מורשת יהדות מרוקו

L’Âme peut accomplir une Mitsva (action divine) qui peut être sous forme d’un acte de soutien aux démunis de la société, une subvention matérielle ou spirituelle comme la mise journalière des Tefiline [Deux petites boîtes en cuir contenant des parchemins sur lesquels sont écrits des passages de la Torah. Les hommes, à partir de l'âge de treize ans, les portent sur la tête (chel roch) et sur le bras gauche (le droit pour les gauchers) (chel yad), pour l'office du matin en semaine et ce, conformément aux instructions de la Torah :] ou encore l’allumage des bougies de Chabbat… Cela amène à la présence de Dieu et sa bénédiction, un épilogue de la phase la plus importante qui relie Dieu au monde entier.

L’Âme ou la Néchama quitte ce monde et le corps physique pour rejoindre une existence spirituelle. Alors, elle ne peut plus faire des Mitsvot ou des actions divines déjà réalisées pendant son vécu qui peuvent la placer dans une place privilégiée et haute, ou le contraire, la classe d'ici-bas. Ainsi les Mitsvot sont des semences qui germent dans le monde matériel vécu et peuvent être multipliées, développées afin de propulser l’Âme à l’endroit quelle mérite.

Les révélations du Zohar

Le voyage de l’Âme va en fin vers le futur

A l’ère messianique on parle du monde futur de l’Âme quand elle rejoint le corps « la mort sera à jamais anéantie » sans limites ni frontières, l’infini du Créateur et le corps physique transcenderont la finitude.

En reprenant ce qui dit le Zohar sur la mort nous remarquons qu’il réinterprète en quelque sorte ce que la Kabbale et le Talmud ont déjà cité vu que pour ce livre, la mort est toujours liée à un péché, une souffrance, une faute commise. Mais quand même il est en accord avec la tradition juive pour indiquer la présence de la mort comme un état du monde entier.

Si pour les kabbalistes la force de l'être humain égale à sa capacité d’unifier le monde par des actes divins, surtout dans le jardin d’Éden où Adam, le premier homme, a été placé, entouré des réalités divines, et où il avait accès à tous les biens que le Divin lui a procurés. Les mondes étaient liés et connectés les uns aux autres, ainsi de même pour l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal. La mort ainsi n'eut de place que lorsque Adam manga les fruits de l’arbre interdit, il provoqua ainsi une rupture au sein de l’univers. Les répercussions de cet acte sont des réflexions zohariques qui parcourent les frontières du cœur et de l’existence, entre le mal et le bien. Deux voies naquirent : celle de la vie et celle de la mort. La rupture est aussi présente au niveau supérieur (en haut). Dieu qui souffre des actes de l’homme, pour les kabbalistes c’est la Séphira Malkhout. La faute commise par l’être humain détruit les mots et le langage, la voix (parole de Dieu à l'homme) est perdue. On désigne alors la Séphira Tiféret éloignée de la parole (Séphira Malkhout). Voilà pourquoi le Divin et l’univers ne nous contactent qu’occasionnellement et si Dieu n'avait pas utilisé une haute voix forte personne ne l’entendrait, ainsi la faute d'Adam a secoué le monde entier et la réflexion zoharique tend à réparer cette faute selon le processus de l’être humain et de son existence entière.

La problématique qui vient de paraître pour nous, c’est comment l’image de l’être humain mortel défile devant le Divin Etemel ? Une question qui se pose presque dans toutes les religions et des efforts pour trouver des réponses. A cela ont été fournies – surtout des solutions basées sur la l’histoire du déclin d’une part et d’autre part les concepts interprétés de différentes manières de la Néchama et du corps, leur mode de fonctionnement et surtout leur rôle essentiel.

Il est fondamental pour nous, au-delà de notre définition précédente, que l’Âme approfondisse sa relation avec le corps, son immortalité, son unité, sa liaison avec la divinité. Tant de questions ont été posées depuis des siècles déjà en Europe juive et chrétienne et même au moment de la rédaction du Zohar. Celui-ci est divisé en trois parties : L’Âme en Âme végétative, animale et rationnelle comme cité ci-dessus (Néfech, Rouah, Néchama…) accompagné d’une interprétation aristotélicienne, platonicienne ce qui laisse la philosophie juive entrer au jeu à partir de Saadia Gaon qui s’est appuyé sur l’éthique et les thèmes suivants : la création, les attributs divins, la loi divine, la nature de l’Âme et sa destinée, le messianisme et les sanctions. La Kabbale apparait après par Moshé de Léon qui tissait des relations avec les kabbalistes nommés « gnostiques ». Sans rentrer dans les détails, notre intérêt ici se limite à l’Âme triple dans le Zohar et sa confrontation continue avec le corps. Ce dernier qui se situe tout bas en gardant l’Âme hautement élevée vers la gloire et le trône : « …se divisent dans le corps, car ils sont destinés à se séparer, chacun retournant à son fondement lorsque l'homme quitte ce monde ci ». Le Zohar insiste aussi sur le rôle de l’Âme par rapport au corps :

"L'Âme existe dans ce monde ci pour rectifier les voies du corps et afin de gagner du mérite à travers lui », avant d’habiter un corps physique, l’Âme passe 30 jours au Paradis terrestre ou elle apprend la Torah en sa totalité après, elle l’oublie d’où la pensée platonicienne zoharique. Cette pensée nous rappelle aussi que l’Âme craint de descendre au monde matériel elle préfère rester au Paradis, en effet pourquoi aller dans un endroit où elle est exposée aux tentations malsaines ? Certains kabbalistes ont essayé de répondre à ce problème. Ils pensent qu'Adam a provoqué la rupture entre le bien et le mal après qu’il a mangé le fruit de l’Arbre de la Connaissance et que la réparation de cela doit être faite par celui qui a commis la faute. Les hommes sur terre ont une mission en double fonctions : l’unification du bas (reconfigurer la liaison entre eux et le Créateur) deuxième fonction : l'unification du haut (Récupérer la partie de Dieu échappée aux hommes, c’est à dire la Chekhina.)

Haddaji Ibtissam-Les révélations du Zohar sur : la mort, l’Âme et le corps-Brit 41-Redacteur Asher Knafo.