La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite

L'œuvre d'apprentissage de l'Alliance au Maroc

Les métiers dans l'ancien Maroc

Les professions manuelles out de tout temps ete en faveur au Maroc. L'on peut affirmer que presque la totalité des habitants du mellah tirait sa subsistance de l'exercice d'un travail productif. Le commerce, dans l'ancienne, époque, etait pour ainsi dire inexistant. Les difficultés et. les dangers des communications, l'insécurité des routes lui étaient peu propices. Chaque ville, chaque village, la moindre agglomération vivait généralement de ses propres ressources, n'avait recours au voisin ou à l'étrangcr que dans les rares occasions et pour satisfaire des besoins exceptionnels.

Dans ces conditions l'intermédiaire avait peu de raison d'être. Les transactions se faisaient souvent par troc et presque toujours le fellah, apportant ses produits au souk, les livrait directement au consommateur qui s'approvisionnait pour un certain laps de temps, de tout ce qui était nécessaire à sa vie : blé, miel, légumes, olives, raisins fruits, laines etc.. Point de boucherie; quand on voulait manger de la viande, plusieurs familles s'associaient pour_acheter un mouton ou un bœuf qu'elles faisaient abattre, se partageant ensuite les différents morceaux. Le blé était nettoyé à la  maison; on le faisait moudre au petit moulin à main, à eau ou à traction animale qui se trouvait en face. Chacun pétrissait son pain et les apprentis fourniers venaient chercher la pâle pour la faire cuire. Toutes les ménagères se préoccupaient de préparer  les conserves de viande, de légumes et de fruits, aux  époques propices. Elles savaient fabriquer le vin et faire distiller le mare de raisins, des figues ou des dattes pour, obtenir les eaux de vie qu'on consommait en abondance tous les jours et particulièrement les samedis et jours de fêtes. Dans toutes les familles, on avait également des alambics .pour fabriquer l'eau  de rosé, l'eau de fleurs d'oranger. Comme on le voit, peu de place était laissée à l'activité des négociants, boutiquiers et marchands de toutes sortes. D'ailleurs boutiquiers et colporteurs vendaient souvent des produits de leur fabrication.

 La Chronique de Fès  de Ribbi Abner Hassarfati, nou sapprend que les juifs de celte ville exerçaient toutes espèces de métiers ; trois cents familles, nous dit-il, vivaient seulement du travail de passementeries.- Il y avaiit ensuite lesbijoutiers- orfèvres, brodeurs en fils d'or et d'argent-pour les manteaux et tous vêtements de gala, ceintures et pantoufles et les riches- harnachements  des bestiaux ; puis venaient les tailleurs, les  cordonniers, les tisserands, les chaudronniers, les menuisiers, les forgerons, les  maçons, etc., etc.

Les femmes, en dehors de leurs occupations m'énagères, travaillaient aussi pour contribuer aux frais de la famille; elles avaient leurs spécialités en la passementerie ; elles brodaient et confectionnaient des vêtements pour les gens de la campagne, dont les femmes, prises par les soins des bêtes, ignoraient le maniement de l'aiguille. Aujourd'hui encore, on voit dans les souks des groupes de couturières juives, leurs machines à coudre devant elles, raccommodant et vendant linge et vêtements en plein marché.

La pénétration pacifique de la France et le reclassement des Israélites .

Lorsque  l'Alliance fonda ses écoles, elle connut aussitôt ce penchant des juifs pour l'artisanat, elle l'encouragea de son mieux et chercha surtout à introduire dans les communautés des méitiers nouveaux et le goût du travail fini. C'était nécessaire ; le Maroc allait bientôt ouvrir ses portes à  la piénétration européenne ; la vie allait rapidement changer de physionomie et il fallait pouvoir satisfaire à la demande nouvelle qui se produirait. Des troupes nombreuses vinrent pacifier le pays ; les étrangers accoururent en masse à leur suite ; ils avaient tous de grands besoins et le commerce prit immédiatement un développement prodigieux ; de grandes maisons se fondèrent pour l'importation et l'exportation, des banques des administrations diverses ouvrirent leurs portes. Il leur fallait du personnel ; ils le trouvèrent sur place parmi les israéliles parmi ces anciens élèves de  l'Alliance qui savaient lire et écrire le français, qui connaissaient le pays, qui en parlaient la langue et possédaient la confiance des indigènes. Ils furent, pour les nouveaux venus, des auxiliaires précieux par leur savoir, leur habileté, leur dévouement et leur honnêteté.

Le juif déserta alors l'atelier pour le commerce ; il ne pouvait en être autrement, il suffisait pour , lui de savoir lire et écrire le français pour trouver aussitôt un emploi facile et bien rétribué. Pourquoi irait-il entreprendre l'apprentissage d'un métier qui lui procurerait, au bout de plusieurs ann'ées d'un travail difficile, un gagne-pain mesquin ? Pendant vingt ans, de 1900 à 1920, la prospérité de nos communautés fut grande. Mais ce temps de vaches grasses ne dura point et les difficultés de toutes sortes vinrent entraver les transactions commerciales.

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