Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc

RABBI YEHOUDA BENATTAR

"ERBBI ELKBIR"

Fils de rabbi Yaacob, rabbi Yehouda est demeuré dans l'histoire des Juifs du Maroc comme l'une des plus grandes sommités religieuses et cette célébrité lui valut le surnom de Erbbi El Kbir, le Grand Rabbin. Après ses études auprès de rabbi Ménahem Séreréro, il refusa toute fonction rabbinique salariée, conformément aux Préceptes des Pères qui recommandaient de « haïr la rabbanout ».Il vécut de son métier de bijoutier où il excellait, n'y consacrant pourtant que quelques heures par jour et réservant la majorité de son temps à l'étude et à l'enseignement. Parallèlement à ses activités publiques, il consacra son énergie et sa fortune à la formation de talmidé hakhamim qui vouaient la plus grande admiration à son érudition et à sa personnalité exemplaire, malgré sa grande modestie.

En 1698, il fut nommé membre du Tribunal Rabbinique de sa ville natale de Fès et siégea aux côtés des plus grandes autorités de l'époque, rabbi Vidal Sarfaty, rabbi Ménahem Séréro et rabbi Yaacob Abensour.

En 1704, il accéda à la présidence de ce Tribunal, dont l'autorité morale s'étendait à l'ensemble du Maroc. Les Takanot et les arrêts qu'il édita, dans un style clair et concis, témoignent de son érudition, de sa souplesse et du souci profond qu'il apportait à respecter les droits de toutes les populations, des plus riches aux plus pauvres, en passant par les officiants du culte et les talmidé hakhamim qui se consacraient à l'étude dela Torahsans en faire profession.

De toutes les villes on sollicitait son avis sur les questions de Halakha les plus diverses et ses sentences étaient acceptées presque toujours sans appel. Pour avoir porté atteinte à son honneur, un des grands rabbins de l'époque, rabbi Yaacob Ben Malka souleva une telle indignation qu'il dut quitter Fès pour s'exiler à Tétouan.

 Les jours de fêtes, les fidèles de toutes les synagogues venaient dans sa maison lui baiser la main et recevoir sa bénédiction. Sa grandeur et sa droiture étaient célèbres même chez les Musulmans de Fès qui s'adressaient à lui pour résoudre leurs conflits commerciaux avec les Juifs. En 1701, quand l’empereur Moulay Ismaël affligea la communauté juive en lui imposant de lourdes taxes pour financer sa guerre contre les Turcs, rabbi Yehouda Benattar dut, comme la majorité des notables de la ville, fuir Fès et trouver refuge provisoirement à Mekhnès, où il fut reçu par la communauté avec tout le respect dû à son rang et à son prestige.

Ses arrêts sont cités dans tous les ouvrages des rabbins marocains de son temps et des générations suivantes. Son recueil de sermons qui était devenu le guide des rabbins marocains de l'époque, Mahané Yéhouda, a été imprimé à Mekhnès en 1947. Plusieurs de ses manuscrits n'ont pas encore été publiés.

Son fils, Obed, fut un rabbin renomé de Fès.

Après sa mort, le tombeau de rabbi Yehouda Benattar devint un lieu de pèlerinage et ceux qui prenaient des engagements venaient prêter serment sur sa tombe.

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