Laredo-Les noms des juifs du maroc


Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc-ابي قصيص   (Abiqassis) Abecassis-אביקציץ

  1. אביקציץ ابي قصيص (Abiqassis) Abecassis:

Bokassis, Bukassis, Bouquassis, Boukassis, Abukassis, Aboukassis

L'origine de ce nom dont le sens est «pere de Qassis» semble remonter a la tribu de Benjamin dont certains descendants occuperent le עמק קציץ «vallee de Qassis», qui leur vint en partage au moment de 1;occupation de la Palestine (Jos. XVIII, 21)

Ce nom demeure egalement rattache a l'Arabie antique et preislamique. D'apres Al Aghani, les «Banou Al-Qassis» formaient partie d'une des tribus juives tres prosperes qui occupaient Yatreb, la Medine actuelle. L'auteur de cet ouvrage attribue l'etablissement de cette tribu a Yatreb, en meme temps que d'autres descendants de Simeon, au temps- de Mo'ise. Ibn Khaldoun conteste cette opinion en disant que les ecrits- juifs ne portent aucune indication a ce sujet mais, par contre, il affirme- que la colonisation juive en Arabie, remonte au temps du Roi David

De toutes faqons, il est certain que des colonies juives se sont etablies en Arabie depuis la plus haute antiquite; la Bible et le Midrash nous fournissent quelques renseignements sur cette question

Une fraction de la tribu de Simeon, partie a la recherche de paturage pour ses troupeaux, avait emigre en Arabie au temps du Roi Ezekias; elle s'installa dans le territoire de Ma'an apres avoir combattir contre eux (I Chron IV, 38-43)

D'autre part, la Bible et le Midrash nous parlent du «Galut Teman» (Exil de Juifs en Arabie) (Is. XLIII, 6; Jer. XLIX, 20; Bamidbar Rabbah 13.1)

Dans l'antiquite, la Palestine fut un centre commercial de tres grande importance. Par sa position geographique, ce pays devint le centre de ralliement des caravanes venant de la Syrie, de l'Egypte, de l'Arabie et de la Babylonie. Cette situation obligea les rois d'Israel, au moment de leur apogee, a etendre leurs conquetes en Syrie et jusqu'aux confins de l'Arabie (I Rois IX, 26, X, 15, XX, 15-29)

Par suite de l'occupation romaine de la Palestine, au Ier s. avant l'ere chretienne, une vague intense d’emigration juive se porta vers l'Arabie. Ce fait nous est revele par les nombreuses citations de la Mishnah qui denotent l'existence de plusieurs colonies juives dans le Hidjaz, au Nord de l'Arabie, qui s'etaient etablies apres la destruction du second Temple (Shab VI, 6; Oh XVIII, 10)

D'ailleurs le role joue pendant des siecles jusqu'a l'avenement de l'lslam, par les Juifs en Arabie, est bien connu dans l'histoire

D'autre part, dans l'Espagne orientale, il existe encore les restes d'une cite antique du nom de Bacassis qui aurait pu devoir sa fondation a uin groupe de juifs procedant d'Arabie

Le nom d'ABECASSis pourrait aussi deriver d'autres etymologies, a savoir:

قصيص «Qassis» (Pretre, Religieux), Titre anciennement porte par les Chefs des Communautes juives en Algerie, equivalent a celui de «Cheikh« au Maroc

Yahya Abecassis, Grand Rabbin de Rabat-Sale aux XVIIe- XVIIIe s

Isaac Abecassis, fils de Yahya (1), rabbin a Tanger au XVIIIe s

Joseph Abecassis, rabbin a Rabat aux XVIIe-XVIIIe s

Mimon Abecassis, rabbin a Rabat au debut du XVIIIe s

Messod Abecassis, fils d'lsaac (2), rabbin a Tanger au XVIIIe siecle

Messod Abecassis, rabbin au Maroc aux XVIIe-XVIIIe s

Mokhluf Abecassis, fils de Messod (6), rabbin au Maroc au׳ XVIIIe s

Messod Abecassis, fils de Mokhluf (7), Grand Rabbin a Ezzaouia (Maroc) au XVIIIe s

Isaac Abecassis, fils de Messod (5), notable de la Communaute, figure parmi les sigmataires de la Haskamah de Tanger du 25 Heshvan 5555 (1795).

Messod Abecassis, fils d'lsaac (9), membre distingue de la «Hebrah Guemilut Hassadim», un des signataires de la Haskamah de Tanger du 25 Heshvan 5555 (1795)

Isaac Abecassis, fils de Messod (5), notable de la Communaute de Tanger an XVIIIe s.

Menahem Abecassis, fils de Messod (10), figure comme proprietaire dans le Registre des Habous de Tanger en 1815

Isaac Abecassis, fils de Messod (10), rabbin notaire a Tanger, ayant legalise, conjointement avec un autre notaire le rabbin Mordekhay Laredo, les signatures de la Haskamah de Tanger de 5555 (1795)

Moses Abecassis, figure parmi les signataires de la Haskamah de Tanger de 5555 (1795)

Messod Abecassis, fils d'lsaac (13), notable de la Communaute de Tanger, ne en 1799

Abraham Abecassis, fils de Messod (8), rabbin a Marrakech aux XVIIIe-XIXe s

Judah Abecassis, rabbin a Mogador au XIXe s. MR

Shim'on Abecassis, rabbin auteur de Shash Anokhi ve-Ratob (Casablanca, 1937)

Jacob Ben Mosheh Abecassis et son fils Joseph, d'Oran et Jacob Abecassis, de Taranda, figurent parmi ceux qui ont contribue a la publication du Sepher Zebahim Shelemim d'Abraham Angawa (Livourne, 1837)

Messod Abecassis, fils de Menahem (12), President de la Communaute Israelite de Tanger a la fin du XIXe s. Fut egalement interprete de la Legation des Etats-Unis d'Amerique. II se distingua notamment pour l'aide pretee au developpement de 1'enseignement. Son nom figure parmi ceux qui ont contribue a l'edition du Kerem Hemer d'Abraham Anqawa (Livourne, 1862-1873)

Menahem Abecassis, fils de Messod (22), un des fondateurs de la Commission d'Hygiene de Tanger en 1884. Fut membre du Comite de la Communaute Israelite de cette ville en 1907. II succeda a son pere au poste d'interprete a la legation des Etats-Unis d'Amerique. Son nom figure parmi ceux qui ont contribue a l'edition du Kerem Hemer d'Abraham Anquawa

Isaac Joseph, Moise et Jacob Abecassis, fils de Messod (22), figurent aussi parmi les contribuants a l'edition du Kerem Hemer.

Simeon Abecassis, rabbin a Mogador aux XlXe-XXe s., auteur de Sepher Palghe Mayim, Sepher Akh Tob le-Yisrael, Hiddushe Shas, Derashot u-Pisque Dinim, edites ensemble a Londres, ainsi que d'autres ouvrages encore en manuscrit

Judah Abecassis, rabbin a Tetouan au XXe s., possedant une grande culture rabbinique et une vaste culture generale, a collabore a la publication, en 1935, du Sepher Ner Ha-Ma'arabi de Jacob Ben Malca et du Sepher Mishpatim Zadiquim, recueil de Reponses d'anciens rabbins

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- אבירג׳ל     ابي رجل   Aberjel- Abiatar

 

  1. אבירג׳ל ابي رجل (Abirjel) Aberjel

Abergel,          Bergel, Aberdjel,.

Berdjel,           Aberzel, Berzel

Nom arabe: «Le pere du pied» ou (l'Homme au pied», desig'nant celui qui n'a qu'un seul pied, l'autre lui ayant ete ampute. Cet appellatif se retrouve souvent sous les graphies de אבירזיל אבירג׳יל et בירג׳יל•

Reuben Abergel, celebre rabbin a Fes, XVIe-XVIIe s. MR

Isaac Abergel, rabbin a Fes au commencement du XVIIe s

Joseph Abergel, ecrivain judeo-allemand,     probablement du XVIIe s. Auteur de Ein schon Gottlich Lied, poeme religieux

Simhon Abergel, rabbin celebre par son erudition, a Meknes, XVIIIe-XIXe s

Joseph Bergel, ecrivain neo-hebra'ique dans la premiere moitie du XXe s., professeur a Prossnitz (Moravia). En 1826 et en 1827, il publia divers articles et poesies dans le Bikkure ha-'Ittim (VI 40, 50; VII 3, 123, 133, 135) parmi lesquels figurent: Hash'arat ha-nefesh «L'Immortalite de l'Ame) dans le vol. VIII, 3-12 et Al Qeber Abi «Sur la tombe de mon pere», vol. VII, 123. II traduisit egalement des passages de Confucius du franqais a l'hebreu

Yom Tob Abergel et ses fils d'Oran, figurent parmi ceux qui ont contribue a la publication du Sepher Zebahim Shelenhn d'Abraham Anqawa (Livourne, 1837)

Joseph Bergel, medecin et auteur hongrois, ne en 1802 a Prossnitz, mort en 1885 a Kaposvar. Verse dans la litterature hebra'ique et rabbinique, il publia plusieurs ouvrages en allemand sur le Judaisme. II essaya d'introduire une nouvelle metrique dans la poesie hebra'ique dans son ouvrage de chants hebraiques Pirhe leshon 'Eber (Grosskanizsa, 1873)

Yom Tob Bergel, ne en 1812 et mort a Gibraltar en 1894. Un des plus riches et des plus respectes commerqants de Gibraltar. President de la Communaute pendant plus de 30 ans, il rendit de grands services à ses coreligionnaires, membre du Conseil de la Bourse et du Conseil Sanitaire, il prit une part très active dans l’administration des fonds de secours, lors de l’épidémie du choléra en 1865

Moses Bergel, fils de Yom Tob (8), riche commerçant de Gi­braltar très respecté, XIXe-XXe s

Abraham Bergel, fils de Yom Tob (8), s’établit à Marseille à la fin du XIXe s. pour fonder une succursale de la maison de commerce de son frère Moses (9)

David Abergel, président de la Communauté de Mazagan vers 1952.

David Bergel, membre du Comité de la Communauté Israélite de Tanger dont il fut le Contrôleur pendant quelques années. Consul honoraire de Cuba dans cette ville où il décéda en 1961.

Salomon Bergel, fils de David (11), membre du Comité de la Communauté Israélite de Tanger en 1962. Président du Comité de la «Quppah» de R. Yudah Benchimol. Fut Vice-Président de la Communau­té peu avant sa mort survenue en 1963

Yaïr Abergel, fondateur d’une synagogue à Elksar, et son frère Joseph, figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sephert Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894)

Simon Abergel, fils de Yaïr (14), émigra en Argentine au début du XXe s

Dr. Meny Bergel, Directeur du Laboratorio de Investigaciones Leprológicas, à Rosario (Argentine)

Abraham Bergel, rabbin originaire d’Elksar, émigré en Argen­tine au début du XXe s. Mort à Rosario

 

בן אברג'ל (Ben Abirjel) Ben Aberjel

Ben Abergel

Même nom que l’antérieur précédé de l’indice de filiation.

 

  אביתרEbiatar

Abiathar, Abiatar

Nom théophore biblique (I Sam XIV, 3, XXII, 9, 20) dont le sens est «Père de l’Excellence», «Père de la Plénitude». Figure dans les an­ciens documents espagnols sous les graphies de Abiatar et Abeatar

Abiatar, Amora palestinien du Ille s., contemporain de Rabbi Judah

Jentob Abiatar, figure comme propriétaire d'une boutique à Huesca dans des documents des années 1212 et 1218. Baer I, 83;. R. ciel Arco La Aljama Judaica de Huesca «Sefarad» (1917) 271-301

Don Samuel Abeatar, figure dans des documents de l’époque de Don Juan I, roi de Castille, comme représentant de Don Salomon Axeas, fermier des monnaies en 1381

Sa'adia bar Yehuda bar Ebiatar, rabbin à Barca (Egypte) au IXIIe s

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Abrabanel 

אברבנאל            Abrabanel

Abravanel, Abarbanel, Abravaniel

Ce nom dont le sens et l’origine demeurent inconnus, est porté par une famille espagnole des plus vieilles et des plus distinguées qui préten­dait descendre du Roi David. Le célèbre rabbin de Lucena au Xle s., Rabbi Isaac Iben Ghiar, dit que la famille Abrabanel de Séville et celle des Ben Daoud de Lucena, toutes deux descendantes de la maison royale de David, seraient venues s’établir en Espagne lors de la destruction du premier Temple de Jérusalem. L’historien expulsé d’Espagne, Salomon ïbn Berga ajoute dans son Shebet Yhudah que cette famille possédait sa généalogie ancienne et portait des armoiries spéciales dans leur cachet.

La famille Benbaruj de Tanger, actuellement établie à Casablanca et ״dont le chef était originaire de Palestine, se réclame de la descendance “de Don Isaac Abrabanel et justifie cette prétention en expliquant qu’elle aurait changé son nom par celui de Benbaruj en vue d’échapper à l’at­tention publique et d’éviter des persécutions dans le courant de ses nom­breuses migrations.

Don Judah Abrabanel, «Almojarife» (trésorier et collecteur des Douanes) du Roi de Castille, Ferdinand IV, à Séville, fondateur de la célèbre famille des «Abrabaneles» expulsée de Castille en 1391. En 1310, il eut à sa charge l’administration et l’approvisionnement par mer de l’armée qui assiégeait Algésiras. Il rendit de signalés services au Roi et aux Grands d’Espagne. L’Infant Don Pedro, dans son testament, daté à Séville le 9 Mai 1317, ordonne de payer à Don Judah, 15.000 Maravedis, montant d’effets fournis et 30.000 Maravedis, montant partiel d’une *dette personnelle, avec prière de le libérer du paiement du solde

Don Samuel Abrabanel, fils de Judah (1), s’établit en Castille où  il fut protecteur de l’enseignement et du rabbin Menahem Ben Zemah; qu'il fit nommer Grand Rabbin à Tolède. Pour lui prouver sa gratitude,, Menahem lui dédia son livre Zedah la-Derekh «Prévisions de Voyage». Pendant les persécutions de 1391, il fut forcé de se soumettre au baptême et prit le nom de Juan Sánchez de Sevilla, mais bientôt après il revint au judaïsme. Il servit trois rois et sa carrière publique commença sous Don Enrique II. En 1397, il fut contrôleur général de ce dernier et trésorier de la reine

Don Yuce Abrabanel reçut en 1365 du roi Don Pedro IV un sauf conduit pour commercer dans le royaume d’Aragon parce qu’il apparte­nait à la Cour de «l’illustre Henri Roi de Castille»

Don Judah Abrabanel, petit fils de Judah (1), trésorier du Roi; de Portugal vers 1400. Il administra les affaires financières de l’Infant Don Fernando qui lui assigna en 1437, plus d’un demi million de «Reis Brancos»

Don Isaac Abrabanel, fils de Judah (4), célèbre rabbin Talmudiste, philosophe, homme d’Etat, trésorier et conseiller du Roi Alfonse V de Portugal et de Ferdinand et Isabelle de Castille. Né à Lisbonne en 1437, mort à Venise en 1508 et enterré à Padoue. Elève de Joseph Hayyim, Grand Rabbin de Lisbonne, très instruit et doué d’une grande- habilité politique, il attira, quoique assez jeune, l’attention du Roi Al­phonse V de Portugal qui le nomma son trésorier et lui accorda toute  sa confiance. A la prise d’Arzila en 1471 par les Portugais, les Juifs de cette ville furent capturés et vendus comme esclaves. Don Isaac orga­nisa une souscription et en grande partie de ses propres moyens obtint le rachat d’environ 250 Juifs captifs. Il intéressa à cette entreprise son  ami le savant et riche Yehiel de Pise, qui contribua au rachat. Sur les  conseils de Don Isaac, Rabbi Yehiel usa de son influence pour faire re­cevoir avec grand honneur les Ambassadeurs du Portugal auprès du Pape Sixte IV. A la mort d’Alphonse V, il dut abandonner ses fonc­tions à la suite des persécutions de Juifs et de l’accusation par le Roi Jean II le soupçonnant de connivence avec le Duc de Bragança, con­damné à mort comme conspirateur. Prévenu à temps, Abrabanel s’en­fuit en Castille en 1483 et sa fortune et sa riche bibliothèque furent confisquées par décret royal. A Tolède, il se consacra aux études bibli­ques et dans l’espace de six mois il composa un vaste commentaire sur les livres de Josué, les Juges et Samuel. Bientôt après, il entra au service du Roi Ferdinand et de la Reine Isabelle la Catholique qui lui confiè­rent à lui et à son ami Don Abraham Senior, le célèbre et riche Grand Rabbin du Royaume de Castille, l’intendance des revenus et l’administra­tion de l’armée. Don Isaac fut le premier à accorder un appui financier à Christophe Colomb dans l’entreprise qui aboutit à la découverte de l’Amérique. Pendant la guerre contre les Arabes pour la reconquête de l’Espagne, Don Isaac prêta des sommes considérables au Gouverne­ment. Grâce à la parfaite organisation de ces deux personnalités dans la création de marchés et de convois partout, de leurs propres moyens et de ceux de leurs coreligionnaires qui suivirent l’exemple, à l’abri de toute spéculation, l’armée ne manqua d’approvisionnement d’armes, de vivres et de toutes sortes d’effets. Malgré le rôle joué par ces deux grands hommes d’Etat, et l’attitude prise par les Juifs castillans, en général en faveur de la reconquête, les Rois Catholiques ne purent se soustraire à l’influence de l’Inquisiteur Général Fray Tomás de Torque- mada, qui obtint d’eux l’acte d’expulsion de 1492.

Quand l’expulsion fut décrétée, Don Isaac fit tous ses efforts pour obtenir du Roi l’annulation de cet édit. En vain il lui offrit 30.000 ducats à cet effet et dut prendre la route de l’exil avec ses coreligionnaires. Dans son Commentaire sur le Deutéronome, il raconte les vicissitudes subies par lui et son peuple et donne l’itinéraire suivi par lui en quittant l’Espagne. Il se rendit d’abord à Naples où il fut nomme trésorier par­le Roi Ferdinand V. Peu de temps après, la ville fut prise par les Fran­çais et, abandonnant toutes ses possessions, il suivit le Roi à Messine en 1495 puis il se rendit à Corfou. En 1496, il s’établit à Monopoli et finale­ment en 1503, à Venise où ses services furent requis pour négocier un traité de commerce entre le Portugal et la République de Venise.

L’importance d’Abrabanel ne se limite pas à sa carrière d’homme d’Etat mais s’étend surtout au domaine des sciences rabbiniques. Il eut une grande influence non seulement sur ses coreligionnaires mais sur­tout sur les étudiants chrétiens des XVIIIe et XVIIIe s. qui attachaient une grande importance à ses Commentaires bibliques. Les ouvrages écrits par lui sont: Ma'yene h a-Ye shu' ah «Sources de Rédemption» (1496) (Ferrara, 1551 et Naples); Yeshu'ot Meshiho «La Rédemption de son Messie» (1497) (Kalsruhe, 1828); Mashmia’ Yeshu'a «Proclama­tion de Rédemption» (1498) (Salonique, 1525), tous trois sur le Messia­nisme; 'Ateret Zeqenim «La Couronne des Vieillards» (Sabionettar 1557) ; Maamar Qazer «Petit Traité» (Venise, 1574) ; Niflaot Elohim «Les Merveilles de Dieu» (Venise, 1592); Mirkebet ha-Mishneh «Le second Chariot» (Sabionetta, 1551); Nahalat Abot «L'Héritage des An­cêtres» (Constantinople, 1505) ; un Commentaire sur le Pentateuque (Ve­nise, 1579) ; un commentaire sur les Premiers Prophètes (Pesaro, .1511?); un commentaire sur les Derniers Prophètes (Pesaro, 1520?); un commentaire sur le Guide des Egarés de Maïmonides (Kalsruhe, 1831); Rosh Emunah «Le sommet de la Foi» (Amsterdam, 1505); Shamayim Hadashim «Les Cieux Nouveaux» (Rödelheim, 1828); Zurot haYesodot «Les Formes des Eléments» (Sabionetta, 1557); Teshubot «Ré­ponses aux consultations de Saül Ha-Cohen de Candie» (Venise, 1574)

Don Judah Abrabanel, fils de Don Isaac (5), connu sous les noms de «Leo Hebraeus», «Leone Ebreo», «Leon l’Hébreu». Médecin, phi­losophe, poète, né à Lisbonne en 1465, mort à Venise en 1535. Il fut médecin de Gonzalo de Córdoba, le général en chef espagnol, et n’ab­jura jamais de sa religion. Son ouvrage le plus important est le Dialoghi di Amore (Dialogues d’Amour), écrit vers 1502 et publié à Rome en 1535. Ce livre devint populaire et dans l’espace de vingt ans il fut édité cinq fois, traduit en français deux fois, en espagnol trois fois, une fois en latin et une fois en hébreu. A la requête de Pic de la Mirán­dole, il composa un ouvrage astronomique qui n’a pas été imprimé. Il a été aussi l’auteur de nombreux poèmes contenus dans l’ouvrage de son père, ainsi que d’une élégie sur les vicissitudes de son temps publiée récemment

Joseph Abrabanel, fils de Don Isaac (5), né à Lisbonne en 1471, mort vers 1552. Médecin à Venise puis à Ferrara où il jouissait d’une grande célébrité

Samuel Abrabanel, fils cadet de Don Isaac (5), né à Lisbonne  en 1473, mort à Ferrara en 1551. Son père l’envoya faire ses études à Salonique où il devint l’élève de Joseph Alfassi. Il devint plus tard à Naples, le financier de Don Pedro de Tolède, vice-roi de Naples. Il fit le meilleur usage de sa fortune qui s’élevait à plus de 200.000 sequins d’or. Le poète Samuel Usque dit de lui : —«Il mérite le nom de «Trimegisto», c’est-à-dire trois fois grand : en science, en nom et en richesse. Il emploie généreusement sa fortune à améliorer le bien-être de ses coreligionnaires. Il aide beaucoup d’orphelins à se marier, il soutient les nécessiteux et essaye par tous les moyens de recheter les captifs de sorte qu’il réunit les trois grandes qualités qui rendent l’homme apte à recevoir le don de prophétie.» — Il était très respecté par ses con­temporains qui l’appelaient le «Naci» (Prince). Sa femme Bienvenida Abravanela, très cultivée et pleine de grâce, de piété et de charité, le.secondait dans ses nobles efforts. Le vice-roi de Naples permit que sa fille Leonora (plus tard grande duchesse de Toscane) devint l’amie et l’élève de Bienvenida envers qui elle eut toujours un sentiment d’amour et de respect filial. Samuel fut le défenseur des Juifs et le protecteur de l’instruction ; sa maison était le centre d’étudiants juifs et chrétiens parmi lesquels figurèrent le rabbin David Ben Yahya, exilé du Portu­gal, qu’il réussit à faire nommer Grand Rabbin à Naples et le rabbin cabaliste Baruch de Benevento. Lorsque Charles V promulgua l’édit d’expulsion des Juifs de Naples, sa femme Bienvenida, avec l’assistance de Leonora, réussit à le faire révoquer. Plusieurs années après, Char­les V ayant ordonné de nouveau aux Juifs de quitter le pays ou de por­ter la rouelle, la famille Abrabanel s’établit à Ferrara

 Isaac Abrabanel, fils de Joseph (7), se distingua par sa philan­thropie et son amour de la science. Il vécut à Ferrara où il mourut en 1573

Judah Abrabanel, petit fils de Judah (6), notable mort en 1583 à Ferrara où il vivait avec son frère Jacob et un autre Judah Abrabanel, célèbre par ses richesses et sa philanthropie

Hiya Abrabanel, connu sous le titre de «Savant et Riche Prince» mort à Salonique en 1620. JE.

Joseph Abrabanel, médecin à Amsterdam, mort vers 1620. K; JE I, 129.

Menasseh Abrabanel, frère de Joseph (12), membre de l’Aca­démie «Keter Torah» ou «Corona de la Ley», à Amsterdam vers 1670

Sheneor Abrabanel, rabbin prédicateur à Salonique au commen­cement du XVIIe s

Isaac Abrabanel, riche notable de la Communauté de Venise en 1668

Jonah Abrabanel, fils de Menasseh (13), membre de l’Académie Talmudique «'Ez Hayyim» ou «Arbol de las Vidas», à Amsterdam en 1710

Jonah Abrabanel, fils de Joseph (12). Poète et auteur-éditeur à Amsterdam où il mourut en 1667. Auteur de: Elegía em Louvor da Nova Yesiba instituido por o Senhor Isaac Pereira, de que he Ros Yesiba o Senhor Haham Menasse Bcn Israel (Amsterdam, 1611); Elégies sur les martyrs Isaac de Castro Tartas (1617) et les Bernal(1655). En collaboration avec le Docteur Efraim Bueno, il édita les ouvrages rituelliques suivants : Psalterio de David, Traduction des Psaumes (Amsterdam, 1644 et 1650); Ordcn de los Cinco Tahaniyot (Amsterdam,, 1630); Orden de Oraciones de Mes (Amsterdam, 1648); Ordcn de Roy Asanah y Klpur (Amsterdam, 1652), etc

Samuel Abrabanel, médecin à Amsterdam, mort en 1621

Samuel Abrabanel, précepteur de l’Académie «Arbol de las Vi­das» («'Ez Hayyim»), à Amsterdam, en 1684

David Abrabanel Dormido (Manuel Martinez), né dans une grande ville d’Andalousie où il exerça les fonctions de Préfet et de Tré­sorier des Douanes et des Revenus Royaux. Il fut cependant mis en prison pendant 5 ans (1627-32) par l’Inquisition et torturé en même temps que sa femme et sa soeur. A sa libération, il partit pour Bordeaux ou il demeura pendant huit ans. En 1640, il se rendit à Amsterdam où il s’engagea dans le commerce brésilien. La conquête de Pernambuco par les portugais en 1654 causa sa ruine. David fut un des six signataires avec Menasseh Ben Israël, de la pétition adressée à Cromwell en 1656, le priant d’autoriser la liberté d’exercer le culte israélite par les Juifs qui habitaient l’Angleterre. En 1663 il s’établit à Londres où il fut premier président de la première synagogue créée dans cette ville

Salomon Abrabanel Dormido, fils de David (20), fut autorisé- en 1657 à devenir un courtier de la ville de Londres avec la dispense de prêter le serment christologique habituel

Johan Abrabanel, notable à Amsterdam, mort en 1707

Joseph Abrabanel, membre de l’Académie «'Ez Hayyim» (Ar­bol de las Vidas) à Amsterdam, en 1736

Israël Raphaël Abrabanel da Costa, Grand Rabbin de Narbon­ne, mort en 1748

Don Lévy Abrabanel, fils de Meïr, descendant de Don Isaac (5) riche notable à Marrakech, accusé d’avoir aidé les ennemis du Sultan Mouley Abderrahman, celui-ci, sans autre forme de procès, le fit assas­siner chez lui en 1820 et s’empara de toutes ses richesses

Don Judah Abrabanel, fils de Levy (25), Grand Rabbin de Mar­rakech subit le même sort que son père. En 1839, des émissaires du Sul­tan le jetèrent en prison puis le mirent à mort et confisquèrent tous ses biens. Au moment de fouiller sa maison, un des envoyés du roi, s’aper­cevant de la beauté de sa jeune fille, voulut s’en emparer de force. A ce moment, son fiancé, Benjamin, intervint, il se jeta sur l’agresseur et lui soutirant son sabre, il le plongea au coeur de sa fiancée puis se donna la mort

            David Abrabanel Lindo, né à Londres en 1772, mort dans cette ville en 1852. Oncle de Lord Beaconsfield, qu’il initia dans la religion juive. Travailleur infatigable en faveur de la communauté de Londres, il lutta du côté de la congrégation Bevis Marks qui défendait le point de vue traditionnel contre le mouvement réformiste. Fondateur en 1838 et un des membres dirigeants de la société «Shomere Mishmeret ha-Qo-desh» dont les buts étaient de résister à toutes les innovations et de s'opposer aux tendances réformistes. Il eut dix-huit enfants dont huit se marièrent au sein de familles sépharadites distinguées

Hirsh Abrabanel, Grand Rabbin de Lissa (Prusse) en 1863

Haïm Abravanel, directeur de l’Ecole de l’Alliance Israélite Uni­verselle à Tripoli (Libye) au XXe s.

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Abrabanel 

אברבנאל            Abrabanel

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Eldaudi- Adjiman Abrekhek

 

            אברכיך-Abrekhekh

Aberkhekh, Aberjej

Appellatif non identifié

 

            בו אברכיך  Ben Abrekhekh

Même que l’anteriéur, précédé de l’indice de filiation

 

            בן אגורייאן-Ben Agurian

Ben  Agurian Ben Agouriane, Ben Aghurian

אגוראCe nom semble être un dérivé judéo-phénicien ou judéo-berbère du terme chaldéen  «agora» (Autel, fortin). (Comp. au grec ancien oq'opa , lieu public d’assemblement où les sacrifices avaient lieu et au berbère «anghur» et «agrur» enclos) et «agrawa» avec le sens d’assemblée, de réunion)

 

Dans l’Antiquité, les tribus judéo-berbères et judéo-phéniciennes étaient gouvernées militairement et religieusement par des chefs issus de clans de Cohanim. Ces clans de prêtres, qui ont donné plusieurs dynasties, vivaient dans des camps retranchés, avec leur oracle et un autel, :appelés ] «Agora», où le peuple venait apporter des sacrifices

D’après Nahum Schlouschz (Judéo-Hellcnes et Judéo-Berbères, Récherches sur les Origines des Juifs et du Judaïsme en Afrique), les papyrus d’origine juive découverts à Eléphantine et à Syène (l’Assouan actuel), démontrent d’une façon bien catégorique l’existence d’une colonie juive établie en Egypte dès le temps de Xerxès (471 avant J. C.)… Cette colonie possédait déjà son «Agora». D’ailleurs, on sait qu’Onias, descendant du grand-prêtre de Jérusalem, était venu fonder lui aussi le célèbre Temple d’Egypte, à la suite des persécutions qui ravagèrent la Palestine au Ile s. avant l’ère chrétienne.

La survivance des «agora» semble se maintenir au Maroc dans le  culte des grottes et des tombeaux des saints qui sont devenus des lieux de pèlerinages juifs et musulmans.

D’autre part, il ne faut pas oublier queغور «Ghur» (grotte, terre basse) est le terme par lequel les Arabes désignaient la Phénicie et dans ce cas אגורייאן «Agurian» pourrait bien se traduire par «Troglodyte» ou «Phénicien».

Rappelons également que אגור «Agur», dont le sens est «assembler» était le nom du compilateur d’une série de proverbes contenus dans le Chapitre XXX du Livre des Proverbes dans la Bible. D’après la Agadah, ce nom symbolisait la poursuite de la sagesse et serait une des épithètes par lesquelles le Roi Salomon était identifié. Si cette étymologie devait être prise en considération, אגורייאן «Agurian» signifierait celui qui aspire à la sagesse ou la possède.

Le Talmud et le Midrash nous ont légué les noms similaires de גוריון Gurion, בן גוריון Ben Gurion (Yer. Kidd. IV, 14; Gitt., 56), בר גוריון Bar Gurion (Gen. R. XXVI, 12), בן גוריא Ben Guria (Kidd. 76 b; Shab. 66), בר גוריא Bar Guria (Niddah 55) et מרין Gurian (Yer. Kidd. IV, 14)׳ dont quelques-uns se conservent encore.

Ce nom figure dans les anciens documents espagnols sous la graphie  de Gorren.

Don Abraham Gorren et d’autres Juifs d’Uclès figurent comme  vendeurs d’une maison en leur nom et au nom de l’Aljama de leur ville  suivant acte du 14 novembre 1463 (Baer II, 195).

 

אג׳ימאן Ajiman:

Adjiman, Adjimane, Ajimane, Azimane

Nous ignorons le sens et l’origine de ce nom porté par une célèbre  famille turque dont plusieurs membres furent Intendants Généraux et trésoriers des Janissaires. Parmi eux, se distinguèrent Meïr Ajiman,, personnalité très influente auprès du sultan de Turquie, Sélim III. As sassiné par un Janissaire, ainsi que ses successeurs, le frères Barukh,, Jacob et Isaac

La famille Ajimane s’est établie au Maroc au début du XXe s.

Eliyahu Ajiman, un des dirigeants de la Communauté de Cons­tantinople au XVIIe s. Célèbre philantrope, il jouissait de l’estime et de la considération des autorités turques et gagna le respect et l’amour׳ de ses coreligionnaires par les nombreuses oeuvres de bien qu’il entreprit

Yeshaya Ajiman, intendant-trésorier des sultans Mohammed I,. Othman III et Mustapha III au XVIIe s. Il protégea les sciences et les études rabbiniques et se distingua par sa générosité et l’aide appor­tée à ses coreligionnaires en toutes occasions

Yeshaya Ajiman, riche notable de la Communauté de Constanti­nople. En 1820, se rendit à Jérusalem et fonda une maison d’accueil à. Jaffa, près de la mer, pour servir d’hébergement aux voyag eurs et migrants juifs se rendant à Jérusalem

Barukh Ajiman, fils de Yeshaya, riche notable de Constantinople, ayant ouvert la souscription en faveur d’une école rabbinique à Firenze  avec un don de 1800 groush turcs, vers 1820

 

Eddadssi, Dadsi,        Eldadsi   الدادصي  אדאדסי

Ethnique du Dadès, province dans le bassin de l’Oued Draa, au sud du Maroc.

Saadiah Eddadsi, «Zaddiq» dont le tombeau aux environs de Melilla fait l’objet de pèlerinages annuels.

 

Addaoudi, Aldaudi, Aldaoudi,   الداودي  אדאוודי

Eddaudi, Edaoudi, Eldaudi, Eldaoudi, Daudi, Daoudi, Dawdi

Nom arabe relatif à David: «le Davidien» ou «le descendant de׳ David». On le trouve au Moyen Age en Espagne sous la forme Adodi. Autre graphie: אלדאוודי

La famille Eddaudi est, d’après les chroniqueurs juifs du Moyen  Age, descendante de Hiskiyah, petit-fils de David ben Zakkay, lui-même descendant du roi David, qui succéda à Hay Gaon comme président du Gaonat.

Lorsque David fut jeté en prison à la suite d’intrigues formées contre lui, il envoya ses deux fils en Espagne auprès de Rabbi Joseph ben Sa­muel Ha-Nagid, conseiller du roi Badis de Grenade. Lors des massacres de cette ville en 1066, l’un d’eux se réfugia à Saragosse où il se maria et eut des enfants. Ses enfants s’établirent en Castille et parmi eux on peut citer Rabbi Hiyya Ben Eddaudi, mort en Castille et enterré à Léon vers 1157

Hiyya Eddaudi, poète liturgique mort en Castille en 1151, des­cendant de Hiskiyah, naci de Babylone. De nombreux Sélihot portant la signature sont contenus dans les Mahsors de Tlemcen, d'Oran, d’Avignon et dans le Rituel Séphardi. Deux de ses compositions furent publiées dans Betulat bat Yehudah par S. D. Luzzato qui le confondit avec Hiyya-ha-Ma'arabi

David Adodi est mentionné dans une lettre de Don Pedro II, roi d’Aragon adessée à l’«Aljama» de Huesca en date du 17 Janvier 1212

Sa’adia Dawdi figure dans de nombreuses quittances et autres documents de Majorque dans l’année 1378. Millás, «Albaranes Mallor­quines». «Sefarad» IV (1041) 275-286

Jacob Edaudi, rabbin à Marrakech

Mokhluf Edaudi, rabbin de Marrakech, mort à Jérusalem en 1910 à l’âge de 58 ans. Auteur de nombreux ouvrages encore inédits

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Eldaudi Adjiman Abrekhek

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Eddahan- Edebdubi- Edaroqui

אדארוקי  الدروكي           (Addaroki) Edaroqui

Eddaroqui, Adaroque

Ethnique arabe de Daroca, nom d’une ville dans la province de Saragosse en Espagne. L’origine de cette ville se perd dans la nuit des temps, les historiens espagnols attribuent sa fondation aux Sémites avant les temps historiques et en font dériver le nom de l’hébreu דרך «chemin», parce que cette ville était groupée autour d’une longue artère principale -qui servait également de voie d’accès à Saragosse. Madoz VII.

Don David Adaroque, habitant de Tolède, figure comme témoin au procès de Fr. Alonso de Toledo dans les Actes de l’Inquisition de 1487-1488

Abraham Adaroque, fils de David, pelletier à Lisbonne, est cité comme témoin au procès de Fr. Alonso de Toledo dans les Actes de l'Inquisition du 3 décembre 1489

Benjamin Adaroque et Abraen Adaroque sont inscrits com­me propriétaires de maisons dans l’inventaire des propriétés que les Juifs  de Buitrago laissèrent en 1492, lors de l’expulsion

Don Isaque Adaroque, habitant de Buitrago et majordome de l’Infant, fait l’objet d’un accord au sujet de certains revenus pour les années 1482-1483

Dona Plata, femme de Don Isaque (5), et son fils Rabbi Abra­ham Adaroque reconnaissent une dette de Don Isaque envers le Duc et lui donnent en paiement certaines propriétés, d’après un acte de ces­sion daté à Buitrago le 28 mars 1490

Jaco Adaroque, figure comme propriétaire dans l’inventaire fait par les Juifs de Hita concernant les biens qu’ils laissaient lors de l’expul­sion en 1492

Abraham Adaroque, rabbin «Shohet» à Fès au XVIIe s. Auteur de Hiddushim

Hassan Adaroque, rabbin à Meknès, XVIIe, XADIIe s. NM, 136; MR.

 

 (Adebdubi) Edebdubi–   الدبدوبي

Eddebdubi, Edebdoubi, Debdubi, Debdoubi

Ethnique de Debdu, ville du Maroc Oriental où sont venus s’établir des réfugiés d’Espagne, principalement de Séville, lors des persécutions de 1391. Ils y ont fondé une communauté portant encore de nom de «Sevillanos».

 

אדהן     الدهَّان (Addahan) Eddahan

Edahan, Dahan, Dehan

Appellatif arabe désignant celui qui enduit avec de l’huile ou une pommade : «Peintre» ou «Marchand d’huile».

Ya’ish Eddahan, rabbin à Fès, XVIe-XVIIe s

David Eddahan, rabbin à Fès, XVIe s

Salomon Eddahan, rabbin à Fès, XVIIe-XVIIIe s

Mosheh ben Jacob Eddahan, rabbin très pieux, poète et ascète à Meknès. Mort en 1737. En 1731, il succéda à Rabbi Mosheh Berdugo au Grand Rabbinat et à la Présidence du Tribunal Rabbinique de Mek­nès. Auteur d’une décision rabbinique publiée dans Kerem Hemer d’Abraham Anqawa, d’une Qinah (lamentation) pour le 9 Ab, dont le manuscrit figure dans la collection de David Kaufmann, et d’un hym­ne en l’honneur du Shabbat que les Juifs marocains ont l’habitude de chanter à table

Jacob Eddahan, fils de Mosheh (4), rabbin, poète et juge à Fès au XVIlIe s. Auteur de nombreux piyutim (chants) qui ont été in­troduits dans la liturgie des synagogues marocaines. Le manuscrit d’un de ces piyutim, bilingue (hébreu et arabe), bien qu’ayant été׳ rédigé au Maroc, fut trouvé à Tampa, dans l’Etat de Rio Grande do Sul, au Brésil

Salomon Eddahan, rabbin à Fès au XVIIIe s., émigra à Jéru­salem

Joseph Eddahan, rabbin au Maroc au XVIIe s

Yahya Eddahan, fils de Salomon (6), rabbin à Salé au XVIIIe s. Auteur d’un ouvrage sur les coutumes concernant les Terefot au Ma­roc

Mimon Eddahan, Grand Rabbin de Tétouan, mort en 1756.

Mimon ben Abraham Eddahan, rabbin à Tétouan au XVIIIe s

Mimon Eddahan, fils de Jacob (5), Grand Rabbin de Meknès,. mort en 1755

Jacob Eddahan, fils de Mimon (11), rabbin à Meknès au׳ XVIIIe s

Hayim ben Salomon Eddahan, rabbin à Fès, XVIIIe-XIXe׳ s

Judah Eddahag, rabbin à Essaouira, XVIIIe-XIXe s

Messod Eddahan, rabbin à Essaouira, XVIIIe-XIX s

Mosheh Eddahan, fils de Jacob (5), rabbin à Meknès, XVIIIe- XIXe s

Nissim Eddahan, rabbin envoyé par la Communauté de Shekhem, en 1886, en vue de collecter des fonds pour bâtir la synagogue de cette ville

Abraham Eddahan, rabbin au Maroc au XIXe s

Jacob Eddahan, rabbin juge à Tétouan au XIXe s

Siméon Eddahan, rabbin juge à Marrakech au XIXe s

Mordekhay Edahan, de Meknès, Joseph Edahan et son fils de Salé, figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894)

David Eddahan, rabbin vice-président du Tribunal Rabbinique de Casablanca, mort en 1929

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Eddahan Edebdubi- Edaroqui

13/08/2021

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Adiba- Ben Eddahan

(Ben Addahan) Bendahan-בן אדהאן

Ben Edahan, Abendahan

بن الهًان

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation «Fils du Peintre», ou «Fils du marchand d’huile"

Graphie dans les anciens documents espagnols : Abendahon

Mayl (Meïr) Abendahon fait l’objet d’un ordre de l’Infant Don Jaime à  son Almoxarif et Trésorier, Don Felipe de Castro, à Tolède, pour qu'il lui délivre un Maure. Ce document est daté à Saragosse le 27 décembre 1370

            Sa’adiah Ben Eddahan, rabbin cabaliste à Beghris dans le Tafilalet au XVIIe s.

Salomon Ben Eddahan (Ha-Zaquen), fils de Sa’adiah (2), rabbin médecin à Beghris dans le Tafilalet au XVIIe s

Sa’adiah Ben Eddahan, rabbin «Shohet» (sacrificateur) à Fès au XVIIe s

Messod Ben Eddahan, fils de Salomon (3), rabbin à Beghris dans le Tafilalet, XVIIe-XVIIIe s

Salomon Ben Eddahan, fils de Messod (5), rabbin de Beghris (Tafilalet), se rendit à Tétouan au début du XVIIe s., d’où il partit pour Amsterdam en vue de quêter des fonds nécessaires au rachat de sa famille et de sa synagogue qui se trouvaient aux mains des Arabes. Il y traduisit le Zekher-Rab de Salomon Sasportas, sous le titre de Mémoria de los 613 Preceptos (Amsterdam, 1727), et publia son ouvrage Bi-Neot Deshe, exhortations éthiques et rituelles avec des légendes sur Moïse et Aharon (Amsterdam, 1735; 2e édition en Russie, 1809

Joseph Ben Eddahan, rabbin à Tétouan ayant émigré en Palestine en 1845. Auteur de Shofriyah de Yoseph «Beauté de Joseph», Derushim (Alexandrie, 1897); Dibre Yoseph «Les paroles de Joseph», Ozerot Yoseph «Les Trésors de Joseph», Derushim Yoseph Hen «La Grâce de Joseph», Vayomer Joseph «Et Joseph dit», Sheelot-u-Teshubot ; Hod Yoseph «La Gloire de Joseph», Commentaires sur le Penta- teuque, Ma’asseh Bereshit «L’Oeuvre de la Genèse», homélies

Abraham Bendahan figure parmi les acheteurs au procès-verbal de vente de la succession du Sieur Marius Rey à Tanger en Novem­bre 1812

Joseph Nissim Ben Eddahan, petit-fils de Joseph (7), rabbin à Tétouan et Ceuta, ayant édité en 1897 l’ouvrage de son grand’père Jo­seph, Shofriyah de Yoseph. Auteur de Abanim Shelemot «Pierres parfaites»

Simon Bendahan fut le promoteur, en 1866, de la fondation à Gibraltar de la «Sick Jewish Poor Relief Society» pour venir en aide aux nécessiteux. A. B. M. Serfaty, p. 25

Pinhas Bendahan, président de la «Yagdil Torah» à Tétouan en 1966

 

(Ben Adhahab) Benedhab-בן אדהב

Ben Edhab

Nom arabe: «Fils de l’or»

Jacob ben Isaac Ben Adhahab, rabbin notaire à Debdou en 1721. Cohen.

 

37.Iddukh – אדוך

Iddoukh, Idduj, Eddoukh, Eddukh

Diminutif berbère de Mordekhay (Mardochée)

Voir Ben Dukhay (No. 417).

 

38.Adiba – אדיבא

Adeba, Adiva, Adibe

Féminin du nom espagnol ancien «Adive». Ce nom, dont le sens est «Loup» ou «Chacal», tire son étymologie de l’araméen דיבא «Diba» ou de l’arabe «El-Dhoaïb» (Chacal)

D’autre part, le nom Adeba figure dans les Tables de Ptolémée pour désigner une ville antique en Espagne, probablement la Batea actuelle (Madoz, I) dans la province de Tarragona

Jacob Adiba, expulsé du Portugal en 1496, s’établit à Azemmour (Maroc). En 1512, la Gouverneur de cette ville se soumit aux Portugais mais, bientôt après, reprit son indépendance. Le Roi Don Manuel ex­pédia une escadre contre cette ville, sous le commandement de son ne­veu, Don Jaime, Duc de Bragança. Une rude bataille fut engagée entre Arabes et Portugais, qui dura toute une journée, sans résultat apparent. Mais le lendemain, à l’aube, Jacob Adiba se présenta devant Don Jaime pour lui annoncer l’évacuation de la ville et pour lui demander sa protec­tion pour lui-même et ses coreligionnaires. Le Duc la lui promit et tint parole, ce qui permit aux Juifs d’Azemmour, au nombre de quelques milliers, de quitter la ville sous escorte militaire pour se rendre à Safi et à Fès

Mose Adibe, habitant d’Azemmour, figure dans un acte d’accu­sation devant l’Inquisition, daté à Evora le 18 Janvier 1537, comme étant devenu juif après avoir été chrétien

Joseph Adiba (Yussaf Adibe), Grand Rabbin d’Azemmour au XVIe s., fut le médiateur entre le Roi du Portugal et les marocains de la Chaouîa. Hirschberg I, 311; Textos en Aljamia Portuguesa, par David Lopes, in Villes et Tribus du Maroc, Casablanca et les Chaouîa, vol. I (Paris), 1915

Yahya Adiba, interprète officiel «à Azemmour, fut chargé par les Portugais, d’une mission auprès du Sultan du Maroc à Fès, en 1530. Hirschberg I, 311

5/6. Jacob et Mosheh Adiba, commerçants, percevaient les impôts à Azemmour au XVIe s. Hirschberg I, 311

Jacob ben Abraham Adiba, rabbin notaire à Debdou en 1927. Cohen.

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Adiba Ben Eddahan

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Ben Adiba- Adrutiel

    בו אדיבא       Ben Adiba

Benadiba, Benadiva, Ben Adibe, Benadeba, Benadeva

Même sens que le nom antérieur, précédé de l’indice de filiation hébraïque : «Fils de Chacal».

  1. Le nom de Benadeva figure dans la liste des Juifs brûlés par l’In­quisition, à Séville, à l’auto-da-fé du 6 février 1479 (AR III, 250).

אדרוטאיל            Adrutiel

Torrutiel, Turutiel, Adrutil, Androtil, Ardithiel, Arditiel, Adrutiel

Forme hébraïque du nom de «Torrutiel», précédé de l’article arabe contracté. Le nom espagnol Torrutiel (c’est-à-dire «Torre de Utiel») désigne un endroit dans le cercle de Requena, dans la province de Va­lence, en Espagne.

La phonétique assez dure de ce nom s’est prêtée à différentes inter­prétations qui ont donné lieu aux graphies suivantes sous lesquelles on le retrouve usuellement : אדרוטאל..אדרוטאיל….טרוטאיל….טרוטיאל….אטרוטאיל

            Dans les anciens documents espagnols on trouve ce nom sous les graphies de : Ardutel, Ardutiel et Arduteles.

Shem Tob Adrutiel, fils d’Isaac, poète à Soria (Espagne), au début du XlVe s., auteur de : Milhamot ha-'Am veha-Misparim, «Guer­res du Peuple et des Nombres», articles poétiques et littéraires; Ma’as- seh, «Action», histoire éthique, publiée dans le recueil Dibré Hakhamim (Metz, 1849); Yam Qohelet, «La Mer du Prédicateur», prière en 2000 mots commençant par la lettre a «Mem» ; Piyyutvm, Chants, contenus dans le Mahzor du Rite Séphardi ; Mizvot Zemaniyot, «Obligations Tem­poraires».

Il traduisit aussi en hébreu un ouvrage arabe d’Israël Israeli de To­lède, sur le Rituel, dont le ms. existe encore

Abraham Adrutel, «jubetero» (tailleur) de Tolède, figure com­me propriétaire d’une vigne en 1452

Isaque Ardutel, de Tolède, était fermier d’impôts pour le terri­toire d’Olmedo en 1483

Yuçaf Arduteles, de Tolède, figure comme tributaire de l’Hôpi­tal de la Miséricorde en 1492

Ysaque Ardutiel est porté comme propriétaire dans l’inventaire de 1494 des biens laissés par les Juifs à Tolède, lors de l’expulsion

Salomon Adrutiel, rabbin talmudiste, élève du Gaon d’Espa­gne, Isaac Campanton, dut quitter l’Espagne à l’âge de 70 ans, en 1492, pour s’exiler à Fès où il mourut en 1493

Abraham Adrutiel (de Torrutiel), fils de Salomon (6), rabbin historien ayant quitté l’Espagne à l’âge de 10 ans à l’expulsion des Juifs en 1492. Il fut conduit à Fès où il fit ses études sous la direction de Jacob Loal, rabbin expulsé du Portugal. Auteur de: Tishlum Sepher ha-Qaba-lah, appendice à l’Histoire des Juifs d’Abraham Ibn Daoud, dans lequel il poursuit l’histoire d’Ibn Daoud à partir de sa mort (1180) jusqu’en 1525. Son travail comprend trois parties : l.°) Une liste des savants non mentionnés par Ibn Daoud et puisée principalement dans Zekher Zaddiq, de Joseph Ibn Zaddiq; 2.°) Une liste des savants à partir de l'épo­que d’Ibn Daoud jusqu’à celle d’Isaac Campanton (14G3) ; 3.°) Une liste des rois d’Espagne jusqu’à Ferdinand et une relation de l’expulsion des Juifs d’Espagne, des savants qui vécurent après Campanton et des évé­nements concernant les exilés à Salé Arzila, Elksar, Larache, et leurs .souffrances, ainsi que le bon accueil dont ils furent l’objet de la part du Sultan Muley Esheikh à Fès et dans son royaume et de celle de Muley El-Mansour à Badis. Cette dernière partie est très intéressante, étant donné qu’Abraham raconte avec beaucoup de sentiment ce qu’il a vu étant jeune. Il parle avec amertune de l’attitude des Juifs riches d’Es­pagne qui, avec Abraham Senior, Grand Rabbin de Castille, à leur tête, avaient préféré changer de religion plutôt que de subir le martyre ou se résigner à l’expulsion. Il prétend que l’expulsion de 1492 doit être considérée comme la sentence divine contre les péchés de ses coreligion­naires et la juste punition à l’arrogance des grands qui négligeaient la Loi, celle-ci n’étant plus observée que par les pauvres et les humbles.

Abraham prit une part très active à la dispute qui eut lieu à Fès entre les rabbins émigrés d’Espagne et ceux qui habitaient le pays, au sujet de la Nefiha, concernant le sacrifice des animaux, et figure parmi les signataires de la Haskamah promulguée à ce sujet en 5286 (1526)

Abraham Adrutiel est mentionné dans un jugement rendu par ;R. Abraham Raphaël Coriat (XVIIIe s.)

Abraham Adrutiel, sa femme Mazal Tob, fait l’objet d’une dé­cision du «Beth Din» de Tétouan, en 1748, au sujet d’une hypothèque. Ben Malea, 133

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Ben Adiba Adrutiel

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- אדרעי  (Adar'i) Ederi- Ajuelos, Azuelos, Azouelos

     אדרעי                  (Adar'i) Ederi

Edery, Dray, Draï, Dery, Edrehi

Ethnique de la ville antique de Der’a (Draa), sur le fleuve et dans la. province du même nom au sud du Maroc. Cette province, qui a été l’un des plus anciens berceaux du Judaïsme marocain, bien avant l’inva­sion arabe, tient probablement son nom de la Palestine, du fait que les peuples sémites avaient l’habitude de donner leur nom, ou celui de leur pays d’origine, aux contrées qu’ils occupaient. Ainsi donc, on pourrait rattacher le nom de cette province marocaine à celui de ,[אדרעי] «Edre'i», l’ancienne ville dans la vallée du Jourdain, dans le territoire de Menasheh (Jos XII, 4; XIII, 12, 31; Nomb XXI, 33; Deut I, 4). Cette ville fut attribuée à la province romaine de la Syrie, après la conquête de Pompée (Eusèbe l’appela «Adraa» et les Arabes 4_cjjJ1).

A l’époque du Talmud, vers le Ille s., on trouve ce nom sous la for­me araméenne de [אדרעיא] Edre'ia. Au Moyen Age, il figure dans les documents espagnols sous les formes de Adarhi, Daray, Dareha, et: au Maroc sous la graphie de [מדרעא]» «Meder'a», «du Draa» (voir No. 734).

Il existe également une famille Levi-Ederi (No. 668).

Tanhum Edre'ia ( אדרעיא ), Amora Palestinien de la première génération, au Ille s. Yer Ta’an I, 1.

Mosheh Ha-Rofé ben Abraham Edery, le plus grand poète Karaïte connu, ayant vécu au IXe s. Il naquit dans le Draa, de parents palestiniens et quitta le Maroc pour l’Orient

Mosheh Edery, rabbin du Draa, émigré en Palestine au Xle s.,, cité par Maïmonides

Abraham ben Jacob Edery, originaire du Draa, fut Grand  Rabbin de Fostat (Egypte) en 1103

Mar Mosheh Edery, rabbin du Draa au Xlle s., fut l’élève de Joseph Ha-Levy Ibn Migas en Espagne, puis revint à Fès. Par sa grande piété, il fut considéré comme le précurseur du Messie

Abraham Adarhi figure comme bénéficiaire d’une maison dans le registre du partage des propriétés fait à Jerez de la Frontera, le 4 octobre 1266

Jerez de la Frontera, aussi appelée Xérès en français , est une ville espagnole située dans le sud de l'Andalousie, dans la province de Cadix. Elle est située dans la plaine de l'estuaire du Guadalquivir, à 12 km de l'océan Atlantique et à 85 km du détroit de Gibraltar. C'est une ville célèbre pour la culture de la vigne et l'élevage équin

Isaac Daray, et son fils Jacob, de Barcelone, font l’objet d’un  acte de Don Pedro III, roi d’Aragon, du 24 octobre 1285

Halaf Dereha et Alazar, son frère, fils de Zaliman Dareha,. habitants d’Avila, figurent comme vendeurs d’une propriété à l’Eglise, suivant acte de vente du 22 juin 1299

Mosheh ben Khoulief Edery, rabbin à Debdou en 1607. Cohen

Shalom Edery, rabbin, membre du Tribunal Rabbinique de Fès vers 1607. Auteur de nombreux sermons et nouvelles sur divers traités du Talmud, dont le ms. se trouve à l’Ecole Rabbinique de New-York

Judah Edery, frère de Shalom (9), rabbin à Fès au XVIIe s

Hayim Edery (מדרעא), rabbin cabaliste du Draa au XVIIe s., mort à Tibériade, auteur de Sefer ha-Hesyonot «Le livre des Visions»

Abraham bar Messod Edery, rabbin à Baïzza, village près de Marrakech au XVIIIe s

Mosheh de Ishac Edrehi, rabbin cabaliste, professeur de lan­gues modernes orientales, né à Mogador ou à Agadir vers 1771 ou 1775. A l’âge de 13 ans, il s’établit à Salé où il fut l’élève de R. Yudah Anahori. Ensuite, il revint à Mogador d’où, en 1792, il se rendit à Londres׳ où il enseigna à l’Ecole «Etz Hayyim». Quelques années plus tard, il voyagea partout en Europe et se fixa à Amsterdam où il enseigna à la Grande Ecole de la Communauté Séphardie et s’occupa de la correction dans la maison d’édition Props. Vers 1829, il se trouvait à Edinburgh. Auteur de : Y ad Mosheh, sermons (Amsterdam, 1809) ; Ma'asseh Nissim, sur le fleuve Sambattion et les Dix Tribus perdues (Amster­dam, 1818 ; Londres, 1834), édité à nouveau sous le nom de Sheerit Israel (Lemberg, 1850), An Historical Account of the Ten Tribes settled beyond the River Sambatyon in the East (Londres, 1836); Torat Hay­yim, leçons sur le Zohar (Londres, 1792) ; Ma'asseh Nashim, Sermon Moral predicado en la celebración del estrenamiento de la Santa Yesiba de Hezrat Holim (Amsterdam, 1801)

Mordekhay Edery, commerçant de Meknès, venu s’établir à Elksar à la fin du XVIIIe s

Reuben Edery, rabbin notaire à Tétouan, XVIIIe-XIXe s

Mokhluf Edery, rabbin de Tibériade, envoyé en 1849 quêter au Maroc

Shalom Edery, rabbin de Fès, ayant signé en 1728, une Taqanah concernant les rabbins qui venaient quêter pour la Palestine

David Edery, rabbin originaire du Maroc, membre du Tribunal Rabbinique de Safed, ayant signé en 5632 (1872) une introduction au livre de Rabbi Isaac Bengualid, Vaoymer Yizhaq

Hayim Edery, rabbin né en 1853, Président de l’Association Rabbinique de Safed, mort en 1931.

Shelomoh Edery, rabbin «Dayan» à Marrakech, XIXe s

David Edery fut un des dirigeants de l’Association des Anciens Elèves de l’Alliance Israélite et prit une part très active à tous les mou­vements de jeunesse et intellectuels à la fin du XIXe s. et dans la pre­mière moitié du XXe s. Mort à Tanger vers 1963

Joseph Edery, rabbin à Ait Fringo (Oued El Abid) au XIXe s

Jacob (Jacques) Edery, né à Safi en 1910, avocat au Barreau de Casablanca

 

  1. בן אדרעי dd (Ben Adar'i) Ben Ederi

Même nom que le précédent, avec l’indice de filiation.

  1. בן אוגאי Ben Ugay

Benougaï, Benughai

Nom apparemment d’origine berbère, dont le sens ne nous est pas connu.

  1. אוג'אילוס Ojuelos

Ajuelos, Azuelos, Azouelos

Diminutif du mot espagnol «Ojos». Signifie «Petits yeux».

Los Ojuelos est aussi le nom d’une localité dans la province de Séville. On trouve souvent cet appellatif sous les graphies : אג'ווילוס, אזווילוס, אוג'וולילו, פאג'ווילו

Abraham Ojuelos, rabbin expulsé d’Espagne, établi à Fès, figu­re parmi les rabbins castillans signataires des Taqqanot promulguées à Fès en 5305 (1543) et 5316 (1556). NM.

Jacob Ojuelos, fils de Samuel, rabbin à Fès au XVIIe s

Samuel Ojuelos, rabbin notaire à Séfrou en 1751

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc אדרעי  (Adar'i) Ederi- Ajuelos, Azuelos, Azouelos

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Huerta- Ohayon- Benoudis- Auday

 

  1. אודאי Auday

Aoudaï, Oudaï, Udaï

Ce nom signifie «Juif» en langue berbère et semble être l’adaptation dans cette langue de l’Araméen ,יהודאי Yehudai.

Yahya Auday, rabbin mort à Tanger en 1727, fondateur de la -plus ancienne synagogue de cette ville qui porte son nom

Samuel Auday, fils de Yahya (1), figure dans un document com­me s’étant marié en 1753

 

 בן אודיס           Ben Udis

Benudiz, Benoudis

אודים ou אודיץ était le nom hébraïque d’Uzès, ville dans le département du Gard en France, près de Nimes, où il existait déjà une Communauté juive au Ve s. JE XII, 392. Ben Udiz signifie originaire  d’Uzès

 

אוחיון   Ohayon

Ouhayon

Ce nom semble être une forme augmentative du nom hébraïque חי -«Vivant», avec le sens de «Très vivant», précédé de l’indice de filiation Ferbère «ou», «Fils de Hayon», «Fils du très vivant» (voir No. 522).

Shalom Bar Mokhluf Ben Ohayon et son fils Mokhluf figurent parmi les noms relevés sur les tombes de l’ancien cimetière d’Oufran, «couvrant une période allant du 1er au VIlle s., d’après les traditions locales

Isaac Ohayon, rabbin réputé miraculeux au Portugal avant 1497

Samuel Ben Abraham Ben Ohayon, rabbin à Taza, XVIIIe s

Mokhluf Ohayon, rabbin notaire à Safi, XVIIIe-XIXe s

Jacob Ohayon, rabbin à Marrakech, mort en 1838

Jacob Ohayon, rabbin cabaliste originaire de Mogador, mort à 'Tanger au XIXe s. Arrière grand-père maternel de l’auteur du présent ouvrage

Mussa Ben David Ohayon, rabbin «Dayyan» à Marrakech, mort en 1817

Joseph Ohayon, fils de Mordekhay, rabbin marocain, auteur de Sépher Abaqat Rokhel, recueil de Commentaires sur les Midrashim, les Agadot et la Bible (Casablanca, 5708)

Shalom Ohayon, président de la Communauté de Demnat en 1952. Flamand.

Mimon Ohayon, rabbin délégué de Rabat en 1951.

 

אוירטא  Huerta.

Guerta, Uerta

Nom dérivé de la localité de Huerta, dans la province de Salamanca  en Espagne, et dont le sens est «Jardin», «Verger».

Autre graphie ancienne : Guerta.

Jucef de Huerta, de Calatayud, médecin du roi Don Alfonso III de Aragon ; fait l’objet d’un acte du roi signé à Egea le 13 septembre  1287. En récompense de ses soins, le roi Don Alfonso lui accorde à titre  personnel et viager le poids royal de Calatayud avec tous les revenus y afférant, suivant acte signé à Alagon le 26 octobre 1287. Par lettre de  cette même date, il l’affranchit de toute participation aux tributs, quêtes  et autres exactions annuellement infligées aux Juifs de Calatayud

Moses de Guerta figure parmi les signataires d’un engagement sur le droit de capitation pris par l’«Aljama» de Tudela en date du 23  janvier 1350

Mossé Huerta figure dans un procès à Badajoz du mois d’Oc- tobre 1486

David, fils de Salomon Huerta, de Mogador, figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Ot Berit Qodesh de R. Jo­seph Knafo (Livourne, 5644)

 

            בן אוראול Ben Orol.

Ben     Oreol, Ben Oriol

Nom dérivé de la localité d’Orol, dans la province de Lugo, en Es­pagne, précédé de l’indice de filiation hébraïque : «Fils ou habitant d’Orol».

Guillelmi Oriol figure dans un acte de vente passé à Barcelone en date du 29 septembre 1208 (Jo. Miret y Sans. Moïse Schwab, Docu­ments sur les Juifs Catalans aux Xle, Xlle, XIIIe

 

Bar O ray

Nom de formation hébraeo-araméenne dont le sens est: «Fils du Lu­mineux» (voir: Nehoray, No. 616).

Mar Abraham Bar Isaac Bar Oraï, rabbin à Tahert au Xe s. NM.

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc– Huerta- Ohayon Benoudis- Auday

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc-Noms d'origine

  1. Noms d’origine 1. M a r o c

 Noms ethniques du Pays et de la race Berbères

Ben Amozeg- H.-B. «Fils de Berbère».(Hebraeo-berbere)

Hama'Arabi-H- Le Marocain(Hebreu)

Moghrabi-A-Marocain(Arabe)

 

villes et de tribus anciennes :

Wacrat – Ben Wacrat B.-Ph. ville phénicienne sur la côte méditerra­néenne du Maroc

Crabsa –Ph. de Crabis, nom ancien de l’Oued Sebou

Ben Tghida-H.-Ph. de Tig'hidis, ville judeo-phénicienne près de Tlemcen

Anfawi –H.-Ph. d’Anfa, la ville antique de Casablanca.

Ben Tabulit-H.-B. de Tabulit, ville ancienne d’origine juive au sud du Maroc.

ParienteL.ancien nom de Badis, dans le Rif.

Azaguri-B.de Zagura, ville antique dans le Draa.

Meder'a-H. de Der’a, ancien nom du Draa.

Alsejelmassi-A-de Segelmassa, l’ancienne capitaledu Tafilalet.

Elsejelmassi-H.de Segelmassa, l’ancienne     capitale du Tafilalet.

Meselgemassa-H-de Segelmassa, l’ancienne capitale du Tafilalet.

Bahtit-B- de Baht, ancienne ville des Berghouata.

Ben Bahtit H.-B. de Baht, ancienne ville des Berghouata.

Les Berghouatas (également Barghwata ou Barghawata) sont un groupe de tribus berbères sur la côte atlantique du Maroc, appartenant à la confédération Masmouda.

Après s'être alliés avec la révolte berbère sufrite kharijite au Maroc contre le califat omeyyade en 739/740, ils établissent un État indépendant (744-1058) dans la région du Tamesna, sur la côte atlantique entre Safi et Salé, sous la direction de Tarif al-Matghari.

Benguzi -Alguozi R.de Gouz, port ancien près de l’embou­chure du Tensift.

Alqubbi- Elcubi Ben Alqubbi Benelcubi- A.de Qubbia, ville ancienne au sud du Cap Sim.

EL KOUBBI : A rattacher à l'arabe qubba (= dôme). On peut y voir un surnom désignant celui qui a une grosse tête, une tête ronde. Autre hypothèse : celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom, qui est notamment celui d'un quartier d'Alger, mais que l'on trouve aussi au Maroc (Gouba, Alquba, Qubbia). Le nom de famille est également porté par des Juifs (Cobbi, Koubi, Kouby, Elkouby, El Koubi). Outre les solution envisagées plus haut, on a proposé aussi pour les patronymes juifs une aphérèse du prénom Jacob (arabe ya `qûb).

ALQUBBI Origin of surname

ALQUBBI, EL KOUBY, EL KUBY, KUBY, CUBY

Surnames derive from one of many different origins. Sometimes there may be more than one explanation for the same name. This family name is a toponymic (derived from a geographic name of a town, city, region or country). Surnames that are based on place names do not always testify to direct origin from that place, but may indicate an indirect relation between the name-bearer or his ancestors and the place, such as birth place, temporary residence, trade, or family-relatives.

The surname Alqubbi is associated with the city of Alqubba in Algeria; and in some cases with the Arabic name Qubbia, an old city in the south of Cap Sim, Morocco; with Qubbain, near Debdou, Morocco. In some cases, Alqubbi, in which the Arabic prefix "Al-" means "the", means "like a jar", or "large-headed". The name is found as a surname of both Jews and Muslims in Morocco and in Algeria, mainly in Meknes, Fez, Sefrou, and Tangiers, Morocco. The name (and variants) is recorded as a Jewish family name in the following cases: Shalom Alqubbi and his sons Nissim and Judah, of Tlemcen, Algeria, are listed among the contributors to the publication of 'Sefer Zebahim Shelemim' by Abraham Anqawa (Livorno, 1837); David Alqubbi of Sefrou, Morocco, is listed among the contributors of the publication of 'Sepher Marpe La-Nefesh' by Raphael Maman (Jerusalem, 1894); in the 20th century, Mokhluf Cuby was a rabbi, shochet ("ritual slaughterer"), notary and cantor in Tangiers, Morocco; Prosper Elkoubi was a teacher at Alliance Israelite Universelle in Meknes, Morocco; Azuz Elkuby was leader of the Jewish community in Meknes. He made aliya to Eretz Israel in 1844 and settled in Tiberias, together with 70 other Moroccan immigrants.

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Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc-Noms d'origine

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- זאגורי   Zaguri

 

52.אשיליו         Usillo

Ce nom, dont le sens n’a pu être déterminé, est trouvé sous la gra­phie d’Usiellys dans les documents espagnols du XVe s

Ishaq Usillo bar Mosheh Gasiel Usillo figure comme vendeur d’une vigne dans la région de Calahorra, d’après un acte établi en cette ville au mois d’Elul 5019 (1259). Cantera, Documentos de compraventa hebraicos de la Catedral de Calahorra. «Sefarad» VI (1916) 37-61

Samuel Usiellys est mentionné dans un document du 19 janvier 1445 comme ayant payé en qualité de trésorier de l’«Aljama» de Huesca au chanoine de la cathédrale, une somme de 500 sueldos pour un recen­sement annuel. R. del Arco, La Aljama Judaica de Huesca, «Sefarad» VII (1917) 271-301

Ya'aqob Usillo, copiste du manuscrit biblique de l’Escorial. G II. 19, daté du 17 Iyar 5213 (1453). J. Llamas, Los manuscritos hebreos- de la Real Biblioteca de El Escorial. «Sefarad» I (1941) 7-13

Abraham Usillo figure comme ayant subi un examen pour exer­cer la profession de chirurgien à Huesca en 1153. R. del Arco, La- Aljama Judaica de Huesca. «Sefarad» VII (1917) 271-301

Huesca (Huesca en espagnolUesca en aragonais) est une ville du Nord de l'Espagne, capitale de la province du même nom, dans la communauté autonome d'Aragon et la comarque de Hoya de Huesca

Mosheh Jacob Usillo, «Sofer» en Espagne au XVe s., copiste du  ms. G. II. 19 de la Bibliothèque de San Lorenzo de El Escorial. J. Lla­mas, Los Manuscritos Hebreos de la Real Biblioteca de El EscoriaL «Sefarad» I (1911) 7-13.

Maestre Abram Usillo, figure parmi les accusés dans un procès  contre les Juifs d’Osca en Décembre 1489. Baer II, 110.

Ben Usillo

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation hébraïque : «Fils d’Usillo»

  1. Josef ben Jacob Ben Usillo, figure comme vendeur d’un champ d’après un document établi à Calahorra en 1285. Cantera, Documentos- de compraventa hebraicos de la Catedral de Calahorra, «Sefarad» VT (1946) 37-61

Azaguri

Azagouri, Azagoury, Ezaguri, Ezagury, Ezagouri, Ezagoury, Zaguri, Zagury, Zagouri, Zagoury, Zagoory, Azagoory

Ethnique de Zagura, nom d’une ancienne ville qui fut la plus puis­sante et la plus peuplée du Draa, au sud du Maroc. Cette ville, qui a été un centre juif depuis l’Antiquité, a du tirer son nom de «Zigurat», terme assyro-babylonien désignant une tour ou un temple élevé en une série de terrasses superposées.

Zagora (en arabe زاݣورة) est une ville du Maroc située dans la région de Drâa-Tafilalet dans le Sud marocain. La ville nouvelle de Zagora date du protectorat français dont elle était un des centres administratifs. Toutefois, l'oasis chef lieu de la région du Drâa, était habitée depuis bien plus longtemps, puisque c'est de là qu'est partie l'expédition des Saadiens (tribus arabes) vers Tombouctou en 1591.

Autre graphie :זאגורי   Zaguri

Elie Zagury, commerçant influent à Mogador en 1806

David Azaguri, rabbin de Mogador, élève d’Abraham Coriat et de Hayyim Pinto. Il habita Marrakech et Rabat et émigra en 1859 à Sâo Miguel (Portugal). Là, il fonda la première école rabbinique au sein d’une petite communauté de marocains qui étaient établis dans cette ville. Auteur de Sepher le-David le Hazkir «Le Livre de David pour mémoire» (Vienne, 1891). NM, 208

Joseph Azaguri, de Mogador, figure parmi ceux qui ont con­tribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Ma­man (Jérusalem, 1894)

Eliyahu Azaguri, de Casablanca, figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894).

Aharon Azaguri, fils d’Eliyahu (4), figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894).

Nissim Azaguri, fils d’Eliyahu (4), président de la Communauté de Casablanca, figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894).

David Azaguri, fils de Nissim (6), figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894).

Yahya Azaguri, fils de Nissim (6), interprète au Consulat de France à Casablanca en 1907. Une des personnalités les plus marquantes du Judaïsme marocain, présida la Communauté de cette ville pendant plus d’un demi-siècle, jusqu’à sa mort survenue en 1959. Inspecteur des institutions juives au Maroc, très écouté par les autorités, il consacra sa vie au service de ses coreligionnaires. Décoré de la Légion d’Honneur 

Samuel Azaguri, commerçant notable de la communauté de Tanger aux XIXe et XXe s

Abraham Azaguri, fils de Nissim (6), notable de la Communauté de Casablanca au XXe s

Elias Azaguri, fils de Samuel (9), commerçant et industriel à Tanger, ayant fait partie du Comité de la Chambre de Commerce anglaise et collaboré à plusieurs institutions locales

Samuel Azaguri, fils d’Elias (11), industriel à Tanger

Aharon Azaguri, fils d’Elias (11), ingénieur industriel à Tanger

Sidney Azaguri, fils d’Elias (11), ingénieur industriel à Tanger

Abraham Azaguri, fils d’Elias (11), ingénieur industriel à Tanger

Marcel (Meyer) Zaguri, fils d’Abraham (10), né à Casablanca, ingénieur civil des Mines à Paris

Victor Nissim Zaguri, fils d’Abraham (10), né à Casablanca en 1918, pharmacien à Paris

Daniel Amram Zaguri, fils d’Abraham (10), né à Casablanca en 1927, professeur de Biologie à la Faculté de Médecine de Paris

    בן אזאגוריBen Azaguri

Même nom que l’antérieur précédé de l’indice de filiation : «Fils d’Azagury ou de l'origine de  Zagura

Laredo Abraham-les noms des juifs du Marocזאגורי   Zaguri.

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Azaoui- Azogue

אזאווי       Azawi Ezaoui Azaoui, Ezawi, Zaui, Zaoui, Zawi, Ezaguï 

Ethnique de Azaouia, bourgade près de Fès ayant joné un rôle dans l’histoire des juifs du Maroc 

Samuel Azaoui, d’abord rabbin notaire, puis Grand Rabbin de Salé aux XVIIe-XVIIIe s

 

Samuel ben Mosheh Azaoui, rabbin «Shohet» à Salé, mort avant 1749.

 

 Barukh Ezaoui, de Mascara, fiure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebaim Shelemim d’Abraham Anqawa. (Livourne, 1837)

 

José de Ezaguy, Attaché au Consulat de Portugal à Tanger en 1940, poète et écrivain, auteur de nombreuses études sur l’occupation portugaise au Maroc

 

Benjamin Zaoui, un des plus éminents avocats près la Cour  d’Appel de Tanger. Membre du Comité de la Communauté Israélite de Tanger pendant plusieurs années et actuellement (1965) son Vice-Pré­sident

 

Isaac S. Ezaui, rabbin officiant pendant plusieurs années à la synagogue «Hakhnassat Orahim» de Tanger et «Shohet». A émigré au Canada

 

André Zaoui, rabbin à Paris au XXe s.

 

  בן אזאווי   (Ben Azawi) Ben Ezaoui

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation.

 

 אזוגי   Azogue-Azogui

Nom espagnol du mercure, tirant son étymologie de l’arabe   السوق «Azzaouaq». Cet appellatif désigne un individu intelligent, à l’esprit vif et subtil.

On retrouve cet appellatif dans les vieux documents espagnols sous la graphie de Abenazogue et Abeazogue.

 

Abraham Abenazogue, potier à Tolède au XVe s

 

Yucef Abenazogue, cordonnier, fils de Don Elias, habitant de Santaolalla, figure comme héritier de Abraham Abenazogue (1) et com­me propriétaire dans l’inventaire des biens juifs dressé à Tolède en 1494, après l’expulsion

 

Yehudah Azogue, fait l’objet d’un procès au sujet de la Hazaqah d’une boutique à Salé au XVIIIe s

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Azaoui– Azogue

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Azulay

 

אזולאי   Azulay

Azoulay, Azoulas

ازيلCe nom semble être un dérivé de «Izil» (= bon, dans la langue berbère du Moyen Atlas). Sous sa forme féminine «Tazulait», il désigne un village dans la tribu des Beraber, au sud du Djebel Sarro.

D’après AlBekri (Description de l’Afrique Septentrionale. Traduc. De Slane), le nom berbère antique de la ville d’Asilah (ancienne Ziliz), sur l’Atlantique, au nord du Maroc, serait «Izila» (bonne).

Le qualificatif de «bon» se trouve également au Maroc dans les noms patronymiques de formation similaire arabe et espagnole (voir : Alma- lih (No. 140), Bueno (No. 292), Buenos Hombres (No. 293), Bono (No. 311), Tayyeb (No. 563), Tobi (No. 559), Tob’Elem (No. 560)).

Azulay pourrait aussi obéir à une formation hispanochaldéenne composée de «azul» (bleu) et du suffixe génitif chaldéen  אי «ai», ce qui indiquerait le sens de «bleuâtre».

 

            Rabbi Hayyim Joseph David Azulay, dans son Shem ha-Gedolimr rapporte que la famille Azulay se réclamait d’une origine sacerdotale de «Cohanim», faisant   dériver son nom du verset 7, Chap. XXI du Lé- vitique :אשה זונה וחללה לא יקחו (ils —les prêtres— ne prendront pas une femme débauchée, etc.) dont les initiales de chaque mot réunies forment le mot  אזולאי   Azulay.

Il ajoute que le rabbin Abraham Bar Mordekhay Azulay, le célèbre cabaliste de Marrakech au XVIIe s., s’' éleva contre cette fausse prétention et prononça l’anathème contre tous ceux qui oseraient se prévaloir d’une telle interprétation. Sh. G I, 6.

A Boughmad, au sud de Marrakech, le tombeau du «Zaddiq». Rabbi Obadiah Azulay fait l’objet de pèlerinages annuels.

Abraham Azulay, rabbin expulsé d’Espagne en 1492; établi à Fès

Mordekhay Azulay, fils d’Abraham (1), rabbin à Fès au XVIe s

Abraham Azulay, fils de Mordekhay (2), rabbin cabaliste, auteur et commentateur, né à Fès vers 1570, mort à Hébron (Palestine) en- 1643. Il s’embarque pour la Palestine vers 1600 et fit naufrage, perdant tous ses biens. Cependant, il put atteindre son but et s’établit à Hébron d’où il fut chassé par la peste en 1619, se rendant alors à Gaza. Auteur de : Qiryat Arba’ «Ville d’Arba» (Gen XXIII, 2), commentaire sur le Zohar; Hesed le-Abraliam «Clémence pour Abraham» (Michée VII, 20  sur la Cabale (Amsterdam, 1685 et Sulzbach, 1685) ; Zahoré Hamah «Rayons de Soleil», sur la Cabale, Venise, 1654, Munkacs, 1881; Or ha-Lebanah «Lumière de la Lune», sur le Zohar ; Or ha-Ganuz «Lumière du Trésor», sur le Zohar; Ma’asseh Hosheb «Ouvrage Astucieux», sur la Cabale; Kenaf Renanim «L’aile du Paon», sur les prières cabalistiques; Ba’ale Berit Abraham «Les Confédérés d’Abraham» (Gen XIV, 13), commentaire sur la Bible (Vilna, 1873) ; un Commentaire sur la Mishnah ; un Traité Mystique ; et de nombreux manuscrits laissés par lui, qui se trouvaient entre les mains de son arrière-petit-fils, Rab Hida, et qui existent encore dans diverses bibliothèques

  Isaac Azulay, fils d’Abraham (3), rabbin cabaliste à Hébron au XVIIe s., mort à Constantinople. Auteur de Zera'׳ Yisliaq «La descendance d’Isaac», ouvrage sur la Cabale, perdu

Messod Azulay, rabbin originaire de Fès, chef de la Yeshibali de Safed au XVIIe s.

 

Mimon Azulay, rabbin originaire de Fès, vivant à Jérusalem, vint collecter au Maroc en 1691

 

Abraham Azulay, appelé «Ha-Qadosh» (le Saint), et «l’illustre Cabaliste», rabbin illuminé à Marrakech, mort en 1745. Elève d’Isaac de Loya, condisciple de Salomon Amar et maître de Jacob Pinto et d’ Isaïe Ha-Cohen. On lui attribuait des pouvoirs miraculeux et son intervention ou l’emploi de ses amulettes agissaient contre toute maladie. Auteur du Miqdash Melekh «Le Sanctuaire du Roi», commentaire sur le Zohar. Les Juifs de Marrakech ayant été accusés du meurtre de femmes arabes dont on avait jeté les cadavres par-dessus un mur du Mellah. on emprisonna Abraham avec les quatre autres rabbins de la ville, Josué Shushana, Salomon Amar, Salomon Ha-Levy et Salomon Bouseta. Tous les quatre furent enchaînés et conduits à Fès. On raconte qu’aussitôt qu’ils furent mis en présence du Sultan, celui-ci vit s’élever au-dessus de la tête d’Abraham une colonne de feu et, comprenant qu’il avait devant lui un saint homme, le fit libérer immédiatement avec ses compagnons. C’est lui qui avait prononcé l’anathème contre ceux qui prétendaient que la famille Azulay avait des origines sacerdotales en s’appuyant sur une interprétation spéculative d’un verset de la Bible

 

Isaïe Azulay, fils d’Isaac (4), rabbin mort à Jérusalem en 1732

 

Salomon Azulay, originaire du Maroc. Sa femme, Allegra Al-varez, s’échappa d’Hôpital de Florence pour se convertir au christia­nisme en 1753. Elle fit l’objet d’une enquête par les autorités. R. Got- theil, Les Archives Juives de Florence

 

Judah Zerahyah Azulay, fils de Moïse et petit-fils de David, rabbin né à Marrakech. Emigra en Palestine en 1812, puis se rendit à Livourne où. en 1818, il édita le cinquième volume des Sheelot-u-Teshu- bot RiDBaZ (Consultations juridiques de Rabbi David Ben Zimra». II vint collecter au Maroc en 1835

Isaac Zerahyah Azulay, fils d’Isaïe, rabbin mort à Jérusalem en 1765. En 1711, se rendit en Europe et au Maroc pour la collecte de Jérusalem

Hayyim Joseph David Azulay (רב חידא «Rab Hida»), fils d’Isaac Zerahyah. rabbin cabaliste et talmudiste, né à Jérusalem vers 1724, mort à Livourne en 1807. Auteur prolifique et précurseur dans l’histoire de la littérature rabbinique. Il fut l’élève d’Isaac Ha-Cohen Rappoport, de Jonah Nabon et de Hayyim Benatar. Devenu célèbre par sa science, il fut délégué en 1775 comme représentant de la Palestine en Europe et visita l’Allemagne en 1755, l’Egypte en 1764, la Tunisie, le Maroc et l’Italie en 1773. Il séjourna en Italie jusqu’en 1777, probablement pour y faire éditer quelques-uns de ses ouvrages. En 1777, il se rendit en France et en 1778 en Hollande. A la fin de ses jours, il confia à son fils Abraham les fonctions de délégué de la Palestine pour poursuivre son oeuvre et il fonda une Yeshibah à Livourne. L’activité littéraire d’Azulay est éton­nante, elle s’étend à toutes les connaissances rabbiniques : l’exégèse, l’homélie, la casuistique, la cabale, la liturgie et l’histoire littéraire. La liste de ses ouvrages, dressée par Ben Jacob, s’élève à 71 livres parmi lesquels figurent : Shem ha-Guedolim Va'ad la-Hakhamim, dictionnaire biographique et bibliographique (Livourne, 1774 ; Varsovie, 1876 ; Vil- na, 1853); Birkhe Yocef, notes sur le Shulhan 'Arukh (Livourne, 1794); Hayim Shaal Sheelot u-Teshubot (Livourne, 1789); Yoceph Ornez, Sheelot u-Teshubot (ib., 1792-1793); Moreh be Ezba' ve-Ziporen Shamir (Londres, 1791): Peneh David 'al ha-Torah (Livourne, 1792); Rosh David  'al ha-Torah (Mantoue, 1770); Sha'ar Yoceph sur le Traité Horayot (Livourne, 1757) ; Iggeret ha-Rab Hida (Livourne, 1867) ; Homat 'Anaq ; Yoceph Tehilot (Livourne, 1794)

Abraham Azulay, fils de Hayyim Joseph David Azulay (12), rabbin de Safed, effectua la collecte de fonds pour la Terre Sainte en1780 en Algérie, en 1785 à Ancône et Livourne. Mort à Jérusalem du vivant de son père

Judah Azulay, rabbin à Séfrou au XVIIIe s. MR.

Isaac Leonini Azulay publia, sous le nom de Joseph Leonini (Leonini étant le nom de sa mère), à Berlin, en 1794, une comédie espa­gnole El Delincuente Honrado, à la première page de laquelle il s’inti­tule Professeur de la Princesse Augusta et du Lycée de Berlin. On dit qu’il se rendit à Prague en vue de poursuivre ses études à l’Université de cette ville mais qu’ayant été volé de son arg'ent, il échoua à Berlin  où il dut gagner sa vie comme professeur de langues étrangères. Il s’établit plus tard à Londres où il mourut en 1840

Josué Azulay, fils de Judah, rabbin très pieux vénéré à Sé­frou

Israël Azulay, rabbin à Marrakech au XVIIIe s

Abraham Azulay, rabbin à Marrakech XVIIIe-XIXe s

Samuel Azulay, fils de Moïse, grand rabbin à Salé XVIIIe- XIXe s

Siméon Azulay, fils de Josué, rabbin à Séfrou, XVIIIe- XIXe s

Raphaël Isaïe Azulay, fils de Hida (12), rabbin à Ancôme (Ita­lie) où il mourut vers 1830. Auteur de nombreuses consultations juridi­ques et décisions parues en partie sous le titre de Tiferet Mosheh «La Splendeur de Moïse», l’autre partie est contenue dans le Zikhron Mosheh de son fils Moïse

Moïse Azulay, fils de Raphaël Isaïe (21), rabbin à Ancône au XIXe s

Nissim Zerahyah Azulay, éditeur et annotateur du Shulhan ha- Tahor «La Table Pure», traité sur les 613 Obligations, par Shabbetaï Cohen (Safed, 1836). Il mourut victime du tremblement de terre de Safed en 1837

Eliyahu Azulay, fils de Siméon (20), rabbin à Séfrou au XIXe s

Moses Azulay, fils de Raphaël Isaïe (21). Il édita dans Zikhron Mosheh, «Le Souvenir de Mosheh» (Livourne, 1S30) quelques Répon­ses de son père et fit un épitomé de quelques ouvrages de son grand’père Hida

Isaac Azulay, rabbin à Jérusalem en 1834

Abraham Azulay et son fils Hayyim, de Tétouan. Figurent parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Zebahim She- lemim d’Abraham Anqawa (Livourne, 1837)

Daniel Azulay, de Rabat, figure parmi ceux qui ont contribué  à la publication du Shofriyah de-Yoceph de Joseph Ben Dahan (Ale­xandrie, 1897)

David Azulay, un des plus importants commerçants et expor­tateurs de Tanger et membre influent de la Communauté de cette ville. Il figure parmi ceux qui ont contribué à la publication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusalem, 1894)

Aharon Azulay, de Casablanca, a également contribué à la pu­blication du Sepher Marpe la-Nephesh de Raphaël Maman (Jérusa­lem, 1894)

Shalom Azulay, Grand Rabbin à Séfrou, mort à l’âge de 74 ans, en 1922. Poète distingué, ses poésies sont publiées à la fin du Sepher -Silseleh Shama  de Moïse Abensur. Plusieurs de ses Décisions Juridi­ques sont contenues dans Sepher le-Yishaq Reah d’Isaac Aben Da- nan

Hananiah Habib Azulay, rabbin marocain ayant exercé les fonctions de Grand Rabbin dans quelques villes de Belgique, mort à Ca­sablanca, à l’âge de 58 ans, le 11 Août 1935

Ben Azulay

Même nom que l’antérieur, précédé de l’indice de filiation : «Fils,  d’Azulay»

Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc Azulay

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