Les gras fig dans l'his juifs Maroc


Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc..RABBI YAACOB ABENSOUR

RABBI YAACOB ABENSOUR

LE MAIRE DE HALAKHA

Le plus celebre des rabbins de l'une des plus celebres families de Megourachim

installees a Fes apres l'expulsion d'Espagne de 1492 et dont une partie a ensuite a emigre a Meknes et a Sale. Plus connu ses initiales de Yavbetz, considere dans tout le Maroc et meme tout le Maghreb comme la plus grande autorite en matiere de Halakha de sa generation, il a domine le siecle par sa stature de juriste, decisionnaire, commentateur, poete, predicateur, continuateur de la grande tradition espagnole, parlant et ecrivant parfaitement l'hebreu, I'arameen, l'arabe et le judeo-espagnol. Au cours de sa vie tumultueuse, il a siege et preside les tribunaux des trois plus centres de Torah de son epoque Fes, Meknes et Tetouan.

 

 L'annee meme de sa naissance, son pere, rabbi Reouben ( 1638 – 1713 )  repute pour son extreme piete et son erudition, quitta sa ville natale de Meknes pour s'installer a Fes. Greffier du tribunal de Fes, il cotoya les plus grandes sommites de l'epoque comme rabbi Yehouda Benattar, surnomme Rbi elkbir, rabbi Vidal Sarfaty et rabbi Menahem Serero.

 

Son exceptionnelle erudition lui ouvrit les portes de la magistrature exercant sans discontinuite la fonction de juge pendant un demi siecle. D'une grande integrite et d'un caractere entier, il refusa de se plier aux riches et aux notables 

Lore de la terrible famine qui decima la communaute de Fes en 1753, il trouva refuge a Tetouan ou il fut accueilli avec les plus grands honneurs, autorise exceptionnellement a fonder sa propre synagogue alors que les Takanot de la ville interdisaient rigoureusement la construction de tout nouveau lieu de culte. A son retour a Fes desertee par sa population juive, il intronisa pour maintenir les etudes sacrees cinq rabbins qui formerent le celebre Tribunal des Cinq et parmi eux son fils Obed le seul de ses 17 enfants qui lui survecut. 

 Malgre les malheurs familiaux sans fin dont il fut accable, les famines et les persecutions, il a laisse une ceuvre prodigieuse couvrant tous les domaines, devenue rapidement classique bien que non-imprimee, recopiee a la main de generation en generation  en particulier le recueil des Takanot edictees a Fes par les rabbins de Castille.

Son chef- d'oeuvre, Michpat outsedaka Beyaacob, recueil de sentences et de Responsa. Ne fut imprime qu'en1894 aAlexandrie par l'association Dobebe Shifte Yeshenim, fonde par l’emissaire de Jerusalem rabbi Raphael besimon qui edita quelques annees plus tard egalement son immortel recueil de poemes ( 400 )  pour toutes les circonstances Et lekol Hefetz

 Plusieurs de ses elegies sur la destruction du Temple de Jerusalem ont ete incorporees dans le rituel des offices de Ticha Beab des synagogues marocaines. Une grande partie de ses ecrits ont ete perdus lors de l,expulsion des juifs de Fes de leur quartier du mellah lors du bref regne sanguinaire de Moulay Lyazid ( 1790 – 1792 ).

Meme apres sa mort il ne connut point le repos, sa tombe ayant été tranferee a deux reprises en 1791 sur edit du Sultan dans le cadre de ses persecutions et en 1884 par le bon sultan Moulay Hassan pour agrandir son palais mitoyen de l'ancien cimetiere juif de Fes.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc…RABBI DAVID HASSINE

 Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc

RABBI DAVID HASSINE

LE POETE DU JUDAISME MAROCAIN

La vague de creation litteraire qui avait illustre le regne de Moulay Ismael, se poursuivit pendant plusieurs decennies. Elles cesserent avec la mort de celui-ci. Les interminables guerres entre les nombreux pretendants a la succession au trone du plus grand Sultan de l'histoire du Maroc engendrerent trente annees de troubles dans les populations, et toucherent encore plus cruellement le maillon le plus faible de la societe, les communautes juives dispersees a travers tout le vaste empire. Rabbi David Hassine, par sa vie et par son oeuvre, est le symbole de cette periode tourmentee.

Rabbi David est ne l'annee meme de la mort de l'Empereur, a Mekhnes, la nouvelle capitale, qui avait vu sa population juive grandir et prosperer au point de disputer la primaute a Fes, qui etait depuis toujours la capitale intellectuelle de la communaute juive du Maroc. Son pere, rabbi Aaron, etait le guide spirituel de la communaute de Safed. Les trente premieres annees de la vie de rabbi David Hassine s'ecoulerent sous le signe de la misere et de l'insecurite, constamment menacees parla Garde Noire.Cette armee, instituee durant le regne de Moulay Ismael, etait devenue un terrible fleau, qui avait le pouvoir de couronner et de destituer les sultans.La Garde Noireenvahit a plusieurs reprises le mellah de Mekhnes, le pilla de fond en comble et ruina totalement sa laborieuse population. Le regne du bon roi Sidi Mohammed Ben Abdallah (1757- 1790), qui selon les chroniques de l'epoque «aimait beaucoup Israel», fut une periode de convalescence pour la communaute juive. Le nouveau Sultan aida en particulier les negotiants a retablir des relations commerciales avec l'Europe. Son carrosse, ecrit rabbi Moshe Elbaz, «etait toujours precede des montures de ses dix conseillers juifs somptueusement vetus». Mais a sa mort, son successeur Moulay Lyazid prit le contre-pied de sa politique, jurant de purifier definitivement le sol marocain de toute presence juive. Sur les conseils d'un imam qui lui rappela l'adage selon lequel le sort d'un pauvre est pire que celui d'un mort, il convertit finalement cet arret en un ordre de depouiller la population de toutes ses richesses. Heureusement, la brievete de son regne sanguinaire (1790-1792) ne lui permit pas de detruire definitivement la communaute juive du Maroc.

Temoin de ces tragiques evenements, rabbi David Hassine les retraca dans son immense ceuvre poetique, a cote des themes religieux classiques, de la celebration des fetes du calendrier hebrai'que, des ceremonies familiales, de la nostalgie dela Terre Sainte, de l'arrivee du Messie, des chants de louanges pour les grands de la communaute et aussi pour les emissaires d'Eretz Israel, tels rabbi Amram Ben Diwan dont le tombeau a Asjen, pres de Ouezzane, devait devenir un haut lieu de pelerinage au Maroc.

Heritiere del' Age d'Or espagnol, la tradition poetique hebrai'que marocaine s'est enrichie des influences kabbalistes de Safed qui y ajouterent de nouveaux themes et de nouveaux motifs. Cet enrichissement trouve sa plus parfaite expression dans l'ceuvre de rabbi David Hassine. II n'a jamais pu, malgre tous ses efforts, publier de son vivant son recueil de poemes, Tehila Ledavid (Amsterdam,1807. Celui-ci, des sa parution posthume, connut une immense diffusion dans toute l'Afrique du Nord, dans l'Orient sefarade et meme jusqu'en Eretz Israel. En temoignent ses deux poemes chantes dans le monde entier jusqu'a nos jours, Aarokh mahal nibi, dans les ceremonies de circoncision, et Ohil yom yom estahe, dedie a la gloire de Tiberiade. Apres epuisement de sa premiere edition, le livre de rabbi David Hassine fut recopie a la main dans toutes les communautes marocaines, jusqu'a la publication d'une nouvelle edition, a Casablanca en  1931 par l'un de ses descendant, rabbi Aaron Hassine. Deux professeurs de linguistique, Ephrai'm Hazan de l'Universite de Jerusalem et Andre Elbaz de l'Universite d'Ottawa, viennent d'en publier une edition scientifique commentee ( Jerusalem, 1999 )

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc-RABBI RAPHAEL BERDUGO

RABBI RAPHAEL BERDUGO

LES GRANDS MAITRES

Rabbi Raphael, fils de rabbi Mordekhay Berdugo, est ne a Mekhnes, dans une famille de descendants des expulses du Portugal. Le nom Berdugo serait une deformation phonetique de Bortgal. la prononciation populaire du nom de ce pays. Surnomme Malaakh Rafael, l'Ange Raphael, rabbi Raphael Berdugo est le plus illustre des rabbins de sa famille, lignee ininterrompue de guides spirituels et de dirigeants communautaires. Une tradition familiale ancestrale voulait qu'ils descendissent de la lignee du Roi David et fussent detenteurs a ce titre, du Sceptre d'or, Verge di oro en portugais. La deformation de ce terme etait selon cette tradition a l'origine de leur patronyme. Deja de son vivant et encore plus apres sa mort, il fut considere comme la plus grande autorite en matiere de Halakha et se distingua par une piete, une profondeur, un savoir et une audace hors du commun.

Rabbi Raphael Berdugo consacra toute sa vie a l'etude, vivant dans la plus grande precarite. II eut finalement le privilege de connaitre la realisation de l'adage talmudique : «celui qui etudie dans le manque finira par etudier dans l'aisance». II legua a sa communaute l'heritage de la valeur supreme de l'etude. Sur son lit de mort, il autorisa un de ses disciples a raconter ce qu'il avait vu, venant le consulter apres minuit sur une question de Halakha: «J'ai vu le rabbin plonge dans l'etude, une cordelette fixee au mur et attachee a ses cheveux, de maniere a ce que s'il venait a pencher la tete pour s'endormir, la corde lui tire les cheveux et le reveille. A ses pieds il y avait un seau plein d'eau, de maniere qu'en s'endormant son pied plonge dans l'eau froide et le reveille». Le mourrant incitait ainsi ses compatriotes a perseverer jour et nuit dans l'etude.

En raison de son extreme piete et de sa purete, on l'enterra, de maniere tout a fait exceptionnelle, dans un cercueil. Cette initiative fut a l'origine d'un miracle. En effet, un an plus tard, le Pacha de la ville ordonna de deterrer rabbi Raphael. Son cadavre fut decouvert intact, comme s'il etait seulement plonge dans le sommeil. La frustration du gouverneur s'amplifia encore lorsqu' il apprit que sa fille, sterile, avait donne naissance a son petit-fils apres s'etre prosternee sur cette tombe.

L'oeuvre de rabbi Raphael Berdugo, particulierement novatrice et originale, traite de nombreux sujets d'etude: Halakha, Responsa, novela, commentaires bibliques et talmudiques, sermons, etc.

Le plus extraordinaire de ses travaux est une traduction en judeo arabe marocain des textes bibliques. II redigea cet ouvrage destine aux maitres et intitule Lashon limoudim, afin de corriger Les erreurs accumulees au cours des siecles de la transmission orale. Imprime pour la premiere fois seulement en 2002 par les soins du president de l'Academie Hebrai'que, le professeur Moshe Bar-Acher, ce manuscrit, des son ecriture, etait devenu dans tout le Maroc le breviaire des enseignants qui le recopierent a la main de generations en generations.

Estime de tous, rabbi Raphael est un des rares rabbins marocains dont tous les livres furent imprimes. a l'exception d'un seul qu'il empecha volontairement de faire paraitre, craignant d'etre mal compris par ses pairs. Son premier livre, «Michpatim Yecharim», ouvrage classique de questions et reponses fut publie a Cracovie, en Pologne, en 1891. Parmi ses autres travaux, Me menouhot, un recueil de sermons en deux tomes, Messamhe Leb, une etude dela Toraheditee Jerusalem par rabbi Shalom Messas et Sharbit Hazahav, le Sceptre d'Or, edite par son lointain descendant rabbi Raphael Berdugo.

En dehors de son activite litteraire impressionnante, rabbi Raphael Berdugo presida magistralement Le Tribunal Rabbinique de sa ville. Son imposition de la regie dite de la behira, qui reforma les Lois de succession entre epoux, est restee celebre. En avance sur son temps, cette regie ne fut definitivement adoptee par la communaute de Mekhnes qu'apres la mort du rabbi, et son application ne s'etendit a tout le Maroc qu'apres la creation du consistoire rabbinique marocain, au milieu des annees cinquante.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc..RABBI YAACOB PINTO

 

RABBI YAACOB PINTO

XVIIIeme SIECLE

Seconde capitale de l' histoire du Maroc.

fondee au Xleme siecle, Marrakech fut au depart sous les Almohades interdite aux juifs qui pouvaient venir y commercer de jour mais quitter la ville avant la nuit tombee, parques dans un village distant de40 kilometresde la ville a Agmat pres de l'Ourika : Apres le retour de la tolerance, ils furent autorises a s'installer dans ville qui accueillit un certain nombre de refugies de la premiere expulsion d'Espagne en 1391 Le plus celebre d'entre eux ; le grand rabbin et celebre medecin Ephraim Encaoua, ne pouvant supporter le statut humiliant de ses coreligionnaires, quitta le Maroc pour le royaume de Tlemcen. Centre du judaisme sous influence berbere, Marrakech ne devait recevoir que peu d'expulses en 1492 qui y fonderent une synagogue qui existe encore de nos jours ; Slat Elajama. C'est en 1557 qui y fut fonde le second mellah de l'histoire du Maroc ; le quartier ou etaient recus les ambassadeurs etrangers : Sous la dynastie des Saadiens la famille Pallache devait s 'y distinguer dans la signature du premier traite de paix avec un pays chretien ;la Hollandeet l'etablissement de liens de commerce etroits. Desormais devenue centre de Torah, les rabbins de la ville devaient exceller dans deux domaines jusqu'a nos jours les etudes talmudiques etla Kabbale: L'ecole mystique de la ville brilla de tous ses feux au XVIIIeme siecle avec des noms celebres comme rabbi Abraham Azoulay et ses disciples rabbi Yaacob Pinto, rabbi Yeshaya Cohen, Rabbi Yaacob Guedalia et rabbi Shalom Bouzaglo qui publia a Londres le premier commentaire sur le Zohar, Mikdach Melekh

Rabbi Reouben Pinto et son fils rabbi Yaacob furent les grands rabbins de leur epoque mais peu de leurs ecrits nous sont parvenus. Rabbi Yaacob laissa cinq fils qui firent des rabbins miraculeux connus

Au debut du XlXeme siecle une des branches de la famille s'installa a Mogador ou elle allait s'illustrer par sa piete, entrant dans la legende. Le plus grand nom restant celui de rabbi Hayim Pinto dont le tombeau est jusqu'a nos jours un lieu de pelerinage et les recits de ses miracles connus dans tout le Maroc colportes de bouche a oreille avant d'etre publies en livres.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc..RABBI KHALIFA BEN MALKA

דמויות בתולדות היהודים במרוקו מראשית התיישבותם ועד ימינו 

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc 

ספר זה מוקדש בהוקרה כמחווה לדוד עמר ז"ל מנהיג הקהילות היהודיות במרוקו 

Cet ouvrage est publie en homage a la memoire de David Amar 

Grand leader de la communaute juive marocaine 

RABBI KHALIFA BEN MALKA

XVIIIeme SIECLE

Rabbin miraculeux et kabbaliste ne a Safi: Apres des etudes a Fes aupres des grandes sommites de l'epoque. rabbi Yehouda Benattar et rabbi Shmouel Sarfaty, il revint se rerfectionner dans sa ville natale dans la yechiva de rabbi Yossef de Miskita qui lui donna sa fille en mariage. D'une grande culture generale, il s'installa a Agadir ou il commenca par etre l'interprete des commergants europeens avant de se lancer lui-meme dans le commerce ou il acquit une grande fortune dans le commerce international. La legende raconte qu'un jour de Kippour sept de ses navires etaient en vue du port et le capitaine de ?a. flotte vint a la synagogue prendre ses instructions. Refusant d'interrompre l'office, il le renvoya en disant«je ne veux pas m'en occuper meme s'ils doivent couler ! ». Son tombeau etait devenu un centre de pelerinage populaire, frequente en secret egalement par les musulmans ; repute pour ses miracles. On montrait encore au XlXeme siecle aux pelerins sur la plage d'Agadir la carcasse ensablee de l'un des navires. D'une grande erudition, il menait des controverses theologiques avec les hommes de religion Chretiens et musulmans On le disait intrigue et tres peine que ses parents lui aient donne un prenom musulman et non biblique comme c'etait la regie generale. Un jour il entendit en reve une voix appelant Assaf ! Assaf ! II se tourna a gauche et a droite et voyant qu'il n'y avait personne ; se rendormit: II entendit alors) nouveau l'appel Assaf ! Assaf! et comprit que du ciel on avait exauce son voeu et on lui avait attribue ce prenom qui a la meme valeur numerique ; 141 ; que celui que lui avaient donne ses parents.: a partir de cette date ; il signait desormais ses ecrits religieux de son prenom hebrai'que ; utilisant son prenom arabe dans ses affaires commerciales.

Kabbaliste ; penseur ; commentateur ; linguiste et poete – plusieurs de ses oeuvres sont entrees dans le rituel du chant des Bakachot. Son recueil de poemes Kol Rina etait connu bien que jamais imprime de meme que son recueil de Questions et Reponses Rakh Vetob. Son livre de commentaires sur le rituel de prieres imprime a son epoque a Venise Rakh Venaki est actuellement en cours d'edition par le rav Moche Amar dans le cadre de sa collection des Lumieres d'Occident.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc-LALLA SOLYICA

LALLA SOLYICA

MARTYRE DE LA FOI

Apres le regne sanguinaire du tyran Moulay Lyazid sur toute la population, juive et musulmane, la convalescence fut lente. Son successeur, Moulay Slimane (1792-1822) se revela etre un souverain juste et pieux qui s’empressa d'annuler tous les edits contre les Juifs et revint a la politique de tolerance traditionnelle des Alaouites. II poussa le sens de la justice jusqu'a ordonner la destruction de la grande mosquee edifiee au centre du mellah, pour rendre ce quartier aux Juifs de Fes qui en avaient ete expulses. Sa decision de generaliser l'habitat separe des Juifs, en creant des mellahs a Rabat, Sale, Tetouan et Mogador, fut elle-meme favorablement accueillie par les rabbins, qui lui decernerent le titre de Hassid oumot haolam, Juste des Nations. Son successeur, Moulay Abderhman (1822-1859) persevera dans la meme voie de tolerance et de bienveillance. C'est dans cette periode de paix relative que survint le terrible choc du martyr de la jeune Sol Hatchouel, devenue aujourd'hui la sainte la plus veneree de l'histoire des juifs du Maroc, sous le nom de Lalla Soulica. 

Tout avait commence par une simple dispute familiale. Suite a une querelle avec sa mere, Sol s'etait refugiee dans la maison de ses voisins arabes. Les Juifs et les Musulmans avaient toujours cohabite en harmonie a Tanger qui etait la seule ville avec Safi, ou il n'existait pas de mellah, quartier juif separe. Pour son malheur, Sol etait d'une exceptionnelle beaute. Le maitre des lieux s'eprit follement d'elle et voulut la prendre pour femme. N'ayant rien obtenu ni par les promesses ni par les menaces, il resolut de se venger et la denonca au Pacha, l'accusant de revenir au Judai'sme apres s'etre convertie a l'lslam. Ce crime etait passible de mort selon la loi musulmane. Le Pacha embarrasse decida de transferer l'affaire et l'accusee aiupres du Sultan a Fes. En d'autres temps, l'affaire aurait ete vite reglee ou etouffee. Mais dans l'atmosphere de tension politique provoquee par le traumatisme de la conquete de l'Algerie musulmane par la France chretienne, le Sultan devait contenter les fanatiques qui lui reprochaient de ne pas se porter au secours des Algeriens. C'est pourquoi il decida de traduire Sol devant le tribunal des Oulemas de Fes, comptant sur les rabbins pour convaincre la jeune fille de faire semblant de se convertir, jusqu'a ce que le calme revienne. Ni les rromesses d'une vie heureuse, ni les menaces les plus terribles n'ebranlerent la determination de Sol de rester fidele a la loi de Moi'se. Le grand rabbin de Fes dut soudoyer les gardiens pour lui faire parvenir de la nourriture cachere. Le tribunal la condamna finalement a mort et elle eut la tete tranchee sur la place publique de Fes, devant une population dechainee qui tenta de bruler son cadavre. C'est en jetant des pieces de monnaie que le rabbin parvint a soustraire le corps a la foule, pour l'enterrer selon les rites d'Israel.

En 1884, quand le Sultan ordonna !'expropriation du cimetiere juif pour agrandir son palais, les ossements de la jeune fille furent parmi les rares a etre transferes dans le nouveau cimetiere. Un mausolee y fut edifie a sa memoire. II porte cette inscription en Hebreu et en Francais :

Ici repose Mademoiselle Solica Hatchouel,

 Nee a Tanger en 1817  

Et qui refusa d'entrer dans la religion islamique.

Les Arabes l'ont assassinee a Fez en 1834  

Elle a ete arrachee a sa famille

 Le monde entier regrette cette sainte enfant.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc-LA FANIILLE CORCOS

 

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משפחת קורקוסLes grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc

ספר זה מוקדש בהוקרה כמחווה לדוד עמר ז"ל מנהיג הקהילות היהודיות במרוקו

Cet ouvrage est publie en homage a la memoire de David Amar

Grand leader de la communaute juive marocaine

LA FANIILLE CORCOS

LES MARCHANDS DU SULTAN

L'echec de la dictature centraliste de Moulay Ismael, tragiquement illustre par la dissolution de l'Empire, apres la mort du souverain qui en assurait la cohesion par sa seule personne, amena son successeur, apres 30 ans de troubles, a revenir vers une politique plus raisonnable. Ne pouvant plus compter sur la Garde Noire pour recolter des impots devenus exorbitants, Sidi Mohammed Ben Abdallah (1757-1790) se decida, sur le conseil de ses amis negociants juifs, a developper le commerce exterieur, pour financer les depenses de l'etat en prelevant des taxes, a la fois sur les importations et sur les exportations.

Pour s'assurer le controle total de cet impot, il fit batir, a Mogador, un nouveau port moderne dont les plans furent traces par un ingenieur francais prisonnier. Mais lorsque la construction de ce site fut achevee, vers 1766, les negociants Chretiens d'Agadir Safi et Sale refuserent d'y transferer leurs bateaux. Samuel Sumbel, interprete et favori du Sultan a l'epoque, lui conseilla alors d'inviter les grands noms juifs du commerce, qui avaient fait leurs preuves dans les affaires internationales, a installer leurs navires dans ce port. Sidi Mohammed Ben Abdallah chargea son interprete d'etablir une liste de dix elus, qui reijurent le titre de tajar sultan, les marchands du Sultan, et les avantages s'y rattachant : prets, exoneration d'impots et monopoles sur !'exportation de la cire, du tabac, des plumes d'autruche, des cuirs, des peaux, des mulets et occasionnellement des bceufs et des cereales. Ces privilegies refurent egalement pour leurs families des logements dans le plus beau quartier de Mogador, la Kasbah. Ils obtinrent en outre l'immunite judiciaire, n'etant ainsi redevables que devant le Sultan lui-meme. Voici leurs noms :

1. Abraham Ben Yossef Sumbel de Safi
2. Maimon Ben Isaac Corcos de Marrakech
3. Salem Delmar de Marrakech
4. Aaron Ben Moses Aflalo d'Agadir
5. Yehouda Ben Samuel Levy Ben Yuly de Rabat
6. Moses Aboudarham de Tetouan
7. David Ben Moses Penia d'Agadir
8. Abraham Ben Yoshua Levy Bensoussan de Rabat
9. Moses Ben Youda Anahory de Rabat
10. Yossef Ben Abdi Delevante Chriqui de Safi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette initiative fut un veritable succes et, en quelques annees, Mogador devint le plus grand port marchand du Maroc, entretenant les relations les plus etroites avec l'Angleterre. L'importance de l'influence britannique fut telle qu'un journaliste qui demandait si Mogador appartenait a la Reine d'Angleterre ou au Sultan recut pour reponse : nos nos — moitie-moitie.

Ainsi exposee a l'influence europeenne, la communaute juive de Mogador se modernisa plus rapidement que les autres communautes et initia l’emigration de riches families vers l'Angleterre, Gibraltar et plus tard les Etats-Unis. On trouve parmi ces noms les Corcos, Pinto, Guedalia, Aboulafia, Afriat, Assor, Sebag, Delevante et Levy Ben Yuli. D'entre tous les marchands du Sultan, les Corcos se distinguerent par leur prosperite et conserverent la confiance des souverains successifs Sidi Mohammed (1859- 1873) et Moulay Hassan (1873-1894).

Lorsque, sous la pression des puissances europeennes rivales, le Maroc ouvrit definitivement toutes ses frontieres, le role des marchands de Mogador s'amoindrit avant de disparaitre vers la fin du 19eme siecle.

Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc..RABBI ITSHAK BENOUALID

 

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Les grandes figures dans l'histoire des juifs du Maroc

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Cet ouvrage est publie en homage a la memoire de David Amar

Grand leader de la communaute juive marocaine

RABBI ITSHAK BENOUALID

LES GRANDS MAIרבי יצחק בן וואלידTRES

Alors que dans les communautes de l'interieur des terres du Maroc, comme Mekhnes et Fes, les descendants des expulses d'Espagne s'etaient totalement assimiles aux Tochabim, oubliant !'espagnol et adoptant le judeo arabe, la communaute de Tetouan continua de perpetuer fidelement et avec la plus grande fierte ses traditions ancestrales, parlant Haketia, un pittoresque melange d'Espagnol ancien, d'Hebreu et d'Arabe maghrebin. Le hasard de .'histoire fit de cette communaute de descendants de Megourachim la premiere a se retrouver face a face avec les responsables de son extradition. Ces retrouvailles eurent lieu a la suite de la conquete et de !'occupation de la ville de Tetouan par les troupes espagnoles, en 1860. La guerre entre l'Espagne et le Maroc eut une importance capitale pour l'histoire de la communaute juive, initiant le processus de sa modernisation par sa rencontre avec l'Europe et avec le Judai'sme mondial.

La communaute juive de Tetouan etait traumatisee par les multiples attaques des tribus berberes sur le quartier de la Juderia, que l'armee marocaine ne reussissait pas a evincer et qui laissaient derriere elles la mort et la desolation. Elle accueillit donc contre toute attente les troupes iberiques en liberateur. Mis a part quelques tentatives d'evangelisation et certaines conversions spectaculaires, les Espagnols traiterent la communaute juive avec justice et bienveillance, car son role d'intermediate avec la population musulmane leur etait indispensable. Les deux annees d'occupation ennemie furent pour cette communaute une periode de securite et de prosperite. Les excellentes relations que leur grand rabbin, Rabbi Itshak Benoualid, entretenait a la fois avec les Espagnols et avec les autorites marocaines faciliterent la restitution de la ville au Royaume Cherifien, sans qu'eurent lieu des represailles contre les Juifs qui avaient collabore avec les occupants.

Pendant la periode de cette guerre, l'afflux de dizaines de milliers de refugies a Gibraltar attira l'attention des deux grandes organisations juives internationales de l'epoque, le "Council of Deputies" britannique et l'"Alliance Israelite Universelle", qui commencerent de s'inquieter du sort de la communaute juive marocaine. Ainsi fut inauguree a Tetouan, a la fin de l'an 1862, la premiere ecole du futur reseau scolaire de l'Alliance. L'ouverture d'esprit du chef spirituel de la communaute reussit a convaincre les avis traditionalistes, opposes a l'introduction d'un enseignement moderne qui ne soit pas uniquement consacre aux etudes sacrees. A la demande du rabbin, les matieres religieuses de base furent indues au programme de cette ecole. Rabbi Itshak donna l'exemple lui-meme en y faisant inscrire ses petits enfants et la reussite de cette experience servit plus tard d'exemple aux autres communautes marocaines. L'humilite de rabbi Itshak Benoualid etait egale a l'etendue des ses connaissances qui lui valut le titre de Ner Hammarabi, la Lumiere de l'Occident. On raconte que lorsqu'on voulut le nommer president du Tribunal en 1830, il «s'enfuit» a Gibraltar, et que quand il finit par accepter ce titre, ce ne fut qu'a condition de ne jamais juger seul mais de former un tribunal avec deux autres juges. Son sens de l'equite vis a vis de tous, Juifs et Musulmans, etait devenu proverbial, et le Pacha de la ville qui lui vouait une grande estime, n'hesitait pas a le consulter pour des affaires delicates.

En 1862, rabbi Itshak realisa son reve de monter en Terre Sainte et s'etablit a Haifa ou etait installee une grande communaute juive originaire de Tetouan. II quitta toutefois Israel pour revenir vers sa ville natale, «appele par le ciel a ne pas abandonner son troupeau». Son grand livre de questions et reponses, Vayomer Itshak, publie apres sa mort, a Livourne, en 1876, chez l'imprimeur rabbi Eliahou Ben Amozeg, devint un livre de base pour tous les rabbins marocains.

Son fils, Yossef fut un rabbin renomme qui mourut prematurement en 1906  sans laisser de descendance. Une yechiva de Jerusalem, fondee par un originaire de Tetouan, rabbi Shlomo Dayan, porte son nom

 : Toldot Itshak

LE FONDATEUR DE LA LIGNEE

LE FONDATEUR DE LA LIGNEE

RABBI YAACOB ABEHSERA

Sans doute le rabbin marocain le plus connu en Afrique du Nord et en Orient modernes, pour sa saintete et pour les miracles attaches a son nom, rabbi Yaacov Abehsera constitue l'exemple marocain unique du fondateur d'une lignee de rabbin ou le titre semble passer en heritage de pere en fils, comme dans la tradition hassidique d'Europe Orientale.

Rabbi Yaacob est ne a Rissani, au sud du Maroc, dans la region du Tafilalet qui abritait une communaute juive tres ancienne et peu influencee par la tradition espagnole. Sa famille, jusque la anonyme, se rattache selon la tradition orale au grand kabbaliste rabbi Shmouel Elbaz, qui vecut en Eretz Israel et en Syrie au 17eme siecle. Selon la legende, n'ayant pas trouve de place sur un bateau qui devait le conduire en Turquie, il suivit ce navire sur une natte, hssera en arabe, et c'est en souvenir de ce miracle qu'il prit le nom de Abehsera. On ignore presque tout de l'enfance de rabbi Yaacob, de sa jeunesse et de ses maitres, si ce n'est qu'il montra des dons precoces pour les etudes et une grande ferveur doublee d'ascetisme. II s'appliqua a proteger sa communaute des influences lai'ques modernes qui commencaient a investir les grandes villes portuaires.

II passait toute la semaine a etudier a la synagogue et ne rentrait chez lui que les jours de shabbat et de fetes, partageait son temps entre la direction de la communaute, l'enseignement et l'entretien de ses pauvres pour lesquels il se rendait dans les autres communautes afin d'y recueillir des fonds.

Etant kabbaliste, son amour pour la terre Israel etait immense et il tenta a plusieurs reprises de partir s'y installer. Mais ses pairs ne pouvait se resoudre a le laisser s'en aller et allerent jusqu'a faire appel aux Autorites Musulmanes, qui le tenaient en grande estime, pour l'en dissuader. De guerre lasse, il obtint enfin l'autorisation de sa communaute pour partir a l'age de plus de 70 ans. Rabbi Yaacob Abehsera entreprit alors un long periple par voie de terre a travers l'Algerie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte. Precede par sa reputation, il recut un accueil extraordinaire dans toutes les communautes qu'il visita. Peu avant son arrive en Terre Promise il tomba malade et mourut pres de Danhour. La grande communaute juive voisine d'Alexandrie voulut l'enterrer dans son cimetiere, mais les families juives de Danhour refuserent categoriquement et lui edifierent sur place un mausolee. Son tombeau est devenu depuis un lieu de pelerinage pour tout le Judai'sme nord-africain, mais aussi egalement venere par les Musulmans. Les recits de ses miracles furent rapportes avec enthousiasme dans toutes les communautes marocaines. Ils ont ete consignes dans un recueil aujourd'hui celebre et intitule Maasse nissim.

Contrairement a la majeure partie des rabbins de son epoque, rabbi Yaacob Abehsera preconisa l'etude de la Kabbale pour les talmidei hakhamim, en plus des etudes talmudiques. Bien que celle-ci fut normalement reservee a une elite bien preparee a aborder les mysteres de la divinite et de la creation, il etait convaincu que son etude, seule, pouvait eclairer la Halakha.

Par extreme humilite, il s'opposa de son vivant a la publication de ses nombreux ouvrages qui ne furent imprimes qu'apres sa mort, a Jerusalem, par son fils rabbi Aaron qui y consacra sa vie.

Ses quatre enfants rabbi Messod, rabbi Aaron, rabbi Abraham et rabbi Itshak furent des rabbins reconnus sans atteindre de gloire particuliere, mais son petit-fils, rabbi Israel  dit Baba Sale 1890-1984 herita du titre de "rabbin miraculeux". Apres la mort de rabbi Israel, son fils rabbi Barukh se revetit de sa toge et se proclama son successeur, fait sans precedent dans les annales du Judaisme marocain.

RABBI DAVID BENSHIMON LES PIONNIERS- 1826-1881

Les grandes figures dans l'histoire des Juifs du Maroc

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LES PIONNIERS – 1826-1881

L'amour des Juifs du Maroc pour la Terre Sainte est bien connu et le premier historien de cette communauté, rabbi Yaacob Tolédano en fait ainsi l'éloge : «Leur affection pour la Terre Sainte tient du merveilleux. Ils sont prêts à sacrifier leur dernier sou en faveur de la caisse de rabbi Shimon Bar Yohaï. Tout émissaire d'Eretz Israël, qu'il soit séfarade ou ashkénaze, sera reçu par leur communauté avec les plus grands égards, la plus chaleureuse hospitalité et les dons les plus extravagants, même s'ils sont au-delà de leurs moyens». Malgré la distance physique importante et le trajet très aléatoire, le mouvement d'alya des Juifs du Maroc vers Israël ne s'était jamais totalement tari. Au milieu du 19ème siècle, après la conquête française et suite à l'éradication des derniers repaires de pirates en Algérie, l'amélioration et la sécurisation de la navigation maritime en Méditerranée transforma ce goutte à goutte en un véritable courant populaire. Ce mouvement spontané ne répondit à aucun mot d'ordre organisé et fut initié pour sa plus grande part par des rabbins et des érudits qui rêvaient de finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres. Toute différente fut, en 1854, l'alya de rabbi David Benshimon de Rabat-Salé, de sa famille et de ses compatriotes. Ils subirent en effet l'influence des idées de celui qui, bien qu'encore peu connu à l'époque, peut être considéré aujourd'hui comme le véritable précurseur du sionisme religieux : rabbi Yéhouda Bibas. Natif de Gibraltar, descendant d'une famille de Salé et admirateur de la révolte grecque contre les Turcs, rabbi David Benshimon préconisait de cesser d'attendre passivement le Messie et de reconstruire sans tarder le judasme en Eretz Israël. Dans cet esprit, il avait projeté de s'installer dans la ville portuaire de Jaffa où les Juifs vivaient de leur labeur et non des dons de la diaspora. Mais il finit par céder aux supplications de la plus grande communauté juive originaires du Maroc, celle de Jérusalem. Grâce à son énergie et à son charisme, il réussit le pari d'obtenir l'indépendance de la communauté séfarade et fonda, vers 1860, le Comité de la communauté Maghrébine de Jérusalem qui existe encore de nos jours. Grâce aux dons des communautés nord-africaines, recueillis par des émissaires mandatés par ce Comité, il fit bénéficier sa communauté marocaine de la meilleure organisation, créa des écoles, des synagogues et, par ses propres moyens, le premier quartier extérieur aux murailles de la Vieille Ville, Mahané Israël, près de la Porte de Jaffa. Ce quartier possédait en son centre une grande bâtisse, destinée au logement des immigrants pauvres, qui vient d'être restaurée pour abriter le magnifique Centre Mondial du Patrimoine du Judaïsme Nord-Africain. Rabbi David Benshimon fut le premier chef de communauté à publier chaque année dans la presse hébraïque le bilan de ses recettes et de ses dépenses. Il encouragea les juifs originaires du Maroc à ne plus vivre de la Halouka, le partage des dons de l'étranger, mais à avoir un travail productif dans l'agriculture, l'artisanat ou le commerce.

Malgré des charges publiques écrasantes, Tsouf Dvach, ainsi surnommé à cause de ses initiales, ne négligea jamais les études et se spécialisa dans les commandements propres à la vie en Terre Sainte et à Jérusalem qu'il rapporta dans son livre, Shaar Hahatser (Jérusalem, 1862).

Son fils, rabbi Raphaël, né à Rabat en 1847, lui succéda un moment à la tête du Comité de Jérusalem et fut Grand Rabbin d'Egypte. Il fut envoyé à deux reprises comme émissaire de Jérusalem au Maroc. Son amour pour la tradition marocaine l'amena à fonder, lors de ses séjours à Fès, une société pour la diffusion de son patrimoine appelée Dobeb sifté yéchénim. Cette organisme fit imprimer le livre de prières particulier à la synagogue des Tochabim: slat elfassyin et les deux livres du plus grand des rabbins marocains du 17ème siècle, rabbi Yaacob Abensour, intitulés Et lekol hefetz et Michpat outsédaka beyaacob.

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