Une histoire de familles
La nature aussi a ete mise a contribution donnant des noms d'arbre comme Caravahlo, de fleurs comme Shoshana' d'animaux Elofer, Ghozlan, Ezerzer pou rappeler par exemple la grace de la gazelle ou Elbaz et Falcon pour le faucon.
L'obsevation de la cruaute et de la precarite de la vie a entraine l'adoption d'un grand nombre de noms votifs souhaitant chance, bonheur et longevite a son porteur : Mazaltarim; Benhaim; Vidal; Ayache; Bibas; Benider.
Plus rarement le patronyme est un rappel d'un evenement, d'une histoire particuliere. Comme nous le verrons : Zafrani, Bellicha, Bendaro. En ce domaine de la formation des patronymes, l'imagination, on le verra, n'a jamais ete prise au depourvu. La proliferation exuberante du nombre de noms en est la meilleure illustration
Le casse de tete des nombres.
Se basant sur les ecrits de l'epoque, le premier historien du judaisme marocain, rabbi Moche Toledano dressait son clasique " Ner hamaarav " la liste de 480 noms courants dans le pays au debut du XVIeme siecle.
Dans la premiere etude scientifique consacree a ce sujet, basee sur les recensements effectues par les autorites francaises autour de 1936 au Maroc, en Algerie et en Tunisie, le Grans Rabbin d'Algerie, Maurice Eisenbeth relevait dans son livre |. Les juifs d'Afrique du Nord "; demographie et onomastique " pour l'ensemble des trios pays.
1146 noms souches et 4063 noms avec leurs varietes graphiques. Pour le seul Maroc, Abraham Laredo, dans son monumental ouvrage " Les noms des juifs du Maroc, essai d'onomastique judeo-marocaine ", recensait un quart de siecle plus tard, 1145 noms et plus de 2000 aves leurs variants.
Nous meme dans cet ouvrage nous etudions quelques 1250 noms