Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Espinosa
איספינזה Espinosa
Spinoza, De Spinoza
Nom dérivé d’une des localités de Espinosa dans les provinces de Léon, Burgos, Palencia, Santander, Valladolid ou Avila, dont le sens est : «Epineuse», désignant un endroit couvert de plantes épineuses.
Abraham Michael de Spinoza, fut président de la Communauté Sépharade d'Amsterdam en 1639
Michael de Spinoza, fils d’Abraham (1), commerçant à Amsterdam, mort en 1654
Baruch (Benedict) de Spinoza, fils de Michael (2), célèbre philosophe et critique biblique, né à Amsterdam en 1632, mort à La Haye en 1677. Fit ses études hébraïques, talmudiques et rabbiniques à la «Yeshiba Pereira». Il fréquenta l’école communale et, attiré par l’ambiance de liberté de pensée existante dans la capitale hollandaise, il étudia le latin, les mathématiques, la physique, la mécanique, l’astronomie, la chimie et la médecine. Ses opinions philosophiques exprimées publiquement, furent considérées comme hérétiques par les rabbins qui l’invitèrent à se rétracter. Mais, devant la fermeté de ses opinions et son refus à tout compromis, le «Beth Din» et la congrégation prononcèrent son excommunion le 27 Juillet 1656. L’influence considérable exercée par la philosophie ce Spinoza sur la pensée européenne pendant près de deux siècles, sort du cadre de notre étude. Parmi ses ouvrages, contentons-nous de citer son Ethique devenue très célèbre
Benjamin Espinosa, membre de l’académie rabbinique de Livourne au XVIIIe s. Auteur de Péri 'Es Hadar, rituel de prières pour certaines occasions (Livourne, 1752) et de Nephesh Nob, poésies et notes sur le Yad de Maïmonides, publié dans le Siah Yishaq d’Isaac Nunez Yaez (ib., 1766). D’autres de ses ouvrages existent encore en manuscrit parmi lesquels: Bet ha-'Eser, Qontres Yesod ha-Qiyyum, Sha'ar Binyamin et Neveh Qodesh
Natan Espinosa, réclame devant le «Beth Din» de Tétouan, en 1740, à Meïr Cohen, la somme de 450 «Ouqiat» (Onces) au profit des orphelins de son oncle Mosheh Espinosa qui avait été l’associé de son père Daniel
איעיש (Ya'Ish) 'Esh
Iesh, Yaïche
Nom votif arabe: «Il vivra».
Voir: Abenhayim (No. 522).
Isaac Iesh, rabbin à Fès au XVIIe s., mentionné dans le Maré 'Enayim d’Elazar Bahlui
Ifenzar
Ce nom, de formation berbère, semble indiquer une origine géographique.
איש ימיני Ish Yemini
Issiminy, Essiminy, Ishimini
Ethnique de la tribu de Benjamin (Est II, 5).
Mardochée Essiminy, notable commerçant très respecté, membre de la Communauté de Marrakech XIXe-XXe s.
Meyer Essiminy, fils de Mardochée (1), «Mohel» distingué, prêtant bénévolement ses services à tous, a été membre du Comité de la Communauté de Marrakech aux oeuvres de laquelle il s’est toujours dévoué.
Salomon Essiminy, fils de Mardochée (1), commerçant à Marrakech.
- אשקאפא Escapa
Nom espagnol: «Fuit», «Echappe».
Cet appellatif était courant à Plasencia aux XlVe et XVe s
Salomon Escapa, accompagna l’Infant Don Alfonso en qualité de conseiller dans un voyage en Sardaigne
Joseph Ben Saiil Escapa, Grand Rabbin à Smyrne, né en 1569, mort en 1662. Il est connu pour avoir été le professeur du faux messie Shabbetaï Zebi et pour l’avoir excommunié. Auteur de Rosh Yocef, commentaire important sur les 4 Turim (Smyrne, 1657-1659) et de Teshubot Rosh Yocef (Francfort s/Oder, 1709), consultations juridiques
- אכסאס Akhsas
Ajsas, Aksas
Ce nom semble être dérivé de la tribu d’El-Akhsas, fraction de la tribu du Sahel dans le Sud-Marocain, près des Aït-Ba-Amar.
- בן אכסאס Ben Akhsas
Benaksas, Ben Ajsas
Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation.
87.Ben Al-Ugashi بن الوقاشي
Ben Lugashi, Ben Elugassi, Ben Lugassy, Ben Lougassy
Ethnique arabe de la ville de Waqash (Huecas), dans la province de Tolède, ou de la tribu des Ouqasha, dans la frontière algéro- marocaine.
- الازرقي Alazraquï
Alazraki, El Azraqui, Lazraky, Lazraqui
Nom arabe ayant rapport avec la couleur bleue: «Le Bleuâtre», probablement dérivé de la ville d’Alzarcon au Portugal. Cet appellatif désigne également une personne aux yeux bleus.
Ce nom est représenté dans les anciens documents espagnols sous les graphies de Alazrach, Alazraq, Alazraque.
Une branche de cette famille est venue d’Angleterre s’installer au Maroc au début du
Alazrach, fils de Abulfath Abenalazar, de Saragosse, et sa famille font l’objet d’une lettre de franchise donnée par Don Pedro II, roi d’Aragon, à Tarragone, le 21 mars 1212
Shelomoh ben Alzraq, de la ville d’Alzarcon, écrivit en 1472 une copie enluminée du Y ad ha-Hazaqah de Maïmonides, à l’intention de Don Joseph ben David Ibn Yahya, Conseiller d’Alphonse V, roi de Portugal. Ce manuscrit est conservé au British Muséum de Londres
Salamon Alazraque et Caque Alazraque figurent comme propriétaires dans l’inventaire dressé en 1492 des biens laissés par les juifs de Hita, lors de l’expulsion
Hayyim Abraham Alazraqui, rabbin de Smyrne, mort à Jérusalem en 1794
Victor Alazraqui, commerçant, membre distingué de la Chambre de Commerce anglaise et de la colonie britannique de Tanger, au XXe s. Mort dans cette ville en 1968.
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