Azouz-Azran-Azria-Azuelos

AZOUZ

Nom patronymique d'origine arabe, augmentatif de Aziz, prénom masculin qui a pour sens le chéri, le bien-aimé. Ce prénom, qui est encore en usage chez les Musulmans et les Juifs, n'est devenu nom patronymique que dans les communautés juives. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté essentiellement au Maroc, mais également en Tunisie.

AZRAN

Nom patronymique d'origine arabo-hébraico-berbère, augmentatif du prénom biblique Ezra qui signifie aide de Dieu. Un des livres des Chroniques de la Bible porte le nom du grand dirigeant, qui monta de Babylone à Jérusalem en 458 avant l'ère chrétienne, pour ramener le peuple au respect des commandements de la Torah. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc (Marrakech, Safi, Casablanca) et sans doute par émigration en Algérie (Oran, Alger).

  1. ABRAHAM: Grand rabbin de Safi au XVIème siècle.
  2. SHEMOUEL: Rabbin né à Marrakech en 1867. Il monta avec sa famille à Jérusalem au début du siècle. Il fut, dans les années trente, le rabbin de la communauté maghrébine de la ville sainte et le président de son tribunal.
  3. R. NESSIM: Fils de rabbi Shémouel, Rabbin, né à Jaffa en 1911. A son retour à Jérusalem, il fonda une yéchiba basée sur la tradition rabbinique marocaine, "Bet Shémouel", au nom de son vénéré père, qu'il dirigea jusqu'à sa mort en 1980.
  4. R. MORDEKHAY (1848-1938): Rabbin et commerçant, né à Marrakech, disciple de rabbi Mordekhay Sarfati. En 1907, il monta en Terre Sainte et s'installa à Jaffa. Comme tous les protégés français, il fut expulsé pendant la Première Guerre par les Turcs comme sujet ennemi. Il passa la guerre à Alexandrie et, à son issue, s'installa à Jérusalem. Il publia le recueil de ses sermons "Am le mordekhay" (Jérusalem, 1933). Son fils unique, rabbi Shémouel (1928-1957), fut aussi un rabbin connu dans la communauté maghrébine de Jérusalem.
  5. YOSSEF: Grand Rabbin de la ville de Richon־le־Sion et ancien député de Shass à la Knesset, ancien vice-président de la Knesset. Né à Marrakech, il fut appelé au milieu des annés 80 à présider le tribunal Rabbinique de Paris. A son retour en Israël, il se joignit au parti des sépharades religieux, Shass, et fut élu à la Knesset pour la première fois en 1988 et réélu sur la même liste en 1992. Vice-ministre de l'Education dans le gouvernement Rabin jusqu'au départ de Shass de la coalition, en 1994. En désaccord avec le Richon-le-Sion Obadia Yossef, le chef spirituel du Shass, il a quitté son parti avant les élections de 1996, pour se présenter sur une liste sépa­rée, appuyée par le grand rabbin achkénaze, harav Shakh, qui essuya un cuisant échec.

RAPHAËL: Militant sioniste, né à Marrakech, installé à Safi. Il fit sa alya en 1947. Après avoir participé à la Guerre d'indépendance, il revint au Maroc et s'installa à Safi, où il continua à militer dans les organisations sionistes avant de revenir s'installer en Israël en 1964 avec sa famille.

DR JACQUES: Fils de Raphaël, né à Safi en 1944. Il fit partie en 1964 du premier groupe du mouvement d'étudiants Oded. Il fit ses études à l'Université Hébraïque de Jérusalem. Docteur en chimie, il dirige depuis 1991 la société de high tech "Achkelon Technological Industries", serre pour le développement de nouvelles entreprises spécialisées dans les techniques de pointe. Il fut, après ses études, chercheur au Centre de Recherches Nucléaires du Neguev, à Dimona. Parallèlement à ses activités industrielles et scientifiques, il fut un des militants les plus fervents du mouvement à vocation sociale Oded. Elu à ce titre membre du Conseil Municipal de Beer-Cheba, il fut directeur de son Comité des Transports publics et membre de la commision des Finances. Son épouse, Florence Assaraf-Azran, également militante du mouvement Oded, est directrice du plus grand lycée d'Achkelon, au nom de Ronson Junior.

AZRIA

Nom patronymique d'origine hébraïque, sans doute francisation de Azri Yah, qui a pour sens, Dieu est mon aide, mon soutien. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie (Sfax, Tunis).

  1. HA Y: Grand rabbin de Sfax, seconde moitié du XIXème siècle. La population musulmane de la ville se souleva contre le Bey pour avoir livré sans combat le pays à la France en signant l'accord du Bardo, instituant, en 1881, le Protectorat de la France sur la Régence. La foule s'attaqua aux rares ressortissants français et à la population juive accusée de sympathie pour les étrangers. Quand les troupes fran­çaises rétablirent l'ordre, elle imposèrent une très lourde amende à toute la popu­lation indigène, musulmane comme juive. Le Grand Rabbin demanda alors avec succès l'intervention de l'Alliance à Paris auprès du gouvernement pour exempter la population juive, elle-même victime de l'insurrection, du paiement de l'amende imposée par les autorités française à l'ensemble de la population de la ville et destinée à dédommager les seules victimes françaises.

RAYMOND: Secrétaire du Conseil de la communauté israélite de Sfax dans les années cinquante.

ROGER: Membre du Conseil de la Communauté israélite de Sfax dans les années cinquante.

AZUELOS

Nom patronymique d'origine espagnole, déformation phonétique de ojuelos qui indique une particularité physique: l'homme aux petits yeux. Autre hypothèse tout à fait plausible, partant du sens littéral avec la racine azul, l'homme aux yeux bleus. Ce n'était au départ qu'un sobriquet, donné en particulier à une famille de Fès dont le patronyme originel, Ben Shamash, devait toujours rester jusqu'à nos jours, le seul mentionné dans les actes religieux de mariage, les Kétoubot, même après que le surnom se soit définitivement imposé comme patronyme. Abraham Larédo avance une troisième explication, moins convaincante: ethnique de la localité de Ojuelos dans la province de Séville. Le nom est attesté au Maroc dès le début du XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque dans le pays. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Fès, Tanger, Meknès, Rabat, Tétouan, Marrakech, Oujda, Casablanca), par émigration à Gibraltar, et en Algérie, dans l'Oranais.

  1. ABRAHAM: Rabbin à Fès, arrivé avec la grande expulsion de 1492. Un des signataires de la première Takana édictée par les Mégourachim de Castille en 1493 pour régir la vie
  2. intérieure de leur nouvelle communauté
  3. YAACOB: Rabbin à Fès, première moitié du XVIIème siècle.
  4. R. ABRAHAM: Rabbin à Meknès au XVIIIème siècle. Rabbi Yossef Messas, dans son livre Otsar Hamiktabim, cite le texte de son acte de mariage, le décrivant dans le style fleuri habituel aux ketoubot comme une mer de science auquel aucun mystère n'échappe.

ABRAHAM: Humble colporteur à Tétouan. Sa condamnation à la bastonnade sur la place publique en 1863 venant après la condamnation à mort de deux Juifs de Safi, faussement accusés de l'assassinat d'un citoyen espagnol, fit craindre une détérioration générale de la situation des Juifs au Maroc, et convainquit le célèbre philanthrope anglais, Sir Moses Monte- fiori, à entreprendre en 1863, à l'âge canonique de 80 ans, son voyage histo­rique au Maroc au cours duquel il devait réussir à obtenir du sultan la proclamation d'un Dahirt, leur assurant l'égalité des droits, et la prohibition de châtiments corporels contre ses sujets juifs.

  1. YOSSEF: Grand rabbin de Marrakech, mort en 1929.

RAPHAËL: Un des grands notables de la communauté de Fès au début du siècle. Il fut désigné en 1912 comme un des six administrateurs bénévoles qui, au nom de la communauté, devaient mener les négo­ciations avec les nouvelles autorités du Protectorat pour le dédommagement des victimes du tritel d'avril 1912. Les désaccords entre la communauté et le secrétaire-trésorier nommé par l'adminis­tration, le directeur de l'école de l'Alliance Amram Elmaleh, aboutirent à la désigna­tion d'un nouveau comité restreint de quatre membres, ayant la confiance de la communauté, qui acheva de manière satis­faisante, les négociations avec les autorités de Rabat et Paris.

SAMI: Premier responsable du pro­gramme d'auto-défense de la Hagana à Oran en 1947-1948. Il devait être parmi les opérateurs du vaste programme de liaison radio entre la France et les communautés d'Afrique du Nord, chargé de transmettre les messages en cas d'attaque ou de menaces contre une communauté juive dans toute l'Afrique du Nord, programme qui reçut le nom de code Zebu et qui en fir de compte, ne devint jamais opérationnel, en raison de l'opposition des autorités  française d'Algérie.

JUDAH: Homme d'affaires à Paris, né à Rabat. Pendant ses études à Paris au milieu des années cinquante il fut un des animateurs du groupe d'étudiants juifs appuyant le combat des nationalistes marocains pour l'indépendance.

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