SOUVENIR DE LA HILOULA DE SALÉ DE RABBI RAPHAEL ANKAWA. 1937

Publié le 20/12/2015 à 17:05 par rol-benzake

SOUVENIR HILOULA RABBI RAPHAEL ENKAWA DE SALÉ.

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SOUVENIR DE LA HILOULA DE SALÉ DE RABBI RAPHAEL ANKAWA. 1937. 

Autour de la tombe de Raphaël Encaoua à Salé.

 

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La Hiloula du Grand Tsadik RAPHAEL ENCAOUA de Salé était l'un des plus grands jours de  commémoration de l'ensemble de toute la Communauté Israelite de Rabat et de Salé des années 40, 50 et 60.

Le terme Hiloula est utilisé pour désigner le jour anniversaire du décès d’un Tsadik.

Tous les ans, des milliers de juifs du monde entier viennent au Maroc pour accomplir le pèlerinage sur les tombes de leurs saints enterrés au Maroc.

Un pèlerinage qui montre l’attachement de cette diaspora juive à la terre de leurs ancêtres.
Durant les années 40-50 et 60 tous les ans, le soir de la Hiloula, des autobus de Rabat étaient affrétés pour toute la durée de cette fête religieuse, soit plus de 24 heures afin d'amener tous les pèlerins de Rabat, c'est-à-dire pratiquement toute la communauté juive de Rabat, en plus les familles et les copains en visite à Rabat, depuis la station de départ, en face de la porte du fond du Mellah de Rabat, c'est ainsi que l'on nommait cette porte ( le mellah de Rabat avait trois portes d'entrée sur son coté de la muraille des Andalous, boulevard Joffre: la porte du Mellah, en face du rond-point du même nom, la petite porte en longeant le boulevard Joffre en direction du fleuve Bou-Regeg et enfin la 3 ème porte, celle du fond du Mellah (voir le plan du trajet).

L'autobus faisait la navette depuis cet endroit, jusqu'au cimetière Israelite de Salé où repose ce Grand Rabbin.

C'était 24 heures de pic-nics, barbecus, mahia, tambourins, cris d'enfants, toute la population juive de Rabat et Salé  qui étaient en fête.

Plusieurs couples se sont connus durant cette journée.

Le tombeau du Saint était envahi par les Juifs de ces deux villes jumelles, ce qui était surprenant c'est que toute la jeunesse juive de Rabat-salé était présente. 

Un flux incessant de pélerins se dirigent vers le tombeau du saint, hommes, femmes, enfants alimentent constamment la cheminée de briques rouges construite à cet effet, et qui souffle le feu par tous ses orifices, offrant un spectacle inespéré pour tous les enfants qui de leur innocence se rapprochant trop près à attiser le foyer en bougies, mais ils sont vite rappelés à l’ordre par la chaleur impressionnante que dégage la cheminée.

Une odeur de bougies brûlées et un torrent de cire brûlante dégoulinant, sont permanents pendant ces jours de hiloula. 

Dès les premières arrivées, une permanence se crée naturellement autour de la tombe du saint, à réciter, lire des téhilim, les plus belles voix se donnent à cœur joie à chanter les plus beaux Piyoutims, aidés par des rasades d’alcool de tous genres et soutenus par les pèlerins présents qui reprennent les refrains à tue tête.

Il ne venait à l'esprit d'aucun juif de ces deux villes de rater la Hiloula du Saint.

La fête battait à plein rythme des tambourins et cris de joie des enfants et adultes, de la veille jusqu'au lendemain soir.

Beaucoup de familles amenaient des tentes et couchaient aux abords du Saint et dans les champs. 
Un moment de déprime s’emparait de tous, c'était au retour le soir dans le petit bus qui les ramenait a Rabat. 
C'est vraiment ces moments qu'on chérissait le plus.

C'est cet esprit de famille qui nous enveloppait et qu'il est trés difficile de retrouver de nos jours.

 

 

Raphaël Ben Mordechai Ankawa (1848-1935) était un rabbin juif du Maroc, le commentateur, talmudiste, décisionnaire, et auteur.

 Né à Salé, au Maroc, en 1848, il est connu pour les Juifs d'Afrique du Nord comme «Malach Raphaël» ou l'Ange Raphaël. 

En 1880, il est devenu président de la Cour rabbinique ou Beit Din de Vente et fonda une yeshiva il. 

En 1918, il a été nommé le premier président de la Cour de Rabat, Maroc Haute rabbinique.

Admiré pour sa sagesse, l'ouverture d'esprit, la justice, l'autorité morale et son charisme, il a publié de nombreux ouvrages sur la jurisprudence, y compris "Karne Reem" (Jérusalem 1910), "Hadad Vetema" (Jérusalem, 1978), "Paamone Zahav" (Jérusalem 1912) et "Paamon Ve-Rimon" (Jérusalem, 1967), certains d'entre eux continuent d'être considérée comme faisant autorité.

 RabbiRaphaelEncaoua

 

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