Laredo-Les noms des juifs du maroc


Pseudonymes-Abraham I. Laredo

  1. Pseudonymes-Abraham I. Laredo

Nous ne saurions terminer notre exposé sans évoquer une très ancienne coutume qui s’est perpétuée depuis le Moyen Age chez nos rabbins, celle de donner à leurs ouvrages des titres ayant un rapport allégorique avec leurs propres noms ou prénoms ou ayant trait aux matières traitées. Plusieurs célèbres rabbins sont cités ainsi, comme  par exemple le בעל הטורים Ba'al Ha-Turim, l’auteur de l'Arba'a Turim, Rabbi Ya'aqob Ben Asher. Plus nombreux encore sont ceux connus par un pseudonyme composé des lettres initiales de leurs prénoms et noms respectifs préfixés du titre de Rabbin, souvent précédé de l’article, tels que :

RaSI, Rabbi Shelomoh Yizhaqui, aux Xle-XIIe s.  רש"י

 HaRaMBaM, Ha-Rab Mosheh Ben Mimon (Maïmonides), au Xlle s.רמב"ם

  RaShBA, Rabbi Shelomoh Ben Aderet, aux XHIe- XlVe s.רשב"א

 ריב"ש RIBaSh, Rabbi Yizhaq Bar Sheshet, au XlVe s.

רדב"ז  RaDBaZ, Rabbi David Ben Zimra, aux XVe-XVIe s.

Cette vieille coutume, qui s’est maintenue un peu partout à travers les âges, subsiste encore au Maroc et, à titre d’information, nous donnons ci-après une liste des pseudonymes par lesquels sont connus plusieurs éminents rabbins marocains :

 

Ba'al Kenafayim, Rabbi Yonah Ibn Janah, de Fès, aux: Xe-XIe s.   בעל כנפים

  HaRIF, Ha-Rab Yishaq Alfassi, de Fès, au Xle s.  הרי"ף

רמב"ם אלפאסי RaMBaM Alfassi, Rabbi Mosheh ben Mimon Ibn Danan, de Fès, au XlVe s.

אברהם העברי  Abraham Ha-'Ibri, Rabbi Mosheh Abensur, expulsé d’Espagne en 1499, à Fès.

גורן נכון Goren Nakhon, Rabbi Abraham Benzimra, expulsé  d’Espagne en 1492, à Fès.

הרלב"ח HaRaLBaH, Ha-Rab Levi ben Ya'aqob Ben Habib,, expulsé du Portugal au XVe s., à Arzila.

אלכביר  רביRabbi Al-Kabir, Rabbi Yehudah ben Ya'aqob Ben 'Attar, au XVIIe s., à Fès.

חביב החסיד Habib He-Hassid, Rabbi Habib ben Hayyim Toledano, de Meknès, au XVIIe s.

מהרח"ט MaHaRHaT, Morenu Ha-Rab Hayyim ben Mosheh. Toledano, de Meknès, aux XVIIe-XVIIIe s.

יעב"ץ Ya'BeZ, Rabbi Ya'aqob Abensur, de Fès, aux XVII- XVIIIe s.

הרשב"א HaRaShBa, Ha-Rab Shemuel Ben Elbaz, de Fès, aux: XVIIe-XVIIIe s.

מהרי"ט MaHaRIT, Morenu Ha-Rab Ya'aqob ben Mosheh To­ledano, de Meknès, au

XVIIIe.s

מהרש"ט MaHaRShaT, Morenu Ha-Rab Shelomoh ben Eliezer Toledano, de Meknès, au XVIIIe s.

 רב הדוס Rab Hadus, Rabbi Yehudah ben Meïr Toledano, de- Meknès, aux XVIIIe-XIXe s.

דידי בן Ben Didi, Rabbi Abraham ben Yizhaq Mizrahi, de- Fès, au XVIIIe s.

 חזן באכא Hazan Bakha, Rabbi Mordekhay ben Shalom De la Mar, de Mazagan, au XVIIIe s., et Rabbi Morde­khay Eshriqui, de Meknès, au XVIIIe s.

המשבי"ר  HaMaShBIR, Ha-Rab Mosheh bar Abraham Berdugo,. de Meknès, au XVIIIe s.

 המרבי"ץ  HaMaRBIZ, Ha-Rab Mordekhay ben Yoseph Berdu­go, de Meknès, au XVIIIe s.

המבי"ן  HaMeBIN, Ha-Rab Mimon ben Raphaël Berdugo, de Meknès, au XVIIIe s.

רב אד״א Rab Ada, Rabbi Eliezer ben Shemuel Dabela, de Meknés, au XVIIIe s.

אברהם הקדוש Abraham Ha-Qadosh, Rabbi Abraham Azulay, de Marrakech, au XVIIIe s.

בן קצי״ץ Ben Qaziz, Rabbi Messod Bensadon, de Fès, aux XVIIIe-XlXe s.

בן קריקב Ben Qriqeb, Rabbi Messod Abitbol, de Fès, aux. XVIIIe-XIXe s.

דב״ש DeBaSh, Rabbi David Ben Shim'on, de Rabat, au: XIXe s.

רבי משה ההסיד Rabbi Mosheh He-Hassid, Rabbi Mosheh Toledano,. de Tanger, aux XIXe-XXe s.

De leur côté, à partir du siècle dernier, plusieurs de nos écrivains et journalistes de Tanger ont adopté des pseudonymes pour signer leurs écrits, dont les plus connus sont

Veritas, de Pinhas Assayag.

Omega, d’Isaac A. Laredo.

Ha-Meliz —idem—

El Bachir -—idem—

Samtrit, de Samuel Benchetrit.

  1. Pseudonymes-Abraham I. Laredo

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Altaraz- Elharrar- Ben Elhanan

Ben Elhanan-בן אלחנן

Nom théophore biblique: «Dieu est miséricordieux» (II Sam XXI,. 19; XXIII, 24; Jer XXXV, 4; I Chron VIII, 23, XX, 5), précédé de l’indice de filiation : «Fils du miséricordieux»

Shemariah Ben Elhanan, un des dirigeants de l’Académie talmudique de Neharde'a (Babylone) au Xe s. Parti en mission avec trois  autres collègues pour recueillir des fonds au profit de son école, il fut capturé, entre Bari et Sabaste, par l’amiral arabe Ibn Ramabi et vendu  comme esclave à Alexandrie où il fut racheté par ses coreligionnaires. Au Caire, il fonda la célèbre Académie rabbinique de cette ville qu’il dirigea pendant le reste de sa vie

Hushiel Ben Elhanan, un des quatre rabbins capturés par l’amiral arabe et vendus comme esclaves au nord de l’Afrique où il fut racheté par ses coreligionnaires. Il présida la célèbre Académie talmudique de Kairouan vers la fin du Xe s

Isaac ben Maïmon Ben Elhanan, Grand Rabbin de Taza en 1287, correspondant de R. Shelomoh Ben Aderet de Barcelone

 

(Ben Alhansh) Ben Elhensh-בן אלחנש

Ben Elhansh, Ben Elhens־

Nom arabe: «Fils du serpent».

Cette épithète est attribuée aux rabbins en général comme signe de  force atteinte par la sagesse et la science et signifie que la morsure de leurs sentences est aussi redoutable que celle des serpents.

Cet appellatif existe aussi sous la forme diminutive berbéro-arabe de Wahnish

Shelomoh Ben Alhansh, rabbin originaire de Palestine, enterré probablement vers 1782 à Ait Taghant, aux environs de Marrakech. Il est considéré comme «Zaddiq» à pouvoirs miraculeux et son tombeau est un lieu de vénération et de pèlerinage

 

Alharrar-Elharrar-אלחראר

Nom arabe de métier: «Le Soyeux», «Le dévideur et marchand de soie».

Métier jusqu’à nos jours très répandu chez les juifs qui, au Moyen Age, détenaient presque partout le monopole de la teinture et du tissage de la soie, notamment en Espagne, en Sicile et en Grèce. Benjamin de Tudèle, dans son Itinéraire, au Xlle s., mentionne l’une après l’autre les Communautés qui vivaient de cette industrie et qu’il avait visitées dans le bassin de la Méditerranée. Il raconte que les juifs avaient inventé une teinture très en vogue qui portait leur nom et que plusieurs villes d’Espagne, et spécialement Saragosse, comptaient des «cofradías» ou confréries corporatives juives, parmi lesquelles figuraient celle des soyeux. Les nombreux marchands et dévideurs de soie existant encore dans les «Mellahs» du Maroc rappellent cette tradition dont les dernières racines se voient chaque jour extirpées par la concurrence de l’industrie moderne. Ce nom existe également au Maroc sous les formes arabe de Harrar (No. 543), espagnole de Sedero et berbère d’ÂHARRAR

 

Altarraz-Altaras, Elterraz- אלטראז

Nom arabe de métier: «Le brodeur».

Souvent orthographié : טראס, אלטאראס et טרש , cet appellatif figure dans les anciens documents espagnols son les graphies de Taroç et Teroç.

Ibn Altaraz, auteur d’un ouvrage renfermant les opinions de son maître Abul-Faraj Furkan, fut l’introducteur du karaïsme en Espagne à la fin du XXe s

Abraham Taroç, de Barcelone, est mentionné dans des documents des archives de la Couronne d’Aragon, en 1361

Abraham Davi Teroç, de Barcelone, figure dans des actes notariés de cette ville dans les années 1383-1384

Açday Taroç est désigné comme un des candidats au Conseil Supérieur de l’«Aljama» de Gerona par lettre de la reine Violante datée à Saragosse le 27 avril 1391

Joseph Altaraz, rabbin poète à Damas au XVe s., cité par Na-jara dans Yémé Israel, 144, 72

Nissim Altaraz, fils de Joseph (5), rabbin poète à Damas (XVIe- XVIIe s.)

Moses Altaras, rabbin à Venise (XVIe-XVIIe s.), connu comme auteur d’une traduction en judéo-espagnol du Shulhan Arukh sous le titre de Mantenimiento del aima (Salonique, 1568; Venise, 1609 et 1713), à l’intention des marranes qui ne savaient pas lire l’hébreu. D’après Steinschneider, Altaras aurait seulement patronné la publication de cet ouvrage, dont le traducteur serait un certain Meïr. K

Judah Altaraz, rabbin notaire à Venise en 1609

David ben Salomon Altaraz, rabbin éditeur à Venise (1675-1714). Auteur de la Grammaire contenue dans la Bible in-4.° (Venise, 1675-78). Il édita un rituel de prières quotidiennes (Venise, 1696) et la Mishnah vocalisée et annotée (Venise, 1756-1760). Son testament fut imprimé à Venise en 1714 sous le titre de Sepher Suf Debash

Selomoh Altaras, fils de David (9), éditeur et correcteur à Ve­nise en 1718. Il édita plusieurs ouvrages, parmi lesquels un recueil de prières sous le titre de Leqet ha-Omer (Venise, 1718)

Jacques Isaac Altaras, constructeur de navires et philanthrope français, né à Alep (Syrie) en 1786, mort à Aix (Bouches-du-Rhône) en 1873. Fils d’un rabbin de Palestine, il quitta Jérusalem en 1806 pour  s’établir à Marseille comme constructeur de navires et pour faire du  commerce avec le Levant. Au milieu du XIXe s., un projet d’installa­tion des juifs russes persécutés dans l’Algérie qui venait d’être conquise par les français vit le jour, et Altaras se rallia avec enthousiasme à cette idée. Armé de lettres d’introduction de Guizot et de promesses d’aide ׳émanant de nombreux juifs influents, Altaras se rendit en 1846 à St-Pétersbourg pour demander au Tsar l’autorisation d’émigration en Algé­rie de quarante mille familles juives. Le projet dut être abandonné, le Tsar ayant posé à son consentement une condition exorbitante: le paiement d’une taxe de 60 roubles par personne désirant se libérer des stipulations des lois russes qui ne permettaient pas aux sujets russes de quitter définitivement le pays. Altaras fut Président du Consistoire de Marseille pendant plus de trente ans et aida Marini à fonder une école pour les enfants juifs à Marseille. Il fut décoré de la Légion d’Honneur

David J. Altaras, notable de la Communauté d’Alep, fonda­teur de la première école israélite moderne dans cette ville en 1869

Jacob Moshé Hay Altaras, rabbin né à Sarajevo en 1863, mort à Belgrade en 1919, ayant exercé dans cette ville les fonctions de professeur et d’officiant. Auteur d’une histoire juive en espagnol Tesoro de Israël, 4 vols. (Belgrade, 1890, 1891, 1892, 1894); Zikhron Yerushalayim (Belgrade, 1887); Quehilat Ya'acob, rituel de prières (Belgrade, 1906), Pirqué Abot, avec une traduction en ladino (Belgrade, 1905)

 

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Altaraz Elharrar Ben Elhanan

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Ben Elisha'- Elyaquim

Ben Alyad-בן אליד

Ben Elyad, Ben Elyed

Nom allégorique arabe: «Fils de la Main»

Cet appellatif est retrouvé dans les anciens documents espagnols -sous la graphie de Belid

Gento Belid, de Castrum Novum, figure dans le partage des droits des domaines de Barcelone, fait le 17 mai 1079 entre le Comte Ramon Berenguer II et son frère.

Levi Ben Alyad, rabbin talmudiste du Draa au XVe s., auteur d’un ouvrage de casuistique intitulé Hayah Mazuy be-Yadi, d’un re­cueil sur les Dinim de Terefot, d’un traité sur le calendrier, Sepher 'Ibbur Shanim et d’un recueil de Consultations Juridiques. Il s’établit d’abord à Fès, puis émigra en Tunisie

Halaphta et Joseph Ben Alyad, fils de Levi (2), rabbins du .׳Draa, émigrés en Palestine au XVIe s. NM, 47 ; MR.

 

(Alyasar) El Yasar-אליסר

Elyassar

Nom allégorique arabe: «La Plénitude», «L’Opulence».

Ce terme a également le sens de «Gauche» ou «Côté gauche».

 

Alya'qubi) El Ya'qobi-אליעקובי

Layacobi

Nom arabe relatif de «Jacob», porté également par des familles mu­sulmanes au Maroc : «Le Jacobin»

 

Elyaquim-אליקים

Elyakim, Eliakim

Nom théophore biblique: «Dieu relèvera» ou «établira» (II Rois XVIII, 34)

Yosé Ben Elyaquim, «Tanna» de la Mishnah au Ile s

Elyaquim, «Tanna» palestinien du Ille s

Hillel Ben Elyaquim, rabbin talmudiste grec (Xle-XIIe s.).. Elève de RaShi et auteur de commentaires sur le Siphra et le Siphré

Menahem Ben Elyaquim, rabbin allemand du XlVe s. Auteur־ de Arukh Goren, dictionnaire talmudique avec la traduction en allemand de tous les mots difficiles, notamment ceux empruntés à l’arabe et au grec

Abraham Elyaquim, rabbin à Damas au XVe s. Gaon II, 54

Mosheh Bar Elyaquim, rabbin auteur à Rome au XVe s

Isaac Ben Elyaquim, rabbin moraliste allemand (XVIe-XVIIe s.). Auteur de Leb Tob, ouvrage d’éthique en judéo-allemand (Prague, 1620)

Barukh Ben Elyaquim, Grand Rabbin de Salonique au XVI s

Meïr Ben Elyaquim, rabbin liturgique allemand vers la fin du׳ XVIIe s. Auteur de Meïr Elohim, recueil de prières et de morale

Hananyah Elyaquim, rabbin de Jérusalem au XVIIe s. Auteur- présumé de Sepher Mequis Redomim (Mantoue, 1648). Gaon I, 54

Israël Hay Joseph Elyaquim, rabbin de Sofia, mort à Jérusa­lem en 1791. Auteur de Sepher Shem Joseph, sur Maïmonides (Saloni­que, 1769). Gaon II, 55

Salomon Elyaquim, rabbin à Alexandrie au XVIIe s. Gaon II, 56

Yahiel Jacob Elyaquim, fils d’Israël (11), rabbin de Jérusalem (XVIIIe-XIXe s.). Auteur de Sepher Diqduque Torah et d’une biblio­graphie rabbinique. Gaon II, 54, 55

Yom Tob Elyaquim, rabbin de Sofia, émigra en Palestine, s’établit d’abord à Safed et ensuite fut Grand Rabbin de Hébron où il' décéda en 1846. Gaon II, 54

Joseph Elyaquim, Grand Rabbin de Jérusalem au début du״ XIXe s. Auteur de Vayesheb Yoseph. Gaon II, 54

Raphaël Israël Elyaquim, fils de Yom Tob (14), rabbin mort à Jérusalem en 1865. «Sopher» distingué, il présida toutes les institutions culturelles séphardites dans cette ville et fut envoyé pour recueillir des. fonds au Maroc et au nord de l’Afrique en 1852. Gaon II, 56 ; Y, 694

Nissim Elyaquim, rabbin né à Tibériade vers 1850, mort en 1880. .Auteur de Debar Naé (Jérusalem, 1895); Héder Naé (Jérusalem, 1911). Péri Naé, commentaire talmudique demeuré manuscrit, ainsi que d’autres ouvrages en possession de son fils, Mosheh Meïr Hay. Gaon II, 50

Mosheh Meïr Hay Elyaquim, fils de Nissim (17), rabbin né à Tibériade en 1872. Fut envoyé en 1911 en mission pour recueillir des fonds en Egypte et dans les pays du nord de l’Afrique, dont le Maroc. Il fit partie du Rabbinat de Mogador en 1919 et en 1924 il fut nommé président du Tribunal Rabbinique et Grand Rabbin de Casablanca. Dans cette ville, il publia certains ouvrages de son père et son Sepher M-ilha- mat ha-Maghen, contre les arguments soulevés par le rabbin Hananiah Habib Azulay dans son Maghen ha-Dat (Casablanca, 1925). Gaon II, 55

 

Ben Elisha'-בן אלישע

Benlicha, Belicha, Belisha

Nom théophore biblique, dont le sens est «Délivrance» ou «Salut» de Dieu (I Rois XIX, 16), précédé de l’indice de filiation

Ishmaël Ben Elisha', «Tanna» de la Mishnah aux le et Ile s., un des membres les plus importants du Sanhédrin de Yabneh. JE VI, 648

Yosé Ben Elisha, «Tanna» de la Mishnah au Ile s

Shemuel Ben Elisha' figure parmi les 20 personnes élues à Tudelà, en 1303, pour renforcer les statuts de cette Communauté

Sir Haore Belisha, célèbre homme d’Etat et ministre anglais au XXe s., appartenant à une famille d’origine marocaine.

Raphaël Benlisha, membre de la «Hebrah Hessed ve-Emet» à Tanger, au début du XXe s

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Ben Elisha' Elyaquim

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15/09/2022

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elkeslassi-Elkhayyam

 

אלכחאל       (Alkahal) Elkahal

Elkehal

Nom arabe de profession: «L’oculiste» ou «Vendeur de Khôl» (sor­te de collyre pour les yeux fait avec de l’antimoine en poudre)

Figure dans les anciens documents espagnols sous les graphies : Alachal, Al Cahal

Haym Alachal figure parmi les bénéficiaires du partage des maisons de la ville de Jerez de la Frontera fait le 4 octobre 1266

Mosé Al Cahal, propriétaire de maisons à Avila en 1438.. Tello, 133

 

 אלכייאט (Alkhayat) Elkhayat

Aljayat, Eljiat, Khiat, Jiat, Jayat

Nom arabe de métier: «Le Tailleur», «Le Couturier»

Ce nom, qui se trouve souvent sous la forme Khayat est repré­senté dans les anciens documents espagnols et portugais sous les gra­phies de Alfayate et Cayal. Il existe aussi en hébreu. Voir Hayat

Cedillo Alfayate, tailleur à Jerez au XIIIe s

Jocef  bar Yom Tob Khayat figure parmi d’autres notables de Pamplona dans un documents notarié de reconnaissance de dette pour le compte de la Communauté, en date du 28 Tammuz 5085 (1325)

Yuce Cayat, de Pamplona, est mentionné comme contribuable׳ dans les comptes d’encaissement d’impôts du Trésorier Royal de Na­varre pour l’année 1367

Don Vellocid Alfayate, figure dans des actes de vente de pro­priétés à Madrid en 1380

 

 אל כייאם(Alkhayyam) Elkhayyam־

Alkhiyam, Elkhiam, Aljayam,״ Khayam, Jayam

Nom arabe de métier: «Celui qui fait des tentes».

Existe également sous les formes espagnoles masculine et féminine- de Tendero et Tendera

 

  אלכייאס(Alkayyas) Elkayyas-

Alkayas, Alcayas, Elkiyes, Elkies, Elkiess, Alkays, Alkies

Nom arabe de profession: «Masseur», généralement le garçon mas­seur qui prête ses services dans les établissements de bains publics. Voir­ie nom similaire de Ben Delak

Peut être également interprété par Alkayyis «Le Sagace», «Le Prudent», «l’ingénieux», mais la graphie espagnole d’ABENALCAYAÇ,. au XlVe s., indique plutôt la première étymologie donnée ci-dessus.

Salomon Abenalcayaç figure parmi les notables de Saragosse־ signataires d’une Taqqanah le 14 Nissan 5157 (11 avril 1393), ordonnant les taxes sur le vin, la viande et autres contributions pour subvenir au. maintien de la Communauté

 

  אלכליפי(Alkhlifi) Elkhlifi

Aljlifi, Eljlifi

Nom arabe votif de substitution: «Le substitut», «Le remplaçant», originairement donné aux fils posthumes ou aux frères puinés. Il existe׳ au Maroc une grande variété de ces noms de substitution exprimés en plusieurs langues avec de nombreux dérivés. Voir Abex Hayyim

 

  אלכסלאסי(Alkaslasi) Elkeslasi

Elkeslassi, Alcaslasi, Keslasi, Keslassy

Probablement ethnique arabe de la ville de Casales, dans la province׳ de Lugo

Samuel Keslassy, membre du Comité de la Communauté de Tan­ger en 1967

 

  בן אלכסלאסיBen Alkaslasi

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation.

בן אלכפארי   Ben Elkefari

Nom judéo-arabe: «Fils du villageois»

 

אלכראט  (Alkharrat) Elkharrat־

Eljarrat, Jarrat

Nom arabe de métier: «Le Tourneur (sur bois)»

Isaac Alkharrat, rabbin à Marrakech au XIXe s

Mordekhay Elkharrat figure comme un des acheteurs dans le procès-verbal de vente de la succession du Sieur Marius Rey, à Tang'er, en novembre 1842.

Abraham Eljarrat Castiel, avocat à la Cour d’Appel de Tanger en 1965.

 

אלכרסט, אלכרחט, אלברחט   Alkharsat, Alkharhat

ou Albarhat

Nom dont l’orthographe ni le sens n’ont pu être identifiés. (Dans la liste des noms donnée par Abraham Coriat dans le Zekhut Abot, il figu­re sous l’orthographe de אלברחט

Probablement, nom judéo-arabe de métier: «Fabricant d’anneaux».

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elkeslassi-Elkhayyam

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Noms dérivés des noms de tribus ou de localités-A.Laredo

Adebdubi- Edebdubi-arabo-berbere- de Debdou

Cohen Mequbbain, Hebraeo-Arabe- Cohen de Qoubbouin,dans la vallée  de l'Oued Debdou.

Lévi Mequbbain, Hebraeo-Arabe- Levy  de Qoubbouin,dans la vallée  de l'Oued Debdou.

VILLAGES DE LA VALLEE DE L’OUAD DEBDOU.

— L'Ouad Debdou n'est qu'un ruisseau qui te perd dans le désert de Taftita, sans atteindre la Mlouia. Les villages de sa vallée se composent d'abord de ceux qui sont situés au fond; ce sont, en descendant :

Ben Fhimat-arabe-de Fhimat dans la région de Debdou.

Aflalo, ben aflalo-arabe-de Ksar Afelilou des Oulad Outad, de la tribu des Ait Izdeg

Les Aït Izdeg (en berbère : ⴰⵢⵜ ⵉⵣⴷⴳ, prononcé aussi ⴰⵢⵜ ⵉⵣⴷⴴ) sont des berbères Sanhaja parlant le Tamazight (berbère du Maroc central).

Les historiens et les ethnologues sont aujourd’hui d’accord : les Aït Izdeg sont originaires du Haut Todgha où ils vivaient en nomades avant le xiie siècle. El Beideq, au xiie siècle place les Aït Izdeg dans l’ancienne tribu Aït Tayart au même titre que les Aït Toudeght, Aït Ferkla et Aït Ghriss …(Laârbi Mezzine).

Au xiie siècle, les Aït Atta devenus trop nombreux pour un pays trop pauvre s’efforçaient – selon le Capitaine Henry de chasser de leur terrain de parcours les Aït Izdeg. Ces derniers quittaient le Todgha et allaient transhumer vers le Ziz.

La poussée des Aït Atta ne s’effectuait pas sans de vives réactions de la part des Aït Izdeg. Des guerres épisodiques éclataient entre les Aït Izdeg et les Aït Atta. Le pays est austère. Il est fait de montagnes de couleur rouge ocre, sillonnées de ravins. Les terres cultivables se résument à une mince bande longeant l’oued Ziz. Les forêts sont clairsemées, les pâturages sont maigres.

Les Aït Izdeg se sont majoritairement sédentarisés depuis plusieurs siècles le long de la vallée du Ziz, qui constituait leur foyer central, duquel ils ont débordé à l’est vers Gourrama et jusqu’au Touat, selon certaines sources orales. Ils comptent quelques nomades dans la région de Tiâlaline, près de Rich.

Afergan-berbere- d’Aït Fergan des Oulad Outad, de la tribu des Ait Izdeg.

Affergan : Porté par des juifs originaires de l'Oranais et du Maroc (variantes Afergan, Afergane, Efergan, Afrigan), le nom semble venir du berbère afrag (= lieu clos, cloître), toponyme sur lequel se sont construits plusieurs noms de tribus, notamment les Beni-Fergan, dans la région de Collo, ou les Ait Fergan. Un village marocain s'appelle Ifergan, et correspond à ifrag, pluriel de afrag. Le nom existe aussi en arabe sous les formes Fergani, El Fergani.

Ben Hayun-Ben Hayon- Hebraeo berbere-des Béni Hayun dans la vallée de l’Oued C'hegg El Ard.

Ohana-Ohanna-arabo-bebere de la Kasbah de Bou Henna des Ait Ou Afella.

OHANA : originaire de Bou Henna des Aït Ou Afella au Maroc. Ce nom peut aussi provenir de l’arabe hâna (grâce) avec l’indice de filiation berbère -o (fils) : donc fils de la grâce.

Noms dérivés des noms de tribus ou de localités

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elmaleh-Alkharsani

(Alkhorasani) Elkhorasani  (אלכרסני)

Alkharsani, Eljorasani

Ethnique arabe du Khorasan, une des cinq divisions de la Perse, souvent orthographié : אל כרסאני

Ce nom se retrouve déjà à l’époque talmudique sous sa forme araméenne de -כרסנא- et au Moyen Age, en Espagne, sous la graphie de Alcarçan.

Simeon bar Korsana (כרסנא), «Amora» palestinien de la premiè­re génération au IIIe s

Yehudah bar Rabbi Yosef Alkhorsani, rabbin astrologue venu du Khorasan à Fès vers 1365, membre de l’Académie talmudique de cette ville sous la présidence de Rabbi Joseph Ha-Cohen Ha-Dayan Ibn Susan, Auteur de Aron Ha-Edut, commentaire sur la Genèse, la Vision d’Ezéchiel et les prophéties, et d’un opuscule sur l’Astrologie

Jento Alcarçan est inscrit comme propriétaire d’une maison de l’«Aljama» de Pamplona, dans les comptes des impôts et revenus du Tré­sorier Royal de Navarre, en 1367

Abraham Alkhorasani, figure comme ayant prêté témoignage au «Beth Din» de Fès, en 1733, au sujet de Jacob Ben Kamoun qui avait été assassiné

Samuel ben Abraham Alkhorasani, figure comme témoin au «Beth Din» de Fès en 1733

 

Ben Alkhorasani

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation.

 

(Almalih) Elmaleh-Elmale –אלמאליח

Nom arabe: «Le Bon».

Ce nom se retrouve dans les anciens documents espagnols sous les graphies de Almali, Almale et Maleh. Le nom féminin correspondant de (מליחא), Maliha, existe comme prénom.

La qualité de «bonté» est également exprimée par d’autres noms de famille de structure différente, voir: Tayyeb (No. 563), Bono (No. 318), JBueno (No. 292), Buenos-Hombres (No. 293), Tob’elem (No. 560)

Une branche de la famille Elmaleh établie au Brésil au début du XXe s., voulant adapter son nom à la langue portugaise et pensant que sa signification en arabe était celle de «salé», l’a mal traduit par Salgado

Nathaneel ben Joseph El-Maleh, médecin en Espagne au XlIIe s

Don Yucef Almali, médecin et membre du Conseil de l'«Aljama» de Saragossé, figure parmi les signataires de la Taqqanah du 14 Nissan 5157 (14 Avril 1397), ordonnant les taxes sur le vin et la viande, ainsi que d’autres contributions devant servir au soutien de la Communauté de cette ville

Abraham Maleh, orfèvre de Tolède, est mentionné comme té­moin dans un acte de vente d’une maison, en date du 25 novembre 1466

Don Frayme Almale, fermier des impôts à Villarejo de Fuentes en 1481

Sentó Almale, de Medellin, fermier des revenus des «Alcazabas» pour la «Maestranza» d’Alcántara, en 1488. Il fit l’objet d’un procès au mois de Juillet 1486

Raby Santo Almale, fermier des revenus de la «Moneda fore­ra)׳ dans le Maestrazgo d’Alcántara en 1488

Mokhluf Elmaleh, rabbin à Salé, XVIIe s

’Ayush Elmaleh, rabbin à Salé, XVIIIe s

Joseph Elmaleh, fils de 'Ayush (8), Grand Rabbin de Rabat- ׳Salé. de 1788 jusqu’à sa mort en 1823. Auteur de Toqfo׳ Shcl Yocef «La Puissance de Joseph», consultations juridiques, 2 vols. (Livourne;. 1823-1855)

Joseph Elmaleh, rabbin à Demnat au XVIIIe s

Hayim Elmaleh, rabbin à Mogador, XVIIIe-XIXe s. MR

Jacob ben Joseph Elmaleh, rabbin à Mogador, XVIIe-XIXe s.,, auteur d’une élégie sur les persécutions de l’année 1700, publiée par le professeur David Kaufmann

Aharon bar Eliézer Elmaleh, Grand Rabbin à Mogador et à Rabat, XVIIIe-XIXe s

Salomon Elmaleh, fils d’Aharon, rabbin de la Communauté ma­rocaine de Jérusalem, mort en 1880

Eliyahu ben Reuben Elmaleh, rabbin à Mog-ador, XVIIIe- XIXe s

Yehudah Elmaleh, fils de Mordekhay, rabbin à Tétouan vers- 1830

Eliyahu ben Mordekhay Elmaleh, rabbin à Tétouan, XVTTTe- XIXe s

Moshé Elmaleh, rabbin au Maroc, XVIIIe-XIXe s

Joseph ben Aharon Elmaleh, né à Rabat en 1800, mort à Lon­dres en 1880. Grand Rabbin de Mogador depuis 1840. Vice-consul d’Au­triche, à sa visite à Vienne en 1873, il fut décoré par l’Empereur d’Autri­che de l’Ordre de François-Joseph. Correspondant de l’Anglo-Jewish״ Association, il contribua beaucoup à l’établissement d’une école de filles  à Mogador. A Gibraltar, il introduisit la «Imposta Nacional», taxe an­nuelle payée par les juifs pour les pauvres et perçue dans le commerce juif au taux de 1 %

Joseph ben Jacob Elmaleh, surnommé «Joseph Alkbir», Grand' Rabbin de Mogador, mort à Jérusalem en 1873

Jacob Elmaleh, rabbin très pieux de Mogador, établi à Tanger au XIXe s

Mordekhay Elmaleh et ses frères, figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shelemim d’Abraham־ Anqawa (Livourne. 18371

Judah Elmaleh, rabbin de Saïda, figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shelemim d’Abraham״ Anqawa (Livourne, 1837)

Jacob Elmaleh, fils de Judah (23), figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shelemim d’Abraham' Anqawa (Livourne, 1837)

Joseph Elmaleh, fils de Judah (23), figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shelemiwi d’Abraham Anqawa (Livourne, 1837)

Ayush Elmaleh, fils de Judah (23), figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shclemim d’Abraham Anqawa (Livourne, 1837)

Jacob Elmaleh, rabbin à Demnat au XIXe s

Jacob Elmaleh, rabbin à Taroudant au XIXe s

Reuben Elmaleh, de Mogador, figure parmi ceux qui ont sous­crit à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894)

Reuben ben Makhlouf Elmaleh, un des dirigeants de la Com­munauté de Demnat ayant souscrit le «Dahir» de 1304 (1887)׳ du Sultan Moulay El Hassan, acceptant la cession du nouveau Mellah en échange de l’ancien

Salomon ben Joseph Elmaleh, rabbin au Maroc, XlXe- XXe s

Eliyahu Elmaleh, rabbin à Tanger, mort en 1908. Originaire de- Mogador, il émigra jeune à Livourne pour assister son oncle, le célèbre rabbin éditeur Elie Benamozegh, comme compositeur et correcteur de nombreux ouvrages rituéliqties. Rentré au Maroc, il s’établit à Tanger où il fonda une famille et consacra une grande partie de sa vie à l’en­seignement rabbinique. Notaire distingué, membre du Tribunal Rabbinique et de la Yeshibah de Tanger, il fut l’un des rabbins les plus savants de notre époque. Auteur de Beqa' la-Gulgolet, Nouvelles sur la Torah et les Dinim (Jérusalem, 5671)

Joseph Elmaleh, fils d’Aharon (13), Grand Rabbin de Mogador vers 1867

Hayim Elmaleh, Grand Rabbin de Casablanca, mort en 1857

Samuel Elmaleh, fils d’Eliyahu (31), officiant à la synagogue «Ez Hayim» et membre du Comité de «Hakhnasat Orahim» à Tanger au XXe s

Amram Elmaleh, fils d’Eliyahu (31), mort en 1939. Lui et s׳ femme dirigèrent les Ecoles de l’Alliance Israélite Universelle à Mazagan en 1906

Joseph Elmaleh, à Gibraltar, XXe .s. Auteur d’un ouvrage sur la Shehitah et d’une traduction de Dat Y elutdit en espagnol

Abraham Elmaleh, rabbin à Mogador, auteur de chants liturgiques dont plusieurs furent édités dans Sepher Sobla' Semahot (Livour­ne, 5615)

Salomon Elmaleh, rabbin à Gibraltar au XIXe s.

Joseph Elmaleh, né à Rabat en 1852, émigra à Jérusalem où il participa à la direction de plusieurs institutions marocaines de cette ville

Abraham Elmaleh, fils de Joseph (39), éducateur, polyglotte, philologue, historien et journaliste politique, né à Jérusalem en 1885. Fut pendant plusieurs années professeur à l'École de l’Alliance Israélite à Jé­rusalem. En 1910, il accompagna le «Hakham Bachi» de Turquie, Rabbî Hayim Naham, en qualité de secrétaire particulier, à Damas, Beyrouth, Smyrne et Constantinople. Dans la capitale turque, il dirigea l’École israélite de Galata. Revenu à Damas pour y remplir les fonctions de Secrétaire de la Communauté et directeur des Écoles, il y fonda des Jar­dins d’enfants, des Foyers pour la jeunesse et des cours du soir pour l’enseignement et la vulgarisation de la langue hébraïque. Après avoir dirigé les Écoles de Jérusalem, il traduisit en 1919 à Beyrouth le Kalila va-Demnah en hébreu. De nouveau à Jérusalem, il se consacra au jour­nalisme et fonda de nombreux périodiques. Il déploya une grande acti­vité sioniste à Londres. En 1923, il se rendit en Afrique du Nord où il séjourna une année pendant laquelle il recueillit des matériaux servant à l’histoire des juifs nord-africains. Abraham Elmaleh a rempli d’in­nombrables fonctions communautaires et pédagogiques dans de nom­breuses villes. Il fut membre du Va'ad Leumy. Auteur de nombreuses publications, il a largement contribué à l’enseignement et à la vulgarisa­tion de la langue hébraïque, grâce aux dictionnaires et encyclopédies hébraïques, hébreu-français, hébreu-arabe, et autres, dont il est l’auteur. D’une vaste érudition et d’une incroyable richesse de production, il pu­blia des ouvrages dont la liste, dressée par M. R. Gaon dans son Yehude Misrah Be-Eres, est imposante. Parmi eux, figurent des études sur les juifs de Damas, Jérusalem, Salonique, du nord de l’Afrique, d’Egypte, de Tripolitaine, de Tunisie, d’Algérie, du Maroc

  1. Elmaleh, auteur de: Note sur l'antichrese en droit mo­saïque (Revue Marocaine de Législation, Doctrine et Jurisprudence, 1937, 5, 5)

Yudah Elmaleh, rabbin à Oran au׳ XXe s

Isaac Elmaleh, rabbin à Nemours au XXe

Nissim Elmaleh, industriel, aide par tous ses moyens avec  amour et enthousiasme à l'enseignement religieux à Tanger.

Aharon Elmaleh, rabbin de Salé en 1948.

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elmaleh-Alkharsani

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

Almalki, Elmalki

Ethnique de Malaga, ville d'Espagne fondée par les phéniciens où des juifs étaient établis depuis l’Antiquité.

Ce nom figure dans les anciens documents espagnols et français sous les graphies de : Maleoue, Malaoui, Emeleque et Malaki.

Abraham Malaki, poète à Carpentras, près d'Avignon, vers la fin du XIIle s. Auteur suposé de l'introductionp aux Azharot d’Ibn Ga- birol, chantées les soirs de Pentecôte dans l’ancien Comtat-Venaissin et contenues encore dans les rituels des sephardim

Abraffim Malaqui, secrétaire de l׳«Aljama» de Majorque en 1318. Avec Isach Ben Aaaron, Ayon Choen et Yucef Barqui, il fut délégué pour présenter en 1327 une pétition au Régent Philippe. Ce dernier ac­cueillit la demande et prit sous sa protection les juifs de Majorque et leurs biens

Don Jacob Emelequte, de Burgos, figure comme fermier de «Las Seis Monedas», de la Merindad de Can de Muño, en 1381

Don Abraham Maleque, orfèvre à Tolède, fit donation à l’abbé du Monastère de Santa Maria del Monte Sión de certaines propriétés dans cette ville, en récompense des «honneurs, grâces et bonnes oeuvres dont il a été et continue chaque jour à être l’objet de la part dudit mo­nastère». Cette donation est faite suivant acte passé à Tolède le 12 fé­vrier 1468

Raphaël Mordekhai Malqui, rabbin, médecin, astronome et phi­losophe à Safed en 1627. Auteur de Commentaires sur le Pentateuque

Ezra Malqui, fils de Raphaël (5), Grand Rabbin de Rhodes au XVIIe s. Auteur de Malki ba-Qodesh, Nouvelles sur les D'nihn de Pes­sah, Rosh ha-Shanah, Kippour et du Lulab (Salonique, 1749) Sepher Mitsvot Ha-Gadol ; Shemen ha-Maor (Constantinople, 1760), Nouvelles sur le Traité de Baba Mesia’Enot Mayim (Salonique, 1811), sermons, et En Mishpat (Constantinople, 1770), consultations juridiques

Isaac Elmalqui, figure comme témoin dans un procès devant le «Beth Din» de Fès en 1738

 

Ben Almalqui

Ben Elmalqui, Ben Elmalki, Marques

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation. Figure dans les anciens document s espagnols sous la graphie de : Abenmeleque.

Une branche de cette famille, originaire de Tétouan et établie à Tan­ger, ayant émigré au Brésil à la fin du XIXe s. changea son nom de Ben Almalqui en Marques (voir No. 728).

Mose Abenmeleque. Sa femme Clara, habitant San Martin, est mentionnée dans un procès de l’Inquisition, années 1486-1488

 

(Almdadsi) Elmdadsi

Mdadsi, Medadsi

Nom probablement dérivé de la vallée du Mdess, affluent de l’Oued Guigui chez les Béni Alaham, dans la tribu des Braber (Segonzac, 232). Autre graphie :

 Messod Medadsi, rabbin marocain du XVIIIe s., mentionné dans le Mishpat va-Zedek li Ya'acob, de Jacob Abensur. MR.

 

Ben Elmdadsi, Ben Elmedadsi

Même nom que l’antérieur précédé de l’indice de filiation.

'Azuz Ben Elmedadsi, rabbin «Shohet» à Fès au XVIIe s. MR.

 

Almedionni, Elmediouni, Médionni, Mediuni, Medioni

Ethnique de la tribu berbère des Mediuna, fraction des Zenata qui, avant la conquête arabe, professait en grande partie le Judaïsme. Les forteresses de cette tribu au Maroc furent détruites au VIlle s lldriss 1er qui força leurs habitants à se convertir à l'Islam (Al Quartas). De cette tribu, qui occupait précédemment une partie du Moyen Atlas, ״on trouve aujourd’hui des descendants en Algérie du côté de Tlemcen et au Maroc au sud de Fès, dans la Chaouia aux environs de Casablan­ca, dans la fraction des Idrassen de la tribu des Béni Alaham, des Braber !(Seg'onzac 290), et au village de Médiouna au Cap Spartel, dans la ban­lieue de Tanger.

Ce nom a été légué par les Berbères en Espagne comme nom géo­graphique et patronymique, en Catalogne et à Majorque sous la forme de Mediona.

Souvent orthographié : למדיוני

Samuel Elmediuni, rabbin à Fès au XVIIe s

Bahur Elmediuni, de Tlemcem, Jacob et son frère Mardochée, ainsi que Joseph et ses fils Shalom, Sa'adiah et Mordekhay, d’Oran, ׳figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim Shelemim d'Abraham Anqawa

Joseph Medioni, inspecteur d’enseignement religieux des écoles de l’Alliance Israélite Universelle au Maroc en 1902.

Ben Elmediuni

Même nom que l’antérieur précédé de l’indice de filiation

 

(Almhadni) Elmhadni

Terme dialectal marocain dérivé de هدنة «Paix», «Le Pacifique»

 

Elmhaoudi, Mhaudi, Maudy

En dialecte arabe-marocain: «Le Médiateur» (pour conclure une af­faire)

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Almosnino

Almozni, Elmosni

Nom porté par une famille berbère indépendante dans le Zab au IXe s. (Ibn Khaldun I, XVIII, 233 ; III, 124 et seq.) probablement dérivé le Mozna, prénom féminin berbère (Istiqca I, 29). Peut aussi être l'ethnique de Mazuna, ville dans le territoire des Béni Snouss, en Algérie

 

  1. Almosnino

Elmosnino-

Nom aragonais, dérivé de l'ancien substantif castillan: Almosnero,. «aumônier», ou celui qui aime faire des aumônes

Figure égalemeut sous la graphie de Almosnin et Almoxnino dans les anciens documents espagnols

Don Mayl Almosnin, de Jaca, est accusé au sujet du paiement de certains impôts dans les Actes du Baile General de Aragon de 1510 à 1313

Samuel Almosnino, rabbin à Jaca (XIVe-XVe s.), correspon­dant de Rabbi Isaac Bar Sheshat

Vitalis Almoxnino et Strella Almoxnino, de Monzón, figurent dans les Protocoles du notaire Francisco Ascencio, des années 1465- 1475

Abraham Almosnino figure comme témoin dans un document de- vente daté à Huesca le 10 mai 1482. R. del Arco y F. Balaguer, Nuevas׳ noticias de la Aljama judaica de Huesca. «Sefarad» TX (1040) 351-302

Abraham Almosnino, de Huesca, accusé de favoriser l’hérésie, fut brûlé par l’Inquisition d'Aragon en 1480. E. Gaulléni, A Notes sur les- Juifs de Bordeaux

Abraham Almosnino, rabbin à Fès au XVe s. Né en Espagne,, il vint très jeune faire ses études dans la capitale marocaine

Joseph Almosnino, fils d’Abraham (7), rabbin, médecin, né à Fès: vers 1530 et mort en 1600. En 1500, il fut nommé «Nagid» ou chef des­juifs du Maroc. Auteur de Sepher Pesah Sheni, Commentaire sur la Hag- gadah ; Sepher Shoreshe ha-Mitsvoth (Jérusalem, 1909), et des commen­taires sur Abot et le Cantique des Cantiques

Moses ben Barukh Almosnino, rabbin distingué, descendant d’une־ famille d’Aragon dont les ancêtres, Don Abraham Almosnino (6) et Don Abraham Canombrial furent brûlés par l’Inquisition. Né à Salonique en 1510 et mort à Constantinople vers 1580. Il fut élu Grand Rabbin־ de la Communauté espagnole «Névé Shalom» à Constantinople en 1553' et de celle de «Liviat lien» en 1560. En 1565, il représenta avec succès ses coreligionnaires à une audience du Sultan Sélim III pour demander la confirmation des droits civils. Aussi versé en sciences physiques et astronomiques qu’en études rabbiniques, il traduisit de nombreux traités de l’arabe et du latin. Auteur de Yede Mosheh «Les mains de Moïse», Commentaire sur le Pentateuque, d’un Commentaire sur le Traité Abot (Salonique, 1563), Meames Coah «Renforçant la force», recueil de ser­mons et d’oraisons funèbres. Ces ouvrages furent publiés en hébreu par son fils Senior aux frais de ses autres fils Abraham et Absalom. Moses écrivit aussi en hébreu Tephilah Ie-Mosheh «Prière pour Moïse», sur le Pentateuque (Salonique, 1563 ; Cracovie, 1598 et 1805). Ses ouvrages espagnols sont: Regimiento de la l'ida, homélies traitant de l’origine du bien et du mal, de la Providence, de la vie morale, l’éclucation, les enfants, le libre arbitre, etc., avec un chapitre sur les rêves, ouvrage écrit à la demande de Don Joseph Xaci, Duc de Naxos, et publié en carac­tères hébraïques (Salonique, 1564: Venise, 1604 et Salonique, 1729). Une édition en caractères latins parut à Amsterdam en 1729; Extrcmos y grandesas de Constantinopla, publié à Madrid en 1638 par Jacob Can- sino. D’après Steinschneider (Hebr. Uebers., p. 215), Moses Almosnino serait l’auteur de Péné Mosheh, commentaire sur Y Ethique d’Aristote

Abraham Almosnino figure parmi les rabbins exilés d’Espagne ayant signé la Taqqanah promulguée à Fès en 5305 (1545)

Abraham Almosnino, rabbin de Jérusalem envoyé quêter en Allemagne en 1592

Isaac Almosnino, mentionné comme auteur d’une traduction hé­braïque de l’Ethique d’Aristote (Kayserling־, p. Il), mais probablement confondu avec Moses (9)

Samuel Almosnino, rabbin à Salonique au XVIe s., auteur d’un Commentaire sur les Prophètes, publié dans la Bible de Moses Frank­furter (Amsterdam, 1724-27) et d'un Commentaire sur le Pentateuque

Joseph Almosnino, fils d’Isaac et petit-fils de Moses (9), Grand Rabbin de Belgrade, mort en 1689 à Nikolsburg (Moravie). Auteur de nombreuses consultations juridiques recueillies et publiées par son fils Isaac sous le titre de 'Edut li-Yosef «Témoignages de Joseph» (Cons­tantinople, 1711-1713)

Hasdaï Almosnino, Grand Rabbin à Tétouan, mort en 1728 à un- âge très avancé. Auteur de Mishmérot ha-Qodesh «Le dépôt sacré» Commentaire au commentaire de Rashi sur le Pentateuque (Livourne, 1826 et Derushhn Nelimadim, homélies. NM, 15S-59

Mosheh Almosnino, fils de Hasdaî (15), Grand Rabbin à Tétouan (XVIIe-XVIIIe s.), auteur de Beurim be-Tanakh, explications sur le Pentateuque

Abraham Almosnino, rabbin à Tétouan, XVIe-XVIIIe s

Isaac Almosnino, Grand Rabbin à Gibraltar et ensuite à la Con­grégation Portugaise de Bevis Mark à Londres, mort en 1784

Bekhor Almosnino, rabbin de Jérusalem, envoyé pour la collec­te de Hébron en Afrique du Nord en 1774

Shalom Almosnino, petit-fils d’Isaac (18), secrétaire de la syna­gogue «Bevis Mark» à Londres, né en 1793 et mort en 1878

Samuel ben Abraham Almosnino, rabbin de Safed envoyé quêter en Turquie en 1840

Gabriel Almosnino, surnommé «Mercado», Grand Rabbin de Bulgarie à Sofia. Né en 1830, mort à Jérusalem en 1889

Israël ben Saül Almosnino, rabbin à Jérusalem au XIXe s

24/25. Joseph Almosnino, Eliyahu Almosnino et ses frères d’Oran, figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zeba- ihim Shelemîm d’Abraham Anqawa (Livourne, 1837)

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Almosnino

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

  1. אלמעלוף Alma'luf

Elma'luf, Elmalouf

Nom arabe: «L’engraissé».

 

                  אלמעלם   (Almu'allim) Elmaalem

Maalem

Nom arabe: «Le professeur», «Le maître», «Le patron».

Titre que portaient les Chefs des Communautés Juives en Syrie et  autres villes d’Orient, équivalant à celui de «Naci» ou de «Nagid».

Ce nom existait en Espagne sous les traductions castillane et hébraï­que de El Maestro, Maestro et Melamed

  1. Don Mossé, hijo de Don Abraham El Maestro, de Séville, re­çoit au XHIe s., du Maître de l’Ordre de la «Caballeria» de Santiag'o, toutes les maisons appartenant a cet Ordre a Carmona pour une duree de cinq ans, en paiement des creances de son pere

Yuce Maestro, ayant ete injustement incarcere, fait l’objet en 1403 d’une requete presentee par l’«Aljama» de Segovie, accompagnee de lettres du roi Don Enrique III, ordonnant sa liberation

Rabi Mair Melamed, de Segovie, figure comme «recabdador de Alcabalas y Tercios» du district de Tordesillas en 1487

Joseph Elmaalem, Grand Rabbin de Casablanca en 1867

 

בן אלמעלם  , (Ben Almu'allim) Ben Elmaalem

Ibn Almuallim

Meme nom que l’anterieur, precede de l’indice de filiation: «Fils da Professeur», «du Maitre», ou «du Patron».

Shelomo'h Ben Elma'alem (Abu Iyub Soleiman Ibn Almu'allim), 1106-1145, medecin, poete de Seville, vizir favori du Sultan Almoravide Aly Ben Ya'aqob an Xlle s

Simeon .ben Isaac Ben Elma'alem, rabbin au Maroc au XVIIe s

 

אלמשעאלי  (Almash'ali) Elmeshali

Almashali, Meshali

Nom arabe relatif de المشعل: «Le Flambeau», «Le Cierge», «Le Brasier), «Le Fanal». Cet appellatif semble indiquer une origine de Dar Ben Mesh’al, village dans la region de Taza. Souvent orthographic: למשעאלי. Voir: Ben Mash'al (No. 808)

Mordekbai Elmesh'ali, rabbin a Mogador, XVIIIe-XIXe s

 

                   אלנעים(Alna'im) Elnaim

Elnahim, Ennaim

Nom arabe «L’Agreable»

Ce nom, qui figure dans les anciens documents espagnols sous la graphie de Naam, existe aussi sous les formes hebraiques de: Cohen: Ben Na'im (No. 616) et Ben Na'im (No. 381)

Mayir Naam figure dans les comptes des revenus de l’«Aljama» de Barcelone, anterieurs a 1’annee 1391

Shem Tob ben Mosheh Elna'im, rabbin a Fes, figure parmi les signataires d’une Haskamah prohibant la Nefiha, promulguee a Fes- en 5286 (1526) par les rabbins des Toshabim (autochtones)

Jacob Ibn Na'im, rabbin a Smyrne au XVIIe s

 

אלנצ'אם           (Alniddiiam) Elniddam

Eniddam, Nidam, Niddam

Nom arabe de metier: «Joaillier», celui qui ordonne les pierres precieuses

Autres graphics: נצאם ,אנצאם

Ya'ich Eniddam, rabbin a Fes, XVIIe-XVIIIe s

Georg־es Niddam, Conseiller Municipal et Vice-President de la Communaute de Casablanca en 1967

 

                  , בן אלנצאם  (Ben Alniddham) Ben Elniddam

Ben Eniddam, Ben Niddam, Ben Nidam

Meme nom que l’anterieur, precede de l’indice de filiation: «Fils du joaillier)

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

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14/06/2024

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

 

אלנקאר             (Alnaqar) Elnaqar

Elnakar, Ennakar, Annakar, Anacar

Nom arabe de metier: «L’argentier», graveur de bijoux en argent

Vidal Anacar, membre de l’«Aljama» de Huesca, figure parmi les assistants a une reunion celebree dans la Grande Synagogue de cette ville le 30 octobre 1402«Sefarad" IX (1949") 351-392

Reuben Alxaqar, rabbin a Fes, XVIe-XVIIe s

Abraham Alnaqar, rabbin de Fes au XVIIIe s., emigre a Livourne ou il publia ses ouvrages: Zekhor le-Abraham, rituel de prieres- pour les jours de fete; 'Aphra de-Rabbonan, homelies et un chant en l'honneur du Samedi que les Marocains ont l’habitude de chanter le Sa-medi matin avant la priere

Abraham Alnaqar, de Sale, fut poursuivi par la Communaute de cette ville en 1727, parce qu'il refusa de payer la part qui lui avait ete assignee pour la contribution du sucre, imposee par le roi. Ya'BeZ, 73

 

אלנקאש

(Alnaqash) Elnacash Anaqash, Enacache, Nacache

Nom arabe de metier: «Le Sculpteur־», «Le Graveur».

Souvent orthographie: אנקאש , figure dans les anciens documents espagnols sous la graphie de Abnecach.

Yucef Abnecach est mentionne dans une lettre de Don Pedro IV roi d’ Aragon, datee a Valence le 10 septembre 1353 et confirmant un contrat passe entre l'«Aljama» et la ville an sujet de l’importation de vin

 

אלסג׳למאסי

Alsejelmassi

Assejelmassi, Essijilmassi, Esseguelmassi Essedjelmassi, Elsejelmassi, Essejelmassi

Ethnique de la ville de Sejelmassa, ancienne capitale du royaume de Tafilalet, fondee au VIlle s. par les Cofrites Meknassa et detruite au XlVe s. D’apres Leon l’Africain, cette ville aurait ete fondee par un g'eneral romain venu de Mauritanie qui avait conquis toute la Numidie jusqu’a Messa a l’ouest. La, il la construisit et l’appela Sigillum Messae parce qu’elle etait la derniere du district de Messa

Ce nom existe aussi sous les formes hebraiques de Mesejel.massa (No. 778) et Guelmassa

Shelemoh bar Rabbi Nathan Essejelmassi, rabbin a Sejelmassa Xle-XIIe s. Auteur d'un Siddur, rituel de prieres, en arabe avec une introduction philosophique (Neubauer, Cat. Bodl. Hebr. Mss. No. 896- B99), dont la dependance sur celui de Sa'adiah Gaon fait ressortir l'influence exercee par ce dernier de bonne heure en Afrique du Nord

Judah ben Joseph Essejelmassi, rabbin liturgiste a Segelmassa vers 1400. Auteur de Selihot, Elle Kokhebe Marom et Mo E'essc le-Zedati. Une partie de cette derniere a ete publie par Dukes dans Orient Lit., X

 

 אלעג׳ימי    (Al'ajimi) Elajimi

Aladjimi, Alazimi, Lajimi, Lazimi

Diminutif arabe de Al'ajami, nom que les musulmans donnaient aux pays de langue etrangere conquis par eux, par opposition a Al'arab (Les Arabes)

Au Maroc, les juifs de langue arabe appellent leurs coreligionnaires  de langue espagnole Al'ajama (et souvent, par une prononciation defectueuse qui leur est propre Al'azama et El'azazma) ou Ruama («les Romains) dans le sens d’Europeens). Voir: Arruimy (No. 264).

Ce nom apparait dans les anciens documents espagnols sous la graphie de Azamia.

Aczach Azamia et sa soeur Sol font l’objet d’un acte du roi  Don Alphonse d’Aragon, date a Huesca le 13 octobre 1282

Abraham Alajimi, rabbin a Meknes au XVIIIe s. MR

Eliyahu Elajimi, rabbin Cabaliste a Jerusalem, ne au Maroc en 1871, un des dirigeants de la Communaute marocaine, mort a Jerusalem en 1927

Mimon Alajimi, rabbin Cabaliste a Meknes au XIXe s. MR ״ auteur d’un recueil d’homelies.

 

בן אלעוואד (Ben Al'awad) Ben Elawad-

Ben Elaouad, Ben Laouad, Ben El Auad

Nom arabe: «Fils du joueur de Luth», et plus couramment: «Musicien»

Ce nom s’applique aussi a celui qui fait les instruments aratoires, manches d’outils, fourches, charrues et autres ustensiles en bois et derive alors son etymologie du nom (bois).

Mansour Awad, surnomme «Sohr», commerqant assassine a l’entree du desert a Best de Damas au XVIe s. Riblin

Hadr Awad, fils de Mansour (1), fut assassine en meme temps que son pere. Riblin

Said Al-Awad, rabbin assassine a Fes en 1595

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc

Page 302

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elazar

  1. אלעופיר El'opher:

Al'opher, Eloffer, Elofir

Ce nom semble être un dérivé du terme hébraïque: עפר, «Jeune Biche», ou «Gazelle», précédé de l’article arabe.

Voir les noms similaires de: Azancot (No. 64), Izerzer (No. 70), Amelal (No. 207), Bughzala (No. 286), Ghozai, (No. 382), Ghoziann (No. 383), Ben Zimron (No. 495).

Isaac Al'ophir, rabbin à Damas au XVe s. Riblin.

Mimon El Offer et son frère Judah, commerçants notables de la Communauté de Casablanca au XXe s.

 

  1. בן אל אלעופיר Ben El'opher׳

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation

  1. בן אלעזר Ben El'azar׳

Benelazar, Benlazar, Ben Eleazar

Nom théophore biblique: «Dieu aide» (Ex VT, 23; XX, 25, 28) précédé de l’indice de filiation.

Est retrouvé dans les anciens documents espagnols sous les graphies de: Alazar, Alaçar, Alatzar, Alçar, Elazar, Abenalazar, Abenaçar,. Abenlasar, Abenasar, Abenasar, Ben Eleazar, Abnalaxar.

Yosé Ben Elazar, «Tanna» de la Mishnah au Ile s

Yirmiyah Ben Elazar, savant palestinien du Ile s., contemporain'׳ de Siméon Ben Gamaliel

Siméon Ben Elazar, «Tanna» de la Mishnah au Ile s

Yirmiyah Ben Elazar, «Amora» et Haggadiste au Ille s

Jonathan Ben Elazar, rabbin palestinien du Ille s

Isaac Ben Elazar de Césarée, «Amora» du IVe s

Abulhassan Ezra Jacob Ben Elazar, grammairien en Espagne au XITe s

Domino Alazar, de Vega (Burgos), figure comme vendeur d’une propriété en avril 1200

Alazrach, fils de Abulfath Aben Alazar et sa famille, de Saragosse, font l’objet d’une lettre de franchise donnée à Tarragonne le 31 mars 1212 par le roi d’Aragon, Don Pedro IL

Doña Carosia, fille du «Dayyan» Rabbi Joseph Ben Elazar, et son mari Abu Ishaq le «Sahib Eshorta» (préfet de la garde), à Saragosse figurent comme vendeurs d'une propriété suivant acte notarié daté dans cette ville en avril 1217

Yehuda Alatzar, financier de la maison royale de Don Pedro IV, au XIVe s., aida à financer la guerre contre la Castille, fournit des fonds à la reine et équipa une flotte de dix vaisseaux que le roi et la reine mirent â la disposition du Pape lors de son passage de Rome à Avignon

Meïr Ben Elazar (Meïr Lombard), rabbin français liturgique dans la première moitié du XHIe s

Yona Alaçar, de Valence, fait l’objet d’un acte du roi d’Ara­gon, Don Pedro III, en date du 10 janvier 1284

Jacob Ben Elazar, grammairien du commencement du XIIIe s. à Tolède. Il vécut au sud de la France. Son principal ouvrage, écrit en arabe Kitab Al-Kamil (en héb. Sefcr ha-Shalem), cité fréquemment par David Camhi, est perdu depuis longtemps. Il existe de lui: Gan Te'udot, traité sur l’âme humaine (ancien manuscrit Halberstein se trouvant ac­tuellement dans la Collection Montefiore à Ramsgate, et dont d’autres copies, sous des titres différents, semblent exister au Vatican et à l’Es­corial) : Meshalim, paraboles sous forme de Maqamat, écrit en 1233; Sefcr Kalilah iva-Dimnali, version hébraïque de ce célèbre recueil de fables

Jabuda Alazar, de Valence, fait l’objet d’un acte du Roi d’Ara­gon, Don Pedro III, en date du 6 août 1285

Açach Alazar fait l’objet d’un acte du roi d’Aragon, Don Pe­dro III, daté au siège d’Albarracin le 5 juin 1284

David Alazar, de Saragosse, est mentionné dans un acte de Don Pedro III, daté à Barcelone le 12 octobre 1285

Jabuda Alatzar, de Valence, fait l’objet d’un acte du roi Don Alphonse III en date du 27 septembre 1286

Don Abraham Abenaçar figure dans les comptes de Don Todros el Levi de l’année 1294 comme créancier au chapitre du secrétariat arabe

Melchisedech Abnalaxar et Bonjuen Abnalazar sont men­tionnés dans une lettre de Don Pedro IV datée à Valence le 16 septem­bre 1353 confirmant l’accord intervenu entre la Communauté juive et la ville au sujet de l’importation de vin de l’extérieur

Salomo Alazar et Mayr Alazar, de Saragosse, interviennent en 1340 comme arbitres dans une dispute concernant la famille de la Cavalleria, protégée par l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, Francisca Vendrell, Aportaciones documentales para el estudio de la familia Caba­llería

Salomon Alatzar, médecin de Murviedro, est persécuté par le Vicaire Général de l’Evêché d’Urgel et l’Inquisiteur de Valence en 1351

Jehuda Elazar figure parmi les signataires d'une Haskamah faite par les représentants des «Aljamas» d’Aragon, à Barcelone, le 10 septembre 1354

Mahil Alatzar est accusé d’usurpation d’un poste de rabbin à la Grande Synagogue de Saragosse, dans une lettre adressée d’Uncas- tel le 21 février 1364 par le roi Don Pedro IV à l'«Aljama» de cette ville

Jahuda Alatzar, un des plus notables financiers de Valence au temps de Don Pedro IV et Jamila, fille de ce dernier, figurent dans les comptes du Trésorier du Roi des années 1353 à 1371

Maestre Mosse Alatzar, médecin du roi en 1390

Don Ezra Ben Elazar, parent de Samuel Ben Elazar, corres­pondant de Rabbi Isaac Bar Sheshet, au XlVe s

Salamo Abnalazar, fils de Yuce Abnalazar, de Saragosse, est mentionné dans un acte du roi Don Juan I, daté à Tortosa de 1er août 1393

Yuceff Alatzar et Aron Abdalach, de Majorque, présentèrent en avril 1391 au Trésorier Royal une accusation de «malcin» contre Bel- shom Carcosa

Salomon Alatzar, médecin à Saragosse en 1459

Todroz Alazar, médecin à Saragosse en 1459

Samuel Ben Elazar, rabbin, médecin du roi d’Aragon à Sara­gosse au XVe s., qui, en cette qualité, jouissait, ainsi que sa famille de privilèges spéciaux

Mossé Alazar figure comme bénéficiaire de certains «comandas y censos» dans des documents de Huesca, de 1480 à 1482. Il figure éga­lement comme témoin dans un contrat passé le 3 avril 1483 entre les fidèles de la Petite Synagogue de cette ville et Jayme Dabella, pour la reconstruction des bancs et sièges

Rabi Salomon Abenasar, d’Astorga, est partie dans un procès avec un habitant de Léon en décembre 1488

Yuda Abenlasar, de Malaga, figure comme interprète arabe du roi dans le recensement des contributions de l’«Aljama» de cette ville au mois de juin 1490

Don Yuçaf Alazar El Viejo et son fils Simuel, Rabi Simuel Alazar El Mozo, Mose Alazar et Yuçaf Alazar figurent comme pro­priétaires dans l’inventaire des biens laissés par les juifs de Hita lors de l’expulsion en 1492

Chalom Elazar figure parmi les acheteurs au procès-verbal de vente de la succession du Sieur Marius Rey à Tanger, en novembre 1842

Abraham M. Elazar, membre élu au Comité de la Communauté Israélite de Tanger en 1891

Carlos (Shalom) Elazar, a été pendant de nombreuses années׳ Sous-Directeur de la poste anglaise à Tanger, au début du XXe s

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Elazar

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc-Bibas

Bibas

Vivas, Bibas, Bibasse

Nom votif espagnol «Que tu vives», adaptation probable de «Hayyim»' (Voir Iben Hayyim, No. 522)

A noter que dans le langage «ladino» le V est rendu par le 2 (B) pour éviter toute confusion avec le 1 (V)

Graphie dans les anciens documents espagnols: Vives, Ibn Vives, Ibn Vive, Aben Vives, Aben Vive, Bibage, Bibago, Bibas, Vilvas, Bi- vas, Bivaz, Bisax

Une autre graphie de ce nom courante au XVIe s., celle de  בבאשa donné naissance, dans le Sud Marocain, au nom de par l’habi­tude de préfixer les noms étrangers de l’article arabe ce qui fait: Al- Bibas «le vivant» de même qu’on a fait Al-Cohen

Hayyim Ibn Vives, rabbin à Jâtiva (Espagne) au Xle s

Sentó Vives, figure dans le partage des domaines fait le 17 Mai 1079 entre le Comte Ramón Berenguer II et son frère Berenguer Ra­món II à Barcelone

Bibas, juif de Gascon de Arascoso, figure dans un document de Saragosse en 1190

Izmel Bivas figure comme témoin dans un acte de cession de cer­tains impôts en faveur de Ceti, veuve de Jusef de Rosta par le Prieur Berenguer, daté à Huesca en 1193. «Sefarad» IX (1949) 351-392

Maestro Abraham Aben Vives, ancêtre du célèbre héros Luis Vives, figure comme un des bénéficiaires dans le «Repartimiento de Valencia», distribution de propriétés faite par le Roi Don Jaime d’Arag'on, à la conquête de Valence, au Xllle s

Joseph Ibn Vives, probablement fils de Maestro Abraham (5), riche habitant de Valence et fermier du Sel dans cette ville en 1271

Bonhora Vives, figure dans une confirmation de comptes faite le 14 Mai 1282, par Don Pedro III, roi d’Arag'on. Régné, RE J, 51

Bondia Vives, secrétaire du «Call» (Kahal, Communauté juive) de Barcelone en 1283, figure dans les actes de Don Pedro III, roi d’Ara­gon, année 1282

Bonhom Vives,, secrétaire du «Call» de Barcelone au Xllle s. Son nom figure dans les actes de Don Pedro III, roi d’Aragon, année 1285

Isaac Vives, notable de Barcelone dont le nom figure dans les Actes de Don Pedro III, roi d’Aragon, année 1285

Samuel Aben Vives, de Valence, figure dans un acte de Don Pe­dro III, roi d’Aragon, daté à Barcelone du 22 Oct. 1285

Maimo (Mimon) Aben Vives, de Majorque, fait l’objet d’une décision du roi Alphonse III en 1287, au sujet d’une dispute concernant un héritag'e. ALI.

Samuel Aben Vives de Valence, est mentionné dans une lettre de l’Infant Pedro au sujet d’une Taqqanah en date du 30 Avril 1292

Mosheh Vidal Vivas, rabbin à Perpignan, probablement au Xllle s

Salamo Aben Vives, figure dans une lettre publique de Valence du 27 Mai 1306, au sujet de la répartition des impôts

Altazar (Elazar), fils de Magister Ayim (Hayyim) Vives, com­merçant important de Majorque au XlVe s. En 1343 il réclama auprès des autorités de cette ville contre l’attaque subie par le navire qui le con­duisait à son retour de Palestine, près de l’Ile de Chypre où il perdit plus de 500 florins or en marchandises, en plus d’une rançon de 50 florins qu’il dut payer

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