa thèse de doctorat: "Les origines de la guerre du Rif' (Paris, 1979). "Le Maroc: bilan d'une colonisation" (Paris, 1956), "Etudes d'histoire maro­caine" (Paris, 1979), recueil de documents d'archives. Il dirigea jusqu'à sa mort la prestigieuse revue d'études historiques marocaines, Hesperis-Tamuda. Au collo­que d'Identité et Dialogue, tenu à Paris en 1978, il fit une communication sur la recherche au Maroc sur le judaïsme marocain.

GIL BEN AYCH:

Ecrivain français, né à Tlemcen, auteur de la "sépharadité comme handicap". Son cycle de quatre romans sous le signe "de la découverte de l'amour et du passé simple" a pour cadre, Paris et pour nostalgie, une Algérie imaginaire. Le premier est un roman inspiré du folklore pied-noir: "L'essuie-main des pieds" (Paris, 1981 ), sur "Le décalage et la réinsertion en France d'un enfant pied-noir avec son accent et son jargon". Le livre fut adapté au theatre et joué sur la scène parisienne. Le second livre, "Le voyage de mémé", récit d'une vieillesse déracinée, est un roman au style hilarant qui rappelle Albert Boujenah, sur une grand-mère qui ne veut rien oublier de sa Tlemcen natale.

ALAIN:

 Fils d'isaac. Journaliste, directeur de journaux et éditeur à Paris, né à Alger en 1930. Fondateur et directeur depuis 1961 de l'agence de presse Alain Ayache, qui édite des titres aussi populaires que "Spécial Dernière", "Le Meilleur", "Lettre juridique du Commerce et de l'Industrie", "La Gazette de la Bourse", "Réponse à tout", "Le journal des courses". Auteur de plusieurs romans, essais politiques et critiques d'art, dont "Monsieur Y." (Paris,1965)

  • "Le guide de Colombey" (Paris, 1966)

,  "Les citations de la révolution de Mai" (Paris, 1968), "Paysage de l'art contemporain" (Paris, 1989), "Le visage dans l'art comtemporain" (Paris, 1990).

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