Tehila le David.R.D.Hassine

ר דוד חסין תהלה לדודTehila le David 

Poemes de David ben Hassine

Le chantre du judaisme marocain

Meknassa, comme la nomment les documents rabbiniques jusqu"au debut du XXe siecle, est alors une simple agglomeration de villages campagnards : " Taoura, Benou, Attouch, Benou Nouas, Benou Chlouch et Benou Moussa.

Des tradition locales encore vivaces confirment que " les juifs vivaient jadis dans un lieu proche de la ville nomme Taoura aujourd'hui desert en ruine.

Taoura, chef-lieu de daira, qui appartient administrativement a la wilaya de Souk Ahras. Elle est situee surla RN82 a seulement20 kilometres du chef-lieu de la wilaya.

C'est une ville antique du 2eme siecle qui a connu, en son temps, une periode d'epanouissement et de prosperite. elle doit surtout sa celebrite a des figures connus de la Chretientedont, Sainte  Christine la martyre qui fut Condamnee a mort en 304 a Tiffech.

Ensuite ils se sont etablis dans la ville ( Meknes ) parmi les Gentils. Les historiens musulmans comme les chroniqueurs juifs vantent le climat, la fertilite des terres, la " securite et la quietude dont jouissent les premiers habitants de Meknes.

Aux Xe siecles, l'Age d'Or du judaisme maghrebien, la communaute juive de Meknes vit a l'ombre de Fes, centre inconteste de la culture juive au Maroc.

De grands novateurs comme Yehouda Hayyouj, Dounash Ben Labrat ou Yishaq Ben Yaacoc Elfassi' qui vont devenir " les maitres et les guides de la judaicite espagnole ", sont originaires de Fes.

Yehouda Ben rabbi David Elfassi, 945 -1000 surnomme Hayyouj, illustre grammairien hebraique, qui a jete les bases de l'etude moderne des racines trilitaires de l'hebreu.

Dounash Ben Labrat Ha-Levi 920 – 990, poete et linguiste hebraique, originaire de Fes, disciple de Sa'adya Gaon a Bagdad. Il passe la deuxieme moitie du dixieme siecle a Cordoue, ou ses innovations poetiques, imitees de la prosodie arabe' connaissent un succes immediat, et influent toute la poesie classique espagnole apres lui.

Yshaq Ben Yaaqov Alfassi, dit aussi Ha-Rif 1013 – 1103, le plus grand codificateur rabbinique avant Maimode. Il passe la plus grande partie de sa vie a Fez, ouil redige son " sefer halahot ", avant de se refugier, en1088 a Lucena en Espagne ou il attire de nombreux disciples.

C'est du Maroc qu'arrivent en Espagne, au Xeme siecle, les premiers grammairiens, les premiers linguistes et les premiers poetes quo l'on considere comme les fondateurs de l'ecole sepharadie.

C'est egalement le cas pour le devellopement de la halakha – le droit hebraique – et de la jurisprudence

Youssef Ben Tashfin – 1061 -1161, le plus grand unificateur almoravide du |Maghreb et de l'Espagne musulmane, s’empare de Meknes en 1069, et son fils Ali 1106 – 1143, en fait une ville fortifiee.

La communaute juive de Meknes, comme toutes les communautes du Maghreb et de l'Andalousie, connait des jours difficiles pendant les conquetes almohades, au milieu du XIIeme siecle.

L'historien Al-Baidak, qui participe personnellement a ces conquetes, rapporte qu'en 1145, le calife almohade Abd-el-Moumen 1130 – 1163 , irrite par la resistance de Meknes, " devasta tous les quartiers de la ville, suf celui de Tagart " l forteresse centrale, qui ne fut prise et mise a sac que beaucoup plus tard, apres un siege tres dur, le 19 septembre 1148.

La destruction de la communaute juive de Meknes est decrite en detail dans un precieux temoinage oculaire reproduit par Yossef  Messas.

Et en l'année 4900 dela Création, il y eut de grandes et terribles guerres … et toutes les villes furent ruinées. Et nous aussi nous bûmes la coupe jusqu'à la lie, dans notre patrie, la bonne et grande ville de Meknassa.

 Car le premier jour de Hanouka, la ville a été envahie, les maisons ont été détruites, tous les beaux édifices et toutes les richesses ont été incendiés, ainsi que les quelques synagogues qui s'y trouvaient.

Toute la communauté a été livrée au massacre ou emmenée en captivité… Et tous nos livres les plus précieux, les oeuvres de nos sages et tous les écrits de nos docteurs ont été brûlés… Cette perte nous a causé plus de tourments que celle de nos biens.

 Les rescapés, proscrits, nus et affamés, ont passé tout l'hiver dans des cabanes de roseaux, dans les champs, jusqu'au premier jour de Pessah, où l'on a eu pitié de nous et on nous a permis de revenir en ville. Et nous avons commencé à retourner dans la ville le septième jour de Pessah. Ce n'était plus partout que monceaux de ruines.

Affamés, nous n'avions ni hames ni masa, rien que l'herbe des champs, comme du bétail. Le lendemain de la fête, nous avons enterré les morts et prononcé une oraison funèbre amère. Et Dieu a étendu sur nous sa miséricorde et nous a été favorable pendant tout cet été, jusqu'à ce que nous puissions recommencer … "

Ce document vient enrichir les maigres données contemporaines sur la persécution des juifs marocains par les Almohades. Il nous précise notamment que, lors de sa destruction, la communauté de Meknès, relativement importante, possédait plusieurs synagogues, et comptait de nombreux lettrés.

S'ils ont terriblement souffert pendant l'assaut des quartiers périphériques de la ville, les juifs de Meknès n'ont cependant été ni exterminés ni tous convertis de force à l'islam.

 Comme a plupart des juifs du Maroc, ils ont probablement dû plus tard adopter une conversion de façade pour éviter les persécutions, comme le leur conseillait Maïmonide dans son Epître sur la conversion forcée.

 C'est l'Almohade Abou Youssouf Al-Mansour 1184 1199  qui oblige tous les juifs  du Maghreb à porter la djellaba noire aux larges manches qui va devenir leur habit distinctif jusqu'au XXe siècle.

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