Mariage juif a Mogador en francais et anglais
À la sortie du Shabbat
On fête Lilt tkhmir,
Un pacte que tous admirent.
On mange, on boit, on lou
Pendant que joue L'orchestre andaloue.
Alors on présente aux fiancés une terrine
Où l'on avait déposé levure – Khmira et farine.
La fiancée met dans la cuvette sa main gantée
Le jeune homme y place la sienne avec doigté,
Les deux mains mélangent et se mélangent,
Le Païtan} chante de sa voix d'ange
Soudain, les Zgharit éclatent, stridents
Les fiancés échangent des regards ardents
On se délecte en mangeant des plats fins,
On boit jusqu'à voir, du baril, la fin.
Alors, chaque invité se présente
Il rit et plaisante
Et dépose dans la terrine son don,
Puis s'esquive en demandant pardon.
Le mélange de la Khmira est le présage
De la réussite du mariage.
Ensemble, il bâtiront leur maison
Ensemble, ils suivront la voix de la raison.
Le lendemain, dimanche,
Les préparations commencent
. On emprunte aux voisines
Tables, chaises et ustensiles.
On sort toute l'argenterie
On frotte, on gesticule, on crie.
Il y a chez nous un très bel usage
Qui a lieu le lundi :
Deux jours avant le mariage,
Les parents du marié
Se rendent chez ceux de la mariée.
Les Rabbins viennent aussi
Avec les amis les plus proches,
Autour d'une table tous sont assis.
Les Rabbins disent au fiancé : "Approche !
C'est le moment solennel
Où l'on convient des conditions – Ténaïm
Qu'une poignée de mains confirme.
La jeune fille devenant alors son Kinian,
Le jeune homme déclare devant elle :
Ce Kinian est pour moi un serment sévère
Je m'engage à t'être fidèle
Dans la prospérité et pendant les revers.
Mardi soir,
Ecoutez bien cette histoire-
C'est Lilt el henna,
La nuit du Henné.
On organise une grande fête
Dans la maison complètement repeinte
De la fiancée bien aimée.
Les lumières brillent,
Les cuivres scintillent.
Les tables débordent
De boissons et de mets.
Les Msem'injouent leurs mélodies
On chante avec eux et on applaudit.