Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Altaraz- Elharrar- Ben Elhanan

Ben Elhanan-בן אלחנן

Nom théophore biblique: «Dieu est miséricordieux» (II Sam XXI,. 19; XXIII, 24; Jer XXXV, 4; I Chron VIII, 23, XX, 5), précédé de l’indice de filiation : «Fils du miséricordieux»

Shemariah Ben Elhanan, un des dirigeants de l’Académie talmudique de Neharde'a (Babylone) au Xe s. Parti en mission avec trois  autres collègues pour recueillir des fonds au profit de son école, il fut capturé, entre Bari et Sabaste, par l’amiral arabe Ibn Ramabi et vendu  comme esclave à Alexandrie où il fut racheté par ses coreligionnaires. Au Caire, il fonda la célèbre Académie rabbinique de cette ville qu’il dirigea pendant le reste de sa vie

Hushiel Ben Elhanan, un des quatre rabbins capturés par l’amiral arabe et vendus comme esclaves au nord de l’Afrique où il fut racheté par ses coreligionnaires. Il présida la célèbre Académie talmudique de Kairouan vers la fin du Xe s

Isaac ben Maïmon Ben Elhanan, Grand Rabbin de Taza en 1287, correspondant de R. Shelomoh Ben Aderet de Barcelone

 

(Ben Alhansh) Ben Elhensh-בן אלחנש

Ben Elhansh, Ben Elhens־

Nom arabe: «Fils du serpent».

Cette épithète est attribuée aux rabbins en général comme signe de  force atteinte par la sagesse et la science et signifie que la morsure de leurs sentences est aussi redoutable que celle des serpents.

Cet appellatif existe aussi sous la forme diminutive berbéro-arabe de Wahnish

Shelomoh Ben Alhansh, rabbin originaire de Palestine, enterré probablement vers 1782 à Ait Taghant, aux environs de Marrakech. Il est considéré comme «Zaddiq» à pouvoirs miraculeux et son tombeau est un lieu de vénération et de pèlerinage

 

Alharrar-Elharrar-אלחראר

Nom arabe de métier: «Le Soyeux», «Le dévideur et marchand de soie».

Métier jusqu’à nos jours très répandu chez les juifs qui, au Moyen Age, détenaient presque partout le monopole de la teinture et du tissage de la soie, notamment en Espagne, en Sicile et en Grèce. Benjamin de Tudèle, dans son Itinéraire, au Xlle s., mentionne l’une après l’autre les Communautés qui vivaient de cette industrie et qu’il avait visitées dans le bassin de la Méditerranée. Il raconte que les juifs avaient inventé une teinture très en vogue qui portait leur nom et que plusieurs villes d’Espagne, et spécialement Saragosse, comptaient des «cofradías» ou confréries corporatives juives, parmi lesquelles figuraient celle des soyeux. Les nombreux marchands et dévideurs de soie existant encore dans les «Mellahs» du Maroc rappellent cette tradition dont les dernières racines se voient chaque jour extirpées par la concurrence de l’industrie moderne. Ce nom existe également au Maroc sous les formes arabe de Harrar (No. 543), espagnole de Sedero et berbère d’ÂHARRAR

 

Altarraz-Altaras, Elterraz- אלטראז

Nom arabe de métier: «Le brodeur».

Souvent orthographié : טראס, אלטאראס et טרש , cet appellatif figure dans les anciens documents espagnols son les graphies de Taroç et Teroç.

Ibn Altaraz, auteur d’un ouvrage renfermant les opinions de son maître Abul-Faraj Furkan, fut l’introducteur du karaïsme en Espagne à la fin du XXe s

Abraham Taroç, de Barcelone, est mentionné dans des documents des archives de la Couronne d’Aragon, en 1361

Abraham Davi Teroç, de Barcelone, figure dans des actes notariés de cette ville dans les années 1383-1384

Açday Taroç est désigné comme un des candidats au Conseil Supérieur de l’«Aljama» de Gerona par lettre de la reine Violante datée à Saragosse le 27 avril 1391

Joseph Altaraz, rabbin poète à Damas au XVe s., cité par Na-jara dans Yémé Israel, 144, 72

Nissim Altaraz, fils de Joseph (5), rabbin poète à Damas (XVIe- XVIIe s.)

Moses Altaras, rabbin à Venise (XVIe-XVIIe s.), connu comme auteur d’une traduction en judéo-espagnol du Shulhan Arukh sous le titre de Mantenimiento del aima (Salonique, 1568; Venise, 1609 et 1713), à l’intention des marranes qui ne savaient pas lire l’hébreu. D’après Steinschneider, Altaras aurait seulement patronné la publication de cet ouvrage, dont le traducteur serait un certain Meïr. K

Judah Altaraz, rabbin notaire à Venise en 1609

David ben Salomon Altaraz, rabbin éditeur à Venise (1675-1714). Auteur de la Grammaire contenue dans la Bible in-4.° (Venise, 1675-78). Il édita un rituel de prières quotidiennes (Venise, 1696) et la Mishnah vocalisée et annotée (Venise, 1756-1760). Son testament fut imprimé à Venise en 1714 sous le titre de Sepher Suf Debash

Selomoh Altaras, fils de David (9), éditeur et correcteur à Ve­nise en 1718. Il édita plusieurs ouvrages, parmi lesquels un recueil de prières sous le titre de Leqet ha-Omer (Venise, 1718)

Jacques Isaac Altaras, constructeur de navires et philanthrope français, né à Alep (Syrie) en 1786, mort à Aix (Bouches-du-Rhône) en 1873. Fils d’un rabbin de Palestine, il quitta Jérusalem en 1806 pour  s’établir à Marseille comme constructeur de navires et pour faire du  commerce avec le Levant. Au milieu du XIXe s., un projet d’installa­tion des juifs russes persécutés dans l’Algérie qui venait d’être conquise par les français vit le jour, et Altaras se rallia avec enthousiasme à cette idée. Armé de lettres d’introduction de Guizot et de promesses d’aide ׳émanant de nombreux juifs influents, Altaras se rendit en 1846 à St-Pétersbourg pour demander au Tsar l’autorisation d’émigration en Algé­rie de quarante mille familles juives. Le projet dut être abandonné, le Tsar ayant posé à son consentement une condition exorbitante: le paiement d’une taxe de 60 roubles par personne désirant se libérer des stipulations des lois russes qui ne permettaient pas aux sujets russes de quitter définitivement le pays. Altaras fut Président du Consistoire de Marseille pendant plus de trente ans et aida Marini à fonder une école pour les enfants juifs à Marseille. Il fut décoré de la Légion d’Honneur

David J. Altaras, notable de la Communauté d’Alep, fonda­teur de la première école israélite moderne dans cette ville en 1869

Jacob Moshé Hay Altaras, rabbin né à Sarajevo en 1863, mort à Belgrade en 1919, ayant exercé dans cette ville les fonctions de professeur et d’officiant. Auteur d’une histoire juive en espagnol Tesoro de Israël, 4 vols. (Belgrade, 1890, 1891, 1892, 1894); Zikhron Yerushalayim (Belgrade, 1887); Quehilat Ya'acob, rituel de prières (Belgrade, 1906), Pirqué Abot, avec une traduction en ladino (Belgrade, 1905)

 

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