אלי פילו


Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc 

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc  

Considerations generales sur l'histoire du Judaisme maroccain

L’etude des noms patronymiques, dans les les rares pays ou leur origine remonte a une epoque lointaine, constitue incontestablement un des sujets les plus captivants pour l’historien. Elle pourra le conduire a travers toutes sortes d’agreables surprises vers les plus fructueux et inattendus resultats au cours de ses patientes recherches.

Sous cet aspect, le Judaisme marocain dont les origines remontent a la plus haute antiquite, peut nous offrir un champ des plus fertiles en materiaux necessaires a l’elaboration de sa propre histoire, une histoire qui n’a pas encore ete etudiee dans ses justes proportions. Le role qu’il a joue dans la scene marocaine ne saurait donc demeurer cache aux yeux de tout investigateur impartial car il est le seul, parmi les autres peuples de 1’antiquite ayant participe a la vie du Maroc, qui a su conserver une personnalite originale et une continuite historique consciente. II est donc permis de croire que les Juifs representent, pour ainsi dire, une sorte- de levain sans lequel l’histoire generale du Maghreb ne saurait etre׳ petrie dans toute son objectivite.

Si la longue presence phenicienne au Maroc n’a presque pas laisse  de documents, les Romains de leur cote ne se sont pas trop preoccupes non plus de nous eclairer sur les habitants du pays.

Quant aux Berberes, population vraiment autochtone, ayant tou jours constitue la masse des habitants du pays et desquels on aurait pu logiquement esperer recueillir les traditions d’un long passe les affectant, leurs souvenirs historiques semblent a peine se reveiller avec la conquete arabe. A part les survivances superstitieuses ou folkloriques communes a tous les peuples, ce qui represente en somme l’expression subconsciente de l’instinct de conservation d’une race, les Berberes ne gardent a leur sujet aucun souvenir du passe. Toute reminiscence anterieure a l’arrivee des Arabes semble s’etre evanouie devant la poussee des nouveaux conquerants et leurs anciennes croyances ont fondu dans le creuset de l’Islam sans meme laisser de traces. Ils ignorent tout de  leur histoire et de leur religion d’antan et quiconque essayerait de decouvrir ne serait-ce que le genre de culte qu'ils pratiquaient ou les divinites qu’ils adoraient originellement se verrait durement mis a l’epreuve. Tout ce que les historiens arabes out pu ou voulu nous transmettre a ce sujet est que les Berberes, avant leur conversion a l’lslam etaient des Madjous [«Mages», terme employe pour designer les idolatres.] et que de nombreuses tribus pratiquaient le Judaisme ou le Christianisme. Dans l’esprit des Berberes, leur histoire proprement dite commence avec l’invasion des Arabes au VIIe  siecle et, depuis, n’a cesse de se confondre avec celle de leurs conquerants.

Dans ces conditions, l’etude de la personnalite historique du Juda'isme marocain s'avere necessaire en tant qu’element indispensable a la ,coordination des evenements et a une meilleure comprehension de I’Histoire generale du Maroc.

Dans ce beau pays d’Occident, les Juifs, par un rare hasard au cours de leur histoire, ne se sont pas presentes pour la premiere fois comme des refugees mais sont venus en qualite de commercants et civilisateurs feconds, a la suite de leurs freres de race, les Pheniciens. Pendant des siecles, ils ont vu leur nombre et leur importance grandir, par 1’apport de differentes vagues de coreligionnaires qui, forces a differentes reprises de fuir leur pays d’origine ou d’adoption, sont venus s’y fixer et ont insuffle une vie nouvelle au Judaisme marocain.

Depuis leur installation au Maroc, que de luttes, que de changements de situation les Juifs ont du endurer avec tenacite pour se maintenir dans ce pays qu’ils aiment, dans ce pays qu’ils n’ont jamais cesse de feconder avec cette seve acquise dans la lutte opiniatre pour la vie et 1’effort intense deploye pour la conservation de cette personnalite originale qui est la caracteristique meme de leur peuple.

Chaque fois que des races diverses se fusionnaient dans ce creuset marocain, le Judaisme se brulait au contact du liquide incandescent mais ne se laissait jamais fondre, sans pouvoir toutefois echapper aux influences de cette bouillie de peoples. Par contre, aussitot que les circonstances le placaient devant un flot de son meme metal, fuyant apres purification l’amalgame fatal d’un autre creuset, le feu de l’amour et de la solidarite les fondait ensemble, et le fudaisme marocain se relevait de nouveau, trempe a un titre bien plus eleve.

Sur cette terre, il a ete le temoin et l’acteur de tons les episodes historiques. Oue de personnages n’a-t-il pas vus entrer et sortir une fois leur role joue, et lui, ayant participe a toutes les scenes, y est reste.

Dans ce drame de l’histoire, il a debute, au Maroc, dans les meilleurs  termes avec les Pheniciens puis il a collabore avec les Garthaginois. Il s’est impose a de puissantes tribus berberes et les a meme commandees, puis il s'est frotte a Rome. Il a pactise avec les Vandales et a subi Byzance apres avoir connu les Visigoths. Ensuite, il a aide les Berberes a combattre les Arabes et, ayant succombe, au lieu de se livrer corps et ame, il a prefere garder son originalite au prix de la perte de tout droit de cite. Malgre cette diminution civique et sociale, d’autres qualites l'ont maintenu dans une position preponderante dans diverses activites necessaires a la vie et au progres. Cette situation se consolidera par l'aide enorme morale et materielle pretee a ces memes Arabes pour la conquete de l’Espagne. Desormais, son sort sera lie a celui de ces  freres de race et sa tranquillite on ses inquietudes dependront de l’etat d’esprit de ce peuple qui lui sera parfois hostile aux moments de graves  crises de son histoire mais faisant generalement preuve de liberalite et de tolerance amicale.

Les Juifs ont vu egalement defiler sur cette terre, dans le passe, les Portugais, les Espagnols et les Anglais et, de nos jours, la France et l’Espagne. Ils ont vu passer subitement le Maroc du Moyen Age a la civilisation moderne; leurs yeux sont encore eblouis et leur transforroation s'est operee si rapidement qu’ils ont encore l'impression de se sentir dans un reve.

Ce serait maintenant ou jamais, le moment psychologique d'ecrire 1'histoire du Judaisme marocain. Le temps presse, avant que n’aient disparu les generations qui chevauchent sur deux epoques, espacees seulement de quelqnes decades, et pourtant si distantes l'une de l’autre, du fait d’une rapide adaptation a la vie moderne. L’enorme progres atteint en si peu de temps a affranchi le Maroc d’une epoque de tran sition dans une evolution qui a necessite des siecles a s’operer partout ailleurs. Ce serait done le moment opportun pour s’atteler a une telle tache car, une fois que la generation a laquelle nous appartenons sera eteinte, qui pourra avoir une idee exacte de ce qu’etait le Maroc, meme aux debuts du XXe siecle ? Seuls ceux qui l'ont connu a cette epoque ou subsistait encore une vie archaique peuvent facilement remonter le courant des siecles passes, sans risquer de voir leurs appreciations s’ecarter trop de la realite historique.

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc 

שערי ספרו – שלום פוני כלפון-תשמ"ח- 1988- דודתי.

שערי ספרו

הדברים אמורים בדודתי, אך לפני שאעבור לעצם המעשה, אתאר לפניכם את דמות דיוקנה, כפי ששמעתי, כדי שתדעו גם אתם במי המדובר. איך בכלל ידעתי על דודה זו? גם זה דבר בפני עצמו. כי דודתי זו, שתדעו לכם, לא גרה בעירנו, שהיא העיר ספרו הנאווה, אלא מתענגת על כל טוב בכרך הבירה, שכולו מחמדים. היא גרה שם לבד עם בחיר לבה רפאל, כי ילדים — לא עליכם — לא היו לה. ה׳ סגר את רחמה וזו העננה השחורה שהאפירה את שמחת חייה. כשנואשה מלדת, אימצה לה ילד ותאהבהו אהבת נפש וגידלתו כאילו בנה הוא, יוצא חלציה.

 

דודתי זו, שמה עזיזא, ואמנם כשמה כן היא. יקרה ואהובה. ועוד כדאי שתדעו, דודתי לא הייתה כשאר בני המשפחה. קומתה כארז הלבנון. דמתה לתמר והוד והדר לבושה. היא עצמה אינה אלא דודתה של אמי, אבל גם אנחנו קראנו לה: ״כאלתי״(דודתי). מה הייתה קרבתה אלינו? דודתה של אמי היא, כפי שאמרתי קודם, אחות אמה של אמי, או אם תרצו, אחותה של סבתי אני, אבל אם תחשבו שקרובים רחוקים אנחנו, אינכם אלא טועים! כי דודתי זו, הייתה קשורה באמי כאחות ממש ואהבתה כנפשה, כך סיפרה לנו אמא, וכל כך למה? יפה שאלתם! אמא נקראה מזלטו על שם סבתא שלה, כלומר אמה של דודתי, ולכן חיבבה אותה כבתה. וכל פעם שקראה את שם אמא, הוסיפה: ״ייעיס דאק ליסם לעזיז״(שיחיה השם היקר הזה). כך סיפרה לנו אמא, שראתה את עצמה בעלת מעמד מיוחד ביחס לדודתי זו.

 

במה עמדנו? כן! מבנה גופה של דודתי? אה! אל תשאלו! אמרו עליה שהייתה הולכת כעמוד שיש. ולא רק גופה היה הדור ונאה אלא גם בדעתה הייתה תקיפה ולא חתה מפני איש, שלא כדרך הנשים אצלנו שהיו צנועות ונחבאות אל הכלים, כיאה לבנות ישראל כשרות, יושבות בית ואינן מרימות עיניהן ברחוב להסתכל בפני זרים. דודתי זו, ככה מספרים, הרימה את ידה על גברים, יהודים וערבים כאחד! על ערבים ? איך יתכן דבר כזה ? אתם בטח תגידו, מה מפטפט שקץ זה? הנשמע כדבר הזה, שבמדינת מרוקו, שם שולטים מוסלמים, יעז יהודי פניו אליהם, ובפרט אשה ? וכדי שתדעו עד היכן הדברים מגיעים ותדעו להעריך כוחה וגדולתה של דודתי זו, אתן לכם משל.

תארו לעצמכם יהודי מתהלך לו ברחוב, וזה יכול להיות אפילו במללאח, שם כל התושבים יהודים הם, ובכן היהודי שלנו הולך לו לתומו. ובדרכו של היהודי עובר ערבי. אם הערבי במצב רוח טוב ורוצה לחמוד לו לצון, הוא יתאנה ליהודי וידחפו במרפקו בכוונה תחילה. היהודי, היודע והמנוסה בתכסיסים כאלה, יבקש סליחה מהערבי וינסה להמשיך בדרכו כאילו שום דבר לא קרה. אולם לא כך הוא, הערבי נדבק ביהודי — שזה עתה מחל על כבודו — ומעליל עליו שקילל אותו בדתו. זוהי האשמה רצינית מאוד וכבדה מאוד. הערבי נדבק ביהודי כספחת עד שבא שוטר ולוקח אותם לתחנת המשטרה. בינתיים מתאסף סביבם קהל גדול של יהודים ורבים העדים שראו את המעשה מתחילתו והם הולכים גם הם לתחנת המשטרה לעמוד לימין היהודי בעדותם. אם כן, תגידו, אין כל בעיה, כמו שכתוב: ״על פי שניים עדים יקום דבר״. אבל לא כן הוא, כי עדותו של יהודי נגד מוסלמי פסולה. סוף דבר, כדי שלא אלאה אתכם בדיבורים, מתקיים ביהודי המאמר: ״שלוח תשלח את האם, ואת הבנים תיקח לך״. פירושו: שלוח תשלח את הערבי לחופשי ואת היהודי תיקח לבית־האסורים. הכל נחתך לפני הפחה של העיר היודע יפה מה באמת מתרחש. אם היהודי אמיד, הוא משתחרר על ידי שוחד גדול. אם לא, הוא נמק במאסר על לא עוול בכפו. פעמים נדירות, אם הפחה היה מחסידי אומות העולם, היה מצווה לשחרר את היהודי ולהלקות את הערבי על תעלוליו. סיפורים כאלה היו יחידים במינם והפכו לאגדות בעירנו. למה סיפרתי לכם כל זה ? כדי שתדעו עד היכן מגיעה גבורתה של דודתי ולמה הייתה נכבדה בעיני כל, ומעשה שהיה כך היה: פעם אחת בא שכננו בדין ודברים עם אמי ותוך כדי ריב, דחף אותה בחזקה בכתפה, כדי לא להגיד הרביץ לה, חס ושלום.

אבא היה באחד ממסעיו ונדודיו ולא היה במקום כדי לנקום את נקמת עלבונה  של אמא, שהייתה ממורמרת מאוד על מה שקרה. אלא מה, בדרך כלשהי הגיע הדבר לאוזני דודתי. ומה אתם חושבים ? שהיא תעבור על כך בשתיקה ? סתם ככה ? כאילו כלום לא קרה ? היא לא תנקום את עלבון המשפחה ? אמרתי לכם, אתם לא מכירים את דודתי! רק שמעה מה שקרה והנה באה כרעם ביום בהיר. באה מעירה ומביתה ככפיר אריות שואג לטרף. ומה אתם חושבים היא עשתה לשכן? אדם עז וגיבור כמוהו? פשוט לא תאמינו! היא לקחה את החבל בו קושרים את דלי הגומי שדולים בו מים מהבאר, ולמרבית הרעה החבל היה רטוב, דהיינו יותר כבד ולכן מכתו קשה. ואם זה לא הספיק, קיפלה אותו לארבע והתחילה להצליף בשכן בשוט הזה. צעקותיו עלו עד לב השמים, אבל איש לא העז להתקרב ולהצילו מִיָדהּ.

מאז הפך איש זה לאדם אחר, וכל אחד שחמד לו לצון, היה מחרף אותו שיד אשה הכריעתהו, וכדי ביזיון וקצף. כבוד אמא עלה בעיני כולם והיא התהלכה כאילו קומה נוספה על קומתה הקטנה. מי יעז להתאנות לה עכשיו? אוי ואבוי לו!

 

ועוד מעשה שהיה: פעם יצאו בני המשפחה לטייל מחוץ לעיר עם דודתי זו, והנה עבר אחד מפרחחי הערבים, יהיר וגאה, הדור בלבושו כאביר, רוכב על סוס עז שרקע ברגליו והתיז קצף מכסיף מפיו. הסוס נע וזע בגאווה ימינה ושמאלה, מנענע ראשו למעלה ולמטה כסוס היודע את ערך עצמו, ועֶבד שחור רץ אחריו כשהוא מחזיק בזנבו. ובכן, הערבי הזה חמד לו לצון, כטוב לבו עליו ובא להתאנות לדודתי זו. מטומטם שכזה, בחייכם! אלא שהפעם לא ידע עם מי יש לו עסק ושחלקו יהיה רע ומר. דודתי התנפלה עליו בקללות, חרפות וגידופים — להנאת כל היהודים — ולא השאירה לו שריד ופליט שלא קיללה, מאביו ואבי אביו ועד מוחמד הנביא בכבודו ובעצמו. הערבי היה ממש המום, הנשמע כדבר הזה שיהודיה ארורה לדבריו — תדבר בחוצפה כזו אל אציל כמוהו? מיד חלפה תדהמתו, הרים עליה את שוטו להצליף בה. כל הנלווים אליה התפזרו תוך כדי צווחות, אבל דודתי לא זזה ממקומה — כך מספרת אמא — אלא משכה בשוט בחוזקה, הפילה את הערבי מסוסו ועמדה עליו בשוטו להכות בו. הוא צועק ומקלל והיא מרביצה, הוא מחרף את היהודים והיא בועטת בו. אני יכול להגיד לכם שאמא התמוגגה מנחת כשסיפרה לנו את זה והוסיפה שמי שלא ראה מחזה זה, לא ידע הנאה מימיו. באותו רגע רציתי לאמר על דודתי זו: ברוך שנתן מכבודו לבשר ודם, ימי הגאולה בוודאי מתקרבים ובאים. אמא הוסיפה: — הרבה אנשים נקהלו סביבם וההמולה הייתה גדולה עד שבא שוטר אחד לקיים מה שנאמר: שלוח תשלח. אלא שהפעם, לדאבון לבו, שלוח תשלח את היהודיה, כלומר דודתי, ואת הבנים תקח לך, כלומד הערבי. אתם יודעים? גם השוטר לא יצא נקי מתחת ידה. הטיפש הזה, כשהגיע למקום ההתקהלות, רצה להרביץ לה והתחיל לקלל אותה. היא התנפלה גם עליו בקללות ורצתה להצליף בו, עד שמישהו לחש על אזנו של השוטר ואמר לו עם מי יש לו עסק ואז נבהל, התנצל בפני דודתי והלך עם הערבי.

שערי ספרו – שלום פוני כלפון-תשמ"ח- 1988- דודתי

שטר כתובה שנתן הקב"ה לעם ישראל-מאת המקובל ר' ישראל נג'ארה ז"ל

שטר כתובה שנתן הקב"ה לעם ישראל .

מאת המקובל ר' ישראל נג'ארה ז"ל

 

יָרַד דּוֹדִי לַגְּנוּ לַעֲרוּגַת בָּשְׂמוֹ

לְהִתְעַלֵּס עִם בַּת נָדִיב וְלִפְרֹשׁ עָלֶיהָ סֻכַּת שְׁלוֹמוֹ

אַפִּרְיוֹן עָשָׂה לוֹ הַמֶּלֶךְ שְׁלֹמֹה.

 

שְׂרָפִים וָאֳפָנִים נָטַשׁ וּפָרָשָׁיו וְרִכְבּוֹ

וּבֵין שְׂדֵי אַיֶּלֶת אֲהָבִים שָׁם מְסִבּוֹ

 בְּיוֹם חֲתֻנָּתוֹ וּבְיוֹם שִׂמְחַת לִבּוֹ

 

רַעְיָתִי יוֹנָתִי בּוֹאִי אִתִּי לִדְבִיר וְאוּלָם

כִּי לְמַעַנְךָ אֶעֱזֹב כָּל הֲמוֹנֵי מַעְלָה וְחֵילָם

וְאֵרַשְׂתִּיךְ לִי לְעוֹלָם

 

אָמְרָה אֲיֻמָּה אֶת שִׁמְעָת דּוֹד שְׁמַעְתִּיהוּ

וְאַהֲבַת עוֹלָם אֲהַבְתִּיהוּ

יִשָּׁקֵנִי מִנְּשִׁיקוֹת פִּיהוּ

 

לַחֻפָּה נִתְרַצְּתָה מֵחוֹלַת הַמַּחֲנִים

וּכְנֶגֶד נַעֲשֶׂה וְנִשְׁמָע לָקְחָה שִׁשִּׁים רִבּוֹא עֲדִי עֲדָיִים

בַּחֹדֶשׁ הַשְּׁלִישִׁי לְצֵאת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם

 

וִיהִי הַקֶּשֶׁר אַמִּיץ עִם עַם זוֹ קָנָה בְּסִינַי

וְאֶת סֵפֶר הַמִּקְנֶה וְהֶחָתוּם אֶקְרָא בְּאָזְנֵי הַמּוֹנָי

הִנֵּה הִיא כְּתוּבָה לְפָנַי

 

בְּשִׁשִּׁי בַּשַּׁבָּת אַגִּישׁ אֶת הָרָשׁוּם בִּכְתָב הַנִּשְׁתֶּוָּן

יוֹם לְהַנְחִיל אוֹהֲבָיו תּוֹרָה אֶל חַי נִתְכַּוָּן

שִׁשָּׁה יָמִים לְחֹדֶשׁ סִיוָן

 

בְּיוֹם מִסִּינַי בָּא וְזָרַח מִשֵּׂעִיר אַל נֶעֱלַם

הוֹפִיעַ מֵהַר פָרָאן עַל מַלְכֵי גּוֹיִם כֻּלָּם

בִּשְׁנַת אֲלָפִים וְאַרְבַּע מֵאוֹת וְאַרְבָּעִים וּשְׁמוֹנָה לִבְרִיאַת הָעוֹלָם

 

לְמִנְיָן שֶׁאָנוּ מוֹנִין וְקָהָל עֲדָתִי בְּכָל תְּפוּצָתֶיהָ

פֹּה בָּאָרֶץ הַלֵּזוּ בְּיַד אֶל נִתְלוּ אָשְׁיוֹתֶיהָ

כִּי הוּא עַל יַמִּים יְסָדָהּ וְעַל נְהָרוֹת יְכוֹנְנֶהָ

 

אֵיךְ הֶחָתָן שַׂר שָׂרִים וּנְגִיד נְגִידִים

יָחִיד וּמְיֻחָד הוּא מוֹשִׁיב יְחִידִים

חִכּוֹ מַמְתַקִּים וְכֻלּוֹ מַחֲמַדִּים

 

אָמַר לִיקָרָה וּנְעִימָה הַבַּת רַבַּת מַעֲלוֹת

נָשְׂאָה חֵן בְּעֵינָיו מִכָּל הַנָּשִׁים וְהַבְּתוּלוֹת

יָפָה כַלְּבָנָה בָּרָה כַּחַמָּה אֲיֻמָּה כַּנִּדְגָּלוֹת

 

יָמִים רַבִּים תִּהְיִי לִי וַאֲנִי אֵלַיִךְ לְגוֹאֵל

הִנֵּה שָׁלַחְתִּי לָךְ פִּקּוּדִים נֶחְמָדִים מִזָּהָב עַל יַד יְקוּתִיאֵל

הֱוִי לִי לְאִנְתּוֹ כְּדַת מֹשֶׁה וְיִשְׂרָאֵל

 

וַאֲנָא אוֹקִיר וְאֶזּוֹן יַתְיִכי וַאֲכַסֶּה

כִּי אֶהְיֶה עִמָּךְ לְמִסְתּוֹר וּלְמַחֲסֶה וּלְמִכְסֶה

וְהוּכַן בַּחֶסֶד כִּסֵּא

 

וִיהִיבְנָא לֵכִי מֹהַר בְּתוּלַיכִי

תּוֹרַת חָכָם מְקוֹר חַיִּים, תִּחְיִי אַתְּ ובָנַיְכי

הָרוֹפֵא לְכָל תחלואָיכי הַגּוֹאֵל מִשַּׁחַת חַיָּיְכִי

 

וּצְבִיאַת כָּלָתָא דָּא וֶהַוָּת לֵיהּ לְאִנְתּוּ

וּבְרִית עוֹלָם לְקֶשֶׁר אַמִּיץ בֵּינֵיהֶם שֹׁת שָׁתוּ

יוֹמָם וְלַיְלָה לֹא יִשְׁבֹּתוּ

 

וּצְבִי חֲתָנָא דְּנָא וְהוֹסִיף עַל עִקָּר כְּתֻבָּתָהּ

מָה שֶׁתַּלְמִיד וָתִיק עָתִיד לְחַדֵּשׁ בָּאוֹרָיְתָא

וְסִפְרָא וְסִפְרֵי וְאַגָּדָה וְתוֹסֶפְתָּא

 

הִקְדִּים לָהּ בְּתוֹרַת מֻקְדָּם רְמַ"ח מִצְוַת עֲשֵׂה מֵהֶן לֹא יְמִישׁוּן

כִּי אוֹתָם יוֹם יוֹם יִדְרְשׁוּן

אֶת הַדֶּרֶךְ יֵלְכוּ בָהּ וְאֶת הַמַּעֲשֶׂה אֲשֶׁר יַעֲשׂוּן

 

וְעוֹד כָּתַב לָהּ בְּתוֹרַת מְאֻחָר מִצְווֹת לֹא תַּעֲשֶׂה נִקְדָּשׁוֹ

לְמִנְיָן שְׁלוֹשׁ מֵאוֹת וְשִׁשִּׁים וַחֲמִשָּׁה פָּשׂוּ

מַעֲשִׂים אֲשֶׁר לֹא יֵעָשׂוּ

 

וְדָא נוֹדָנְיָא דְּהַנְעֵלַת לֵיהּ כַּלָּתָא דָּא לַעֲלוֹת וְלֵרָאוֹת

מֵאֵת אָבִיהָ אֲדוֹן הַנִּפְלָאוֹת

לֵב לְדַעַת וְאָזְנַיִם לִשְׁמֹעַ וְעֵינַיִם לִרְאוֹת

 

נִמְצָא סַךְ הַכֹּל בֵּין כְּתֻבָּה וּנְדוּנְיָא וְחֵקֶר כְּבוֹדָם

וְתוֹסֶפֶת מְאֻחָר וּמֻקְדָּם

אֶת הָאֱלֹהִים יְרָא וְאֶת מִצְוֹתָיו שֶׁמֹּר כִּי זֶה כָּל הָאָדָם

 

וְרָצָה הֶחָתָּן לְזַכּוֹת אֶת יִשְׂרָאֵל עַם גּוֹרָלוֹ

וּלְהַעֲלוֹת נְכָסִים אֵלּוּ בַּפְּרִי יִשְׁוֶה לוֹ

שֶׁאִם פִּחֲתוּ פִּחֲתוּ לוֹ וְאִם הוֹתִירוּ לוֹ

 

וְקִבֵּל עָלָיו הֶחָתָן אַחְרָיוּת שְׁטַר כְּתֻבָּה

לְאִתְפְּרָעָא מִכָּל שְׁפַר אֲרַג נִכְסִין, אִישׁ לֹא יֶהְגֶּה בָּהּ

מָחַץ רֹאשׁ עַל אֶרֶץ רַבָּה

 

וְקַבְּלוּ תֵּרְוֵיהוֹן תְּנָאִים נָאִים הַכֹּל בִּכְתָב נֶאֶסְפוּ אָסֹף

עַל אֶחָד מֵהֶם  כַּאֲשֶׁר יִכְסֹף

תְּנַאי בֵּית דִּין מֵרֹאשׁ וְעַד סוֹף

 

מַעֲשֵׂה יָדֶיהָ לוֹ וְעָלָיו כָּל תַּכְשִׁיטֶיהָ

בַּלַּיְלָה שִׁיּרֹה עִמָּהּ וּבְיוֹם חוּט שֶׁל חֶסֶד מָשׁוּךְ עָלֶיהָ

תְּנוּ לָהּ מִפְּרִי יָדֶיהָ וִיהַלְלוּהָ בַשְּׁעָרִים מַעֲשֶׂיהָ

 

וְהַיְּרֻשָּׁה כְּמִנְהַג דָּת וְדִין עַל לוּחַ חֲרוּתָה

מִטּוּבָהּ הַצְּפוּנָה לַצַּדִּיקִים עַיִן לֹא רָאֲתָה

עָלֹה נַעֲלֶה וְיָרַשְׁנוּ אֹתָהּ

 

וְהַדִּירָה תּוֹרָה בְּקֶרֶן זָוִית מְעוֹנָה

כָּל הָרוֹצֶה לִטֹּל יִטֹּל סַחֲרָהּ וְאֶתְנַנָּהּ

וּמִמִּדְבַּר מַתָּנָה

 

וְשֶׁלֹּא יִשָּׂא אִשָּׁה אַחֶרֶת עָלֶיהָ מִיַּלְדֵי נָכְרִים הַנְּלוֹזוֹת

כִּי אִם בְּבַת שַׁעֲשׁוּעִים יִדְבַּק וְאוֹתָהּ יָשִׂים בַּלֵּב וּבֶחָזוֹת

לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה כִּי מֵאִישׁ לֻקָּחָה זֹּאת

 

וְשֶׁלֹּא יְנִיחֶנָּה מִתּוֹךְ כַּעַס וְהִתְרַשְּׁלוּת

וְלֹא יֹאכַל עִמָּהּ לֶחֶם עַצְלוּת

נֹהֵג בַּחָכְמָה וְלֶאֱחֹז בַּסִּכְלוּת

 

וְשֶׁלֹּא יְמַשְׁכֵּן כְּלִי חֶמְדָּה וְלֹא יִמְכֹּר

אַךְ לְהַרְבּוֹת סְפָרִים תָּמִיד יִזְכֹּר

אֱמֶת קְנֵה וְאַל תִּמְכֹּר

 

וְשֶׁלֹּא יֵצֵא לְמָקוֹם רָחוֹק אוֹ בַּיָּם יָשִׂים נְתִיבוֹ

כִּי אִם סֵפֶר תּוֹרָה מֻנָּח נֶגֶד לִבּוֹ

וְהָיְתָה עִמּוֹ וְקָרָא בוֹ

 

וְכָל הַתְּנָאִים הַלָּלוּ שְׁרִירִים וְקַיָּמִים

בִּצְבָא הַשָּׁמַיִם בַּשַּׁחַק נִרְשָׁמִים

לַעֲדֵי עַד וּלְעוֹלְמֵי עוֹלָמִים

 

נִשְׁבַּע הֶחָתָן לָקִים כָּל דָּבָר לַהֲמוֹנוֹ

וּלְהַנְחִיל יֵ"ש לְאוֹהֲבָיו וּלְעוֹשֵׂי רְצוֹנוֹ

נִשְׁבַּע אֲדֹנָי בִּימִינוֹ

 

וְקָנָה הֶחָתָן קִנְיָנִים חֲמִשָּׁה

וּמֵהֶם תּוֹרָה וּתְעוּדָה וּסְגֻלָּה מֵאֹרָשָׂה

וְהוֹצִיא הָאֶבֶן הָרֹאשָׁה

 

יִרְאוּ צַדִּיקִים וְיִשְׂמָחוּ וַיֹּאכְלוּ אֶת פִּרְיָם

בַּתְּעוּדָה אֲרֻכָּה מֵאֶרֶץ מִדָּהּ וּרְחָבָה מִנִּי יָם

וְהַכֹּל שָׁרִיר וּבָרִיר וְקִים

 

וַיָּקֶם עֵדוּת בְּיַעֲקֹב וְתוֹרָה שָׂם בְּיִשְׂרָאֵל בְּמֶרֶץ

וְאָמַר לְהָקִים גְּדֵרֶיהָ מֵאֵין פּוֹרֵץ פֶּרֶץ

אֲעִידָהּ לִּי עֵדִים נֶאֱמָנִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֶת הָאָרֶץ

 

יִשְׂמַח חָתָן עִם כַּלָּה לְהַקָּחָהּ לוֹ וּלְגוֹרָלוֹ

וְיִשְׂמַח לֵב כַּלָּה בְּבַעַל נְעוּרֶיהָ וְתֹאמַר לְמַהֲלָלוֹ

אַשְׁרֵי הָעָם שֶׁכָּכָה לּוֹ.

 

שטר כתובה שנתן הקב"ה לעם ישראל .

מאת המקובל ר' ישראל נג'ארה ז"ל

עיון סוציו–פרגמאטי בשיר ערבי–יהודי על הפרעות ביהודי תאפילאלת בימי מולאי יזיד ( 1792-1790 ) יוסף שיטרית

 

 

שטרית יוסף

א . באותו הזמן ציווה יזיד על חייליו לשדוד את כל יהודי תטואן. הם ביצעו מעשים מבעיתים. החסד הרב שחיות טרף אלה עשו היה לתת למספר בחורות ונשים לברוח כשהן בעירום מלא. הכול נהרס ונשדד. היהודי שטיפל בעיר זו בענייני ספרד נערף ראשו. כך קרה גם ליהודי התוניסאי יעקב עטאל, שריגל למען אנגליה בחצר הסולטאן.  אילו יעקב זה היה פחות גאה ומנופח, הוא לא היה יודע מעולם את הצרה שבאה עליו: ראשו נתלה על שער העיר בטנג'יר. למעלה מאלף משפחות יהודיות ובהן נשים וילדים נשארו חשופות והתחננו לאלה שהרסו את חייהן שייתנו להן פרוסת לחם בצדקה  )עמ' 31 (.

 

ב . מולאי יזיד נסע מטנג'יר ללאראש. מיד עם הגיעו הוא סילק את הפחה של העיר וכן את מושל האזור הסמוך; הראשון נאסר בכבלי ברזל על רגליו בלא שניתנה לכך כל סיבה. משם פנה ]הסולטאן[ למכּנאס. היהודים היו שם הקרבנות הראשונים של חמת זעמו. בתיהם נהרסו ונשדדו בידי החיילים הלבנים של ]שבט[ האודאיה. שניים מחשובי הקהילה נתלו ברגליהם. האחד נפח את נשמתו ביום השביעי והשני ביום התשיעי. כל בנותיהם נאנסו, שבע נפחו את נשמתן תחת התעללות החיילים. כל היהודים גורשו בעירום מבתיהם כמו בתיטואן. זוועה זו לא הייתה כדוגמתה. הסיבה שהביאה את יזיד לתלות את שני היהודים,

בן זכרי  וחתנו, ברגליהם, היא זו: שתי בנותיו של היהודי שימשו כשעשוע ליזיד כשהיה עדיין נסיך עם שובו בפעם הראשונה מן ]העלייה לרגל ל[מכה. הוא אילץ אותן להתאסלם כדי שיוכל להתעמר בהן ביתר חופשיות. האב וחתנו הלכו לנשק את רגלי אביו הסולטאן הזקן ודיווחו לו על האלימות שהייתה מנת חלקן של שתי הבנות. הסולטאן מצא שתלונתם אמת, וציווה על בנו להחזיר את שתי הבנות לאביהן ואִפשר להן לחיות לפי הדת שבה נולדו. לבד מזאת הוא גינה בחריפות את בנו על מעשיו, והדבר היה קשה על זה עוד יותר משום שהתלונה הוגשה מפי יהודים. לכן הוא נקם בהם בצורה האכזרית ביותר. הוא לא הסתפק בכך שהמית באכזריות כזו את האבא והבעל של הבנות האומללות; שתיהן התאסלמו לפני כן מרוב פחד כשהוכרז יזיד כמלך, ובאישורו הן נישאו לבעלים שגם הם התאסלמו, וביניהם אליהו לוי. אלא שהוא גם חטף אותן מבעליהן על אף שהיו בהיריון וציווה לשרוף אותן בחיים עד שהפכו לאפר. היהודי הידוע בגא שהיה האחראי הראשי על האוצר של הסולטאן הזקן בא אל אדוניו החדשים כדי לדווח לו על המצב הכספי של מרוקו, אך זה ציווה מיד לגזור אותו לגזרים ולשרוף אותו. מאושרים היו היהודים עם נשותיהם ובניהם שהצליחו להימלט חיים מידי המתעללים בהם. תוך כדי השוד נרצחו ארבעים ושבעה גברים, נשים וילדים, לבד מעשרים בחורות לערך שנלקחו ולא שמעו עליהן יותר. ) עמ' 35-34 (.

היהודי הידוע בגא הכוונה לר' מרדכי אשריקי, שהיה בזמנו מגדולי העשירים במרוקו ומראשי קהילת מכנאס. הוא כונה בשם החיבה 'לחזאן בכא' ] Bakha [, ולא ] Bagha [ כפי שרשום פה.

 

ג . כשהגיע מולאי יזיד לפאס הוא התנהג כלפי היהודים כמו שעשה בתטואן ובמכּנאס, ויותר מכך. הוא ציווה לגרש אותם מן הרובע היהודי, כך שלמעלה מאלף ומאתיים משפחות יהודיות נאלצו לחיות בחוסר כול תחת כיפת השמים, עד שריחמו עליהם כמה מוסלמים ונתנו להם במה להקים אוהלים דלים כדי לחסות בצילם. כשלוש מאות ילדים וחמישים נשים נספו עקב המאורעות )עמ' 46-45 ).

 

בשיר המתפרסם כאן לראשונה מוקדש מקום ניכר לפורענות שבאה על יהודי פאס. המחבר מתאר ומבכה את גורלם המר של בני הקהילה ונכבדיה בלא פחות מתשע מחרוזות  )טורים  5א 12- ב(. במקומות שונים הוא גם מפנה לסבלן של קהילות נוספות כמו לאראש, תיטואן, טנג'יר, אסווירה  )מוגאדור( ומראכּש, אך את עיקר דבריו הוא מייחד לפרעות שפגעו ביהודי תאפילאלת. בעניין זה השיר שלפנינו הוא, עד כמה שידוע, המסמך היחיד המתעד את אשר עבר על בני קהילה זו. את השיר מצאתי עד כה בגרסה אחת ויחידה בכתב יד של פיוטים שהועתק כנראה בתחילת המאה ה– 19 באזור תאפילאלת ונמצא כיום בספריית בית המדרש לרבנים בניו יורק, ומספרו Mic. 4319 .י 17 השיר רשום בו בדפים 16 א 20- א, אך חסרות בו מחרוזות ראשונות, שאין לדעת מה מספרן ומה תוכנן. אולם על פי מה שניתן ללמוד מתוך השיר עצמו יש מקום להשערה שמחרוזות אלה אינן רבות ושהן מתייחסות כנראה למאורעות הקשים שקרו במכּנאס, שכן קהילה זו אינה מוזכרת כלל ביתר המחרוזות המופיעות בשיר על אף הזוועות שהתרחשו בה.

 

מטרתי בפרסום השיר היא לא רק להוסיף מסמך בלתי ידוע, לבד מן הכרוניקה והעדויות דלעיל, לרשימת הכתבים הרבים שהתפרסמו באחרונה או זה מכבר, בשפות שונות, על פרעות מולאי יזיד ביהודי מרוקו, אלא גם לההדיר אותו ולפרשו על פי השיטה שהשתמשתי בה בעבודותיי השונות שהוקדשו לכתביהם וללשונותיהם של יהודי צפון אפריקה. בלב שיטת הניתוח עומד העיקרון שאין לחקור את המבנים הלשוניים של כל טקסט שהוא בניתוק מן המרחבים הרפרנציאליים שהוא בונה ומפנה אליהם ומן המרחבים האידיאולוגיים והתרבותיים העוטפים אותו, המכוננים אותו והמאפשרים את קיומו בחברה שבה נוצר ובחברות אחרות שאימצו אותו. בבלשנות המודרנית לאסכולותיה השונות, ובמיוחד בזרמים הגנרטיביים– מבניים שבה, נעשו עד כה מאמצים כבירים כדי להדגיש ולהבליט את הממד העצמאי של

המבנים הלשוניים בשפות הפרטיות ובלשון בכלל ביחס למשמעות ולמשמעויות השונות הנבנות בשיח ובטקסטים. נוצרת על ידי כך משמעות וירטואלית, מדומה, המנותקת כביכול מכל הקשר מוגדר, אך תוצאה זו היא למעשה מדומה, שכן אין אפשרות לנתק בין המשמעויות הנקבעות בדרך זו לבין המשמעויות האצורות במוחם של החוקרים ושל הדוברים והצמודות לזכרי שיח וטקסטים שהם נושאים ומפעילים אותם ביודעין ובלא יודעין. טענתי היא, אם כך, שבכל אירוע שיח ובכל טקסט אין המשמעויות יוצאות במישרין או כאילו–מאליהן מתוך המילים החיצוניות–כביכול שהדובר השתמש בהן. למעשה, ובאופן עיקרי, הכוונות של בני השיח ושל המחברים, וכן התכנים המגֻוונים שהם מעוניינים להעביר דרכן לבני שיחם ולקוראים או לשומעים, הם אלה הקובעים תחילה ובמידה מכרעת את המבנים הלשוניים שהם

משתמשים בהם. כוונות אלה הן שמנחות את הדוברים להשתמש במילים המופיעות באירוע השיח או בטקסט, בכפוף בוודאי לידע הלשוני שלהם. בכל שיח ובכל טקסט המשמעות בכלל והמשמעויות המכֻוונות בפרט קודמות אם כן בשכלו של הדובר )או הכותב( למבנים הלשוניים שהוא בוחר ביודעין ובלא יודעין להשתמש בהם, ומנחות אותו במימושיו הלשוניים השונים בהתאם לידע הלשוני והטקסטואלי שלו.

 

המבנה הטקסטואלי של השיר

קהילת תאפילאלת וייחודה

השיר המוהדר והמפורש כאן שייך לסוגת הקינה הקהילתית, שרבים מן המשוררים היהודים במרוקו נזקקו לה בכתיבתם העברית או הערבית–היהודית, ולפעמים אף בשתי הלשונות גם יחד, במתכונת של 'מטרוז', כפי שהראיתי במקומות שונים. כאן הטקסט נכתב כולו בערבית יהודית, והוא מזכיר בלשונו שיר אירועי–היסטורי אחר מתאפילאלת שנכתב גם הוא כולו בערבית יהודית ב– 1679 על מגפת דֶבֶר איומה שהפילה אלפי חללים בקהילה זו. בשני השירים רב מספר היסודות העבריים המשולבים בתוך האמירות השונות, ושימושים מגוונים אלה מעידים על כך ששני המחברים היו על פי כל הסימנים תלמידי חכמים, ואולי אף בעלי מעמד רבני או חינוכי בקהילה ולא אנשים מן השורה. כמו בשיר על הדבר, גם השיר שלפנינו אינו נושא בצורה כלשהי את שם המחבר, וזה יישאר עלום עד שיימצאו, אולי בדרך נס,

גרסאות נוספות של השיר שלמות יותר.

 

אשר לקהילת תאפילאלת שמדובר בה כאן, היא כנראה התאוששה אחרי מגפת הדבר הנוראה שכילתה כמעט כליל, מאה עשרים ואחת שנה לפני כן, את אוכלוסייתה היהודית על רבניה, פרנסיה ועשיריה. היכן יש למקם את הקהילה הנקראת תאפילאלת בשני השירים? כיום שם זה מציין אזור נרחב בדרום מזרח מרוקו, הכולל את עמק הזיז, ולא שם של יישוב אחד. אולם בעבר, כנראה עד לתחילת המאה ה– 20 , הורה שם זה על מקום מוגדר החופף את העיירה הנקראת היום ריסאני, שהוקמה סמוך למקומה של העיר העתיקה סיג'ילמאסה. ריסאני ממשיכה לשמש עד היום מקור מחצבתם של מלכי השושלת העלאווית השולטת במרוקו מאז 1664 , שכן בה קבור מייסד השושלת, מולאי עלי אל–שריף ( 1659-1589 ). אני מציין פרט זה כדי להקדים ולרמוז על אופיין המתון–ביחס של הפרעות שפגעו ביהודי תאפילאלת לעומת קהילות אחרות במרוקו, כפי שנראה מתוך הטקסט. הקרבה בין השליטים המקומיים ליהודים ולחכמיהם הייתה, על פי עדויות שונות, מתוחה פחות מאשר באזורים אחרים במרוקו, ובמיוחד מאז התבססותה של שושלת הרבנים והקדושים ממשפחת אבוחצירא, שגם היא צמחה ושגשגה ביישוב זה עוד בימיו של ר' יעקב אביחצירא ( 1880-1805) בעניין זה יש לציין שחומרת ההתעללויות בקהילות היהודיות הייתה תלויה במידה לא מועטה גם ביחסם האישי של השליטים המקומיים ליהודים, ומשום כך היו קהילות שלא סבלו קשות מחמת זעמו של מולאי יזיד, כמו קהילת צפרו למשל.

 

עיון סוציופרגמאטי בשיר ערבייהודי על הפרעות ביהודי תאפילאלת בימי מולאי יזיד ( 1792-1790 ) יוסף שיטרית

La famille Benhamou-Debdou-La famille Tababa

debdou-1-090

La famille Tababa

La famille Tababa est une famille done le nom figure dans les archives de la communaute. Cette famille possede aussi un lien de parente avec la famille Dabid.

 

Rabbi Aharon Benhamou (surnomme Tababa)

Cct homme est l'ancetre de la famille Benhamou. II fut un tres grand altruiste. Lc nom dc ses cnfants est:

Yossef-Moche

 

Rabbi Yossef Benhamou Tababa

Cct etre fut un excellent rabbin, dont le discours fut aussi agreable que riche ct colore. II eut unc ame pieuse et charitable. Lc nom dc ses enfants cst:

Avraham-Itshac-Aharon..Myriam.Ai'cha

         

Rabbi Moche Benhamou Tababa

Cc rabbin fut une pcrsonne pleine dc discernement ct dc savoir-faire. II accumula unc somme impressionante de bonnes actions. Ses enfants s’appellent:

Aharon-Aicha

         

Rabbi Avrahani Benhamou Tababa

Cc rabbin fut un negociant tres honnete que sa grandeur d’ame incita a pratiquer un grand altruisme. II rendit de grands hommages a la Torah et a ceux qui s’en reclamerent. Ses fils se nomment:

Yossef-Aharon

 

Rabbi Itshac Benhamou Tababa

Cet etre fut un veteran parmis 1es veterans ct n’usurpa pas les honneurs dont il jouit, car il fut sensible aux besoins des pauvres et lutta en faveur de la paix. De plus, il fut un membre assidu de sa synagogue. Ses enfants sont:

Avraham-Chlomo-Chmouel-Yossef-Nouna-Stira 

 

Rabbi Aharon Benhamou Tababa

Cette personne souscrivit avee determination aux preceptes de la Torah. Ses enfants sc nomment:

Yossef-Louiha-Saouda 

 

Rabbi Aharon Benhamou Tababa

Cet homme fut un sage eminent, dont l'experience fut longuement enrichie par les armies. II fut d’un concours precieux a ses concitoyens. II deceda en 5699 (1939). Ses fils s'appellent:

Chimon-Moche   

 

Rabbi Yossef Benhamou Tababa

Cet homme fut autant affable et accueillant que droit et integre. Le nom de ses enfants fut:

Amram-Aharon   

La famille Benhamou-Debdou-La famille Tababa

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc 

Sans aucun doute, la necessite de commencer un tel travail se fait sentir d’une facon imminente et il serait souhaitable qu’une tache si ardue, si deconcertante et pourtant si passionnante fut entreprise par des Juifs marocains. Personne ne pent etre mieux impregne des traditions et de la vie des communautes juives marocaines et personne ne saurait avoir autant de comprehension de leurs coutumes et de leur riche folklore. Qui pourrait avoir plus de facilite pour fouiller librement dans les nombreuses archives privees, transmises de pere en fils, encore pieusement conservees et qui meriteraient d’etre etudiees avec interet?

Il faut aimer et connaitre bien nos coreligionnaires pour s’efforcer de tracer leur histoire de facon objective, en l’affranchissant des critiques mal fondees ou malveillantes faites a differentes epoques par des personnes qui tantot ont mal compris ou, de faqon tendancieuse, n’ont voulu decrire que les aspects miserables d’un «Mellah»  quelconque, sans se preoccuper des valeurs spirituelles qui s’y cachaient. D’autres, notamment les auteurs arabes, en ecrivant l’histoire du Maroc ont passe sous silence le role joue par les Juifs dans la vie du pays.

Cependant, ceux qui voudraient entreprendre une telle tache, devront s’armer de courage et de patience pour vaincre les difficultes qu’ils auront a surmonter. En effet, le principal obstacle a franchir consiste dans la rarete de documents que nous possedons sur l’histoire des Juifs au Maroc. Le Juif, qui depuis les temps les plus anciens s’est depense a enrichir la litterature, dans les domaines de la theologie, de la casuistique, du droit, de la metaphysique, des sciences, de la philosophic et de la poesie, partout ou il a vecu, lui qui est le personnage historique le plus complet, par sa participation a la vie et a revolution de tous les peuples de la terre, n’a pas attache trop d’importance a consigner sa propre histoire.

De notre temps, peu d’auteurs juifs ont essaye de brosser l’histoire du Judaisme marocain et leurs travaux sont d’une valeur tres appreciable pour servir de base a une histoire plus complete.

En attendant qu’un tel travail soit serieusement entrepris et comme contribution a l’introduction de l’histoire des Juifs du Maroc que nous aimerions pouvoir lire bientot, nous avons consacre une etude a l'histoire des origines des Berberes et des Juifs au Maroc, d’apres les legendes, les traditions et les sources hebraiques anciennes . Dans cet essai, nous nous sommes efforce de developper les theories des historiens arabes sur l’arrivee des Chananeens en Afrique et leur fusion avec les Berberes, tout en essayant d’etablir les rapports ayant existe entre ces deux peuples et l’influence tres marquee qu’ont laisse dans ce pays de longs siecles de colonisation chananeenne, c’est-a-dire phenicienne.

Dans la partie de cet ouvrage que nous avons consacree a 1’etude des origines des Juifs au Maroc, apres une analyse serree des textes puises aux plus anciennes sources hebraiques: la Bible, le Talmud et le Midrash qui corroborent les traditions locales, nous croyons avoir pu situer les differentes migrations de Juifs en Espagne, dans le Nord de l'Afrique et, particulierement au Maroc, aux epoques suivantes:

  1. °) Biblique et Phenicienne, d’abord au temps du roi Salomon et ensuite a la deportation des dix tribus du Royaume d’Israel par les Assyriens en 722 av. J.-C. ;
  2. °) Periode carthaginoise, lors de la destruction du premier Temple et la prise de Jerusalem par Nabuchodonosor, roi des Chaldeens, en 587 av. J.-C. ;
  3. °) Pendant l’occupation grecque, par des infiltrations en Occident d’elements provenant des colonies juives d’Egypte et de Cyrena'ique;
  4. °) Sous l’Empire romain, a la suite de la destruction du second 'Temple, en 70 de l’Ere chretienne;
  5. °) Lors de l’expulsion des Juifs d’Espagne, sous les rois Wisigoths, au VIIe siecle ;
  6. °) A la conquete arabe du Nord de 1’Afrique (immigrants venus d'Orient entre le VIIe et le Xe siecle);
  7. °) A la suite des persecutions de 1391, de l’expulsion generale des Juifs d’Espagne en 1492 et de ceux du Portugal, en 1497.

Pour completer cette etude, nous pensons que les differents documents sur les Juifs d’Espagne et du Portugal, et des glanes dans les ouvrages des historiens et litterateurs arabes, seraient aussi d’un puissant concours.

A part les chroniques connues de rabbins marocains et les recits  d’explorateurs et autres auteurs etrangers sur le Maroc, la lecture de nombreuses relations de voyages entrepris a differentes epoques par des rabbins palestiniens, des emissaires politiques venus d’Europe on des missionnaires catholiques charges de la redemption des captifs, .ainsi que des recherches dans les archives des Chancelleries et des Ministeres des differents pays ayant eu des relations diplomatiques avec tie Maroc, ne manqueraient pas d’apporter egalement quelque lumiere sur l’histoire des Juifs.

Les savants travaux archeologiques de Tissot, ceux de Lamartiniere,. ainsi que ceux en cours par les Services des excavations et des recherches  archeologiques du Maroc, nous ont deja fourni des documents de la plus haute importance sur les epoques phenicienne et romaine puisqu'ils- sont venus confirmer les renseignements precieux contenus dans le Talmud et le Midrash au sujet des premiers etablissements de Juifs dans; ce pays.

A part ces elements, il faudra rechercher de nombreux manuscrits  hebraiques qui sont encore pieusement conserves dans plusieurs villes׳ du Maroc, les compulser et en extraire et classer les innombrables materiaux qtii s’y trouvent surement.

Les Sheelot u-Teshubot (((Questions et Reponses») on recueils de־ consultations juridiques ecrites a partir du Xe siecle jusqu’a ce jour par d’innombrables rabbins espagnols, babyloniens, palestiniens et nord- africains, refletent toujours avec une exactitude frappante la vie religieuse, sociale, politique et economique de chaque epoque et constituent une des meilleures sources pour l’histoire.

De nombreux ouvrages rabbiniques publies ou conserves encore en  manuscrits dans les bibliotheques privees au Maroc contiennent egalement dans leur introduction une relation d’evenements qui se sont deroules pendant la vie de leur auteur.

Des excavations et une etude methodique des steles mortuaires dans les tres anciens cimetieres comme celui d’Oufrane et d’autres endroits; ainsi que des fouilles dans leurs Guenisot, compenseraient tres largement ce travail par la decouverte de documents de grande valeur historique.

La recherche de vieux manuscrits dans les grandes villes comme  dans les villages les plus recules du Maroc a deja ete entreprise a plusieurs reprises, d’une facon lucrative, par des rabbins et des intellectuels commissionnes par des antiquaires de New-York, de Vienne, et d’autres capitales europeennes. Leur temps n’a pas ete perdu car ils ont־ toujours pu faire des recoltes riches en parchemins et vieux manuscrits ainsi qu’en incunables et autres rares editions qu’ils ont emportes dir Maroc.

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc  

Considerations generales sur l'histoire du Judaisme maroccain

כתובות ותנאים-מאיר נזרי

כתובות ותנאים-מאיר נזרי

הספר שלפנינו ׳כתובות ותנאים לחג השבועות בקהילות ישראל׳ נחלק ל-2 חטיבות: חטיבה א׳ בת 3 חלקים: פרקי רקע, פרקי מבוא וחלק מרכזי הדן בפירוט בכתובת ר׳ ישראל נג׳ארה ׳ירד דודי לגנו׳ המהווה מקור השראה לשאר היצירות. חטיבה ב׳ ־ מהדורה של 20 פיוטי כתובות ותנאים, כשהם ערוכים, מנוקדים ומפורשים בליווי מקורות ומבואות הנחלקים ל-2 קבוצות: א. כתובות מקהילות ספרדיות ובראשן כתובת נג׳ארה מצפת; קהילות מהאמפריה העתומאנית: בלגרד, בוסניה, סלוניקי ותורכיה, וקהילות ממרוקו: סאלי, מכנאס וצפרו. ב. כתובות ותנאים מקהילות שבארצות אשכנז: גליציה, פולין, לטביה, אוקראינה, ליטא וגרמניה.

מהדורה זו היא הרביעית בתחום השירה והפיוט מאת דר׳ נזרי. היא וקודמתה ׳פיוטי הדרן לסיום מסכת ולסיום הש״ס בקהילות ישראל׳ יצאו לאור במוסד הרב קוק בירושלים, מיסודם של הרב י. ל. מימון ודר׳ יצחק רפאל (תש״פ). שתי המהדורות הראשונות: ׳שירת הרמ״א – הרב רפאל משה אלבאז, מאדריכלי השירה העברית במרוקו׳(תשע״ג) ו׳היצירה הפיוטית לחכמי אביחצירא׳ (תשע״ח) יצאו לאור במרכז ללשונות היהודים וספרויותיהם באוניברסיטה העברית בירושלים, מיסודו של פרופ׳ משה בר אשר.

זהו ספרו השביעי של החוקר העוסק בחקר השירה והקהילה. 3 ספריו האחרים עוסקים בחקר קהילות ישראל ב׳סג׳למאסא (בהנהגת חכמי אביחצירא) ומנהגיהן במעגל האדם והשנה בהוצאת אוני׳ בר אילן (תשע׳׳ג, תשע״ו ותשע״ח). החוקר שימש מרצה וחוקר בתחום השירה והפיוט בבר אילן בחסות האקדמיה למדעים וההדיר למעלה מ-600 פיוטים מקהילות שונות.

 

פיוטי הדרן-מאיר נזרי

פיוטי הדרן-מאיר נזרי

הוצאת מוסד הרב קוק-ירושלים

הספר ׳פיוטי הדרן לסיום מסכת ולסיום הש״ס׳ כולל בתוכו שתי חטיבות: א. פרקי מבואות לסיום מסכת ולסיום הש״ס – מקורות ורעיונות. ב. מהדורה בת 50 פיוטים מן המאות ה-17-20 מקהילות איטליה, אשכנז, אמסטרדם, מרוקו, אלג׳יריה, ג׳רבה ובבל.

הפיוטים ערוכים, מנוקדים ומפורשים בליווי מקורות ומבואות ונחלקים לארבע קבוצות: פיוטי הווי, פיוטי מבואות לתושב״ע, פיוטים על סיום הגלות ותחילת הגאולה ופיוטי שבח לתורה.

מהדורה זו בהוצאת מוסד הרב קוק היא המהדורה השלישית בתחום השירה והפיוט מאת דר׳ נזרי. שתי קודמותיה הן – א. ׳שירת הרמ״א – הרב רפאל משה אלבאז, מאדריכלי השירה העברית במרוקו׳ (תשע״ג). ב. ׳היצירה הפיוטית לחכמי אביחצירא׳(תשע׳׳ח). שתיהן יצאו לאור באכסניה אחת של המרכז ללשונות היהודים וספרויותיהם באוניברסיטה העברית בירושלים.

זהו הספר השישי של החוקר בתחום השירה והקהילה. שלושת ספריו האחרים עוסקים בחקר קהילות ישראל ב׳סג׳למאסא (בהנהגת חכמי אביחצירא) ומנהגיהן במעגל האדם והשנה בהוצאת אוניברסיטת בר אילן(תשע״ג, תשע׳׳ו ותשע״ח).

דר׳ נזרי הוא גם בעל השכלה תורנית גבוהה ומוסמך להוראה מטעם הרה״ר (תשנ״א). הוא עסק שנים בהוראה אקדמית במכללת אחוה באר טוביה, מכללת עמק הירדן ומכללת ליפשיץ בירושלים וגם בחקר השירה והפיוט באוניברסיטת בר אילן בחסות האקדמיה למדעים וההדיר עד כה 600 פיוטים.

סיפורי עם מפי יהודי מרוקו-יששכר בן עמי-סיפורי עם מפי יהודי מרוקו- מעשה בשני נחשים.

תפוח ההריון

מעשה בשני נחשים

פעם אחת היה רב גדול, שהבין את לשון כל בעלי־החיים.

יום אחד, חזר מבית־הכנסת והנה הוא שומע שני נחשים מדברים ביניהם. אמר האחד לשני: ״העשיר פלוני אלמוני חייב מיתה. אנחנו הולכים להרוג אותו. יש לו הרבה כסף והוא איננו נותן אפילו צדקה. אם כן, בשביל מה לו כל זה? נהרוג אותו״.

שמע זאת הרב ואמר להם: "שלום עליכם״. ענו לו הנחשים: "עליכם שלום״.

אמר להם: ״אני אומר לכס, שאין לכם רשות ללכת לשם, עד שאני אומר לכם. אני צריך ללכת הראשון, ורק כשאני אצא משם, תיכנסו אתם ותעשו מה שתרצו״.

התפלאו הנחשים לשמוע בן־אדם מדבר כמוהם, כי ידעו, שרק שלמה המלך יכול היה לדבר בלשון החיות. הסכימו איפוא לדברי הרב. ומה עשה הרב? במקום ללכת לביתו, הלך לביתו של אותו עשיר. לעשיר אשה, שני בנים ומשרתים. דפק הרב בדלק ויצא המשרת.

"מה אתה רוצה"? שאל המשרת.

״אני רוצה לדבר עם בעל־הבית״.

נכנס המשרת פנימה ואמר לבעלת־הבית: "יש פה רב פלוני שרוצה לדבר איתך״.

שמעה זאת האשה, נבהלה וברחה מן הבית, פן יתאנה לה בעלה על אשר הכניסה זר לבית. אחר־כך ברחו שני בניה, כי גם הם פחדו מפני אביהם, משום שלא הרשה לתת צדקה. לבסוף ברח גם המשרת. הרב נכנס לבית והיה לבדו. לבסוף הגיע בעל־הבית. ניגש אליו הרב ואמר לו: "אולי תיתן לי משהו לאכול"?"שב״, כעס בעל־הבית. ״בוא ותרחץ איתי ידיים״, אמר הרב. "או הו! מה פתאום לרחוץ ידיים״? צעק העשיר (כי לא איכפת לו תורה. איכפת לו רק כספו וזהבו). ״בכל זאת", התעקש הרב.

קם העשיר, רחץ ידיו והרב היה שמח. הנה, לפחות עשה מצווה אחת, שנתן לו את הכבוד לצקת מים על ידיו. "עכשיו״, אמר לעשיר, "גם אתה תרחץ ידיך״. כעס העשיר, אך לבסוף נטל גס הוא ידיו. ״עכשיו״ אמר הרב, "צריך לברך". ״מה זה ׳לברך ״?"צריך לברך על נטילת ידיים״. "אני לא יודע". ״טוב. קח מגבת, וכל מילה שאומר חזור אתה אחריי״.

כעס העשיר, אבל עשה ואמר מה שפקד עליו הרב. והרב היה שמח, כי עם כל זה הוא מבטל את הגזירה. העשיר חזר ואמר אחריו את כל הברכה של נטילת ידיים.

גמרו לברך וישבו. "עכשיו, מה אתה רוצה״? שאל העשיר. ״עכשיו אני רוצה שנסעד מעט״. ״טוב, אבל לא נשאר אף משרת בבית, כולם ברחו״. הלך הרב והביא דג. אמר לעשיר: ״גם אתה תאכל איתי״. אמר לו: ״טוב״, והתחיל לחתוך את הדג. אמר לו הרב: ״המתן. ברך תחילה על הלחם״. "מה אתה מסובב לי את הראש? לברך על הידיים, לברך על הלחם״ התלונן העשיר. ״ככה זה. מעט סבלנות. הכסף עדיין איננו הכל. עם הכסף צריך לעשות צדקה ומצוות, כדי לשמור על חיי ילדיך, אשתך, וחייך אתה״. ״טוב, אז מה אתה רוצה״? ״ברך על הלחם ועל הדג".

ברכו השניים ברכת 'המוציא לחם מן הארץ׳ וברכה על הדג 'שהכל נהיה בדברו׳. כאשר סיימו את הברכות, אכלו והעשיר אמר: "עכשיו אכלנו. ומה אתה עוד רוצה"?"עכשיו נברך את הברכה שלאחר המזון״. ״או, אני לא יודע״. "אין דבר, כל מילה שאני אומר לך תגיד אחריי״. וכך היה. הרב היה שמח, שכל מה שאמר לעשיר, אף כי היה כועס, בכל זאת עשה.

כשסיימו, כבר היה חצות הלילה. התרנגול קרא בקול ״קוקוריקו״, וכששמע הרב את קריאת התרנגול אמר לעשיר: ״שמע״. ״מה לשמוע״? שאל העשיר. ״דופקים בדלת״, ענה הרב. שניהם שמעו שמכים חזק בדלת. קם העשיר כדי לפתוח. ״לא! לא! שב״! קרא אליו הרב. ״למי אתה רוצה לפתוח בשעה כזו״? ״אולי זה מישהו״? השיב העשיר. ״מי צריך לבוא עכשיו״? הוסיף לשאול הרב.

פתאום שמע העשיר את קולה של אשתו: ״בעלי, פתח לי את הדלת, אני בחוץ, באתי מהבית של אימי, קר לי בחוץ עכשיו, פתח לי". "אוי, זאת אשתי״! קרא העשיר, קם ורץ לפתוח. קרא הרב בקול: "אין זאת אשתך. שב שם״.

לפתע שמע שוב את הקול: ״קום, פתח לי את הדלת״. והקול קול אשתו.

״מדוע אתה אומר לי שאין זאת אשתי״? ״שב שם ואל תפתח את הדלת״. ״אבל זאת אשתי! "זו לא אשתך״.

כך עברה חצי שעה ואחר־כך היה שקט. כעבור שעה, שוב נשמעה דפיקה בדלת.

״מי זה״? שאל העשיר, "אני הולך לפתוח״. "שב״! הושיבו הרב במקומו. "עוד לא״. "מי אתה"? כעס העשיר, "אני רוצה לפתוח״. ״אמרתי לך שלא תפתח עד הבוקר״.

פתאום שמע העשיר את קול בניו: ״אבא, פתח לנו. אמא הלכה, אנחנו לבדנו".

קם האב ורץ לדלת. והרב לפתו בידיו: ״שב״! ״מה זה? אני אשב ואשתי וילדיי בחוץ״? צעק העשיר. ״אבא, פתח לנו. הערבים רצים אחרינו ואנחנו מפחדים״, נשמע הקול מבחוץ.

שוב רצה העשיר לקום אך הרב הושיבו בכוח על הכסא: "לא עכשיו״! צעק עליו. ענה לו העשיר: ״אתה רוצה להגיד לי מה קרה לך הלילה? אשתי וילדיי בחוץ ואני אינני יכול לפתוח להם את הדלת״?

וכך עבר הזמן, עד אור הבוקר.

אמר הרב לעשיר: ״עכשיו נתפלל כי הגיע זמן התפילה ואחר־כך נפתח את הדלת״.

אמר לו: ״אף פעם לא התפללתי ואינני יודע מה זאת תפילה בכלל״. ענה לו הרב: "גם ברכת נטילת ידיים לא ידעת, ואמרת. גם ברכת הלחם לא ידעת, ואמרת, גם ברכת הדג לא ידעת, ואמרת. עכשיו אני קורא ואתה חוזר ואומר אחריי״. ״טוב״, אמר לו. ישבו שניהם והתחילו לקרוא את התפילה. כשסיימו, כבר האיר הבוקר כליל. אמר לו הרב: ״עכשיו בוא איתי״.

פתחו את הדלת. הם מצאו על־ידה שני נחשים גדולים־גדולים מוטלים מתים בפתח הבית. הנחשים, בראותם שאינם יכולים להיכנס, היכו בראשם בדלת, הרגו את עצמם ונשארו מוטלים על המפתן. נבהל העשיר וקרא: ״מה זה״? ענה לו הרב: ״ראית״? ״כן כן, אני רואה", אמר בהתרגשות העשיר. אמר לו הרב: ״הקול של אשתך היה קול הנחש הזה. אילו פתחת לו, היה לוקח את נשמתך. הוא ראה שלא פתחת והרג את עצמו. השני הוא הקול של בניך ששמעת וכך קרה גם לו״.

אותה שעה הגיעו הביתה אשתו ושני בניו של העשיר. ראה אותם וקרא לאשתו: "היית כאן בחצות"?"מה איתך"? ענתה לו, מה אתה חולם? מדוע אבוא בלילה״? ״ולא דפקת בדלת? ולא קראת שאפתח לך"? ״לא! ישנתי אצל אמא״. ״והילדים לא באו״? ״לא. הס היו איתי כל הזמן״.

״ראית״? אמר הרב. ״היו אלה הנחשים שחיקו את הקולות, כדי שתפתח להם ויהרגוך. ועתה, האם תעשה מצוות וצדקה עם הכסף שיש לך? עכשיו״?

ענה לו העשיר: ״את כל כספי אתן למצוות ולצדקה״. יצא משם הרב שמח והמשפחה חייתה גם היא בשמחה.

 

סיפורי עם מפי יהודי מרוקו-יששכר בן עמי-סיפורי עם מפי יהודי מרוקו- מעשה בשני נחשים.

Bouhnik- Boujenah-Une histoire de familles-Joseph Toledano

une-histoire-fe-familles

 

BOUHNIK

Nom patronymique d'origine arabe, ayant pour sens textuel 1'homme a la bouchee de pain, au figure trait de caractere: celui qui se contente ou se vend pour peu, pour une bouchee de pain. Autres formes: Bouhanik, Bouhenic, Bouheniche. Au XXeme siecle, nom peu repandu, porte en Tunisie (Gabes, Djerba, Gafsa, Sfax, Tunis) et en Algerie (Algerois, Oranais, Guelma).

 

  1. ITSHAK: Rabbin ne a Gabes en 1915, il s’installa ensuite a Tunis ou il enseigna la Torah dans les yechibot et eut entre autres disciples rabbi Meir Mazouz, le fondateur de la yechiba Kisse Rahamim. Auteur de deux grands ouvrages de commentaires: "Vayomer Itshak" en 3 volumes et "Beni Hay" en 2 volumes. Mort a Jerusalem en 1975.

 

BOUJENAH

Nom patronymique d'origine arabe arabe, forme de l'indice de filaition Abou et de jenah, l'aile, 1'homme a l'aile, euphemisme pour designer celui qui n'a qu'un seul bras comrae Abergel ou Borgel designe celui qui n'a qu'une seule jambe. Autre explication, sobriquet accole a un porteur de vetements amples dans lesquels ils semble flotter. C'etait le sobriquet accole au Moyen Age aux Juifs porteurs de vetements flottants, un des signes distinctifs impose a une certaine periode aux dhimmis juifs des pays musulmans pour les distinguer des Fideles. Autre explication proche, mais plus recherchee: deformation de Ben Yona, le fils de la colombe -yona en hebreu, qui protege de ses ailes. Le rabbin Eisenbeth avance une autre explication, toujours basee sur l'origine arabe: 1'homme au peche. Malgre cette origine arabe de son patronyme la celebre famille qui domina la vie juive en Algerie au XVIIIeme siecle etait originaire de Livoume. Mais il est certain que ses sources plus lointaines plongent dans le Maghreb, vraissemblablement en Lybie. Son fondateur a du quitter le Maghreb au debut du XVIIeme siecle, pour s'installer dans la nouvelle vile portuaire italienne. En 1593 le Prince de Tosacane, Ferdinand de Medicis, avait lance un appel reste celebre sous le nom de Livomina, invitant les negociants de toutes nationalites a venir participer au developpement du port qu'il avait fonde pour desservir sa capitale, Florence. L'appel etait destine avant tout aux negociants juifs descendants des expulses d'Espagne et des Marranes du Portugal disperses dans toute 1'Italie et et en Hollande et qui avaient fait leurs preuves dans le negoce international, les attirant par la garantie totale de la liberte religieuse et divers avantages et privileges fiscaux et economiques Mais l'appel etait egalement adresse, aux "Maures et Berberiscos" et nombre de families du Maghreb, dont les Boujenah se joignirent a la communaute de Livoume. Le succes de l'entreprise fut rapide et decisif faisant au bout de quelques decennies le port de Livoume devint le premier port de commerce d'ltalie. Avec le developpement du trafic international, le mouvement s'inversa au cours de la premiere moitie du XVIIeme siecle, des negociants de Livoume, trop a leur etroit dans leur ville, essaimerent pour developper leurs affaires dans tous les ports de la Mediterranee, surtout a Tunis, mais aussi a Alger et parmi eux la famille Boujenah, tout en gardant d'etroites relations familiales et d'affaires avec leur communaute d'origine. Autre orthographe: Boudjenah Au XXeme siecle, nom peu repandu. porte en Tunisie (Tunis, Nabeul), en Algerie (Alger, Constantine, Am-Beida, Bone, Boueie, Guelmal et en Lvbie.

 

YONAH IBEN JANAH: Celebre medecin et grammarien a Cordoue au Xeme siecle.

 

R, MOCHE: Celebre poete hebraique a Tripoli. Devenu aveugle tres jeune, il fut envoye par son pere etudier en Egypte aupres de rabbi Moche Galanti. Mort en 1700.

 

NAFTALI: Grand commercant de Livoume, il s'installa en 1721 pour les besoins de ses affaires dans les Baleares, dans la base navale Mahon de l׳ile de Minorque, alors sous domination anglaise En relations etroites d'import export avec le port d'Oran, Deux ans plus tard, en 1723, il fut le premier representant de la famille a s'installer a Alger, en laissant des membres de sa famille a Livoume et aux Baleares.

 

ABRAHAM: Grand eommercant de Livoume installe a Alger en 1724 II entre- tint des relations commerciales essentiellement avec sa ville natale, tout en servant d'intermediaire dans les negociations pour la liberation des prisonniers chretiens captures par les pirates Ses relations s'etendirent egalement a Gibraltar et Tetouan au Maroc.

 

DAVID: Fils de Abraham, negociant a Alger agent commercial du bey de Tunis qui lui confia diverses missions diplomatiques et commerciales au Danemark, en Angleterre, en Espagne et an Portugal. Il confia a son fils Abraham la direction de la succursale de sa maison commerciale dans l'ile de Minorque alors sous domination anglaise. Le consul d'Angleterre a Alger s'onposa a ce que ses navirent naviguent sous pavilion anglais malgre ses relations etroites avec l'Angleterre Outre la succursale de Minorque, il avait des agents a Livoume, Madrid, Lisbonne et Londres.

 

NAFTALI: Le second, neveu de Naftali I dont nous avons parle. II fut d'abord representant de la maison familiale a Constantine ou il se lia d'arnitie avec le gouvemeur Mustapaha aui devint le Dey d'Alger en 1795. II developpa encore plus l'affaire familiale en s'associant avec la famille Cohen-Bacri. La maison Boujenah- Bacri devint alors la plus importante maison de commerce d'Alger. On estime qu'a son apogee ses exportations se montaient a plus de 2,5 millions de dollars-or par an, somme enorme pour l'epoque. Elle elargit ses relations aux Etats-Unis. Dans sa periode d'expansion, elle afffetait plus de 170 navires par an transportant vers 1'Europe du ble, de forge, des plumes d'autruche, des peaux, de la cire et des laines et important des drapperies et autres produits manufactures d'Europe. Comme nous l'avons vu en etudiant la famille Bacri, ce sont les dettes de la France aux Boujeanh-Bacri aui furent le pretexte au debarquement francais a Alger en 1830. Une autre activite tres profitable: la mediation pour la liberation des prisonniers chretiens et le rachat des butins captures des pirates d'Alger. II joua egalement un grand role dans la vie diplomatique, defendant une politique favorable a l'alliance avec la France. Parallelement, il reussit a mettre fm a la guerre declenchee par l'Angleterre en 1795, et a etablir parmi les premiers pays, des relations diplomatiaues avec les Etats- Unis, des 1795. En 1802, il negocia avec succes des traites de paix avec la Hollande, le Danemark, la Suede et le Portugal. En 1800 le dey, auquel le liaient des relations d'amitie depuis Constantine, le nomma Mokadem de la communaute juive a la place d'Abraham Bouchara depose apres avoir occupe cette fonction 32 ans. Devenu le conseiller le plus proche du dey, il devint en fait le maitre tout-puissant du pays, soulevant la jalousie de I'ancienne noblesse des janissaires pour qui il devint desormais l'homme a abattre. Une premiere tentative d'assasinat en 1801 echoua et il n'echappa que par miracle a la seconde en 1804. Loin de desarmer, le dey sumomme a juste titre "Mustapha le Tigre", maintint son conseiller, qui ne manquait pas non plus de courage, dans ses prerogatives. Mais les conjures n'attendaient que la nouvelle occasion pour reprendre le dessus et ils reussisent fmalement, au cours du soulevement du 28 juillet 1805 a assassiner Naftali a coups de revolver dans le palais du dey – qui devait etre assassine lui-meme quelques mois plus tard. L'assassin, un janissaire, fut arrete et grade par le dey. Ce fut le signal pour les janissaires pour s'attaquer le samedi suivant a la population juive: 14 fideles furent assasines dans la synagogue Sarfaty au cours de ce qui est reste dans les annales comme "le samedi noir", puis les janissaires commencerent la chasse aux Juifs dans toute la ville. Les femmes de la maison de Naftali reussirent a s'echapper par une fenetre et a trouver refuge dans un navire suedois. Le nombre total des victimes de cette periode de troubles qui se poursuivit plus d'un mois, est estime selon les sources entre 42 et 200 et aurait ete certainement plus lourd si la populace n'avait d'abord tenu a piller les maisons juives et les entrepots Bacri-Boujenah qui furent totalement vides. Une celebre "quina" populaire (lamentation en vers) en arabe dialectal relate ces evenemertts tragiques qui marquerent profondement la memoire de la communaute. Il laissa un si mauvais souvenir dans les memoires, que pour defendre son nom, des rabbins de sa famille et auquels il avait apporte toute sa vie un soutien constant, publierent un opuscule d'hommage en arabe dialectal, intitule "Hessed Laoumim". Le nouveau dey s'achama contre les associes de Naftali, les Bacri, les frappant de tres lourdes amendes, ainsi que contre ses amis qui furent emprisonnes a l'instigation du nouveau Mokadem David Duran. Ils ne furent liberes que sur l'intervention des consuls etrangers, moyennant un echelonnement du paiement des amendes et rancons. Mais quand le troisieme paiement ne fut pas verse a temps, ils furent de nouveau arretes.

 

MICHEL: Celebre chansonnier et acteur de cinema francais, ne a Tunis. Arrive adolescent en France, il choisit le theatre au lieu de la medecine comme son pere. Ses premiers spectacles bases sur le choc de l'integration d'un petit Juif tunisien dans la societe francaise, "Albert", "Anatole", "Les Magnifiques" rencontrerent un grand succes, suivis d'autres moins influences par son passe "L’ange gardien", "Elle et moi". Au cinema, il fut revele par la comedie "Trois hommes et un couffin", un des grands succes du cinema francais de ces demieres annees. Dans "Le lombril du monde", il joua le role d'un minotier juif de Tunis contraint de quitter la Tunisie par la decolonisation, un role qui le fit comparer par certains critiques a Raimu bien que le film au total rencontra peu de succes et beaucoup de critiques. Il a publie en 1993 un livre " "Des rires et des larmes" qu'il definit ainsi dans sa preface: "Je ne suis pas un ecrivain, je suis un conteur, je fabrique des spectacles formes de mots, de verbes enchaines les uns aux autres, cela donne des phrases et cela fait des images. Ce livre existe pour ne pas oublier".

 

Bouhnik- Boujhenah-Une histoire de familles-Joseph Toledano

Page 275

יהודי מרוקו בארץ ובעולם-רוברט אסרף-הגירה,תפוצה וזהות-2008- מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה.

יהודי מרוקו בארץ ובעולם

יהודי מרוקו בארץ ובעולם-רוברט אסרף- מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה

הקשרים שיצר אז, הודות להתערבותי, עם השלטונות המרוקנים, אפשרו למצוא פיתרון לבעיה הכאובה הזאת. המלך חסן השני, ברוב אנושיותו, נטה להרשות את העברת הגופות לישראל, וזאת בשני תנאים: האחד, שהחלטה זו – שהוצגה בתור מחווה הומניטארית ודתית, ללא משמעות פוליטית כלשהי – תישמר בסוד גמור, והשני, שיחכו לרגע המתאים לעשות זאת. מו״מ חשאי נפתח אז באמצעות דויד עמר, המזכ״ל של הקהילות היהודיות במרוקו, איתו פעלתי באותה התקופה.

מאחר שכותב שורות אלו נטל על עצמו להמשיך ולעסוק בתיק ההוא, אשר שנים אחדות נדרשו כדי להביאו לידי גמר, הוא מרגיש, מטבע הדברים, רתיעה מסויימת להזכיר את התפקיד שמילא בו, אף כי הנ״ל צוין על ידי היסטוריונים אחדים, ולכן גם הפך לנחלת הציבור, מבלי שהוא עצמו ירצה בכך. הוא יכול להעיד על כך שחסן השני שיווה חשיבות מרובה לפעולה ההומניטארית הזאת, עד כדי כך שהחליט שהגופות תוטסנה לישראל במטוס שנחכר לשם כך במיוחד על ידי המלך המרוקני ועל חשבונו. מחווה של רגישות אין־קץ, אשר כאשר נודעה ברבים, ריגשה עד מאוד את יוצאי מרוקו במקומות מושבם בישראל ובארבעת קצווי תבל.

כדי להדגיש את האופי יוצא-הדופן וחסר-התקדים של מחווה זו, די בכך אם נזכיר שהממשלה הבריטית מעולם לא טרחה לבטא שום אחריות לטביעתן של ספינות כגון ה״סטרומה״, אשר טבעו כשניסו לפרוץ את המחסום הימי, שהוקם על ידי רשויות המנדט והתקיים בין השנים 1939 ל- 1948. יותר מכל דבר אחר, עובדה זו נראית לי כרבת-משמעות לגבי האופי המיוחד של הקשרים בין מרוקו ליהודיה.

על מנת להדגיש את האופי הדתי של המחווה הזאת, חסן השני עמד על כך שהוצאת השרידים מקבריהם תיעשה תחת חסותה של ה״חברא קדישא״ של קהילת קזבלאנקה, ועל ידי רבנים מרוקנים, ללא התערבות מצדם של אישי דת ישראלים. המלך, ברוב נדיבותו, עצם עיין לנוכח העובדה שב־1 בדצמבר 1992, השתתפו רבנים בצה״ל בטקס המצמרר הזה. בין הרבנים הצהליים נמנו קצינים ששירתו תחת פיקודו של הרב הראשי לצה״ל, גד נבון פחימה, יוצא נאקורה, וכן נכח בטקס סאם בן שטרית, שהגיע לשם כך במיוחד מישראל.

השרידים שהוצאו מקבריהם הוטסו במטוס שחכרה הממשלה המרוקנית. המלך הפקיד בידי את המשימה, לטפל בחכירת המטוס ובכל העניינים הלוגיסטיים בקשר לטיסה הזאת, שאותה עברתי יחד עם סרז׳ ברדוגו, שאירח לי לחברה, במשך הטיסה הבלתי-רגילה הזאת.

נחיתתו של המטוס לא יכלה לעבור בשתיקה, והיו הדלפות בעתונות הישראלית כאשר ממשלתו של יצחק רביץ החליטה לחלוק לשרידים הארציים של נוסעי ״אגוז״ כבוד בצורת טקס קבורה לאומי בבית-הקברות בהר הרצל בחלקת ״גדולי האומה וגיבוריה״.

מאחר שהסוד נשמר עד ליציאת המטוס ממרוקו, חסן השני לא נפגע כלל מהפרת ההסכם שהתקבל קודם לכן, וביקש ממני לשוב ולצאת לישראל שבוע לאחר מכן, כדי לייצג, יחד עם סרז׳ ברדוגו, את מרוקו. הטקס נערך בנוכחות נשיא המדינה, ראש הממשלה, שרי ממשלה רבים, יו״ר הכנסת ואישים אזרחיים וצבאיים רמי דרג ביותר, וכמובן, בנוכחותם של בני משפחות האבלים ושל עשרות אלפים מיוצאי מרוקו.

למחרת, בעת ישיבה מיוחדת של הכנסת, שבה היה לי הכבוד להשתתף בתור נציגו של המלך המרוקני, ראש הממשלה יצחק רבין נשא נאום ובו ביטא רחשי כבוד ־ לא רק כלפי טבועי ״אגוז״, כי אם גם כלפי יהדות מרוקו, שהוא הדגיש בדבריו את תפקידה בהקמת המדינה היהודית הודות לעלייה של חלק הארי מחבריה.

איזכור הטקס ההוא יסיים את החלק המוקדש בספר זה, להגירה של יהודי מרוקו לישראל, לפני ומאז קום המדינה הזו, ואין מתאים מכך לכבד את המציאות ההיסטורית, ולהביע רחשי כבוד כלפי המלך חסן השני, הראוי להם. זהו פרק מפואר בהיסטוריה, שלא נגרע ממנו חלקן של התיקוות, של השמחות, אולם גם של דרמות וטרגדיות; פרק המסמל את החיבור לאורך מאות שנים בין היהודים המרוקנים לבין ציון.

למחרת הטרגדיה של הספינה ״אגוז״, ההפוגה שביקש להשיג המלך, לא שכנעה את הקהילה על כל שכבותיה; מה גם שאנשי הארגון הציוני המחתרתי להגנה עצמית חילקו, בלילה שבין ה־8 ל-9 בפברואר ברבעים היהודיים, עלון שקרא לשמור על שתי דקות דומייה לאות מלאת שלושים לאבל, חודש אחרי טביעתה של ״אגוז״. זאת, כדי לשפר את המורל הרעוע של חבריו. הייתה זו הפעם הראשונה שיהודים נזקקו לצורה כזאת של ״מאבק״, המנוגדת כל-כך למורשת האזרחות הטובה והצייתנות שלהם. היוזמה הייתה עלולה להיראות כהתרסה כנגד הרשויות. אולם, זו הפעם, הן הסוכנות היהודית והן ממשלת ישראל היו נחושות בדעתן להביא את הבעיה למודעות של דעת הקהל העולמית, כדי ללחוץ על ממשלת מרוקו, ולגרום לה לשנות את עמדתה לגבי בעיית ההגירה. העלון, שהודפס באלפי עותקים, נזהר בקפידה שלא לתקוף את הארמון ואת המלך עצמו – דבר שגם ברגעים המכריעים הללו עלול היה להרתיע לא רק את אלה שלהם יועד, כי אם גם את הקהילה היהודית. אולם למרות זאת לא היה פחות קשוח כלפי ״אלו שזממו מזימות נגד היהודים״. וכך נכתב בו:

"לאחינו היהודים במרוקו –

ארבעים־וארבעה מקרב אחינו, שחשו שאיפה עזה לחיות בארך הקודש, והיו מלאי תקווה לעתיד, נעלמו בים. רק אחדים מהם נקברו כהלכה. האחרים נבלעו במצולות; משפחותיהם, כל עם ישראל ואנו עצמנו, בוכים על אובדנם.

תקווה נושנה בת שנות אלפיים היא זו הדוחפת את היהודים לצאת למסע בכל האמצעים ובכל הדרכים בדרכם לציון וירושלים. הוודאות למצוא מקום במרוקו העצמאית אינה קיימת. ייתכן שהארמון איננו מעורב בגל האנטי-יהודי המתנחשל כעת. ידוע לנו גם שהאנטישמיות מנוגדת לעקרונות האיסלם. אבל קיימים גורמים, שהחליטו לרדוף אותנו ולהשפילנו. עליהם לדעת, שסופם יהיה רע ומר. מעמלק והמן ועד היטלר ואייכמן, ניתן למנות רשימה ארוכה ארוכה של אלה שסבלו מיד הגורל.״

והטקסט של העלון נמשך כך:

"איננו לבד.

כל הקהילות של עם ישראל בעולם מבכות את מתינו ונאבקות למען זכויותינו וחירויותינו. די לראות איזו סערה התחוללה בכל עתוני העולם, בארגונים היהודיים ובאלו שאינם יהודיים, בפרלמנטים. מחר, ביום השלושים לאבל, הבה נתאחד בצהרי היום למשך שתי דקות, כדי להתחבר למחשבתם. זוהי הפגנתנו הראשונה.

אל ייחת לבבכם. הישארו חזקים ונחושים!

המאבק למען זכויותינו וחירותנו נמשך!"

בניגוד להוראות, קבוצה של צעירים מיליטאנטים ממקנס נהגה בחוסר- זהירות, והם החלו לחלק את העלון לפני רדת הלילה, והדביקו עותק ממנו על קיר… של תחנת משטרה! מעצרם אפשר למשטרה לפרק תוך כמה ימים חלק מרשת המחתרת, ולהמשיך בעקבות זאת לגל מעצרים בפס, ברבאט ובקזבלאנקה. 21 החשודים הובאו לבית-הכלא של מקנס, שהיה ידוע בהתנהלות המחמירה שלו.

מציאת אקדח בידי אחד הנאשמים, גרמה למשטרה לחשוב, שהנה הניחה יד על מחתרת טרור מסוכנת. היא ניסתה, באמצעות עינויים, לדלות וידויים מפיות המיליטאנטים הכלואים. אחד האסירים, רפי ועקנין, אף מת עקב כך מספר שבועות לאחר מכן, בפריס, לשם נשלח לטיפול חירום. כל האחרים שוחררו לאחר מכן בחשאי, מבלי לעמוד למשפט.

בקרב כלל הקהילה, המבוכה והמצוקה היו כה גדולות, שאפילו סופר העצמאות, זה אשר קרא לאחים להמר על מרוקו, קרלוס דה נסרי, השמיע הד לכך במאמר מכה גלים ב״קול הקהילות״, במארס 1961. הביטאון חזר להתפרסם אחרי ארבע שנות שתיקה, והעורך הראשי היה ויקטור מלכה. במאמרו, קרלוס דה נסרי כתב כך:

האם עלינו לעמעם את תפילותינו המשיחיות, כמו אי-אז, בביזאנטיום, ולסלק מן הטקסטים הליטורגיים שלנו כל איזכור לשובו של אלוהים עלי-אדמות?… כך או כך, במשך ימים אחדים חשנו שאנו חיים מחדש אירועים הטמונים בנבכי הזיכרון האטאוויסטי שלנו.

כתוספת לבלבול ולמחלוקת, קבוצה של מיליטאנטים קומוניסטים ושמאלנים, ביניהם אברהם צרפתי, יוסף לוי, סימון לוי, יהודה אזואלוס, פרסמו, ביומון ״אל תחריר״ של unfp, קריאה לאוכלוסייה המוקיעה את הציונות ואת סוכניה במרוקו:

בערים מסויימות במרוקו חולק עלון ציוני, שבו נמתחת ביקורת על מרוקו. מטרתו של העלון הזה היא לעורר תחושת אי-נוחות,שהחלה לרחוש עוד לאחר מסע התעמולה בעיתונים, ב״אל פאז׳ר״ וב׳׳אל אומאל" בעיקר. אנו, יהודים מרוקנים החתומים מטה, מוקיעים בזאת את הציונות כמכשיר של הקולוניאליזם,

וכנשק ליצירת מחלוקת שבו משתמשים נגד העם המרוקני. אנו מוחים נגד פעילותם של הציונים, שרוצים לאלץ את היהודים המרוקנים לעזוב את ארצם.

מוסלמים ויהודים גם יחד, עלינו לצרף יחדיו את מאמצינו, כדי להביא את עצמאותנו לשלמות, וליצור תנאי חיים טובים, שיהוו ערובה לדמוקרטיה ולביטחון לכול. היות שההגנה על ארצנו עומדת בראש מעיינינו, אנו מוחים נגד התימרונים הקולוניאליסטיים, העלולים ליצור במרוקו אווירה של בהלה.

יהודי מרוקו בארץ ובעולם-רוברט אסרף-הגירה,תפוצה וזהות-2008 מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc- Aurray- Abiyob- Ben Abiyob

 

אאוריי   Aurray

Aurrey, Aorrey, Aurie, Aourray

Nom d’origine berbere qui semble disparu aujourd’hui et dont le sens n’a pu etre retrace. Probablement derive d’A'it Ouirra, fraction des Ait Seri, tribu berbere au Nord de l’Atlas au Maroc.

1.Abraham Aurray, rabbin a Tetouan aux XVII-XVIIe. s. MR.

 

אבאיוב  Abiyob

Abiyoub, Abyob

Nom biblique de Job, prefixe de AB dont le sens est: «Pere de Job».

Ce nom figure dans les documents espagnols anciens sous les graphies Abayub, Abayud, Abayu.

1-Johan Ferrandes Abayub, cordonnier, figure parmi les amnisties dans une lettre de Don Pedro I, roi d’Aragon, datee au campement royal de Toro, le 12 Octobre 1355.

2-Don Bueno Abayu, est nomme comme l’un des administrateurs -de l«Aljama» des Juifs de Tudela par acte notarie en date du 20 Mai 1359.

3-Aharon Abiyob, rabbin a Salonique vers 1540. Auteur de Shemen ha-Mor «Huile de Myrrhe», commentaire sur le Livre d’Esther (Salonique, 1601).

4-Simon ben David Abiyob, rabbin cabaliste du XVIIIe. s. a He- bron, Auteur de Bat Me'lekh «FiIle de Roi», ouvrage mystique edite a Venise en 1712 par Salomon Altaras.

 

. בן אבאיוב     Ben Abiyob

Ben Abiyoub, Ben Abyob

Meme nom que le precedent portant l’indice de filiation: «Fils d’Abiyob)).

Il figure dans les documents espagnols anciens sous les graphies de Abenayab, Abenayub, Abenajub et Abnayup.

1-Salama Ben Abiyob, figure sur une des pierres tombales du Xlle. ou Xllle. s., trouvees a Tolede. Cantera, «Sefarad» IV (1944) 45-72.

2-Ic'ach Abnayab, secretaire de r«Aljama" des Juifs de Valence suivant lettre publique datee dans cette ville le 27 Mai 1306.

3-Elazar, fils de Samuel Halevi Ben Abiyob, un des signataires d’une lettre de reconnaissance de dette notariee de la part des notables et au nom de la Communaute de Pamplona envers le banquier Don Miguel Deca, datee du 28 Tamouz 5085 (1325).

4-Ceti, veuve d’Ac'ach Abnayub et son beau frere Jafuda Abnayub, figurent dans un proces juge le 10 Avril a Valence.

5-Yuceff Abnayub et son frere figurent parmi ceux qui ont contribue a l’emprunt pour la guerre de Castille, leve par le roi Don Pedro IV parmi les Juifs de Valence en 1363.

6-Jaffuda Abenajub, «Maior de Dies» contribuable a l’emprunt de guerre leve par Don Pedro IV en 1363.

7-Abraam Abnayup figure parmi les trente conseillers representant l'«Aljama» de Valence dans une lettre de la reine Dona Leonor datee a Alcaniz le 8 Janvier 1372.

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc- Aurray- Abiyob- Ben Abiyob

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Maroc-אביג׳דיד Abejdid  אבו אלעפיאה ابو العافية           (Abu Al-'Afiya) Abulafia.

 אביג׳דיד        Abejdid

Abjdid, Abushdid׳

Nom berbere signifiant « Verge", equivalent du nom espagnol «Verga». Souvent orthographic אבושדיד, Abushdid.

1-Mosheh Abejdid, rabbin originaire de Rabat a Fes au XVIIIe. siecle. II consacra sa vie a l’enseignement et vers la fin de ses jours- emigra en Palestine.

1 bis. Z. Abejdid, de Rabat, fit l’objet d’une consultation du Grand Rabbinat de cette ville a celui de Tetouan en 1824.

2-Abraham Abushdid, rabbin marocain emigre en Palestine au  XlXe. s. Un des dirigeants de la Communaute marocains a Jerusalem..

3-Rahamim Shelomoh Abushdid, fils d’Abraham (2), rabbin d’origine marocaine, succeda a son pere dans la direction des affaires de la Communaute marocaine de Jerusalem vers 1881.

4-Abraham Abushdid, fils de Shelomoh (3), fut le premier etudiant palestinien gradue Docteur en medecine a Constantinople. II dirigea l’Hopital Israelite de Jerusalem. Pendant la premiere guerre mondiale  il rendit de signales services a ses coreligionnaires et devint un des dirigeants de la communaute de Tel Aviv ou il finit ses jours en 1930.

5-Hayyim Abushdid, figure parmi les signataires d’un acte d’arbitrage concernant les fonds des etablissements religieux des Marocains. a Jerusalem, date le 24 Iyar 5623 (1863).

אבו אלעפיאה     ابو العافية           (Abu Al-'Afiya) Abulafia.

Aboulafia, Boulafia

Nom arabe signifiant «Pere du bien-etre», «Pere de la sante» ou׳ «L’Homme au bien-etre», "L’Homme a la sante», egalement porte par des families musulmanes.

Les differentes autres graphies hebra'iques connues de cet appellatif sont: .אבולעפייא, אבולעאפייא, אבואלעפייא, אבולאפיא, אבלעפיא, עפיא

Dans les anciens documents espagnols il est represente sous les for-mes de Abinaphia, Abenafia, Abinafia, Abenyafia au XIIIe s., Afia,, Abelafia, Abolafia, Affia au XlVe s. et Abinjafia, Abolafio, Habulafia et Abonafia au XVe s. Cet appellatif semble avoir donne naissance aux noms italien de Bolaffi et anglais de Bolaffey.

Dans la region de Cordoue en Espagne, l’appellatif de cette famille semble avoir ete legue a un groupe d’anciennes bourgades, sous la forme de Abolafia (Madoz I).

Il existe aussi une famille de levites portant ce meme nom, voir Halevi Abu Al-'Afiya

1-Samuel Abulafia, notable de Saragosse, Xll-XIIIe s.

2-Abraham Abulafia, fils de Samuel (1), rabbin talmudiste, philosophe, un des premiers cabalistes, ne en 1240 a Saragosse, mort apres 1291. Ses parents l’amenerent tres jeune encore a Tudela ou son pere l’instruisit dans la Bible et le Talmud. A l'age de 18 ans il entreprit une vie errante visitant la Palestine et l’ltalie. De retour en Espagne il se plongea avec passion dans les etudes mystiques de la cabale, son principal disciple ayant ete Joseph Chiquitilla. Il quitta de nouveau son pays natal et ecrivit en 1279 a Patras (Grece), son premier ouvrage d’ordre prophetique, Sepher ha-Yashar «Livre de l'Integre». Obeissant a une forte intuition, il se rendit en 1280 a Rome avec l’idee de convertir le Pape Nicolas III. Le Pape qui se trouvait alors a Suriano, ayant appris ses intentions, fit dresser un echafaud et donna des ordres pour le faire bruler. Sans s’emouvoir de ce qui l’attendait, Abulafia poursuivit son chemin et, a son arrivee a Suriano, il apprit que le Pape venait de succomber la veille d’une crise apoplectique. A son retour a Rome il fut emprisonne et relache un mois apres. Il se fit passer ensuite comme prophete et Messie en Sicile. Le rabbin Salomon Ben Aderet de Barcelone mit fin a de telles pretentions par son epitre adressee aux gens de Palerme condamnant la conduite d’ABULAFiA. Abulafia est l'auteur de: Sepher ha-Ot «Livre du Signe» (dans Gratz-Jubelschrifte, partie hebral- que, p. 65); Ve Zot li-Yehudah «Et voici pour Judah», reponse a l’attaque de Ben Aderet (dans Jellinek, Auswahl Kabbalistischer Mystic, p. 13); Sheba' Netibot ha-Torah «Les Sept Voies de la Loi» et Imre Shepher «Paroles de Beautes» (dans Jellinek, Philosophic und Kabbala; Ozar 'Eden Ganuz «Le Tresor cache de l’Eden» (dans Jellinek BH III).

3-Abraym Ben Abinaphia, figure dans un acte du roi Alphonse III, date a Valence le 6 Mai 1287.

4-Joseph Ben Todros Abulafia, rabbin a Talavera au XHIe s. Auteur d’une defense de Maimonides adressee aux rabbins de Provence. En 1292, Moses de Leon lui dedia son ouvrage She quel ha-Qodesh «Le siecle du Sanctuaire».

5-Moses Abulafia (ou Abu 'Amrun Mussa) fils de Joseph, mort en Espagne en 1283. Auteur d’un traite de musique ..

6-Samuel Sanchez Avenyafia de Saragosse, figure dans un Acte du roi Don Alfonso d’Aragon, en date du 8 Septembre 1282.

7-Jafuda Abinafia, figure dans un acte du roi Don Alfonso d’Aragon date a Saragosse le 8 Mai 1283.

8/9. Abrahim et Mosse Abinafia, de Valence, figurent dans un acte d’Alfonso III, Roi d’Aragon, du 25 Janvier 1283.

  1. Yusef Abinafia de Daroca, figure dans un acte d’Alfonso III, Roi d’Aragon, du 5 Avril 1283..

11/12. Aaron Abenafia, bailli du Roi et son fils Mose, de Calatayud, figurent dans des actes d’Alfonso III, Roi d’Aragon des 5 Juillet et 28 Aout 1285 et du 26 Octobre 1286

13/14. Aaron Abinafia et son fils Mose, fideles du roi a Alagon, figurent dans un acte du roi Alfonso III d’Aragon, date a Majorque le 8 Decembre 1286.. Mose figure egalement comme proprietaire dans un autre acte du meme roi date a Huesca le 16 Octobre 1286.

15/16. Astrug Samuel Abenafia et Jamila de Yucef fils d’Abraham Abenafia, figurent comme proprietaires a Valence, dans un acte du roi Don Alfonso III d’Aragon, date a Valence le 18 Septembre 1286.

17-Hayim Abelafia, figure parmi les signataires des Taqqanot (Or- donnances) de Tudela du mois d’Aout 5063 (Fevrier-Mars 1303).

18-Meir Ben Joseph Abulafia, rabbin a Tolede en 1305.

19-Don Agach Affia figure parmi les assistants a une Assemblee de notables dans la Grande Synagogue de Saragosse, le 22 Aout 1332, au sujet d’un accord intervenu entre l’«Aljama» de cette ville et Don Samuel Gollup sur certains privileges dont jouissait ce dernier.

20-Joseph Ben Meir Abulafia figure parmi les morts de la peste a Tolede en 1349. Abne Zikaron, 17.

21-Don Simuel Abolafia, en sa qualite de Procureur de l’Aljama des Juifs de Molina, presenta au roi Don Pedro IV, une requete demandant la confirmation des privileges, faveurs, us et coutumes que les rois de Castille avaient precedemment accordes. Ce document est date a San Mateo dans le Royaume de Valence le 22 Mai 1369

22-Don Yucef Abolafia, fils de Don Mail, fait egalement objet de la requete qui precede en vue de lui voir accorder certaines franchises et privileges.

23-Samuel Abenafia, procureur de la «Hermandad de 10s Cavadores de Sepulturas» (Confrerie des Fossoyeurs) de Valence, ensemble avec les autres procureurs de cette confrerie, recoivent une lettre du roi Don Pedro IV les autorisant a faire mutation des rentes d’une maison appartenant a leur Association contre d’autres revenus. Cette lettre est datee a Saragosse le 6 Novembre 1369.

24-Abraham Abolafia fait l’objet d’une lettre du roi Don Pedro IV, datee a Cervera le 3 Octobre 1370.

25-Cag Afia, habitant de Seville, figure comme adjudicataire des droits «de las varas» pour l’annee 1381.

26-Mosse Abolafia fait l’objet d’une lettre datee a Perpignan le 27 Avril 1390 adressee par la reine Violante a divers juifs de Daroca, au sujet de la vente d’un four.

27-Isaac Abulafia, rabbin a Daroca aux XIV et XVe s., correspondant de Rabbi Isaac Bar Sheshat.

28-Don Moshe Affia apparait comme temoin dans un acte de vente d’une propriete, date a Saragosse le 22 Mai, Heshvan 5161 (10 Novembre 1400).

29-Mosse Affia, medecin approuve a Saragosse le 20 Juin 1425.

30-Don Yudah Abolafia, habitant de Seville est porte comme un des garants des fermiers des «Alcavalas e Tercias» du Royaume pour une duree de 4 ans a partir de 1400.

31-Mosse Abinjafia, «Sedero, adelantado de l’«Aljama» de Huesca» figure avoir paye le recensement annuel de 2 «sueldos» dans un document de cette ville du mois de Novembre 1401. Dans un autre document de la meme date il recoit en commandite de Bernart de Sanguesa une somme de 1200 «sueldos». R. del Arco y F. Balaguer, Nuevas no- ticias de la Aljama Judaica de Huesca dans «Sefarad» IX (1949) 351-392.

32-Don Mair Abonafia, serviteur de la reine Leonor fait l’objet de lettres de recommendations du roi Don Martin d’Aragon, adressees de Valence le 18 Decembre 1103 a son neveu l'lnfant Don Fernando de Castille et a l’eveque de Cartagene.

  1. Don Todros Abolafia, habitant de la «Villa Nueva» de Seville est mentionne dans des documents de l’annee 1105.

34/35. Bovio Abolafia de Huete et Samuel Abolafia d’Ucles, commercants, recurent, en vertu d’un privilege royal en date du 4 Mai 1124, un sauf-conduit pour venir faire du commerce a Valence (Leopoldo Piles Ros, Judios extranjeros en la Valencia del siglo XV dans «Sefarad» VII (1947) 351360־.

36-Yuda Abolafia, habitant de Seville, figure comme contribuable de 50.000 maravedis au folio 140 du Registre des Recettes du Royaume de 1'annee 1139.

37-Bueno Abolafia, fils de Mosse, habitant de Huete, figure comme percepteur des «Alcavalas» au folio 171 du Registre de l’Arcedianaz- go de Guadalajara pour 1’annee 1451.

38-Don Symuel Habulafia, el Moco figure parmi les vendeurs d’une propriete pour le compte de l’«Aljama» des Juifs d’Ucles dans un acte notarie passe a Montiel le 14 Novembre 1163.

39-Moses Abulafia, rabbin a Tolede entre 1170 et 1480.

  1. Juan Fernandez Abolafio, marrane de Seville au XVe s., figure parmi ceux qui travaillerent ardemment pour empecher l’introduction de l’Inquisition a Seville en 1480, ce qui lui fit perdre sa vie au bucher. Tres instruit, il fut pendant plusieurs annees "Alcalde de Justicia» (Juge de paix) et Fermier des taxes royales.

41-Don Symuel Abolafia, habitant de Huete, fut Fermier des Impots a Huelamo en 1481.

42-Don Bueno Abolafia, habitant de Guadalajara, fut fermier des «Alcavalas» de cette ville en 1481.

43-Don Simuel Abolafia, medecin, habitant de Murcia, fait l’objet d’une lettre de recommandation du roi et de la reine de Castille Ferdinand et Isabelle, datee a Murcie le 28 Juillet 1488, en reconnaissance des bons services pretes a la cause du roi pendant la guerre avec les Arabes.

  1. Bueno Abolafia, habitant de Penafiel fig'ure comme partie dans un proces contre Yuc'af et Jacob Frances de Pastrana en 1489.
  2. Symuel Abolafia, medecin de Lorca, figure comme temoin dans un proces en 1189.

Abraham Laredo- Les noms des Juifs du Marocאביג׳דיד Abejdid  אבו אלעפיאה ابو العافية           (Abu Al-'Afiya) Abulafia.

Page 182

הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 230 מנויים נוספים
אוקטובר 2025
א ב ג ד ה ו ש
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  

רשימת הנושאים באתר