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La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936

Les déceptions

II y eu d'abord les crises, mondiales de la guerre et de l'après-guerre et aussi les crises locales. Des aventuriers  internationaux qui avaient échoué dans leurs entreprises hasardées, des journalistes habitués à, pêcher en eau trouble – poussés par la malveillance la jalousie et la haine, soulevèrent l'opinion et exploitèrent contre les juifs le mécontentement général. Par ailleurs, 1a population européenne augmentant  de nombreux employée juils furent licenciés afin de , donner leurs places aux nouveaux venus. Le chômage pénétra.parmi les gens du mellah, des familles, autrefois dans l'aisance. tombèrent dans la misère et furent à la charge de la collectivité… et naturellement on pensa à nouveau aux métiers manuels ; on avait devant soi l'exemple de ses ouvriers  espagnols, poirtugais, italiens, qui arrivaient, à se faire des journées de 50 à 100 francs. A l'école, on enseigna alors aux enfants qu'il valait mieux porter la salopette de l'ouvrier que le faux-col de l’employé sans place… Mais comment apprendre un métier ? Le placement d'apprentis dans les ateliers de la ville  n'était plus en faveur. L'ouvrier débutant était, de longues années durant, .un domestique chargé des commissions de l'atelier et de la maison d'habitation de son patron ; celui-ci ne se souciait pas de lui enseigner le métier, il trouvait plus commode de recruter ses jeunes ouvriers dans les écoles professionnelles européennes ou musulmanes, qui ouvraient partout leurs portes… Mais point de ces ecoles pour les israélites.

 Apprentissage des garçons : L'expérience de Tanger»

 Le nouvel effort vers l'apprentissage fut tout d'abord entrepris à Tanger. L'Etat chérifien avait fondé, dans cette ville une école professionnelle française ; les Français

étaient partis pour le front et leurs familles étaient retournées en France ; l'école restait vide. L'inspecteur de l'enseignement primaire de cette ville était alors un homme de valeur et d'esprit libéral ; il pensa qu'il pouvait faire une place dans cette école aux israélites et aux musulmans. La, direction de l'Instruction publique approuva sa suggestion et 30 élèves israélites commencèrent ainsi leur apprenitissage manuel. Tous ne furent pas assidus au travail, beaucoup désertèrent dès le début, mais quelques-uns se passionnèrent pour leur tâche et, au bout de deux ou trois ans, apprirent suffisamment leur métier et l'exercèrent avec entrain, gagnant convenablement leur vie. Ce fut d'un excellent exemple. Les ouvriers sortis de cette école sont nombreux aujourd'hui ; beaucoup d'entre eux travaillent à Tanger et dans les différentes villes du Maroc. Il y a actuellement à l'Ecole Professionnelle de Tanger, 25 apprentis israélites qui sont surveillés avec beaucoup d'attention et de sollicitude par leur directeur, ami de la Communaute israélite.

L'exemple Tanger ne peut être suivi dans le Maroc francais où les écoles professionnelles ne reçoivent qu'une seule catégorie d'apprentis, les unes des Français, les autres des musulmans. Point de place pour les israélites et l'Alliance était trop préoccupée par la réorganisation et le développement des écoles primaires pour pouvoir prêter une grande attention à l'apprentissage.

A Casablanca En 1926,

 Me Guedj, un des grands avocats du barreau de Casablanca, fonda un Comité pour l'Apprentissage manuel des israélites. Une souscription ouverte par lui rapporta des fonds suffisants qui permirent de construire un local, d'acheter quelques machines el des outils et de recruter une cinquantaine d'apprentis qui furent confiés à deux excellents maîtres-ouvriers, l'un pour le bois, l'autre pour le fer. Depuis, l'école grandit et perfectionna son activité. Tous les apprentis soumis à une formation méthodique y acquièrent des connaissances sérieuses fort appréciées par les chefs des diverses entreprises qui les emploient.

 Depuis lors, la Direction Gériérale de l'Instruction Publique du Protectorat avait pris en charge l'œuvre d'apprentissage. Elle fonda deux nouveaux ateliers, l'un pour les tailleurs, l'autre pour l'électricité. Cent cinquante apprentis y sont réunis et travaillent avec beaucoup d'ardeur sous la direction de quatre maîtres-ouvriers, d'un conseiller technique qui vient deux fois par semaine, donner ses. directives, d'un instituteur de  l'Alliance, qui donne l'enseignement théorique, et de M. Tajouri, directeur de l'école de Casablanca.

L'ancien Comité d'Apprentissage existe toujours, il s'occupe de fournir aux apprentis des primes, la nourriture de midi et des vêtements.

 A Mazagan

Suivant l'exemple de.celte, organisationmais dans des proportions infiniment plus , modestes, nous avons ouvert à Mazagan, en 1931 , un atelier, pour 1'apprentissage, des métiers du bois. M. Jourdan, fonctionnaire , français, alors directeur  de notre deuxième école de garçons, très habile dans la menuiserie et l'ébénisterie accepta de diriger notre atelier qui fonctionnait une heure par jour seulement. Dans ce court laps de temps, il obtint, grâce à ses m'élhodes de travail, des résultats excellents , il a, il y a deux ans, quitté notre école pour aller diriger l'école européenne, mais, comme il s'était chargé entre temps de la surveillance des travaux pratiques des élèves du Collège de Mazagan, la Direction Générale de l'I. P. lui demanda de conserver également la direction de notre atelier et de guider l'acitivitié du maître-ouvrier que nous avons  engagé, un israëlite de Tanger, ancien élève de l'école professionnel de celte ville. L'atelier fonctionne actuellement la journée entière avec une vingtaine d'apprentis. Le rendement est toujours bon. Les premiers ouvriers, qui commencent à quitter cet atelier, trouvent en ville à gagner leur vie.

A Marraksh

Ici aussi, un atelier de menuiserie a été organisé par nous, il y a quatre ans, à la tête duquel nous avons placé un maître-ouvrier israélite, sorti d'une école professionnelle. 14 apprentis y travaillent ; quelques ouvriers y ont déjà été formés ; ils vivent de leur métier.

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936

 

 A Fez

En novembre dernier, la Direction Générale de l'Instrucition Publique a pu ouvrir dans cette ville une école professionnelle isratélite. Un vaste local a été spécialement construit dans ce but à l'école Sylvain-Lévi. Deux ateliers, l'un pour le fer, l'autre pour le bois, reçoivent une quarantaine d'apprentis, tous en possession de leur G. E. P. E. : ces apprentis ont l'avantage d'une solide instruction primaire et montrent une grande volonté à apprendre ; les maîtres-ouvriers français sont fort satisfaits de leur application et pie leurs progrès. L'œuvre est sous la direction de M. Djivré.

Cette école de Fès a aussi la chance de posséder un inspecteur de l'Enseignement Primaire qui a autrefois exercé lui-même dans une école professionnelle et qui, connaissant tous les rouages de l'apprentissage, s'y intéresse sûrement.

Il veut faire de cette école une institution modèle, basée sur des données scientifiques. L'élément étant bon, il y parviendra facilement. En octobre prochain, les élèves recevront tous les jours quelques heures d'enseignement théorique : technologie, dessin, établissement d'un devis, d'un rapport, etc.

A Rabat

 Enfin, à Rabat, à l'école Salomon-Reinach, sur le modèle de Fès, la Direction _Générale de l'Instruction Publique organisera, en octobre prochain, (deux ateliers, l'un pour le fer, l'autre pour le bois. Le local, un grand hangar en bois, est prêt. Le crédit pour l'achat de machines et d'outils a eté ouvert, le maître-ouvrier pour le fer a été engagé ; il faudra que l'Alliance prenne à sa charge le salaire du maître-ouvrier pour le bois ; nous engagerons celui-ci à Tanger également, parmi les anciens élèves de l'école professionnelle de cette ville. Nous ouvrirons les ateliers avec un ensemble de 20 à 25 apprentis.

 La tâche qui s'impose

Ce développement de l'apprentissage manuel a été jusqu'ici assez lent parce que nous manquons de locaux. Dès que nous voyons la possibilité  d'en avoir un, dans une ville quelconque, aussitôit l'atelier est organisé, atelier modeste d'abord, fonctionnant avec des moyens de fortune ; le tout est de commencer. Nous aurons donc à l'avenir à développer les ateliers existants, à ajouter à Mazagan et à _Marrakesh des ateliers 1 pour le fer et à ouvrir de nouveaux ateliers à Mogador, Safl, Mefknès et Sefrou et aussi dans toutes les écoles du bled. A Sfi, il y a un atelier en ville qui reçoit quelques apprentis, et à Sefrou nos élèves qui veulent apprendre un miétier se rendent à notre école de Fès.

Les perspectives

Le but de ces ateliers est la formation d'ouvriers capables de vivre un jour de leur métier. S'il ne nous était pas possible de former complètement nous-mêmes des ouvriers, ces ateliers seraient encore utiles, s'ils arrivaient à dégrossir quelque peu les apprenitis, à leur faire apprendre le maniement de quelques outils afin qu'ils puissent rendre des services dans tel atelier de. la ville où ils pourront apprendre par la pratique leur métier. Autrefois, quelques ouvriers ont pu être formés directement par des patrons, mais quel déchet pour arriver a former un petit nombre d'ouvriers.

On pense fréquemment que la formation en masse des ouvriers pour le fer et pour le bois, qui forcément se feront concurrence, empêcherait ceux-ci de gagner leur vie. Mais l'apprentissage scolaire ne limite pas la formation du jeune homme à deux seuls métiers ; il s'occupe d'orienter la jeumesse clans deux directions aux larges horizons. L'ouvrier du bois, suivant la demande du marché, pourrait faire de la menuiserie, de l'ébénisterie, de la charpenterie et, s'il 'était nécessaire, se spécialiser rapidement pour les travaux du charron, du tonnelier, du tablettier, etc. Il en serait de même pour le forgeron qui pourra faire de l'ajustage, de la mécanique, de la serrurerie, de la plomberie, zinguerie, etc., etc. L'ouvrier habile pourra changer sa spécialité. Ce qu'il faut surtout, c'est de préparer des artisans qui puissent s'installer, sans grand outillage, dans un modeste réduit des différents quartiers des villes, afin de pouvoir répondre immédiatement aux demandes des habitants du voisinage pour ces petites réparations nécessaires continuellement dans les maisons (clefs perdues, charnières casslées, ustensiles de ménage déformés, conduite d'eau percée, etc.). Un tel ouvrier gagnerait largement sa vie par un bricolage intelligent. Y. D. SEMAGH.

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936- L'apprentissage des jeunes filles dans un « bled »

L'apprentissage des jeunes filles dans un « bled »

Le problème général de l'apprentissâge se pose d'une manière particulière dans ces endroits reculés et déshérités du Maroc qu'on est convenu d'appeler le « bled ». Il n'y est pas toujours question de développer l'artisanat. Des tâches plus urgentes s'y imposent. La population de ces coins éloignés, vivant en marge de l'œuvre civilisatrice qui se poursuit au Maroc, ignore le plus souvent les métiers les plus primitifs et presque les gestes élémentaires de la vie quotidienne.

Aussi les rapports de nos instituteurs qui acceptent le sacrifice d'une mission dans le bled nous transportent dans ce monde de la mythologie où des génies bienfaisants enseignent aux hommes les premiers arts ou ravissent pour eux le jeu du ciel.

Voici le rapport d'une institutrice de Demnat, petite localité aux environs de Marrakech :

À Demnat, les parents n'attachent aucune importance à l'instruction des filles. Une fille n' est bonne que pour être reléguée à la maison. Elle y aide sa mère dans les travaux du ménage. Mais le plus souvent, elle est honteusement exploitée  par les siens qui la mettent en apprentissage chez une couturière dès l'âge de 6 ou 9 ans. Quand elle sait bien coudre a la machine, vers 11 ans, elle s'établit, elle aussi, couturière. Ce sont- alors des journées épuisantes pour la malheureuse fillette. Levée avec le soleil, elle se met courageusement au travail. Vous la trouverez encore le soir, à  la lueur vacillante d'une bougie, penchée sur son ouvrage. A 12 ou 13 ans, c'est le mariage. Le mari continuera à exploiter sa jeune épouse autant, sinon plus, que les parents de cette dernière. C'est la belle-mère qui s'occupera du ménage. Les filles sont donc une source de revenus et les parents hésitent de ce fait à les envoyer à l'école. Que pourraient-elles y apprendre d'utile ? A ce besoin de connaissances ayant une utilité immédiate, j'ai essayé de répondre. J'ai été incitée à initier mes élèves aux travaux de futures mères de famille : ménage, puériculture, hygiène.

 Couture

Toutes les fillettes, même les plus jeunes, savent manier habilement l'aiguille. A l'heure de la couture, je leur apprends à couper leur linge plutôt que les différents points d'ornement qu'elles n'utiliseront pas. J'ai commencé par les mouchoirs. Tous nos élèves se mouchaient dans d'affreux chiffon malpropres. Chacun d'eux a apporté un mètre de calicot avec lequel les écolières ont confectionné six mouchoirs. Puis ce fut le tour des culottes. Ce fut une innovation , jusqu'alors, les culottes passaient à Demnat pour une pièce d'habillement exclusivement masculine. Maintenant, mouchoirs, culottes, chemises et combinaisons fabriqués par nos jeunes filles y ont fait leur apparition.

Habillement

Les femmes s'habillaient de trois ou quatre jupes superposées d'une casaque et d'un foulard chatoyant laissant voir de longues nattes tressées, arrivant jusqu'aux hanches. Elles allaient pieds nus dans la rue comme à la maison. Les écolières aux gentilles robes, clairs tabliers, cheveux courts et espadrilles blanches, furent un étonnement Les mamans de nos élèves, les premières, voulurent porter, elles aussi, des robes. Quelques-unes m'ont priée avant Paque de leur en couper ; les couturières d'ici étant incapables de le faire. Ces dernières se sont emparées des modèles que j'ai taillés. La mode des robes était lancée. A la Pentecôte, j'ai remarqué avec plaisir que beaucoup de jeunes femmes portaient de fraîches toilettes de leur âge et non plus ces jupes amples de grand'mères où leur corps harmonieux perdait toute grâce.

 Tricot

Au début de l'hiver, j'ai enseigné le tricot. Mais que de  difficultés ne m'a-t-il pas fallu surmonter  On ne trouve pas à Demnat d'aiguilles et de laine à tricoter. J 'allais renoncer à cet enseignement indispensable quand j'eus l'idée d'utiliser comme aiguilles, les rayons de bicyclette qu'on vend à un sou la paire et la laine filée ici par les femmes. Le lendemain, toutes les fillettes avaient le matériel nécessaire. Le fil est grossier et irrégulier, les aiguilles bien fines. C'est un pis aller qui a permis pourtant, en utilisant les ressources locales, d'habiller chaudement toutes nos élèves et beaucoup de leurs petits frères ou soeurs. Pull-over et cachecol qui ont avantageusement remplacé les serviettes de toilette qu'on metoaiit autour du cou, ont été tricotés en classe.

Cuisine

Certains dimanches, je fais venir chez moi les grandes filles âgées de 10 à 12 ans pour leur apprendre à faire des biscuits, des gâteaux et certains plats. Assises amtour de la table de la salle à manger, ayant devant elles la farine, le sucre qu'elles ont apporté, ces élèves suivent attentivement mes mouvements et mes explications. Dans les recettes copiées en classe et qu'elles ont sous les yeux, j'indique le nombre de verres d'eau ou de farine, de cuillerées à café ou à soupe de sucre ou d'huile nécessaires, plutôt que les poids ou les capacités de ces denrées. Chaque élève pétrit seule sa pâte, me la montre et si celle-ci est à point, elle l'étend au rouleau, puis la découpe avec un couvercle de boîte en fer blanc. Plusieurs fillettes préparent chez elles les biscuits qu'elles ont appris à faire.

Il y a peu de légumes à Demnat. La population se nourrit tous les jours, et cela pendant des saisons entières, soit de carottes ou de navets, soit de courges, de pommes de terre ou d'aubergines. On ne trouve rien d'autre en dehors de ces légumes. On comprend la répugnance de ces pauvres gens à manger tous les jours le meme plat préparé de la même façon. J'ai enseigné aux fillettes pendant ces dimanches à cuisiner ces légumes de trois ou quatre façons différentes. Les mamans ont tiré profit du savoir de leurs filles et ont appris ces recettes qui leur ont permis (l 'introduire un peu de variété dans la préparation d'un même légume.

 Au cours de ces séances, les élèves sont , très à l'aise. Nous causons familièrement de tout. Mais je ramène souvent la conversation sur leurs parents leur façon de vivre, leurs moeurs. J'apprends ainsi une foule de choses que les fillette ne m'auraient pas confiées en classe. Je les interroge sur leurs petits frères ou sœurs et leur donne des conseils sur la façon de les habiller, de les nourrir, de les elever. Souvent quand je dois habiller nia petite fille ou la  baigner, je le fais devant elles. Je leur recommande de raconter a leurs parents ce qu'elles voient chez moi, d'essayer de les persuader qu'il faut baigner les bebés, les tenir propres pour qu'ils soient bien portants.

 Cet enseignement intéresse beaucoup les élèves. Malheureusement elles quittent bien jeunes l'école, à 11 ou 12 ans, pour se marier. Nous luttons,, mon. mari et moi, pour abolir cette coutume, d'une autre époque.

 Malgré-le-jeune âge où ces fillettes nous quittent je suis convaincue que cet enseignement portera ses fruits et transformera leurs futurs foyers en y introduisant un peu plus d'hygiène et.de bien-être. Elles acquerront plus de dignité aux yeux de leurs maris qui cesseront de voir en elles leurs inférieures. Ils leurs accorderont la considération et le respect que l'époux doit à son épouse clans les sociétés civilisées.

Notons que des initiatives dans le genre de celles que relate notre institutrice de Demnat sont prises un peu partout et sont accueillies par la population avec le même élan de reconnaissance.

Notre directrice nous écrit  « Depuis, un an, fonctionne à-Mossoul un atelier.de couture. Je suis satisfaite de la marche; que suit cette œuvre. Bien qu'encore, petite, elle est en  train de former un noyau de jeunes filles  qui pourront avoir un gagne-pain-plus tard. La femme juive ici ne sait pas oudre ei Les les nécessiteuses  et :elles sont, nombreuses — se rendent au marchié pour coudre, des sacs et gagnent ainsi des sommes infimes. Aussi toute la population vous est-elle reconnaissante pour cette œuvre si utile, qui contribuera dams un avenir prochain à améliorer l'existence des pauvres familles juives de Mossoul. »

Les inquiétudes" des jeunes

" Notre directeur de Demnat se préoccupe de l'avenir de ses élèves. Et déjà le groupe horticole qui fonctionne à Marrakech  depuis le mois  de mars et dont , nous avons parlé (dans le dernier numéro –de Paix- et Droit,, apparaît.comme un espoir. « Mes grands.élèves, nous écrit-il, se demandent anxieusement ce qu'ils feront quand ils quitteront l'école. Le commerce ne leur dit rien qui vaille. Il y a trop de marchands de tissus, de sucre et de thé. Quant aux métiers manuels, ils n'ont plus de débouchés: Forgerons, menuisiers, bailleurs, bouchers,-sont nombreux : et gagnent péniblement leur. vie. Ceitte situation ira  en s'agravant. Et les, enfants voient venir avec angoisse le moment où, eux aussi, auront à gagner leur vie. Ils m'ont fait part de leurs vivres préoccupations et j'ai pensé-les orienter ver le travail de la terre. Pour eux qui-vivent à la-campagne, il leur sera facile de s'adapter a ce dur. labeur. Ils montrent d'ailleurs beaucoup de zèle quand nous faisons du jardinage. Ce sera un moyen de les attacher a leur bled et de les empêcher d'aller grossir les rangs de tous ceux qui vivent sur les budgets des communaiiibés des grandes villes. L'école agricole rattachée  a l'école Jacques-Bigart, de Marrakech, réservera quelques places pour les grands élèves de Demnat. Leurs études finies, ils pourront trouver à s’employer comme ouvriers agricoles chez les colons de la région. »

Cette solution n'est pas toujours possible, car l'envoi des jeunes dans une ville voisine pose la question de leur hébergement. Mais parfois ce projet est réalisable. Notre directeur de Sefrou, par exemple a placé dans le nouvel atelier d'apprentissage ouvert près des écoles de Fès, six élèves  en même temps qu'il a envoyé quatre enfants au cours complémentaire de cette ville.

 Pour l'année 1936-1937, le nombre des apprentis envoyés à Fès est porté à 10. Mais aucune ressource locale ne , doit être négligée. En effet, a Sefrou même, notre directeur a fait des démarches pour introduire dans les programmes pour les fillettes une demi-journée de couture et d'enseignement ménager, et pour les garçons l'apprentissage horticole. Il a obtenu, pour 1936-1937, l'engagement de l'un de ses grands élèves dans le « jardin d'essai » de Sefrou. Il y voit un heureux présage et, peut-être, une perspective d'avenir.

La vie dans les ecoles de l'Alliance Israelite-Paix et droit-Organe de l'A.I.U-1/10/1936- L'apprentissage des jeunes filles dans un « bled »

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