.Une histoire de familles-J.Tol


.Une histoire de familles-J.Tol-Aloro-Altaras-Altit- ALDO-AMALOU

une-histoire-fe-famillesJoseph Toledano

Ecrivain journaliste, conferencier, ne a Meknes, Maroc, en 1938, Monte 1963 a Jerusalem, comme premier delegue du mouvement Oded, il a ete journaliste a Kol Israel.

Aloro

Nom patronymique d'origine espagnole, deformation de el oro, 1'or et par extension, l'homme plein d'or, le riche. Le rabbin Eisenbeth en donne une autre explication, nom de fleur. le laurier.

 Autre possibility vraissemblable: ethnique de la ville de Loria, en Espagne. Au XXeme siecle, nom extremement rare, porte uniquement en Algerie, dans l' Algerois.

ALTARAS

Nom arabe de metier, alteration de altaraz, le brodeur de fils d'or sur tissu, metier juif par exellence au Moyen Age. Autre hypothese: adjectif arabe indicatif d'un defaut physique ; le sourd. Le nom est atteste en Espagne au debut du XVeme siecle. Apres l'expulsion, on trouvait des porteurs de ce nom principalement dans l’empire ottoman et en Italie. Au XXeme siecle, nom tres rare, porte uniquement au Maroc par une famille originaire de terre Sainte.

JACQUES ISAAC(1786-1873):

 Comercant et philantrope ne en Syrie, fils : fils d'un rabbin de Terre Sainte. Installe a  Marseille, il amassa une fortune colossale danss le commerce avec le Levant. Au moment de la conquete française de L'Algerie, il s'enthousiasma pour un projet d'installation dans la nouvelle colonie de 40.000 Juifs de Russie. Muni de lettres de recommandations du President du Conseil francais, Guizot, il se rendit en 1846 a Saint-Petersbourg, negocier ce transfert avec les autorites tsaristes. Mais le projet echoua devant les demandes exorbitantes du tsar qui exigeait une taxe de sortie de 60 roubles-or par immigrant.

ALTIT

Nom patronymique d'origine espagnole, ethnique de la ville de Altet dans la province de Lérida. Autre hypothèse: nom d'origine berbère au sens difficile à cerner. Il existe en effet, sans le sud du Maroc, entre l'oued Souss et l'oued Noun, une tribu berbère portant le nom de Ida ou Altit. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement dans l'ancienne zone espagnole du Maroc (Tanger, Tétouan, Larache, El Ksar).

 ALDO

 Cinéaste, metteur en scène francais, ne dans la petite communaute de EL Ksar Elkébir, au nord du Maroc. Il a produit pour la television française de nombreuses creations, dont une serie sur les fetes dans les villages espagnols. President-fondateur (1983) de l'Association. des originaires de la zone espagnole du Maroc et de Gibraltar, Mabat-France qui organisa avec Mabat-Israel en 1984 une rencontre mondiale des originaires de la région. Auteur d'un article sur la communauté de Tétouan dans l'ouvrage collectif dirigé par Sarah Leibovici, " Mosaïques de notre mémoir e" . Mort à la fleur de l'âge en 1988.

AMALOU

Nom patronymique d'origine berbere, textuellement l'ombre, au figure trait de caractere, efface. modeste. Au XXème siècle, nom tres peu repandu, porte uniquement en Algeriedans l'Algerois.

ALMAALAM ou ELMAALAM ou MAALAM : nom d’origine arabe (ma’alem) signifiant le patron.

ALMOSNINO ou ELMOSNINO ou ELMOZNINO ou MOSNINO ou OUCHNINO ou ELMOUCHNINOU:  nom d’origine espagnole (limosnero) signifiant celui qui fait l’aumone; on a aussi propose une origine arabe (mûshninu), le terme pouvant désigner un orateur. Une famille de rabbins Almosnino vivait a Salonique au XVIeme siecle.

ALPHAN ou AUPHAN : on peut soit y voir la  même origine que Alfon; soit un patronyme d’origine mediterraneenne et judeo-arabe issu de l’hispano-berbere alfan signifiant « le blanc ».

ALPHANDERY : voir Alfon; autre origine possible : nom de metier arabe (alfandari) signifiant percepteur.

AOUCHICHE : nom d’origine berbere qui signifie brave, agreable

AOUDI ou AOUDAI: nom forme sur ‘awD qui signifie en arabe substitut, remplacant (c’est le nom qu’on donnait a l’enfant ne apres le deces de son frere ou de sa sœur). Autre possibilite : nom construit sur ‘awd qui signifie en arabe baguette, canne, luth,  temperament; et au Maroc et en Algerie il signifie cheval. A vous de choisir. 

AMAR Nom patronymique d'origine arabe indicatif d'un metier

une-histoire-fe-familles

Joseph Toledano

Ecrivain journaliste, conferencier, ne a Meknes, Maroc, en 1938, Monte 1963 a Jerusalem, comme premier delegue du mouvement Oded, il a ete journaliste a Kol Israel.

AMAR

Nom patronymique d'origine arabe indicatif d'un metier: el 'ammar, le macon, le batisseur.

Textuellement " celui qui remplit ", car effectivement, c'est ainsi qu'on construisait les murs dans le passe: on remplissait de pise l'espace entre les echafaudages de bois, que l'on demontait apres qu'il ait seche. Avec le meme sens de remplir, c'etait egalement dans le passe une forme de contrat tres repandue parmi les Juifs par lequel le '"amar" fournit a un tiers le local et les marchandises pour monter une boutique, ouvrir un commerce.

 En matiere agricole, ajoute Laredo, c'est celui qui occupe un terrain, un champ, le colon, le fermier. Au sens figure celui qui accumule, qui amasse, le riche, mais egalement l'homme loyal, de bonne reputation. Fidele a sa conception, Ismael Hamet en a cherche une origine biblique, le rattachant a Omar de la descendance d'Esaii ou a Omri et Amari de la descendance de Pharez  ( I Chroniques, 4,9 ) ou encore a Amri, roi d'Israel et aieul d'Athalie  ( II Rois, 9,26 ).

L'explication moderne, basee sur une origine hebraique, de tradition chez les Juifs de Meknes, est a l'evidence une idealisation a posteriori venant souligner sa piete, mais merite d'etre citee pour son originalite. Le nom serait forme des initiales des quatre elements de base de la nature selon la tradition juive: A (afar, cendre), M ( mayim, eau ), A ( ech, feu ), et R ( rouah, vent ) conformement au celebre passage des Psaumes:

 "Attire tes serviteurs vers ta volonte: feu, vent, eau, cendre; reduis les mechants jusqu'a la terre". Ce qui rend l'hypothese hebraique dans ce cas encore plus inattendue est le fait que ce nom patronymique est tres populaire egalement, si ce n'est plus, parmi les Musulmans!

 A moins que, comme le suggere Jacob Benolilel, qui decele une origine berbere a cet ancien prenom, les Amar musulmans ne soient des Juifs convertis, comme les Oulad Amor et les Amori des oasis du Touat dont l'origine juive est connue. Le patronyme est atteste en Espagne des le XlVeme siecle et au Maghreb des le XVIeme siecle.

 Autres orthographes: Ammar, Ammara, Hamar, Benamour, Benamor, Benamra. Au XXeme siecle, un des noms patronymiques les plus repandus dans tout le Maghreb, et plus particulierement au Maroc, ou il figure parmi les 20   noms patronymiques les plus usuels, porte dans toutes les regions ( Marrakech, Meknes, Fes, Rabat, Sale, Settat, Tanger, Tetouan, Larache, El Ksar, Mazagan, Mogador ), moins en Algerie ( Oran, Tlemcen, Aln-Temouchent, Alger, Mostaganem, Saida, Boufarik, Mascara, Constantine, Bone, Setif, Souk-Akhras, Sahara ) et encore moins en Tunisie.

R. SHELOMO AMAR

 Rabbin miraculeux dont nombreux Juifs du Maroc, dans l'ile de la tombe pres de Beni Mellal au Maroc, etait un lieu de pelerinage egalement. prospera par les Musulmans. On ignore tout de sa biographie, si ce n'est, selon la  tradition, qu'il serait venu en mission d'Eretz Israel a une date indeterminee.

R. SHELOMO AMAR

 Rabbin de Sijilmassa l'ancienne capitale du Tafilalet, étape sur la route des caravanes venant, ou se rendant en Afrique Noire, qui abritait une importante communaute juive. Il quitta le Maroc en 1247 pour échapper aux persécutions des Almohades qui ne, laisserent d'autre choix que la mort ou la conversion. Il trouva refuge, comme de nombreux Juifs du Maroc, dans l'ile de Majorque aux Baleares, à l'invitation du roi d'Aragon, Jaime. La famille y prospera jusqu'a la grande vague de persecution de la l'an 1391. Son descendant rabbi Moche, se convertit de facade pour echapper a la mort mais reussit a quitter l'ile et a gagner, Bougie en Algerie et a y faire souche. Un de ses descendants, rabbi Binyamin fut grand rabbin de Bougie au XVeme siecle

R. SHELOMO AMAR

 Un des grands maitres de l'ecole de Kabbale a Marrakech au XVIIleme siecle, contemporain et compatriote d'etudes de rabbi Abraham Azoulay, choix que la mort avec lequel il eut une grande controverse conversion sur l'interpretation d'un passage du Zohar.

Selon la tradition, il apparut en reve apres sa mort ( survenue en 1735 ) a Rabbi Abraham pour lui annoncer que c'etait sa propre interpretation qui etait la plus amhentique, celle acceptee par les plus grands Kabbalistes, mais que, par contre, interpretation de rabbi Abraham etait, elle, conforme a la pensee de l'auteur meme du livre du Zohar, le Livre de la Splendeur, rabbi Shimon Bar Yohai en personne.

  1. HAYIM SHALOM AMAR

Fils de David. Ne a Meknes, il monta jeune en 1750 à Tiberiade, qui venait d'etre reconstruite par rabbi Haim Aboulafia. Envoye comme emissaire au Maroc en 1769, il fut recu ivec les plus grands egards par sa communaute d'origine, malgre la precarite de sa situation economique. Le grand poète rabbi David Hassine lui a consacré un elogieux poeme paru dans son recueil, " Tehila ledavid ". Devant ce succes, il fut relegue une seconde fois en Italie, ou il fit publier en 1780 son livre de contes miracuieux sur les rabbins du passé, " Massé nissim". Il partit une troisième fois en mission, en Tripolitaine en 1779. Mort a Tiberiade en 1787.

3 – אביעה רננות אמלל

פיוט יסדתי ושלחתי להחכם השלם, מוכתר בכתר תורה וכתר מלכות, ויש לו שם בחכמת הקבלה, כבוד הרב שלם די לאמאר.

אביעה רננות אמלל / אל אלהי מערכות

אבוא בם אודה ואהלל / איש אמונות רב ברכות

נבחר הוא ממין אנושי

אעדנו בכתר לראשי

ידידות רוחי וגם נפשי

חקק בקרבי חק תוכות

ידיו רב לו באמונתו

בהון ועשר בביתו

עדי עד עומדת צדקתו

שתי ידיו כאחת זוכות

דעתו דעת זכה וברה

בעיון ובסברא

ומטיל בגנה של תמרה

קצרות וגם ארוכות

ומכבוד יקר וחכמה

שלם ומשנתו שלמה

ואחרי עצתו המה

דברי מלכות הן נחתכות

דבריו מפז הם יקרים

מעטר בשני כתרים

ועל ראשו המה קשורים

כתר תורה, כתר מלכות

בחכמה בתבונה ובדעת

שעתו השערה קולעת

עד מקום שידו מגעת

עיניו כחשבון ברכות

נאות דשא ירבץ וישב

מעלה ממעל לח"שב

ולפני מלכית יתיצב

ימצא סעד גם סמוכות

חיליתי פני דר כרובים

ישים זרעו כמים רבים

לקולם חברים מקשיבים

בכל יום שונים הלכות

סחור סחור יה סובבהו

מעשק אדם פדהו

הוד והדר תעטרהו

בעקביו יהיו כרוכות

יחזו אויביו ויכלמו

בחרבו ישכלמו

וגם ידרך על במותימו

כענבים הדרוכות

נפך ספיר ולשם שבו

הן שפתי לך יערבו

ועל ספרך יכתבו

שמורות וגם ערוכות.

ESHAYA AMAR 

 Grand commercant de Gibraltar issu d'une famille originaire de Fes. il fut un des conseillers les plus ecoutes du grand roi Sidi Mohamed ben Ibdallah (1757-1790), qui après les 30 annees de troubles qui suivirent la mort de l’empereur Moulay Ismael, reprit la tradition des Juifs de Cour. De nationalité anglaise, il oeuvra pour l'accroissement des relations commerciales privilégiées entre es deux pays et en faveur de l'assistance technique anglaise à l'élargissement du port de Tanger. Èn 1769, il signa avec le Royaume de Gênes un traitק de paix et de commerce au nom du sultan du Maroc.

 Mardoche Ange Amar

Banquier et ef de la " Nation juive " d'Oran au moment de la conquete francaise en 1831. Les Musulmans ayant quitte la ville a l'approche des troupes francaises, et les Juifs y restant les seuls habitants, les Français firent appel à leurs services pour entrer en contact avec la population indigène.

 Ami très proche de l’emir Abdel Kader, ce dernier le chargea en 1836 de negocier sa reddition avec le general Demischels. Il parvint, avec son compa­gnon Boujenah, ש la signature d'un traite qui fut sabote par les extremistes français, qui accuserent les diplomates juifs de trahison.

 La violation du traite amena l'émir Abdel Kader à reprendre sa révolte, qui ne devait prendre fin qu'après la défaite d'Isly en 1844. La banque Amar était a l'epoque la plus importante de la ville et Mordekhay Amar passait pour l'homme le plus riche de la ville portuaire.

Les noms de famille juifs d'Afrique du Nord-AMAR

  1. une-histoire-fe-famillesAHARON AMAR 

 Riche et pieux notable de Meknes, fondateur d'une dynastie de rabbins qui se poursuit jusqu'à nos jours. Ses 5 fils Itshak, Abraham, Yehouda, Shmouel et Mimoun, allierent l'erudition talmudique a la richesse

  1. ABRAHAM AMAR (1811-1871

 President du Tribunal rabbinique de Meknes, il conduisit la grande controverse avec les rabbins de Tiberiade au sujet du transfert des dons. A cette epoque en effet, un grand nombre d'originaires du Maroc setaient installes dans la ville de Galilee, mais leur situation économique etait precaire et ils accusaient la communaute de Tiberiade de ne pas leur apporter tout le soutien possible, alors que la majorite de ses dons provenaient justement du Maroc. La communaute de Meknes décida alors, en represailles, de ne plus transférer de dons jusqu'a ce que Tiberiade mette fin à cette discrimination ־ totalement niee par les rabbins de Terre Sainte. Gace a l'inter­vention du grand rabbin de Fes, rabbi Yedidia Monsonego, une solution fut finalement trouvee en 1867

 Son arriere petit-fils, Abraham, directeur pedagogique de la Yechiva Or Barukh de Jerusalem, a publie, avec l'aide de sa famille, son livre de Responsa: "Ma'ane Abraham" (Jerusalem, 1991)

  1. SHMOUEL AMAR (1830-1888)

Fils de Aaron. Grand commercant comme son pere, il refusa de succeder à son frere aine Abraham, a sa mort en 1871, comme president du tribunal rabbinique de Meknes, fuyant comme le recommande le Talmud la rabbanout et les honneurs. Il finit par accepter sur les remontrances du grand rabbin de Fes, rabbi Vidal Sarfaty qui lui fit valoir dans une missive "que ce poste n'etait pas un honneur mais un esclavage"

 Comme son frere Abraham, il mit comme condition de ne pas emarger a la caisse publique, sa fortune personnelle lui suffisant amplement. Tres lettre, ouvert à toutes les disciplines, il fut poete, kabbaliste (rabbi Yossef Benaim écrit que ses dons dans la Kabbale pratique depassaient l'entendement), et grand collectionneur de livres et de manuscrits, encore conserves par ses descendants. Auteur d'un livre de commentaires, "Debar Shmouel", publie en 1940 par son petit- fils, rabbi Mordekhay Amar

  1. SHALOM AMAR (1863-1900)

 Fils de rabbi Shemouel. Il doit son nom, qui signifie paix en hebreu, a l'issue heureuse de l'amere controverse que nous avons evoquee entre les rabbins de Meknes et ceux de Tibériade. Sa nomination, a l'age de 25 ans, pour succeder à son pere a la tete du Tribunal rabbinique souleva une vive controverse qui finit par etre portee devant le sultan Moulay Hassan qui designa une commission de rabbins de Fes pour venir enqueter sur place

 Confirme à son poste, il souleva encore plus d'oppo­sition en décidant d'augmenter en 1894 la "Gabela", la taxe sur la viande cacher pour financer la caisse des pauvres. Ses oppo­sants, diriges par le grand notable ami du sultan Moulay Hassan, Yaacob Ohana, déclencherent une veritable revolte allant jusqu'a la scission, portant meme l'affaire devant le sultan

 La controverse, comme l'ecrit rabbi Hayim Messas, "monta jusqu'au ciel et nous ne savons comment en eteindre le feu." Elle fut portee devant les rabbins de Fes, Sale et jusqu'a Jerusalem, sans esultat. L'amere controverse dura cinq ans et ne prit fin qu'avec la mort de ses deux intransigeants heros, Yaacob Ohana en 1899 et rabbi Shalom Amar. l'annee suivante, en 1900, a l'age de 33 ans seulement. Comme son pere, il avait un grand amour pour les livres et les manus­crits et il enrichit grandement la biblio­theque familiale. Son fils, rabbi Mordekhay Amar, sans jamais occuper de poste officiel de rabbin, fut considere a Meknes comme l'un des hommes les plus erudits de sa generation

 MEYER AMAR

 Fils de rabbi Mordekhay, hebraisant et fervent militant sioniste à Meknes dans les annees vingt et trente. President de la Commission de la Alya. H donna a ses enfants une education hebraique approfondie, ne parlant avec eux qu'en hebreu. Apres la guerre, il s'installa à Casablanca, ou il fut directeur de l'ecole religieuse Talmud Torah. Decu par le sort reserve aux originaires du Maroc en IsraeL il s'etablit a Paris apres avoir quitte le Maroc

MAURY AMAR :

 Fils de Meyer. Gynecologue à Paris, ancien president de l'UEJF, l'Union des Etudiants Juifs de France, passionne comme son frere Gad pour les recherches sur le patrimoine juif marocain. Il prepare la publication des oeuvres de son arriere grand-pere Shalom. en particulier sa riche correspondance. Il a publie en 1996, apres plus de dix ans de recherches, le receuil des Takanot de la communaute de Meknes – en hebreu – Jerusalem 1996

DAVID AMAR 

 Homme d'affaires international, ancien president de l'ORT-Maroc, secre­taire général du Conseil des Communautés Israelites du Maroc après l'independance du Maroc, en 1956. Apres le permier age d'or qui suivit l'independance, les retom­bees du conflit israélo-arabe placerent la communautejuive marocaine dans une situation impossible

Les activites du Conseil des Communautés furent suspendiues et David Amar dut meme quitter en panique le Maroc. Lave des accusations de corruption, il put revenir au Maroc et, après l'affaire du Sahara, il sut redonner un nouveau souffle au judaïsme marocain désormais courtisé par les autorités. Il obtint en 1979 le retour du Maroc au Congres Juif Mondial et l'invitation pour la première fois d'hotes officiels d'Israel au Congres des Communautés juives du Maroc a Rabat en 1984

 Avec la bene­diction du roi du Maroc, Hassan II, il fonda a Montreal, en 1985, le Rassemb­lement Mondial du Judaisme Marocain, ayant pour ambition de regrouper les originaires du Maroc a travers le monde pour la preservation de leur patrimoine historique et culturel et pour peser en faveur de la reconciliation et de la paix entre Juifs et Musulmans, Israeliens et palestiniens

 Ne a Settat, ou son pere Abraham etait le cheikh de la communaute, fit fortune, parti de rien, dans le commerce de cereales, en acquerant dans d'exellentes conditions – a la faveur de la marocanisation des interets etrangers l'affaire americaine de negoce de cereales, Continental. President du premier groupe prive marocain, l'Ominium Nord-Africain prit sous sa direction une grande extension en diversifiant ses activités: mines, immobilier, imprimerie et surtout, alimentaire, jusqu'a son depart definitif du Maroc pour la France a la fin des annees 1980

JO AMAR

 Chanteur populaire israelien ne a Oujda et eleve a Meknes. Il fut le premier chanteur a introduire la tradition musicale juive marocaine dans le repertoire israelien. Dans les annees quatre-vingt, il fut chantre dans une synagogue de New York et edita une anthologie de la musique liturgique marocaine, avant de revenir, au debut des annees 90, en Israel où il pour­suit sa carriere de chanteur oriental populaire

  1. MOCHE AMAR

Chercheur et universitaire, maitre de conferences à l'Universite Bar- Ilan, ne à Outat El Haj dans l'est du Maroc. Fondateur d'une association pour l'edition des chefs-d'oeuvre de la littérature rabbinique marocaine "Orot Hammarav", qui a deja edite de nombreux ouvrages dont le chef-d'oeuvre de rabbi Hayim Gaguin, "Etz Hayim", et des livres des rabbins Yossef Benaim, Raphael Berdugo, et des oeuvres des rabbins de la famille Serfaty de Fes

PAUL AMAR

 Fils de Charles. Journaliste, ne à Constantine en 1950. Diplome du Centre de formation de journalistes. Il commenca sa carriere comme reporter de politique etrangere à France Inter, avant de faire carriere comme presentateur et producteur à la RTF, produisant notamment l'émission tres populaire des "Dossiers de l'ecran". Auteur de deux livres, "Freud à l'Elysee (Paris, 1983) et "Scenes de la vie de province" (Paris, 1989), qui lui valut le prix du meilleur livre politique de l'annee

 HAIM AMAR

Administrateur, ne au Maroc en 1959, il monta avec ses parents a Jerusalem en 1961. Malgre leur situation precaire, il réussit a fane des etudes de judaisme et de philosophie à l'Universite Hebraique. Il fonda en 1981 un groupe de jeunes intellectuels de son quartier de Ir Ganim a Jerusalem, qui arriva, aux elections de 1982, a prendre la tete du comite de ce quartier desherite. Entre en 1985 au ministere des Affaires sociales, il fut appele, en 1987, par le chef du gouver­nement, Itshak Shamir, pour lui servir de conseiller pour les affaires sociales

 DAVID AMAR

 Administrateur et homme poli­tique israelien, ne a Meknes, maire de la petite ville de Nesher, pres de Haïfa. Mem­bre du Likoud, proche de David Levy

AMGHAR – AMIEL

une-histoire-fe-famillesAMGHAR

Nom patronymique berbere indicatif d'un titre, le vieux, le doyen, c'est-à-dire l'homme sage, et donc celui qui est digne de diriger, le chef. C'est l'equivalent en berbere du titre arabe de cheikh, chef de la communaute, ou representant des autorites aupres de la communaute juive. L'existence de noms berberes parmi la population juive est une des preuves avancees par certains historiens pour justifier leur these d'un antique mouvement de conversion des Berberes au judaisme avant la domination de l'islam. Ce nom, typique du Maroc, autrefois fort répandu dans le sud du pays, en particulier dans le Sous et l'Anti- Atlas berbere, avait presque disparu au XXeme siecle. Toutefois on le retrouvait encore à Casablanca et dans le sud.

SOUSSAN BEN AMGHAR

 Rabbin enterre dans l'antique cimetiere d'Oufran dans l'Anti- Atlas, ayant vecu sans doute au XVIIeme siecle, surnommé Ben Siboni. Sur sa tombe est inscrite cette epitaphe en hebreu: sepulture de Notre Maitre, la Couronne d'Israel, le saint rabbi Soussan Ben Amghar.

AMGHAR : nom d’origine berbere désignant le plus ancien, le plus age. C’est le nom que l’on donne encore aujourd’hui aux chefs de tribus chez les Touaregs.

AMIEL

Nom patronymique hébraïque théosophique formé de "ami", mon peuple, et de "el", Dieu, ayant pour sens, peuple de Dieu, ou encore "imi el", Dieu est avec moi. Ce prénom est évoqué dans la Bible, dans le second livre de Samuel: "il est dans la maison de Makhir fils de Ammiel." (II Samuel, 9, 4). L'hypothèse de l'origine hébraïque est renforcée par le fait que ce nom est porté à la fois dans les communautés juives sépharades et achkénazes. Le nom est attesté en Espagne dès le XlVème siècle, dans un document dressé à Barcelone en 1328 faisant mention de rabbi Abraham ben Shélomo Amiel. Le nom est attesté au Maroc à partir du XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement au Maroc (Mazagan, Mogador, Safi, Meknès, Casablanca) et également en Algérie (Oranais, Algérois) et en Tunisie, sous cette forme ou sous des orthographes proches: Amoyal, Amouyel.

  1. ITSHAK AMIEL

Fils de Yéoushoua. Rabbin, kabbaliste à Meknès, seconde moitié du XVIIIème siècle

  1. SHELOMO AMIEL

Rabbin-notaire à Fès, seconde moitié du XIXème siècle.

 SALOMON AMIEL

 Riche commerçant de la communauté d'El Jadida, l'ancienne Maza­gan, colonie portugaise reconquise par le Maroc seulement en 1769, après plus de deux siècles d'occupation. La communauté juive qui avait prospéré sous les Portugais se reforma après la reconstruction de la ville – détruite au moment de sa libération du   président de la nouvelle communauté et ses descendants lui succédèrent à ce poste comme une véritable dynastie.

 HAYIM et MIMOUN AMIEL

 Riches marchands de Mazagan, qui fortune faite, s'installèrent à Jérusalem et participèrent à la création en 1860 du Comité de la Communauté Maghrébine qui obtint, après une âpre lutte, son indépendance de la toute puis­sante communauté sépharade, accusée de discriminer immmigrants du Maghreb. Mimoun passa ensuit à Jaffa où il joua un grand rôle dans l'aide aux haloutsim venus d'Europe                                                                                                                                                   

JOSEPH AMIEL

 Traducteur et vice-consul du Consulat d'Angleterre à Casablanca, seconde moitié du XIXème siècle. Protégé anglais – la plus efficace des protections de l'epoque qui soustrayait son titulaire à la justice marocaine – il tendait à abuser de ses pouvoirs. C'est ainsi que le consul général anglais fut saisi par le consul général des Etats-Unis d'une plainte contre lui pour avoir provoqué l'arrestation et la flagellation de huit femmes juives de la ville qu'il accusait d'avoir… séduit et dévoyé ses fils!

En fait, ses fils lui avaient simplement désobéi en restant très tard dans la nuit chez ces dames et pour se venger d'elles et de ses fils rebelles, il avait reposé cette plainte auprès du gouverneur qui s'était empressée d'y donner la suite regretttable que l'on sait. Devant l'inaction du consul britannnique. et bien qu'il s'agisse d'une affaire juive interne ne : :ncernant aucun de ses propres protégés, son homologue américain de Tanger, le celèbre consul général Mathews, alerté par Levy Cohen et désireux d'accroître son influence au sein de la communauté juive, en appela directement au ministre marocain de la Justice. Son intervention fit son effet et les femmes furent libérées. Elles se retournèrent alors contre Joseph Amiel pour lui demander des dédomma­gements pour leur vaine arrestation. Joseph Amiel refusa de verser des dédommagements, arguant que ce n'était pas lui qui les avait arrêtées, mais le gouverneur de Casablanca qui devait donc être tenu responsable. Ce dernier, qui avait juste­ment procédé aux arrestations pour complaire à l'influent drogman, se vengea en ordonnant son arrestation. Mais Joseph Amiel prit les devants quitta précipi­tamment le Maroc et se réfugia à Jérusalem en 1883.

YAHYA AMIEL

 Grand négociant et notable de la communauté de Mazagan à la fin du siècle dernier. Président de la communauté, il poursuivit la dynastie familiale. Son fils Abraham devait lui succéder en 1932.

 YAHYA AMIEL

Fils d'Abraham. Président de la communauté de Mazagan dans les années trente. Au moment du déclenchement de la Guerre, en septembre 1939, il demanda à ses coreligionnaires de se porter volon­taires pour combattre aux côtés des soldats français pour défendre la France, et donna le l'exemple le premier malgré son âge avancé. "Nous saurons défendre la France avec motivation et conviction, car en défendant la France, nous défendrons notre religion et nos coutumes que la France généreuse et libérale a toujours respectées." Mais les autorités françaises refusèrent de recruter des volontaires parmi les Juifs marocains de crainte de devoir après la guerre leur accorder la nationalité française.

SALOMON AMIEL

 Fils de Yahaya. Président de la communauté de Mazagan à partir de 1944 et dans les années cinquante.

AMIEL : nom d’origine hébreu (am-el) signifiant peuple de Dieu

Les noms de famille juifs d'Afrique du Nord-Amlal-Ammanou-Amigo

Amigo

une-histoire-fe-famillesNom paronymique espagnol qui a pour sens l'ami, quivalent de l'hebreu yedidia. Au XXeme siecle, nom tres peu repandu, porte au Maroc et en Algerie – Alger.

Shemtov Amigo

Fils de Rabbi Yaacob. Un des rabbins de la seconde generation d'expulsion d'Espagne a Fes. Il fut parmi les signataires des Takanot de la communaute en 1549 et 1556. Mort vers 1567.

רבי אברהם אמיגו

 המאור הגדול מגדולי חכמי וגאוני ירושלים בדורו.

נולד באנדרינופולי [וי״א בקושטא] בשנת שע״א [1610] לערך, ונפטר בירושלים סמוך לשנת תמ״ג [1683]. [י״א שנפטר בשנת ש״צ. וטעות הוא, כי בשנת תכ״ו שהה בירושלים וכוי כמסופר להלן], [ראה ״דור דור וחושיו" אות אי סימן תק״כ].

מקורה של משפחת אמיגו היא מספרד, ומשמעות מלת אמיגו פירושו אוהב או חבר בשפה הספרדית קאשטיליאנית, [ראה דברי ימי ישואל בתוגרמה לר״ש רוזאניס ח״א עמוד 273]. במקום אחר מציינים את שמו ״רבי אברהם אמיגו הלוי״, אבל יתכן שדעה זו היא דעת יחיד, כי בחתימתו הוא לא מוסיף ״הלוי׳ [ואה ״אוו החיים״ לרבי חיים מיכל עמוד 15 סימן 53].

רב רבנן

בנעוריו למד בישיבותיה של אנדרינופולי, ובעודו צעיר לימים נתקבל לרב בעיר זו. עד מהרה נתפרסם כפוסק גדול, עד כי גדולי חכמי מצרים ותורכיה היו פונים אליו בשאלותיהם, ודעתו היתה מכרעת בעיני בני דורו. כמו כן נודע כדרשן בחסד עליון ודרשותיו היו חביבות מאד קהל שומעי לקחו. עוד לפני שנת תי״ב עלה מתורכיה עם קבוצת רבנים לשכון כבוד בירושלים ת״ו, ובה עסק גם בתורת הקבלה, והצטרף לבני החבורה ששמעה תורה מפי הגאון המקובל רבי יעקב צמח הרופא, על פי עדותו של הגאון רבי יעקב עמדין [היעב״ץ] בספרו ״תורת הקנאות״ [נעמוד 53], מצויין שבעת בואו של שבתי צבי ונתן העזתי נביאו לירושלים בשנת תכ״ה ״לא היה בעת ההיא כל כך חכמים בירושלים כי אם שלשה, היינו שני המאורות הגדולים הגאון הגדול המקובל רבי אברהם אמיגא, והמקובל אלקי רבי יעקב צמח המפורסם בכל כתבי האר״י ז״ל, והשלישי סניף להם הרב שמואל אבן צחן, ואלו השלשה לא האמינו להם אדרבא פזרו ממון רב עד שגרשו אותם״.

כשנוסדה בירושלים ישיבת ״בעלי בתים״ על ידי הגבירים לבית ויגה, הוזמן רבי אברהם אמיגו להרביץ תורה בבית מדרש זה, ובזמן כהונתו העמיד תלמידים רבים שמילאו תפקידים חשובים בחיי יהודי ארץ ישראל, ביניהם הגאון רבי חיים אבואלעאפייא והגאון רבי דוד הכהן מחבר ספר ״דעת קדושים״, שכותב בספרו הנ״ל [חיו״ד ערך א׳ סוף סימן ב׳]: עמדנו עם מורי הרב הגדול והקדוש כמו״ה אברהם אמיגו יחד עם הגאון רבי משה בן חביב, על דברי הגאון רבי מרדכי הלוי, כנראה בתשובות דרכי נועם [אה״ע סימן י״ח]. תלמידו זה היה שליח ירושלים לגלילות תורכיה, וישב בבית דינו של רבי משה ב״ר יהונתן גאלאנטי זלה״ה. בישיבה זו עמד במשא ומתן של הלכה עם רבי נסים שלמה אלאגזי, רבי משה הלוי, רבי ברוך בנימין, רבי יצחק די-בוסון, רבי משה בן חביב ורבי שמואל גרמיזאן זלה״ה.

Amlal

Nom patronymique d'origine berbere, qui a pour sens le belier. Ce surnom était donne pour indiquer la vigueur et la force et a fini par devenir nom patronymique. Le mot a également pour sens, toujours en berbère, de blanc, à rapprocher de Melloul Au XXème siècle, nom extrêmement rare porté uniquement dans les communautés berbérophones de l'Atlas, du Maroc, et à Sefrou

AMMANOU

Nom patronymique d'origine arabe, dérivé de Amîn, indicatif d'un trait de caractère: l'homme fiable, loyal, sincère, à qui l'on peut faire confiance. Dans son livre de mémoires, "Tramway pour Bab souika", Gilbert Chikly retrace la saga de ses parents des familles Chikly et Ammanou (voir Chikly). Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunsie, à Djerba et par émigration, à Gabès ci à Tunis.

Les noms fe famille juifs d'Afrique du nord-Amor

une-histoire-fe-famillesAMOR

Nom patronymique d'origine arabe, prénom d'homme encore en usage de nos jours chez les Juifs et les Musulmans, devenu tradivement nom patronymique dans certaines commu­nautés, un des très nombreux prénoms votifs donnés pour souhaiter longue vie (amr) au nouveau-né, la mortalité infantile faisant des ravages dans l'ancien temps. Autre expli­cation, adoptée notamment par le rabbin Eisenbeth, altération du patronyme Amar avec le même sens. Autres formes: Amour, Benamour. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement au Nord-Est du Maroc (Oujda, Debdou, Fès, Sefrou. Tanger, Boujade), également en Tunisie (Tunis) et en Algérie (Alger, Mascara)

Rabbi SAADIA AMOR

 Rabbin à Alger, première moitié du XIXème siècle, de la première génération de rabbins qui eurent à se confronter avec le processus de moderni­sation accélérée et de laïcisation de la société juive, entraînée par l'occupation française. Il fut en correspondance avec le célèbre rabbin de Jérusalem installé à Livourne, rabbi Haim David Yossef Azoulay, le rav Hida

ISAAC AMOR

 Notable de la communauté de Tanger au début du siècle dernier. Il fut parmi les signataires de la Haskama de 1795, par laquelle la communauté de Tanger proclama son autonomie judiciaire en ne dépendit plus du tribunal rabbinique de Tétouan

SAADIA AMOR

 Publiciste, il édita avec A. Lasry à Tunis le bi-mensuel en arabe dialectal "Kol Hator" qui ne connut que quelques numéros, en 1886

YAACOB AMOR

 Une des 46 victimes juives du "Tritel" de Fès, les 17, 18 et 19 avril 1912. En révolte contre leurs instructeurs français à la suite de la signature le 30 mars du traité du Protectorat, les soldats mutinés suivis de la populace attaquèrent et pillerent de fond en comble le mellah. Surpris dans sa maison, le malheureux Yaacub fui massacré et sa maison incendiée

 SHAUL AMOR

Homme politique israélien, député à la Knesset depuis 1981. Né dans la petite bourgade de Boujade, il arriva enfant en Israël avec ses parents. Il commença sa carrière dans les années soixante connue maire de la petite ville de développement de Migdal Haemek, une des premières mairies passées aux mains du Likoud, annonçant le grand tournant de 1977. Il oeuvra pour le développement économique de la ville, y attirant des industries sophistiquées et une immigration de qualité de France et d'Argentine. Son excellente gestion lui valut d'être élu prési­dent du forum des maires des villes de développement et de lui ouvrir les portes de la politique nationale et de la Knesseï dans laquelle il siège depuis 1984. Atteint d'une maladie de peau très rare, il a été amputé d'une jambe après un combat héroïque qui lui valut la sympathie de toute la population. Candidat malheureux à la succession d'Ezer Weizman, réélu pou: cinq ans comme Président de l'Etat d'Israel  en mars 1998

AMOR : voir Amar

AMOS-AMOZEG

une-histoire-fe-famillesAMOS

Nom patronymique d'origine hébraïque, dont le sens littéral est porteur, chargé, plein – par extension plein de Torah, instruit, ou plein d'épreuves, de souffrances. Ce prénom d'homme biblique a été illustré par un des douze petits prophètes, Amos, qui sous le règne de Jérobam II ( 784-744 avant J.C.), fut le premier à prophétiser la destruction du royaume d'Israël. Ce prénom n'a jamais été, pour cette raison, populaire dans les communautés juives du Maghreb et était très peu donné. Il n'est devenu nom patronymique qu'au Maroc. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au sud du Maroc, dans la région de Marrakech.

AMOZEG

Nom patronymique d'origine berbère, un des noms les plus typiques et les plus signifi­catifs du Maroc par les perspectives qu'il ouvre sur une question qui passionne les historiens, à savoir les relations entre les Berbères et le judaïsme. Les berbérophones se sont toujours appelés entre eux "Amazigh", c'est-à-dire "homme noble", leur langue étant le "Tamazir". L'origine des Berbères, qui sont les premiers habitants connus de l'Afrique du Nord reste un grand mystère, les différents spécialistes allant chercher leurs ancêtres au Caucase, à Sumer, au Yémen, en Scandinavie et jusqu'en Inde. La tradition juive s'est egalement engouffrée dans cet inconnu plaçant leur origine en terre de… Canaan. Selon une tradition rapportée dans le Talmud et qui était restée vivace parmi les Berbères, ils seraient les descendants des Philistins qui avaient fui devant les conquêtes du roi David et trouve refuge en Afrique. Le grand chercheur Nahum Schlultz qui, au début de ce siècle, popularisa la thèse de la conversion massive des Berbères au judaïsme, rapporte une autre tradiion, selon laquelle les Berbères seraient les descendants des Philistins qui auraient preferé quitter leur terre plutôt que de combattre les enfants d'Israël au moment de la conquête de la Terre Promise par Josué. Ils auraient emporté avec eux le souvenir de leur ancetre mythique, le plus acharné des ennemis des Hébreux, Amalek, qui attaqua les Hebreux sortis d'Egypte. "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek, lors de votre voyage au sortir de l'Egypte; comme il t'a surpris chemin faisant et s'est jeté sur tous tes traînards par derriere. Tu étais alors fatigué, à bout de force et lui ne craignait pas Dieu. L'Eternel dit à Moise; consigne ceci dans le Livre et inculque-le à Josué: je veux effacer la trace de Amalek de dessous les cieux " (Le Deutéronome, 17-14, 25-17,18). Selon cette hypothèse, Amozeg ne serait alors qu'une déformation de Amolek, Amalek… Se basant toujours sur l'origine sémite des Philistins, Nahum Schluchtz, avançait une autre explication du nom: : deformation de "am mozeg", qui signifie en hébreu "mélange de peuples". C'est, selon les historiens comme André Chouraqui. cette proximité d'origine qui expliquerait les grands sicces dans la conversion au judaïsme des Berbères, avant la conquête islamique, dans les premiers siècles de l'ère chrétienne – la moitié au moins des Juifs d'Afrique étant selon eux les descendants de Berbères convertis. Comme le judaïsme n'est pas prosélyte et n'a jamais envoye de missionnaires, si conversion il y a eu, elle n'a pu s'opérer que par contact avec des communautés juives. Si tous les historiens ne sont pas d'accord sur l'ampleur de ces conversions – qui selon l'historien Hai'm Hirchberg n'auraient pas en Afrique du Nord une ampleur différente que dans les autres communautés – leur existence ne fait pas de doute et la survivance de noms patronymiques berbères en est une des preuves. Les historiens arabes confirment également – partiellement – cette origine cananéenne des Berbères. Selon eux l'installation des Berbères au Maghreb s'est faite en trois étapes

  1. arrivée des descendants de Ham, fils de Noë, dont l'ancêtre s'appelait Mazig, qui leur donna son nom.
  2. Arrivée des Cananéens chassés par Josué.
  3. Arrivée des Philistins refoulés par le chef des années du roi David, Yoab Ben Sérouya. Il est intéressant de noter que ce patronyme, typiquement berbère, n'était porté que par les Juifs. Autres orthographes: Amazig, Amouzegh, Amouzique, Aamozigh, Benamozeg, Benamozigh, Mazigh. Au XXème siècle, nom peu répandu porté au Maroc (Fès, Mogador, Casablanca ), par émigration en Italie, ainsi qu'en Algérie (Alger, Oran, Aïn-Temouchent, Constantine) et très peu en Tunisie.
  4. HAIM AMOZEG

     Un des contrôleurs de l'abattage rituel de la communauté des Tochabim, les anciens habitants de Fès qui avaient dans ce domaine une tradition différente ־ plus sévère – par rapport aux nouveaux-venus d'Espagne qui prétendaient leur imposer leurs coutumes.

    MOCHE AMOZEG

    Notable de la communauté de Fès au XVIIème siècle. Il figure parmi les signataires de l'accord, Haskama, de 1649, donnant pleins pouvoirs sur la commu­nauté à Rabbi Itshak Sarfaty.

    1. SHEMTOB AMOZEG

    Rabbin à Fès au XVIIIème siècle. Il étudia dans la célèbre Yéchiva de rabbi Shémouel Elbaz, dans laquelle enseigna rabbi Hayim Benattar, qui lui portait une grande estime pour la profondeur de ses commentaires. Il a laissé un livre de sermons de morale basé sur le "Pirké abot", les Préceptes des Pères, qui était entre les mains de rabbi Vidal Sarfaty qui le cite dans son oeuvre "Yahas Fas". A sa mort, vers 1730, rabbi Shélomo Benzaquen lui consacra une élégie reproduite dans son recueil de poèmes, "Pri eretz hagan".

    ELIE BEN AMOZEG

     (1822-1900):

    Le plus célèbre des rabbins d'Italie et le plus original des penseurs sépharades du XIXème siècle, surnommé par ses contemporains le "Platon juif'. Né à Livourne dans une famille immigrée de Mogador, au départ originaire de Fès, il s'acquit une double réputation d'éditeur et d'écrivain. Editeur, il publia des dizaines d'ouvrages de rabbins marocains et italiens. Ecrivain et philosophe, il composa de nombreux ouvrages en italien, français et hébreu démontrant l'actualité du judaïsme et ses compatibilité et affinité avec la philosophie moderne. Kabbaliste dans la tradition marocaine, conciliant mysticisme et rationalisme, il considérait l'étude de la Kabbale comme indispensable à la compréhension profonde de la religion juive. Pour lui le judaïsme était la synthèse parfaite entre toutes les vérités essentielles que l'on retrouve dans l'ensemble des doctrines philosophiques. Parmi ses ouvrages les plus connus, citons, en français: "morale juive et morale chrétienne: examen comparatif, suivi de réflexions sur l'islamisme" (Paris, 1867); "Le crime de guerre dénoncé à l'Humanité" (Paris, 1881); "Israël et l'Humanité" (Paris, 1914, réédité en 1995, traduit en hébreu et publié en 1966 par le Mossad Kook de Jérusalem en même temps que son autre ouvrage sur la morale juive.

    1. M.AMOUZIG:

     Président de la commu­nauté de Martinprey du Kiss, au Maroc, près de la frontière algérienne, dans les années trente.

    HAYIM AMOZEG

    Militant sioniste, né à Fès en 1910. Agent commercial de la Société Dunlop à Casablanca de 1930 à 1945. Il se consacra, de 1945 à 1948, à l'action sioniste dans le cadre de la Fédération Sioniste du Maroc, participant à l'organi­sation de l'immigration clandestine par l'Algérie. Après sa alya en 1949, il fut trésorier de la ville de Richon-le-Sion jusqu'à sa retraite en 1973.

    ELIE AMOZEG

    Militant sioniste et animateur des mouvements de jeunesse sionistes à Mogador puis à Casablanca. Après sa alya en Israël, il continua à oeuvrer en faveur du judaïsme marocain. Il fut, en 1956, parmi les anciens dirigeants sionistes du Maroc signataires d'une adresse aux participants du Congrès Sioniste, attirant dramati­quement leur attention sur les difficultés d'intégration rencontrées par les immi­grants du Maroc et leur discrimination.

     DAVID AGMON: AMOZEG

     Fils d'Emile Hanania Amozeg, descendant de la famille Knafo de Mogador. Né à Mogador en 1947, il monta avec ses parents en ïsrael dès la création de l'Etat en 1948. Il s'engagea à Tsahal en 1965 et monta tous les grades jusqu'à celui de Tat alouf, commandant des parachutistes et de l'infanterie, de 1988 à 1990, puis conseiller du chef de gouver­nement Rabin pour la lutte contre le terrorisme. Après être entré dans les affaires, il fut appelé fin 1996 par le premier ministre Binyamin Nataniahou à lui servir de chef de cabinet, mais faute de prérogatives suffisantes, il démissionna au bout de quelques mois pour se tourner vers le secteur privé.

    AMOZEGH : provient  du nom berbère amazigh qui désigne  un homme libre, un noble.

AMRAM-AMSATAT

une-histoire-fe-famillesAMRAM

Nom patronymique d'origine hébraïque, prénom d'homme qui a pour sens littéral, peuple eleve exalté, et par extension, élevé du peuple, supérieur, de haute valeur. C'est dans la Bible le nom du père d'Aaron, Moïse et Miriam. Amram était le fils aîné de Kéhat Ben Levy et avait épousé sa tante, fille de Lévy, Yokhebet. "Ce sont là les familles lévitiques selon leur filiation. Amram choisit Jocabed, sa tante, pour épouse; elle lui enfanta Aaron et Moise. Les années de la vie de Amram: cent trente-sept ans". (L'Exode, 6, 19-20). Au XXeme siècle, nom peu répandu, porté en Algérie (Alger, Oran, Mostaganem, Constantine, Aïn-Béda, Bône), en Tunisie (Tunis) et au Maroc (Tétouan, Tanger), où il etait le plus fréquemment porté précédé de l'indice de filiation: Ben Amram – que nous etudierons séparément.

  1. R.YAACOB: Un des rabbins les plus marquants de la communauté de Constantine dans les premières années de l'occupation française au milieu du XIXème siècle.

RICA AMRAM-TEDGHI: Universitaire rançaise née au Maroc. Diplômée de l'Université de Haïfa, docteur en histoire de l'Université de Madrid. Elle enseigne actuellement la civilisation juive et la langue hébraïque à l'Université Nancy II. Auteur de l'ouvrage "Ceuta dans le monde chrétien", elle a publié de nombreux travaux sur les communautés juives en Espagne au Moyen Age, en particulier celle de Tolède.

AMSATAT

Nom patronymique d'origine berbère, ethnique de la tribu de Masatat, ancien nom de l'oued Massa au sud du Maroc. Le rabbin Eisenbeth confirme l'origine berbère du nom, ajoutant qu'en kabyle, il signifie cuisse. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement dans les communautés berbérophones de l'Atlas marocain.

AMSELLEM .Une histoire de familles-J.Tol

une-histoire-fe-famillesAMSELLEM

Nom patronymique arabe sans doute de la même racine que le mot islam qui signifie la soumission à Dieu, le sens serait alors le soumis à la volonté divine, le croyant, ou encore le pacifique, celui qui aime le salam, la paix. Ce patronyme typiquement juif était porté comme prénom par les Musulmans sous la forme de Mussalam avec pour sens: acquis, admis, sauvé. Autre explication plus tardive et moins convaincante: déformation de l'hébreu "am shalem" qui signifie peuple parfait ou peuple uni, formule désignant dans la tradition le peuple d'Israël. C'est en tout cas sous cette forme que des membres de cette famille ont hébraïsé leur nom en arrivant en Israël. Autre explication proposée par le rabbin Eisenbeth, ethnique du douar du même nom près de Mazagan. Le nom est ancien, attesté au Maroc dès le XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels de l'époque. Autre orthographe: Amsalem. Au XXème siècle, nom particulièrement répandu, porté dans toutes les régions du Maroc (en particulier dans l'ancien Maroc espagnol, Tétouan, Larache, Tanger mais aussi dans le Tafilalet, à Fès, Midelt, Oujda. Marrakech et Casablanca) et en Algérie (Oran, Tlemcen, Aïn, Temouchent, Mascara, Médéa, Mostaganem, Miliana, Relizane, Aïn-Beida).

  1. AHARON AMSELLEM

Rabbin à Tanger, un des signataires de la Haskama (accord) de 1795, par laquelle la communauté de Tanger se détacha de la juridiction de la communauté de Tétouan et proclama son indépendance.

  1. SHELOMO AMSELLEM

Saint dont on ignore la biographie. Sa tombe, à Midel, dans le Moyen-Atlas marocain, était un lieu de pèlerinage local.

  1. TSEMAH AMSELLEM

 Grand rabbin de Relizane, célèbre dans toute l'Algérie à la fin du siècle dernier et au début du XXème siècle.

 ABRAHAM et YOSSEF AMSELLEM

Notables et dirigeants de la communauté de Larache dans les années vingt, au Maroc espagnol, surnommés en espagnol, en raison de leur richesse, Oulad Plata (les fils de l'argent).

 MAKHLOUF (1837-1927): AMSELLEM

Fils de Itshak, sans doute le dernier des alchi­mistes juifs au Maroc. Né à Oran dans une famille pauvre, il s'installa avec sa famille à Fès. Il dût quitter sa ville d'adoption pour s'installer à Tanger à la suite de démêlés avec des Musulmans. Autodidacte de génie, il avait appris l'arabe et s'était pris de passion pour l'alchimie, étudiant tous les classiques arabes dans ce domaine, y ajou­tant la contribution des kabbalistes juifs. Sa réputation devint telle que le sultan Moulay Hassan le prit à son service en 1887 et lui installa dans son palais un laboratoire perfectionné avec des instru­ments importés spécialement de Londres par son correspondant Moses Afrait. Mais, a la mort du souverain, son successeur,  Moulay Abdel Aziz, ferma le laboratoire et en détruisit le matériel. Makhlouf se convertit alors avec succès dans la méde­cine et la fabrication de médicaments. A la suite de la perte de ses instruments de travail lors du sac du mellah de Fès en 1912, il tenta de revenir à ses projets d'al­chimie, mais dut y renoncer faute de moyens pour acquérir le matériel néces­saire. Il tenta en vain de convaincre le premier Résident Général français, le maréchal Lyautey, de prendre la relève du sultan comme mécène pour financer ses projets d'alchimie. Celui-ci parut intéressé au projet et accorda même une préface au livre qu'il devait publier, mais son texte a été perdu. En 1923, il décida de terminer ses jours en Terre Sainte et s'installa à Jéru­salem. Son bref passage à Tunis, en route pour Jérusalem, attira l'attention de la presse juive locale. Il fut notamment reçu par le grand rabbin Moché Sitruk qui lui accorda une préface-recommandation à son ouvrage. Arrivé à Jérusalem, il chercha vainement à intéresser le Président de l'Organisation Sioniste Mondiale, H ai m Weizman, en tant que chimiste, à ses recherches. Il entreprit alors de faire impri­mer son premier ouvrage de Kabbale- alchimie, dont il avait emporté le manus­crit du Maroc avec la préface de Lyautey. Mais l'impression fut interrompue par sa mort. Elle ne fut reprise et achevée que plus d'un demi-siècle plus tard par son fils  Albert, de Washington ,qui confia ce soin à rabbi David Ovadia. Le premier tome du livre parut en 1978, sous le titre ésotérique de "Tapouhé zahav bemichkélot kessef (pommes d'or dans une balance d'argent), avec des préfaces du grand rabbin de Palestine, le rav Kook, du grand rabbin du Maroc Raphaël Encaoua, des grands rabbins de Fès, Casablanca, Mogador, le Caire et d'éminents kabbalistes de Terre Sainte qui lui vouaient une grande admi­ration. Le second tome parut en 1992. Ses autres traités d'alchimie n'ont pas encore été publiés à ce jour. Un chercheur de :'université de Strasbourg, M. Fenton, vient Je lui consacrer une étude approfondie, parue en hébreu dans la revue de l'Institut Ben Zvi, "Péamim" et en français dans les annales du colloque de Paris "relations udéo-musulmanes au Maroc. Perceptions et réalités", organisée en 1995 par le Centre de Recherches du Judaïsme Maro­cain, le CRJM, fondé par Robert Assaraf.

 ALBERT (1913-1996):

 Fils de Makhlouf, un des pionniers de l'immigration des Juifs marocains aux Etats-Unis. Après la mort le son père, il s'installa à Washington en 1928 et y fonda un salon de coiffure, puis _ne école de formation de coiffeurs de rrestige. 11 fit venir sa famille du Maroc et ^ia de nombreux originaires du Maroc à migrer en Amérique et à s'intégrer dans la branche de la coiffure. Un des fondateurs ie la nouvelle synagogue sépharade de Washington, Maguen David.

WILLIAM:

 Militant communautaire à AIger, fondateur en 1930 de la revue "Kol Aviv", La Voix du Printemps, organe du foyer de la jeunesse et de la culture juive. Engagé dans les Forces Françaises Libres.

AMRAM:

  1. Médecin, né à Larache et installé à Tanger où il fut directeur de l'hôpital juif portant le nom de Haïm Benchimol. Il fut, dans les annees 1950, ub-n des plus  celebres chirurgiens et neurologues d'Afrique du Nord

YAHYÂ:

Président du Consitoire de Tîemcen jusqu'à sa mort en 1961.

ABRAHAM A M SELLE M-B EN- MAMAN:

Président de la communauté de Larache au début des années 1960.

  1. SHELOMO: Rabbin né à Midelt. 11 publia après sa alya un ouvrage de com­mentaires sur les Psaumes "Béné Shélomo" (Jérusalem, 1964).

NISSIM ELYAD.

Avocat et homme poli­tique israélien, descendant d'une famille originaire du Maroc, installée à Tibériade au milieu du siècle dernier. Après avoir longuement exercé comme avocat à Tibériade, il se lança au milieu des années 1950 dans la politique, dans le cadre du Parti Progressiste, un petit parti fondé par ies immigrants originaires d'Allemagne. Après s'être unifié avec le Parti Libéral, le Parti Progressiste s'en sépara à nouveau pour former les Libéraux Indépendants. Chargé du département arabe du parti, il entra à la Knesset en 1968 comme son représentant. Réélu en 1973, il quitta la Knesset en 1977 avec la disparition élec­torale de son parti.

ADI AMSHALEM:

 Syndicaliste et hom­me politique israélien, originaire de la zone espagnole du Maroc. Ancien maire-adjoint d'Ashdod sur la liste du Parti National Religieux, qu'il quitta pour adhérer au parti sépharade Tami fondé par Aharon Abehséra. Un des fondateurs de l'Union des originaires du Maroc en Israël (Brit). Il a rempli diverses missions en France à la demande du Département de la Alya de l'Agence Juive.

ARMAND:

 Expert-comptable et militant sioniste, originaire du Maroc. Il préside la Fédération Sépharade de France depuis plusieurs années. Conseiller du Président du Consistoire de Paris.

 AMNON LIN:

 Economiste et avocat israélien, descendant d'une famille originaire de Sefrou. Ancien Directeur de la Compagnie Israélienne d'Electricité et ancien député du Parti Libéral à la Knesset, où il fut président de la Commission des Lois jusqu'en 1988.

ARMAND:

 Homme d'affaires à Paris. Un des fondateurs et des animateurs de l'asso­ciation des anciens d'Oujda en France.

HENRY:

 Président de la communauté d'Oujda dans les années soixante-dix.

 WALTER:

 Fils de Félix Amsallem, agri­culteur. Phramacien et homme politique français né à Miliana en 1931. Installé en France après l'indépendance de l'Algérie, il est le maire de la ville de Beauvais depuis 1977.

AMSALLEM ou AMSALAM ou AMSALEM : il est construit sur la racine consonantique arabe s.l.m. (paix) précédé du mot hébreu ‘am (peuple) : peuple de la paix.  Cependant ‘am peut être le préfixe arabe ‘am, le nom prend le sens de soumis.

Amsili – Amzallag

une-histoire-fe-famillesAMSILI

Nom patronymique d'origine berbère, ethnique de lieu, localité d'Amasala, située à l'ouest de Bab-Maroudj, près de Taza, à l'est du Maroc. Il existe également dans l'Oranais et le Constantinois des localités portant le même nom de Msila dont le sens est inconnu. Autres orthographes: Amseli, Amesseli, Anseli. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Debdou, Boujad, Sefrou, Rabat, Meknès) et en Algérie ( Oranais, Algérois).

AMZALLAG

Nom patronymique d'origine berbère, indicatif d'un métier: faiseur de azlag, colliers, par extension bijoutier, métier juif par excellence en pays berbère. Une tribu berbère de la région de Fès porte le nom de Ait Zallag, Autre explication vraissemblable: nom d'origine arabe indicatif d'une particularité physique: l'homme parfaitement chauve. Le nom est attesté en Espagne dès le XlVème siècle et au Maroc dès le XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels de l'époque. Dès le début du XIXème siècle, plusieurs membres de la famille s'étaient installés à Gibraltar. Cette famille de pionniers du Maroc s'est particulièrement illustrée dans la construction d'Eretz Israël, et un livre vient de lui être consacré sous le titre anglais de: "The Amzallag Family, sepharad entreprenors in Eretz Israël, 1816-1918". Autres orthographes: Amsaleg, Amsellek, Amseleg, Amzalleg, Emselleg. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Mogador, Rabat, Salé, Safi, El-Jadida, Tanger, Marrakech, Casablanca) et par émigration à Gibraltar, au Portugal et en Eretz Israël, ainsi qu'en Algérie (Alger, Oran)

  1. MOCHE: AMZALLAG

 Rabbin à Fès, mort en 1621. Son contemporain, le grand rabbin Shaul Serero, lui consacra une belle élégie chantant ses louanges. 

YEHUDAH: AMZALLAG

Un des disciples de rabbi Hayim Benattar à Salé, qui se joignit à son maître lorsqu'il décida de fonder une Yechiva à Jérusalem en 1742, "Knesset Israël".

  1. ITSHAK: AMZALLAG 

 Rabbin-juge de Salé. Il fut désigné comme un des trois membres du Tribunal rabbinique de la ville par le grand rabbin Issakhar Assaraf, avant son départ pour Jérusalem en 1880.

 MOSES AMZALLAG  (1750-1858): 

Fils de rabbi Itshak. Né à Tanger, il immigra à Gibraltar et, de là, il partit pour le Portugal où il fut un des premuers juifs autoruses a s'y unstaller  avant la levée de l'Inquisition par le Marquis de Pombal en 1821. En tant que citoyen anglais, il fut en effet autorisé à pratiquer librement son culte. Riche commerçant, il fut un des fondateurs de la première synagogue de Lisbonne depuis l'expulsion, "Sha'aré Tikva" (la Porte de l'Espoir). Il eut 20 enfants. En 1816, il monta à Jérusalem avec son parent Joseph, où il mourut à l'âge de 108 ans.

JOSEPH (1779-1845):

 Un des pionniers sionistes avec son proche parent, le millionnaire Moses Amzallag. Né à Gibral­tar, d'une famille très pauvre originaire de Rabat, il s'enrichit dans le commerce avec le Maroc, l'Espagne, l'Angleterre et les Antilles. En 1839, fortune faite, il décida âe s'installer à Jérusalem où il fut consi­déré comme le plus grand richard de la ville et un philantrope dont la générosité et l'hospitalite etaient devenues legendaires .

 HAYIM:

Grand commerçant, né à Gibraltar en 1824, il monta avec son père Joseph en Terre Sainte en 1839. Il s'installa ensuite à Jaffa. Vice-consul d'Angleterre, il mit sa fortune et ses relations au service de l'immgration juive, aidant les pionniers en achêtant des terres à Jaffa, Richon-le-Sion et Yessod Hama'ala en Galilée. Mort à Alexandrie en 1916. Son fils, Joseph, continuaa dans la même voie de la diplomatie et des affaires. Il fut le pionnier de la commercialisation des agrumes Jaffa, jusque là vendus sur pied aux commercants arabes. Mort en 1944.

ISAAC

 Natif de Tanger, il fut un des ers juifs marocains à immigrer au Bresil. Il s'installa à Bahia comme atant de la maison de commerce Azoulay et Irmao" et fonda une e fort connue dans la commmunauté du Brésil.

MOSES BEN SABAT-AMZALLAG

1892-1978 : Universitaire, né à Lisbonne famille originaire du Maroc. Après des etudes au Portugal et en France, il fut a tour professeur à l'Institut Supérieur Commerce de Lisbonne, recteur de l'Universite Technique, et à partir de 1962, presudent de l'Académie des Sciences. Auteur de nombreux livres d'histoire et d'economie (18 au total), ainsi que sur des juifs. Très religieux, il fonda la communaute juive de Lisbonne en 1916 et à la diriger pendant de nombreuses années, restaura la synagogue Tikva et encouragea le retour au judaisme des derniers Marranes. Il fut un des participants au premier Congrès des Communautés sépharades a Londres en 1935, à l'occasion du 800ème anniversaire de la naissance de Maïmonide. Abraham Elmaleh, le prési­dent de la communauté des originaires du Maghreb à Jérusalem, qui fit sa connais­sance au Congrès de la Fédération Sépharade Mondiale, lui a consacré un livre publié en 1962: "Le professeur Moses Amzallag: sa vie, son oeuvre économique, historique et scientifique".

 AHARON:

Militant sioniste à Marrakech dans les années trente. Il représenta sa ville à la Commission Exécutive de la Fédé­ration Sioniste de France, section du Maroc en 1939. Il fut dans les années soixante le président du Comité de la communauté de Marrakech. Elu en 1950 membre de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Marrakech.

JACQUES AMIR:

 Fils d'Eliahou. Syndicaliste et homme politique israélien. Né à Mogador en 1933, il fit partie du groupe de haloutsim du mouvement Dror du Maroc, qui monta au kibboutz Ein Guev en 1952. Après la scission de l'Ahdout Havoda du Mapaï et du mou­vement kibboutzique, il se joignit au kibboutz Guinossar, de l'autre côté du lac de Tibériade. Après six ans au kibboutz, au cours desquels il se lia d'amitié avec les chefs du parti de l'Ahdout Havoda, dont ïgal Alon, il descendit aux entreprises de la Mer Morte, à Sodome, comme forgeron (métier qu'il avait acquis à l'école ORT de Casablanca avant sa alya) et devint rapidement chef du syndicat local, puis maire-adjoint de Dimona à partir de 1965, et premier maire de la ville élu directement par les habitants en 1978 et 1983. Il entra à la Knesset en 1974 et resta quatre législatures au Parlement jusqu'en 1988 sur la liste du Parti Travailliste. Représentant de la Knesset auprès du Parlement euro­péen à Strasbourg. De 1990 à 1993 il fut le représentant de la Histadrout en Europe (Bruxelles). Il revint en Israël au cours de l'été 1993 pour préparer sa campagne comme candidat du parti travailliste au poste de Secrétaire Général de la Histadrout, mais il y renonça, reportant son soutien sur le secrétaire-général sortant, Hai'm Haberfeld, qui fut lui-même éliminé par la lame de fond amenée par le tandem Haïm Ramon-Amir Perez. Après cet échec, il s'est retiré de la vie politique active, tout en continuant ses fonctions au sein de la Fédération Sépharade Mondiale.

 SAMY ELMAGHREBI:

 Le plus populaire des chanteurs juifs du Maroc au XXème siècle. Après avoir connu une très grande gloire au Maroc, en particulier après l'indépendance, tant auprès des Juifs que des Musulmans, il immigra à la fin des années soixante au Canada, où il devint officiant dans la grande synagogue sépharade de Montréal. Parallèlement, il continua à donner quelques concerts exceptionnels en France et en Israël. En 1990, il a immigré en Israël et il a fondé, à Achdod, un conservatoire pour transmission de la tradition musicale  marocaine. A produit un grand nombre disques et de cassettes qui ont connu une large diffusion

ABRAHAM AMZALLAG-ELAN

Musicologue et compositeur israélien, ne a Casablanca en 1939. Eduqué dans le cadre des institutions de la Alyat Hanoar. Apres des études classiques au Conservatoire de Tel-Aviv, il s'est attaché à la diffusion de la musique juive marocaine par des tournees de conférence et la fondation d'un orchestre de musique andalouse. Auteur d'un ouvrage sur la tradition musical andalouse chez les Juifs du Maroc, édil par l'Union des olim Originaires du Maroc en Israël. Il a reçu en 1997 le prix de compositeurs israéliens pour sa syrnphonie sur thème marocain, prix décerné par ls auditeurs de l'Orchestre Symphonique d'Israël. Professeur de musicologie l'Université de Beer-Chéva.

AMSALLAG ou AMZALAG ou AMZALLAG ou AMZALEG : nom d’origine berbère (azlag) désignant des  colliers ou des cordes; le préfixe am signifie fabricant. Ces noms désignent soit un  bijoutier soit un fabricant de lacets.

Une histoire de familles-JosephToledano. Anconina

une-histoire-fe-famillesANCONINA

Nom patronymique vraissemblablement d'origine espagnole, au sens difficile à cerner. Il semble bien que cela soit un diminutif affectueux de ancon, anse, petite anse. On peu trouver un début de confirmation de cette origine espagnole dans le fait que le berceau d cette famille, à l'est du Maroc, à la frontière algérienne, dans la petite ville de Debdou peuplée par des Juifs espagnols ayant fui les terribles massacres de Séville en 1391. Lor de ce qu'on appelle la première expulsion d'Espagne, les réfugiés connaissant les visées ci l'Espagne sur le Maroc, avaient évité de s'y installer, préférant le territoire algérien et de là arrivèrent également dans l'est marocain. Autre hypothèse, ethnique de la ville d'Ancona dans les anciens Etats du Pape, en Italie, qui abrita une grande communauté juive aprè l'expulsion d'Espagne. Ce nom doit être d'introduction tardive, ne figurant pas sur la liste Tolédano des patronymes usuels au Maroc au XVIème siècle. Au XXème siècle, non extrêmement peu répandu, porté au Maroc (Debdou, Oujda, Casablanca) et en Algérie dans l'Oranais.

  1. YEHOUDA:

Rabbin connu à Debdou, seconde moitié du XVIIIème siècle, mort vers 1774.

RICHARD:

 Acteur français de cinéma, théâtre et télévision. Il a souvent tenu des rôles de mauvais garçon et de délinquants dans des films policiers, notamment dans le film de Coluche "Adieu Pantin", et if grand succès de l'année 1997 sur les mar­chands du Sentier parisien, "La Vérité si je mens".

Anidjar-Anfaoui-Angel-Annabi-Annakab

une-histoire-fe-famillesANFAOUI

Nom patronymique arabo-berbère indicatif, comme la majorité des noms se terminant en I, d'une origine: ethnique de l'ancienne ville d'Anfa sur la côte atlantique du Maroc, fondée par les Phéniciens et occupée ensuite par les Romains. La ville devait son nom à sa situation au sommet d'une colline (anfa signifie en berbère, colline) dominant la côte. La ville fut totalement détruite par un tremblement de terre au XVIIIème siècle. Elle fut reconstruite  au début de la seconde moitié du siècle par le sultan Sidi Mohammed dans le cadre de sa politique d'ouverture au commerce avec l'Europe. Sa forteresse blanche au sommet de la colline, visible de très loin en pleine mer, lui avait valu chez les marins espagnols, le surnom de casa blanca, la maison blanche, qui a donné son nom à la grande metropole marocaine: Casablanca. Intégrée dans la ville métropole, Anfa est aujourd'hui le quartier le plus chic et le plus verdoyant de Casablanca. Le nom figure sur la liste Toledano des patronymes les plus usuels au Maroc au XVIème siècle. Au XXème siècle, le nom qui n'était porté qu'au Maroc, semble avoir disparu, à preuve que, comme les civilisations, les noms sont mortels.

DINAR et MOCHE: Notables de Fès, ils figurent parmi les signataires de la Takana des Tochabim de 1550

ANGEL

 Nom patronymique d'origine espagnole, l'ange, particulièrement répandu dans les communautes sépharades des Balkans, de la Bulgarie à la Turquie. Autre orthographe:Engel Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis) et en Algérie

ANNABI

Nom patronymique d'origine arabe, ethnique de la ville de Bône en Algérie, qui abrita dans le passé une importante communauté juive, célèbre pour son sefer Torah miraculusement récupéré de la mer, la Ghriba de Bône. La tradition rapporte que tous les les essais Musulmans et des Chrétiens pour récupérer une épave ayant échoué, les Juifs s'y essayerent et réussirent. Ils découvrirent alors un Sefer Torah attaché à des planches qui avait ete sans doute jeté à la mer au moment de l'expulsion d'Espagne. Le Sefer Torah fut porte en grande pompe à la synagogue, qui porta désormais le nom de la Ghriba, l'isolée. La communaute de Bône s'est toujours distinguée jusqu'au vingtième siècle parle ferveur de sa vie religieuse. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie

ANNAKAB

Nom patronymique d'origine arabe indicatif d'un métier: le ferblantier – textuellement le faiseur de trous – artisanat typiquement juif dans l'ancien Maghreb. Autres orthographes: Nakab. Annaquab, Ennaquab. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc (Meknès, Fès).

RABBI MESSOD: ANNAKAB

Rabbin à Meknès à la fin du XVIIIème siècle.  In des signataires d'une question de la Halakha adressee par la communaute de Meknes aux rabbins de Fes en 1728

Rabbi David ANNAKAB

Rabbin a Meknes au debut du XVIIIeme siecle

DAVID ANNAKAB

Musicien et chanteur de musique de populaire marocaine à Jérusalem, natif de Meknes où il s'était acquis une grande celebrite avant sa alya en Israel

ANIDJAR

Nom patronymique d'origine hébraïco-arabe, indicatif d'un métier: le menuisier, le charpentier, porté chez les Juifs et les Musulmans. Cet appelatif est très ancien, déjà porte du temps du Talmud, les grands maîtres aimant se donner le nom de leur artisanat, sous forme araméenne de Naggara. C'est sous cette forme qu'il est resté dans les communautes orientales, illustré par le plus grand poète hébraïque après l'expulsion d'Espagne: rabbi Israël Nagara qui vécut en Terre Sainte et en Syrie au XVIIème siècle, contemporain et ami de rabbi Abraham Azoulay de Fès. Le nom est attesté au Maroc au Xllème siècle el un grand nombre des membres de cette famille s'installèrent ensuite en Espagne, dans les Baléares, dans l'ile de Majorque, fuyant les persécutions des Almohades. A la suite des persécutions de 1391, qui frappèrent particulièrement les îles Baléares, les survivants trouvèrent refuge principalement en Algérie et en Tunisie. Autres formes: Nizard, Najjar. Nadjar (voir Nadjar). Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Tanger. Tétouan, El Ksar, Arzila, Meknès ), en Algérie et en Tunisie.

  1. MORDEKH Y :

Célèbre rabbin de Majorque qui trouva refuge en Tunisie au cours des persécutions de 1391. N'y trouvant pas de centre d'études, il se rési­gna à revenir aux Baléares où avait sub­sisté une importante communauté très pieuse. Mais de nouvelles persécutions s'abattirent sur la communauté en 1435, et il fut contraint de se convertir de façade pour avoir la vie sauve. A la première occasion, il s'enfuit de l'ile or revenir ouvertemnet au judaisme a Alger

MOSES:

 Cheikh de la communauté de Tanger à la fm du siècle dernier. Il fut élu au Comité de la Communauté, la Junta, au cours des premières élections au suffrage universel, organisées dans la capitale diplomatique en 1891.

 REUBEN: 

 Président de la communauté d'Arzila, dans le nord du Maroc, dans les années soixante.

Ankri -Antebi-Aouat-Aouizerat

une-histoire-fe-famillesANKRI

Patronyme d'origine espagnole, ethnique d'origine: l'habitant de la ville de Lancara en Espagne, dans la province de Léon. Cette explication paraît plus convaincante que celle avancée par le rabbin Eisenbeth, qui lui attribue une origine berbère et en donne comme illustration le village berbère portant ce nom dans le djebel Nefoussa, en Tripolitaine Confirmation de la filière espagnole: l'attestation du nom en Espagne dès le XlVème siècle et sa répartition géographique au-delà de la Tunisie, dans les trois pays du Maghreb Autres orthographes: Elankri, Lankry, Lancri, Lancry, Ankori. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté en Tunisie (Tunis, Sfax), en Algérie sous la forme de Lankry et au Maroc précédé du préfixe El Elankry (dans les villes à prédominance de Megourachim d'Espagne: Tétouan, Meknès, Fès, Debdou, Boujad et Casablanca).

  1. MORDEKHAY:

 Fils de Itshak, rabbin à Fès, auteur de deux ouvrages de commentaires sur la Torah, encore manuscrits, datant de la fin du XVIIème siècle: "Harouzim shel séder" et "Parashot".

  1. SHEMOUEL:

 Rabbin à Meknès au XVIIème siècle.

  1. YEHOUDA:

Rabbin à Mogador, fin du XVIIIème siècle.

JOSEPH ANKORY:

 Militant sioniste, né à Sfax. Après avoir milité dans le mouvement des Scouts Juifs, affilié au Hachomer Hatsaïr d'extrême-gauche, il fut séduit par les idées de Jabotinsky, et fut en 1930 le fondateur du Parti Révisioniste en Tunisie. Après sa alya, il assura la rubrique sur les Juifs de Tunisie dans la revue de l'Alliance, "Mahbéret', dirigée par Abraham Elamaleh de Jérusalem.

 SERGE LANKRY:

 Cinéaste israélien d'origine tunisienne. Scénariste, metteur en scène, fondateur en 1990 d'une école des métiers du cinéma à Tel-Aviv. Auteur d'un long métrage sur fond du folklore de la vie juive tunisienne, et d'un reportage sur sa famillle, en Tunisie, en France et en Israel "Le couscous de ma mère", pour la fcnrième chaîne de la Télévision israélienne.

ETY LANKRY:

Célèbre chanteuse israé­lienne, d'origine tunisienne, qui a introduit dans la chanson israélienne un style très personnel avec une pointe d'accent français..

YEHOUDA LANKRY:

Universitaire et homme politique israélien. Député à la Knesset, représentant du parti Guesher de David Lévy, vice-président de la Chambre des Députés. Ambassadeur d'Israël en France de 1991 à 1995. Originaire de la petite bourgade de Boujade au Maroc, il est monté très jeune en Israël avec ses parents. Après des études de littérature française et un doctorat consacré à Michel Butor soutenu devant l'université de Nice, il revint en Israël et devint maire de la petite ville de développement de Galilée, Shlomi, sur une liste du Likoud. Président de la seconde chaîne de télévision, proche de David Lévy, alors ministre des Affaires Etrangères, il fut nommé ambassadeur d'Israël en France en 1991, poste qu'il conserva, malgré le changement de gouver­nement, jusqu'en 1995. A son retour en Israël, il représenta les intérêts de l'ancien président du consistoire de Paris, Bonsarad en Israël, et se mobilisa pour la création du nouveau parti à vocation sociale de David Lévy, Guesher, qui au lieu de se présenter seul aux élections de 1996, fit alliance avec le Likoud.

ANNABI : désigne celui qui est originaire d’Annaba (‘Anâba), dans l’est algérien.

ANOUN ou ANNOUN ou HANNOUN ou HANOUNA : provient de l’arabe hânî qui signifie tendre, affectueux, compatissant; le suffixe ûn est une forme augmentative, donc très tendre.

Antebi

Nom patronymique d'origine turque, ethnique de la ville d'Antab en Turquie. Ce nom était essentiellement porté en Syrie-Liban. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté par des originaires de Syrie-Liban installés au Maghreb après l'occupation française, au Maroc (Fès, Casablanca) et en Algérie (Oran)

AOUAT

Nom patronymique d'origine arabe, vraissemblablement indicatif d'un trait de caractère: l'homme envieux. Autres orthographes: Aouate, Aouathe, Aouatte. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Algérie, (Oran, Blida, Alger, Constantine, Sétif, Aïn-Béida)

YVES-CLAUDE AOUAT

 Historien français originaire d'Algérie. Il a consacré sa thèse de doctorat à la situation des Juifs d'Al­gérie pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945) et publié de nombreux articles sur le pogrom de Constantine en 1934, sur le leader communautaire Elie Gozlan, et d'autres sujets liés à l'histoire des Juifs en Algérie.

AOUIZERAT

Nom patronymique d'origine berbère au sens difficile à cerner. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Algérie (Oran, Alger, Blida, Constantine, Aïn-Béida, Batna, Guelarn, Sétif, Philippeville).

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