Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay-Benedictions des Cohanim

BIRKAT COHANIM C'est une des mitsvot particulières aux Cohanim qui sont tenus de bénir l'assistance: "que Dieu te bénisse et te garde, Dieu éclairera pour toi son visage et aura pitié de toi, que Dieu se tourne vers toi et t'apporte la paix״. Au moment de cette bénédiction les Cohanim lèvent les mains au ciel en écartant les doigts. Au temps du Temple les Cohanim bénissaient le peuple tous les matins du haut des escaliers qui séparent l'autel du Heikhal
La bénédiction des Cohanim a survécu à la destruction du Temple et se passe ainsi: au moment où l'officiant au cours de la Hazara, arrive au passage "Rétsé", les Cohanim présents à la synagogue ôtent leurs souliers, et montent sur l'estrade après avoir lavé les mains seuls, ou avec l'aide des Lévy, s'il s'en trouve. Le visage tourné vers la niche où se trouvent les Rouleaux de la Loi, les Cohanim se couvrent la tête de leur talit maintenu au bout par les doigts écartés. Les Cohanim récitent ensemble la bénédiction: "Béni sois-tu !'Eternel qui nous a sanctifiés de la sainteté de Aharon et nous a commandés de bénir son peuple Israël avec amour״. Les Cohanim doivent avoir le visage, couvert du talit, tourné vers le public. L'écartement des doigts symbolise que le prêtre vient les mains propres et qu'il n'y a rien d'attaché à ses doigts, rien entre les mains.
L'officiant récite mot par mot la bénédiction et les Cohanim reviennent sur chaque mot. La coutume est de ne pas tourner le regard vers les Cohanim au moment de la bénédiction. Après la bénédiction les Cohanim se tournent de nouveau vers le Heikhal, ôtent le talit de la tête et récitent une courte prière: "Eternel maître du monde, nous avons fait ce que tu nous a commandés, de même tiens les promesses que tu nous a faites, jette un regard de ton siège vers le peuple d'Israël et bénis-le ainsi que le pays que tu nous a donné, comme tu en as fait serment à nos pères, une terre où coule le lait et le miel״.
Nos Sages ont dit dans le Talmud (Masaékhet Brakhot) "tout celui qui fait un rêve inexplicable doit réciter une prière au moment de la bénédiction des Cohanim: "Eternel notre Dieu, je t'appartiens, mes rêves t'appartiennent, j'ai fait un rêve et je ne peux me l'expliquer. Que mes rêves soient de bon augure pour moi et pour tous les enfants d'Israël״. Il est de coutume pour tous les membres de la famille de se couvrir du talit du chef de famille au moment de la bénédiction pour qu'elle s'étende sur toute la famille.
LA SYNAGOGUE. A la fois lieu de prière, d'études et de rencontres publiques. Les premières synagogues ont été édifiées au cours du premier exil à Babylone qui suivit la destruction du Premier Temple. Au cours du Second Temple de nombreuses synagogues furent construites à Jérusalem et dans les villes de province. Toute communauté de plus de 10 fidèles se doit d'avoir sa propre maison de prières. La synagogue doit être plus élevée que les autres bâtiments qui l'entourent. La synagogue doit avoir plusieurs fenêtres car nos Sages ont dit "il est interdit de prier dans une synagogue qui ne comporte pas d'ouvertures (Massékeht Brachot, chapitre 24:2). La direction est vers l'Est (vers Jérusalem) et l'entrée doit être tournée vers l'Ouest. Chacun est tenu de prier à la synagogue et celui qui s'abstient de s'y rendre est réputé "mauvais voisin״ (Brakhot; 8:1). Il est interdit d'entrer dans la synagogue avec des vêtements sales ou la tête découverte, ou de porter une arme. Au centre de la synagogue la bama (chaire) pour la lecture de la Torah, où se tient l'officiant et d'où le rabbin fait son sermon et d'autres déclarations. L'ordre de préséance dans la synagogue: les rabbins et les vieillards s'asseoient à l'Ouest (Mur Occidental), le visage tourné vers le public et le dos au Heikhai Le reste des fidèles ont le visage tourné vers l'arche de la Loi (Aron Hakodech). Pour les femmes la 'Azara, bâtie en dehors de la synagogue ou à l'étage et séparée par un rideau, ou cloison. Les fidèles font des dons pour l'entretien du lieu, son éclairage et l'acquisition de Rimonim (clochettes) pour le Sefer Torah. Au Maroc la tradition est d'offrir de l'huile pour l'éclairage, du vin pour le Kidouch et la Habdala.
3) LES COHANIM. Ce sont les descendants de Aharon, le premier Grand Prêtre: "Fais approcher la tribu de Lévi et mets-la en présence de Aharon le pontife pour qu'ils l'assistent" (Les Nombres, 3:6) Au temps du Temple les Cohanim assuraient le service du Temple et recevaient des dons du peuple. 14 donations ont été prévues pour Aharon et ses enfants sur les animaux sacrifiés: "la graisse qu'il mettra sur la poitrine, la poitrine pour en opérer le balancement devant !'Eternel. Le pontife fera fumer la graisse sur l'autel, mais la poitrine sera pour Aharon et ses fils" (Le Lévltique, 7:30-32); "Voici le droit dû aux pontifes par le peuple, quiconque tuera une bête, soit de gros soit de menu bétail: il en donnera au pontife l'épaule, les mâchoires et l'estomac" (Le Deutéronome 18:3). "Les prémices de ton blé, de ton vin, de ton huile, les prémices de la toison de ton menu bétail, tu les lui donneras" (Deutéronome, 18:3).
Le Cohen doit éviter toute souillure que provoque la présence d'un cadavre, il ne doit donc pas se rendre au cimetière (à moins qu'il ne s'agisse du décès de ses parents les plus proches: père, mère, fils, fille, frère, soeur vierge). Etant donnée la sainteté de sa fonction il lui est interdit d'épouser une divorcée, une prostituée ou une femme de mauvaises moeurs.
Au temps du Temple les Cohanim s'habillaient de vêtements somptueux et le Grand Prêtre en portait huit, à savoir les quatre vêtements communs à tous les prêtres, plus une tunique, un bouton, un diamède d'or et un pectoral.
Bien que les Cohanim aient perdu leurs privilèges de prêtrise avec la destruction du Temple, Ils continuent à veiller jalousement à leur titre de descendants de Aharon jusqu'à nos jours.
Ils ont conservé toutefois trois prérogatives: monter premier à la lecture de la Torah, bénir le peuple à la synagogue et racheter les premiers-nés.
L'ARCHE DE LA LOI. Le Aron Hakodech est la niche où sont gardés les Rouleaux de la Loi à la synagogue. Il est situé à l'Est. Le Heikhal{c'est ainsi qu'on l'appelle au Maroc) est généralement recouvert d'un rideau ou Parokhet, le plus souvent en velours orné de motifs traditionnels dont le plus répandu est celui des deux lions gardiens des Tables de la Loi, symbole emprunté aux Maximes des Pères: "Sois hardi comme le léopard, léger comme l'aigle, agile comme le cerf et fort comme le lion pour exécuter la volonté de ton Père qui réside dans les deux" (Pirké Abot, 5:20). Pour la lecture de la Torah on ouvre solennellement le Heikhal et le Rouleau de la Loi est promené sous les chants des fidèles jusqu'à la bama. Mais le Heikhal est laissé ouvert à certaines occasions solennelles et pour certaines prières, les fidèles récitant alors "Notre Père ouvre la porte du ciel à nos prières"; Deux fois l'an à l'occasion du deuil du chabbat Hazon et du 9 Ab, on a coutume d'enlever le rideau pour laisser le Heikhal nu, symbole de la souffrance de la Chékhina. Cette parokhet est le plus souvent offerte à la synagogue par une famille qui veuf ainsi Immortaliser le souvenir d'un cher disparu.
La construction et l'ornementation du Heikhal dans toutes les communautés constituent quelques uns des sommets de l'art juif.
LE HAZAN. C'est l'officiant, textuellemt le Chaliah Tsibour, l'envoyé du public. Il doit donc allier à la respectabilité d'un certain âge, une voix agréable (Ta'anit, 16:1), une excellente prononciation et la faveur du public qui l'envole.
Il ne peut être Imposé de l'extérieur, même pas par les autorités. Les protestations ne seralt-ce que d'un seul fidèle peuvent le disqualifier, et en cas de litige la meilleure forme de révolte du public contre l'officiant est de refuser de répondre amen à ses prières!
Le Hazan doif arriver à la synagogue avec des vêtements propres et longs couvrant les pieds. Il doit donner l'exemple: être le premier à arriver et le dernier à sortir.
Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay-Benedictions des Cohanim
שרשים-יהדות ומסורת-משה גבאי–ההילולא

ההילולא
התמונה מתארת את ההילולא של הצדיק ר׳ יעקב אבו־חצירא זצ״ל. במרכז התמונה — לימוד הזוהר ע״י הבבא־סאלי וחסידיו. משמאל — אנשים נוהרים לכניסה למבנה שעל הקבר; מוכרים הנר הראשון ובקבוק השמן הראשון; בתוך מבנה הקבר — קהל המאמינים קוראים תהילים — אוהלים של ״עולי הרגל״ שבאו ממרחקים להילולא.
הילולא. בספר הזוהר ובספרי הקהילה והחסידות, קוראים ליום הזיכרון לפטירת צדיק — הילולא,
כי נשמתו שמחה ונכנסת לפני ה׳ ככלה לחופתה. מסופר בזוהר, כי כשנפטר רבי שמעון בר־יוחאי, שמעו קול: (עלו ואתן והתכנשו להילולא דרבי שמעון)עלו ובואו והתכנסו להילולא של רבי שמעון). ומכאן נקראת החגיגה על קברו של רבי שמעון במירון בל״ג בעומר בשם ״הילולא״. כך קוראים גם ליום הזיכרון של צדיקים אחרים, שחסידים ויראים חוגגים באורים ובשמחה, באמירת דברי תורה ובסיפורי צדיקים: הקדוש ברוך הוא גוזר והצדיק מבטל( הצדיק גוזר והקב״ה מקיים. הצדיק גם מרפא חולים, מחולל ניסים, רואה עתידות וכיו״ב.
בערי מרוקו היה מספר רב של קברי צדיקים. רובם היו רבנים־שד״רים(שליחים מארץ ישראל שבאו לאסוף תרומות ליישוב הישן ולקופת רבי מאיר בעל הנס), שנפטרו במרוקו והקהילה הקימה ציון לזכרם, ולכל צדיק התקיימה הילולא ביום הסתלקותו.
אחד הצדיקים המפורסמים ביותר, יליד ארפוד שבמרוקו, הוא הצדיק רבי יעקב אבו־חצירא זצ״ל. אמנם הוא טמון בדמנהור שבמצרים(נפטר בדרכו לארץ), אבל יהודי מרוקו קיימו את ההילולא שלו בערי מרוקו בכ' בטבת מדי שנה.
במסורת ישראל ידועים קברים רבים של קדושים (מלבד קברי האבות והאמהות), שנהגו לעלות אליהם בימים מסויימים ולהשתטח שם בתפילה ובתחנונים; כמו כן נהגו להדליק בכל ערב שבת ויום טוב נרות לזכר הצדיקים והקדושים.
לקברי הקדושים ולעלייה לרגל אליהם נודעת חשיבות רבה בפולקלור של יהודי מרוקו. הזיקה לקדוש אינה מתחילה או מסתיימת בביקור, אלא נמשכת כל ימות השנה. היהודי המרוקאי נשבע בקדוש ומנשק את ידו הוא כל פעם שמזכירים את הקדוש.
רבים מחכמי ישראל התנגדו לפולחן על הקברות, מעין זה שעושים הערבים על קבר משה המדומה וכו'.
שחיטת בהמות ליד הקבר. אחד הטקסים החשובים הוא שחיטת בהמות(פרות וכבשים)
ליד הקבר. יש המביאים את הבהמה עמם ויש הקונים אותה בכפר שליד הקבר. המוסלמים, שהכירו היטב את מנהגי היהודים, היו מרכזים את בהמותיהם בקירבת מקום סמוך ליום ההילולא.
שרשים-יהדות ומסורת-משה גבאי–ההילולא
Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay- LA HILOULA- THE HILULLA

LA HILOULA
Le tableau représente la Hiloula de Rabbi Ya’acob Abéhséra. Au centre — étude du Zohar par le rabbin Baba Salé et ses disciples. A gauche — la foule se presse à l’entrée de la coupole qui recouvre le tombeau; vente du premier cierge et de la première bouteille d’huile; à l’intérieur du mausolée — les fidèles récitent les Psaumes. A l’arrière-fond les tentes des pèlerins venus de loin pour fêter la Hiloula.
Dans le livre du Zohar et chez les Hassldim le jour-anniversaire de la mort des saints est appelé Hiloula car la mort d'un saint n'est pas un événement triste, au contraire elle le rapproche de Dieu comme une mariée sous le dai. Le Zohar rapporte qu'au moment de la mort de Rabbi Shlm'on on entendit une voix disant: "venez et rassemblez-vous pour la Hiloula de Rabbi Shim'on". Depuis le pèlerinage sur sa tombe à Méron le 33ème jour du'Omer (Lag Ba'omer) porte le nom de "Hiloula". Le nom a été ensuite étendu au jour-anniversaire de la mort des autres saints, fêté dans la joie, la lecture de la Torah et en racontant les prodiges du saint: Dieu condamne et le saint annule la sentence, le saint statue et Dieu exécute, le saint guérit les malades, voit l'avenir, fait des miracles etc …
Grand est le nombre de saints au Maroc, les plus connus étaient les émissaires venus d'Eretz Israël et qui avalent trouvé leur mort au Maroc alors qu'ils étaient venus recueillir des fonds pour les Yéchivot de la Terre Sainte.
Un des plus grands saints de l'histoire des Juifs du Maroc est Rabbi Ya'acob Abéhséra, né à Erfoud dans le Tafllalet et mort à Damenhour en Egypte alors qu'il était en route pour Jérusalem. Sa Hiloula tombe le 20 du mois de Tébet chaque année,
Dans la tradition juive il y a un grand nombre de saints sur les tombes desquels on se prosternait (en plus des Patriarches) un jour l'an en récitant poèmes et prières. Le vendredi avant l'entrée du chabbat on allumait des mèches à leur mémoire.
La Hiloula est un élément central dans le folklore des Juifs du Maroc. En plus de cette visite de la Hiloula, le saint était invoqué tous les jours de l'année. Les Juifs du Maroc appellent leur Intercession, jurent par leurs noms en embrassant la main chaque fois qu'ils évoquent leurs noms.
Nombre de rabbins se sont toujours opposés à ce culte des saints copié des Musulmans.
ABBATAGE DANIMAUX. Typiques cérémonies de la Hiloula est le sacrifice d'animaux (boeufs ou moutons) près du tombeau du saint. L'animal était le plus souvent acheté dans le village voisin ou apporté de sa ville ou village d'origine. Les Musulmans, bien au fait des coutumes des Juifs, se préparaient à cet effet dès I' approche de la Hiloula.
THE HILULLA
The painting describes the Hilulla of the Saintly Rav Yaakov Abu-Hazera, of blessed memory. In the center — study of the Zohar by the Baba-Sali and his hassidim. On the left — people are rushing towards the entrance of the tomb; the first candle and the first bottle of oil are sold; within the mausoleum the crowd of believers read Psalms; in the background — tents of the pilgrims who have come from afar to take part in the hilulla.
Hilulla. In the Book of the Zohar and in the books of the community and of hassidism, the anniversary date of the passing of a Tzaddik is called Hilulla, because his soul is joyful at being gathered unto the Lord, as a bride is to her groom under the wedding canopy. It says in the Zohar, that when Rabbi Simon bar Yochai died, a voice was heard to call out: "Arise and enter the Hilulla of Rabbi Shimon". This is the origin of the celebration at the tomb of Rabbi Shimon in Meron on Lag BeOmer, called "Hilulla". And the remembrance day of other tzaddikim is also called by this name, because we celebrate with lights and joy before the Chassidim and the devout with the reciting of words of Torah and tales of the tzaddikim; the Almighty decreed and the tzaddik has the power to cancel the decrees and the Almighty keeps his word. The tzaddik also heals the sick, performs miracles, and sees the future.
In the cities of Morocco, there were a great number of shrines of Tzaddikim. Most of these were rabbanim who had been emissaries from the land of Israel who came to collect donations for the Yishuv of that time and for the fund of Rabbi Meir Baal HaNess, who passed away in Morocco. The community would set up a monumemt in their memory, and for each tzaddik they would hold a hilulla on the anniversary of his death.
One of the most famous tzaddikim, born in Arpod in Morocco, is the tzaddik Rabbi Yaakov Abu-Chatzera Although he is buried in Damnahur in Egypt, the Jews of Morocco hold his hilulla on the 20th of Tevet of each year. Great importance is attached to the shrines of holy men and pilgrimages to these sites in the folklore of Moroccan Jewry. The Moroccan Jew swears by his holy man and indeed kisses his hand each times the holy man is mentioned.
THE SLAUGHTER OF CATTLE NEAR THE GRAVE. One important ceremony is the slaughter of cattle (cow and sheep) near the tomb. There are those who bring the cow with them and there are those who purchase them at the village adjacent to the tomb. The Moslems, who were well acquainted with the customs of the Jews, used to gather up their cattle nearby before the date of each hilulla.
Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay- LA HILOULA– THE HILULLA
שרשים-יהדות ומסורת-משה גבאי -החנווני

ו. בעלי מלאכה
החנווני
יהודי טיפוסי מאיזור דרום מרוקו, בעל מכולת בעיר. החנות קטנה וצפופה, מוגבהת,
והוא מגיע אליה תוך טיפוס בחבל. בידו כף־עץ מיוחדת, שבה הוא מקבל את הכסף מהלקוחות ומגיש להם את מרכולתו. בזמנו הפנוי הוא קורא תהילים.
בכל הדורות, מימי הגאונים ועד ימינו, היוו בעלי־מלאכה שכבה רחבה בחברה היהודית. במרוקו, ובפרט בקרב מגורשי ספרד. קשת המלאכות היתה רחבה ומגוונת וכללה הן מלאכות כבדות, כגון נפחות והן מלאכות קלות ועדינות, כגון עיצוב תכשיטים של כסף וזהב, חייטות, רצענות, עשיית חוטי זהב וכד.
מלאכות אחדות היו בידי יהודים בלבד, כגון: צורפות, חייטות, תעשיית מסרקות לצמר ועוד.
בשל האיסור שחל על המוסלמים לעסוק בעיבוד מתכות יקרות, היתה מלאכת הצורפות בידי היהודים בלבד בכל מחוזות מרוקו.
בכל שוק היו חנויות של ״צייאג׳ין״, שעסקו בעיקר בעיבוד ראשוני של מתכות יקרות; של ״דאהבין״, שעיצבו תכשיטי זהב מעודנים; ושל ״נקאיירייא״, שהתמחו בחקיקת עיטורים על תכשיטים ובמלאכת־יד עדינה מלאכת מחשבת. בין השאר עסקו הצורפים בעשיית תשמישי קדושה, כגון ״תפוחים״ לספרי תורה, עיטורי כסף או זהב לתיקי טליתות, מעילים לספרי תורה וכו'.
האומנים היהודים היו מאורגנים בחברות מיוחדות של בעלי מלאכה, מעין ״גילדות״, שעסקו לא רק בהגנה על האינטרסים של המקצוע, כי אם גם בפעילות דתית מאורגנת. לחברות הצורפים (״דאהיי בין״) והחייטים בערים הגדולות היו בתי־כנסת מיוחדים שבהם התאספו החברים בשעת מנוחת הצהרים ובערבים לתפילה וללימוד תורה. חברות אלו עסקו גם בגמילות חסדים, כגון: חברה־קדישא, ביקור חולים ועוד.
יהודי מרוקו אהבו את המלאכה, וההורים דאגו ללמד את בניהם אומנות. אחרי שהיה הנער לבר מצוה ולמד תנ״ך, משנה וקצת גמרא, נמסר הילד לאומן כדי שילמד מקצוע. מגמה זו רווחה אף במשפחות החכמים.
שרשים-יהדות ומסורת-משה גבאי –החנווני
Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay- L'EPICIER

L'EPICIER
Un Juif berbère du sud du Maroc tenant une épicerie en ville. C’est une petite échoppe pleine de produits, située à un niveau élevé et à laquelle il accède au moyen d’une corde d’où le surnom ironiquement décerné dans les années trente, sous l’influence du cinéma américain “l’épicerie de Tarcan”. A la main une longue cuillère en bois dans laquelle il livre sa marchandise et en reçoit le paiement. Aux heures creuses, quand il n’y a pas de client, il s’adonne à la lecture des Psaumes.
CHAPITRE VI: LES ARTISANS
L'artisanat sous toutes ses formes a toujours été l'une des branches essentielles des masses juives marocaines, aussi bien parmi les citadins que les ruraux. La gamme des métiers allant du travail du métal à la bijouterie en passant par la tannerie, le tissage, la fabrication de fils d'or, de la cire, la broderie, la cordonnerie, la taille et la fabrication de vêtements traditionnels.
Dans l'ancien temps les métiers de bijoutier, tailleur, tisseur de laine, fabricant de cire étaient des monopoles juifs. L'interdiction faite par le Coran aux Musulmans de travailler les métaux précieux et en particulier l'or, a fait dans l'ancien temps, au Maroc, de la bijouterie un artisanat et un commerce typiquements juifs.
Dans chaque ville il y avait à côté des bijoutiers ordinaires — sayaguin — les spécialistes du travail de l'or — dhabin, et les spécialistes du travail de l'argent et de la gravure sur métaux précieux — nkayria. Les bijoutiers fabriquaient également les objets de culte les plus précieux: rimonim pour les Rouleaux de la Loi, sacs pour le talit, manteaux pour Sifra Tora brodés fils d'or etc…
Comme leurs confrères musulmans les artisans juifs étaient organisés en associations professionnelles, des sortes de guildes réglementant la profession mais ayant également des activités religieuses. C'est ainsi par exemple que dans certaines villes les bijoutiers et les tailleurs avaient leurs propres synagogues où il se réunissaient aux heures de repos professionnel pour l'étude de la Torah. Certaines confréries s'adonnaient à la charité, visite de malades, soutien aux familles en deuil, etc…
Les Juifs du Maroc aimaient le travail et comme le recommande le proverbe "apprends un métier même si tu dois l'oublier — un jour tu en auras peut-être besoin", les parents veillaient à ce que leurs enfants, après avoir appris les rudiments de religion, Bible et Talmud, entrent en apprentissage. C'était la coutume même dans les familles de rabbins.
- THE CRAFTSMEN
THE RETAILER
A typical Jew from South Morocco, a grocer in the city. The shop is small and crowded, and high above ground level. He must clamber up a rope to enter it. He holds a special wooden spoon In his hand in which he receives the money for his transaction from the purchasers and then gives them their produce. In his free time, he reads Tehillim.
All though the generations, from the time of the Gaonim until our day, craftsmen made up a broad sector of Moroccan Jewry, especially among the Jews expelled from Spain. The variety of crafts was large and was made up also of heavy-crafts, such as blacksmiths, and light and fine crafts, such as designing jewelry out of gold and silver, tailors, cobblers/saddle or harness-makers, men who fashioned golden chains and more.
Because the Muslims were prohibited from working with precious metals, the craft of silversmith was in the hands of the Jews only, in all the districts of Morocco.
In every shuk — (marketplace) there were shops of the SAYAGIN who deals mainly with the initial working of the precious metals; the DEHALBIN who would design delicate golden jewelry; and of the NEKRAYIN who specialized in the engraving of embellishment on jewelry and fine hand crafts. Among other things, the silversmiths also formed the ritual and religious objects, such as the "tapuchim", the appleshaped ornaments on the scroll of the Torah, the silver or golden embellishments on the Tallit bags and Torah mantles.
Certain crafts were practiced only by the Jews, who were silversmiths, tailors, combmakers for wool, and others.
The Jewish craftsmen were organized in special kinds of craft guilds, which dealt not only with the conducting of the interests of their trade, but also with organized religious activities. "The DAY A BIN‘ the silversmith guilds, and the tailors in the large cities had special synagogues of their own in which the members would gather together during the afternoon rest hours and in the evenings for prayer and Torah study. These guilds dealt In philanthropies such as: the burial society, visiting the sick, and more.
The Jews of Morocco loved their trades, and parents would see to it that their sons learned these arts. After the son was bar mitzvah and would have learned the Holy Scriptures, the Mishnah and some Gemmarah studies, the boy would be apprenticed to an artisan so as to learn a trade. This was a very prevalent custom even in the families of the hachamim.
Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay- L'EPICIER