Bousseti- Bouskila- Bourdeguise- Boukhobza- Boumendil- Boulakia

 

 

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BOUKHOBZA

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l'indice de partemité (a)bou et de "khobza", le pain, le père, le propriétaire du pain. Le nom est très ancien et porté déjà au temps du Talmud avec l’indice de filiation araméen Bar Lahma. Son équivalent en hébreu est Halahmy et c'est ainsi que certains membres de la famille arrivés en Israël ont hébraïsé leur nom. On rencontre le même nom sous une forme proche en Algérie: Elkhobz, Elkobz. Autres orthographes: Boucobsa, Bokobza. Au XXème siècle, nom particulièrement répandu en Tunisie (Tunis, Kairouan, Monastir, Gabès, Sfax, Moknine, Sousse, Djerba) et également porté en Algérie (Bône, Guelam, Alger) et en Lybie.

 

R, ITSHAK (1853-1930): Fils de rabbi Gabriel, surnommé en hébreu Abilehem, le père du pain. Célèbre rabbin né à Gabès en 1853 dans une famille de notables aisés. Etudiant brillant, son père l'envoya termi­ner ses études talmudiques dans la yéchiba de rabbi Abraham Hagège à Tunis. Après ses études supérieures, il s'installa comme commerçant tout en continuant à réserver des heures pour l'étude. En 1905, il répon­dit à la sollicitation de la communauté de Moknine de lui servir de guide spirituel. En 1911 il organisa un groupe de sa communauté qui se rendit en pèlerinage en Terre Sainte. En 1921, il fut nommé prési­dent du tribunal rabbinique de sa ville natale, Gabès. Il retsa à son poste quelques années avant de devenir en 1926 Grand rabbin de Tripoli en Lybie où il mourut en 1930. Il assuma ses fonctions avec une grande dignité et s'acquit l'estime de tous, Juifs comme non-juifs. On raconte que lors de sa visite à Tripoli, le roi d'Italie Victor Emmanuel II fut tellement impressionné par sa personnalité qu'il l'invita à Rome pour venir bénir le mariage de son fils et mit à sa disposition un yacht pour le voyage. Quand on lui demanda le cadeau qui lui ferait plaisir, il demanda simple­ment à voir les objets de culte ramenés à Rome après la destruction du Temple de Jérusalem par Titus. Son souhait fut exaucé et il fut sans doute le premier Juif autorisé à admirer ces trésors cachés dans les caves du Vatican. Poète et kabbaliste, il est l'auteur de deux livres qui ont été publiés de son vivant, "Bet Halahmy" et "Leb yamim".

 

HA Y : Cheikh de la communauté de Kairouan dans les années vingt.

 

  1. DAVID (1860-1956): Grand Rabbin de Sousse de 1937 à sa mort.

 

BIANO: Peintre juif né à Tunis. Il fut une des innocentes victime d'un des derniers attentats terroristes dans une me de la Hara de Tunis en Octobre 1955, dans le cadre de la campagne lancée par les nationalistes pour contraindres la France à accorder à leur pays son indépendance. Cet assassinat de sang froid causa une grande émotion dans la communauté juive et accentua le mouvement d'exode qui précéda l'indépen­dance.

 

IGAL HALAMIT: Administrateur et guide touristique israélien né à Tunis. Ancien directeur de la section francophone du Département de l'Organisation Sioniste Mondiale dans les années 80. Il représenta à deux reprises le Département auprès des Fédérations Sionistes d'Italie et de France.

 

DR LUCIEN: Médecin à Paris. Président du bureau exécutif de l'Association des Amis de l'Université Hébraïque de Jérusalem en France.

 

CHOCHANA: Femme de lettres française d'origine tunisienne. Elle a publié son pre­mier roman autobiographique, "Un été à Jérusalem", à Paris en 1986, suivi en 1989 du roman "Le cri", en 1990, "Les herbes amères", et en 1996 "Pour l'amour du père".

 

NINA: Femme de lettres française d'origine tunisienne, auteur de "Miracle à Noël", (Paris, 1985).

 

BOULAKIA

Nom patronymique d'origine arabe, ethnique de Boulak, un des faubourgs du Caire, en Egypte. Autre forme: Aboulakia. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis) et en Algérie (Constantine).

 

DR GASTON: Médecin et militant sioniste à Tunis, il fut dans les années cinquante membre de l'Exécutif de la Fédération Sioniste de Tunisie.

 

BOUMENDIL

Nom patronymique d'origine arabe qui a pour sens textuel l'homme au foulard. Le foulard bleu à pois noirs enroulé autour de la tête était jusqu’à la colonisation le signe distinctif des Juif autochtones de l'intérieur au Maroc et en Algérie. Autre explication proche tenant compte du fait que ce patronyme était encore plus courant chez les Musulmans que chez les Juifs: marchand ou fabricant de foulards et par extension marchand de tissus. En restant toujours dans le domaine du textile rappelons qu’en espagnol mandil signifie tablier. Mais il semble bien que dans les communautés juives ce patronyme doive sa popularité à l'origine hébraïque qu'on lui attribue comme diminutif (d’origine italienne) du prénom masculin Ménahem, le consolateur. Effectivement en Yidich Mandel et son diminutif affecteueux Mendélé, sont l'équivalent de Ménahem et sous cette forme, ce prénom était très répandu dans les communautés achkénazes (voir Mendélé Mocher Séfarim (1835-1917), écrivain, peintre des ghettos d'Europe Orientale). Autres formes: Mendil, Mandel. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Algérie (Tlemcen, Oran, Blida, Oued Feddou, Alger) et au Maroc (Casablanca, vallée du Drâa).

 

  1. NEHEMIA: Célèbre rabbin kabbaliste de la vallée du Drâa, dans le sud du Maroc au XVIIIème siècle. Les vertus curatives magiques de ses talismans étaient connues non seulement dans tout le Maroc, mais même également dans les communautés juives d'Europe Orientale.

 

ROSINE: Femme de lettres française devenue célèbre sous son nom de plume exotique d'Elissa Rhaïs. Née à Blida en 1878, morte à Paris en 1940. Femme de caractère, presque analaphabète, mais exceptionnellement douée pour les rela­tions publiques, elle se servit du talent d'un jeune parent pour éditer sous le nom de plume d'Elissa Rhaïs, présentée comme l'ancienne concubine d'un grand cheikh arabe, une série de romans exotiques basés sur le folklore arabe de l'Afrique du Nord qui lui valurent une immense célébrité: "Saïda la marocaine " (Paris, 1911); " Les Juifs ou la fille d'Elazar " (Paris, 1921) ; "La fille du pacha" ( 1924); "La fille du douar" ( 1926), "L'Andalouse " (1926); "Le mariage de Harifa" (1927 ); "Par la voix de la musique" (1928); "Le sein blanc" (1928); "La convertie" (1930). On avait même parlé d'elle pour le Prix Goncourt lorsque la supercherie fut découverte. Plusieurs livres et un film de télévision ont été consacrés à sa vie exceptionnelle.

 

BOURDEGUISE

Nom patronymique d’origine portugaise, altération phonétique arabe de Portuguez, ethnique du Portugal, le Portugais, à rapprocher des autres patronymes ayant la même origine: Portugal, Portugali. Très anciennement installés au Portugal, les Juifs avaient vu leur nombre se multiplier plusieurs fois après l'expulsion d'Espagne en 1492. Moyennnat le paiement de fortes sommes, le roi du Portugal Joa II avait autorisé près de 100.000 réfugiés d'Espagne à transiter ou à s'installer dans son pays où ils furent d'abord bien accueillis. Son successeur qu'animaient également de bons sentiments envers les Juifs, changea totalement de politique en épousant en 1496 la fille d'Isabelle et Ferdinand d'Espagne qui posa comme condition l'expulsion des Juifs du Portugal. Il décréta donc l'année suivante l'expulsion des Juifs de son pays, mais comme leur départ risquait de ruiner l'économie du pays – ils représentaient plus de 10% de la population totale – il fit tout pour empêcher dans la pratique leur départ, en exigeant par exemple que les partants laissent à l'Eglise leurs enfants de moins de 14 ans. Quant à ceux qui malgré tout étaient prêts à partir – dans les 20.000 – il leur fut ordonné de se rassembler au port de Lisbonne. Le dernier jour pour le départ, on leur annonça qu'il n'y avait pas de bâteau et qu'ils étaient tous baptisés. De cette fausse expulsion peu de Juifs profitèrent et c'est sans doute en raison de leur rareté que leur fut accolé ce patronyme en se rendant principalement dans l’empire ottoman. Il fut sans doute également donné aux Marranes qui au siècle suivant réussirent à quitter le Portugal pour revenir ouvertement au judaïsme au Maghreb. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Algérie (Constantine, Tébessa).

 

 

BOUSKILA

Nom patronymique d'origine arabe, altération phonétique de Bou Shkila, composé de l'indice de paternité Bou, et du substantif "Shkila" qui désigne le signe distinctif imposé aux Juifs du Maghreb par le souverain Almohade Al-Mansour en l'an 1198. David Corcos précise "qu'on a supposé que ce signe distinctif était une "forme", une figure analogue à la rouelle imposée aux Juifs d'Europe". En France au Moyen Age, ce signe distinctif était une pièce d'étoffe rouge sur blanc. Par extension, l'homme au signe distinctif quel qu’il soit, l'homme à la particularité physique, au signe particulier. Autres formes: Bouchkila, Bouskela Au XXème siècle, nom peu répandu, porté en Algérie (Alger, Sidi Mabrouk, Constantine, Bône, Oran) et au Maroc (Rabat, Salé, Marrakech, Haut Atlas, Casablanca).

R, DAVID: Rabbin de la communauté tombe était devenue après sa mort au début du siècle un lieu de pèlerinage local.

MARCEL: Président de la communauté de Sidi Mabrouk, en Algérie au milieu des années cinquante.

  1. YAACOB (1920-1988): Fils de rabbi Shimon. Descendant d'une lignée de rabbins, né à Taznaght dans le sud du Maroc. Après des études talmudiques à Marrakech, dans la Yéchiba de rabbi Yaacob Dahan, il s'installa à Casablanca et se lança avec succès dans le commerce tout en ne négligeant pas les études sacrées. Il fut un des dirigeants de l'oeuvre de diffusion de l’étude de la Torah, Otsar Hatorah, fondée par des philanthropes juifs syriens de New York et qui joua un grand rôle dans l'enseignement religieux au Maroc après la seconde guerre mondiale et jusqu'à nos jours. Mort à Jérusalem en 1988 (voir Raphaël Abou).
  2. YEHIEL: Rabbin-enseignant et militant sioniste à Casablanca. Un des promotuers de l'étude de l'hébreu moderne dans le cadre de l'association "Maghen David". Il fut pendant de nombreuses années le rédacteur de la lettre hébdoma- daire d'informations sur le monde juive, diffusée dans toutes les synagogues du Maroc et éditée par la direction du KKL à Casablanca. En 1944, il publia à Casa­blanca un recueil de contes édifiants sur la vie des saints, en judéo-arabe: "Sefer toldot Ramba vée Rasbi". Monté en Israël après la création de l'Etat, il s'installa à Beer Chéba.

DAVID; Administrateur et homme politique israélien originaire du Maroc. Maire de la petite ville de développement de Sdérot dans le nord du Neguev, poste auquel il succéda à Amir Perez élu à la Knesset en 1984.

BOUSSETI

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l'indice de parenté Bou, le père de, et du substantif Setti qui signifie, madame et qui est un prénom féminin autrefois très répandu dans la communauté juive de Fès. Le nom est très anciennement attesté au Maroc, porté par les Tochabim, les anciens habitants du pays qui se donnaient ce titre pour se distinguer des Mégourachim, les expulsés d'Espagne. Autre possibilité, dérivé du chiffre six, setta en arabe dialectal. Ce patronyme est essentiellement porté de nos jours par les Musulmans, sous la forme de Bouceta. Au XXème siècle, nom très rare, sinon disparu dans les communautés juives.

  1. NATHAN: Un des plus véhéments défenseurs des Tochabim de Fès dans leur célèbre controverse avec les expulsés d'Espagne dans les années 1520 au sujet de la règle de l’abattage rituel, la "Néfiha" (insuflation du poumon). Utilisée pour vérifier la cacherout par les Mégourachim, elle était considérée par une abomination par les Tochabim. Quand ces derniers, abandonnant leur tradition se mirent à manger la viande abattue selon cette règle par les Mégourachim, leurs rabbins et parmi eux rabbi Nathan, décrétèrent l'excommunication de tout celui des leurs qui achèterait la viande chez les bouchers des Mégourachim. Dans une autre amère controverse, il prit nettement le parti des rabbins niant l'appartenance au judaïsme des Marranes revenus à la religion de leurs pères après s'être convertis de façade, ce qui devait lui attirer les foudres de rabbi Sémah Duran d'Alger qui lui reprocha de porter ainsi atteinte à l'honneur d'hommes aussi héroïques qui ont tant souffert pour leur foi pratiquée en secret. Dans les deux controverses l'Histoire devait lui donner tort.
  2. HAYIM: Rabbin juge à Marrakech, fin du XVLIIème, début du XIXème siècle.

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