Les juifs berberes


Les juifs berberes..Juifs berberes de l'Atlas

 

Juifs berberes de l'Atlas

Les juifs berberes..Juive berbere – 1930

 

Juive berbere – 1930

Le premier homme volant était berbère

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Abbas-Qasim-Ibn-Farnas

Abbas Qasim Ibn Farnas (810-887), habitant de Cordoue, est considéré comme le précurseur de l’aéronautique. Ce « savant fou » ne tombe pas du ciel : il a été l’un des premiers scientifiques à s’intéresser à la chimie et à la codifier. Ayant reçu une importante formation scientifique, cet Icare d’origine amazigh est l’auteur d’inventions fameuses : on lui attribue la fabrication du cristal, de l’horloge à eau (clepsydre) et d’une sphère armillaire pour visualiser le mouvement des astres. Mais il devient célèbre surtout pour sa tentative de vol à main ailée… Ibn Hayyan, chroniqueur de l’époque y fait allusion dans son livre Muqtabas.

Il raconte que notre casse cou se serait littéralement jeté du haut d’une colline du nom de Russofa, près de Cordoue, en l’an 875. Agé de 65 ans, équipé d’une gaine garnie de plumes de rapace, Ibn Farnas aurait plané, dit-on, une dizaine de minutes. L’exploit a marqué la foule et les jambes du malheureux héros, qui se sont brisées à l’atterrissage. Ibn Farnas comprendra par la suite son défaut de conception : il manquait une queue à « l’appareil ». Hélas, Il mourut avant de rectifier le tir. Le courage n’étant que rarement récompensé, Ibn Farnas fut persécuté toute sa vie par les conservateurs, qui jugeaient que ses travaux relevaient de l’apostasie.

DANSES BERBERES AU MAROC AUTREFOIS

DANSES BERBERES AU MAROC AUTREFOIS.

Publié le 20/01/2016 à 15:21 par rol-benzaken

DANSE BERBÈRES 1950.

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Ait atta

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DANSE BERBÈRES TAZA 1950.

 

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Goulimine

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Taza 1950.

 

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Goulimine

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Maroc Sud 1950.

 

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Ait atta

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Maroc Sud 1950.

 

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Maroc Sud 1950.

 

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L’origine des Juifs d’Afrique du Nord, Yigal Bin-Nun

יגאל...הרצאהL’origine des Juifs d’Afrique du Nord, Yigal Bin-Nun

Les habitants de l’Afrique du Nord sont tous à l’origine des Berbères. La conquête arabo-musulmane n’a laissé sur place que peu de soldats venus de l’Arabie et de l’Orient arabisé. Néanmoins, la civilisation arabe et la religion musulmane réussirent à s’implanter dans les villes, à les arabiser, et à les islamiser. Par contre, de grandes franges de la population autochtone sont restées berbérophones jusqu’à ce jour. Il va sans dire que la scolarisation et les media tendent à propager de plus en plus l’arabisation officielle, qui souvent s’affronte à un mouvement de renouveau berbériste. Je n’utilise le terme de berbère, que pour plus de commodité, à la place du terme plus précis, des Imazighen.

Quand à l’origine des Juifs d’Afrique du Nord, il est impératif d’élucider un mythe assez répandu dans les medias actuels. Est-il nécessaire de préciser qu’une présence juive en Afrique du Nord ne peut être possible avant l’époque romaine, pour la bonne raison qu’un judaïsme, dans le sens propre du terme, n’existait point avant cette époque ? La présence de Sidoniens, de Phéniciens ou de Puniques sur les côtes méditerranéennes n’a rien avoir avec la religion monothéiste juive.

 Il en est de même pour les colonies Israelites ou  Judéennes à Yeb (Éléphantine) ou en Basse Égypte qui ne sont qu’un reflet du culte monolâtrique israélite de l’époque monarchique pré deutéronomiste. Par contre, avant même la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70 par les Romains, et la perte de l’indépendance, une diaspora judéenne florissait déjà en Afrique du Nord, surtout à Alexandrie où fut traduite la Bible trois cent ans environ avant n. e. et en Cyrénaïque.

 En plus de ces Judéens, il faut prendre en compte l’attrait qu’avaient les gentils, ou les païens, pour l’antique culte judéen, ses traditions ancestrales, sa longue histoire et ses fêtes. Cet attrait engendra un vaste mouvement de conversion à la religion juive, qui fut aussi renforcé par de nombreux païens, dessebomenoï, ou des « craignant Dieu », à la marge de ces convertis, qui avaient une grande admiration pour le Judaïsme, mais qui ne s’étaient pas convertis.

L’accroissement progressif des adhérant à la secte des « partisans de Jésus », devenus plus tard, les Chrétiens, terme qui n’existe quasiment pas dans les textes du Nouveau Testament, est due entre autres au passage de la plupart de ces nouveau Juifs et des « craignant Dieu », sous les règnes des empereurs Constantin et Justinien, du Judaïsme au Christianisme, qui était moins exigeant dans ses pratiques rituelles. Il ne fait plus de doute, comme le précise Maurice Sartre, qu’un grand mouvement de conversions au judaïsme traversait tout le monde romain. Plus de 10% de la population de ce monde, surtout en Afrique du Nord et en Orient, sont Juifs, sans compter les sympathisants de cette religion. Néanmoins on ne peut parler du Judaïsme de l’époque comme d’une religion prônant un prosélytisme actif, ceci, malgré quelques judaïsations forcées en Galilée et en Judée, sous les rois hasmonéens. Mais contrairement à l’avis de l’historien Shlomo Sand et du linguiste Paul Wexler, rien ne prouve que tous ces nouveaux convertis réussirent à surmonter les pressions de l’empereur Justinien au VIe siècle, et encore plus de la conquête militaire musulmane, et restèrent juifs. Les seuls qui pouvaient, à la rigueur, s’accrocher à leur religion ne pouvaient être que les Juifs qui l’étaient par ascendance familiale, kata sarka et non par adoption tardive.

Avec l’avènement de l’Islam au VIIe siècle, la majeure partie des habitants autochtones de l’Afrique du Nord, les Imazighen, convertis d’abord au Judaïsme, puis au Christianisme, furent pratiquement tous contrains à s’islamiser. Ce qui rend très probable, à mon avis, la constatation que les seuls nord-africains qui sont restés juifs ne devaient être que ceux qui, à l’origine, avaient émigrés de la Judée et de la Galilée. Aussi, la thèse défendue par l’historien tunisien Ibn Khaldoun (1332-1406) dans son livre l’Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, selon laquelle les Berbères seraient des descendants de Cananéens ou que le personnage de Dihya el Kahina serait d’origine juive a été largement réfutée par les historiens Abdelmajid Hannoum et Gabriel Camps. Malgré le mouvement berbériste qui cherche à s’affranchir du joug de la culture arabo-musulmane, en mettant en avant les origines juives des Berbères ou l’origine berbère des Juifs nord-africains, il faut se rendre à l’évidence et ne pas prendre des mythes pour des vérités historiques.Malgré la sympathie que ressentent actuellement les Juifs d’Afrique du Nord pour certains de ces mouvements représentés dans le Web, les Juifs nord africains, dans leur grande majorité, ne seraient donc pas des Berbères convertis mais principalement des anciens Israelites et Judéens émigrés de leur pays, avant et surtout après la révolte contre les Romains.

Dernièrement, Shlomo Sand dans un livre pamphlétaire prôna l’inexistence d’un peuple juif qui à son avis fut inventé de toute pièce par le mouvement sioniste. Ce qui assez dissimulé dans son livre c’est  le fait qu’il ne fait que répéter ce qu’avaient déjà dit quasiment tous les historiens du peuple juif  bien avant lui. En outre, aucun historien sioniste n’a jamais prétendu que les origines des Juifs étaient ethniquement, biologiquement  ou génétiquement exclusives ou que tous les Juifs devaient obligatoirement avoir des ascendants remontant aux populations des royaumes d’Israël et de Juda.Les brassages constants de populations à travers les siècles ont effacé toute possibilité d’évoquer une définition à base ethnique du peuple juif et de quasiment toutes les populations des états-nations actuelles. Il serait aussi ridicule, comme essaient de le faire certains généticiens peu scrupuleux de la rigueur scientifique,  de vouloir prouver à tout prix l’existence d’un dominateur génétique commun à tous les Juifs du monde actuel.

Durant tout le Moyen âge, l’Afrique du Nord et l’Espagne ne formaient qu’un seul domaine culturel et les lettrés juifs à l’époque voyageaient  facilement d’une communauté à l’autre. Ce brassage de population ne permet plus de distinction ethnique entre les Juifs d’Espagne et ceux de l’Afrique du Nord. Cependant, avec l’expulsion des Juifs d’Espagne et du Portugal, après 1492, les Juifs de la péninsule ibérique, devenue chrétienne, émigrèrent en partie en Afrique du Nord et composèrent une communauté distincte par ses origines et son particularisme. On les appelle les megorashim, les expulsés, par rapport aux toshabim, les autochtones, termes que l’on retrouve principalement dans les actes de mariages, les ketubot. Grace à ces nouveaux venus qui constituèrent une aristocratie locale, le dialecte judéo-arabe marocain, dans toute sa diversité, est encore truffé d’espagnol dans le domaine lexical. Jusqu’au XIXe siècle, on continua même de traduire à Meknès dans des textes du droit juif, dans les responsa (les she’elot u-teshubot), certains termes de l’hébreu en espagnol, pour qu’ils soient mieux compris par le lecteur.

Il etait une fois le Maroc : LES BERBÈRES, par David Bensoussan

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Il etait une fois le Maroc : LES BERBÈRES, par David Bensoussan

Pourrait-on faire une digression et discuter de l'identité et de l'origine des Berbères?

L'Afrique du Nord ou Maghreb se compose du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie ainsi que de la Libye : tous ces pays ont été peuplés à l'origine par des tribus berbères et ont subi l'influence de colonisations diverses : carthaginoise sur le littoral maghrébin, grecque en Cyrénaïque, romaine, vandale et byzantine dans toute la partie Nord de l'Afrique jusqu'à l'Atlantique et enfin l'arabe jusqu'au Sahara. Rarement la Berbérie a été unie : des guerres tribales incessantes ainsi qu'un esprit d'indépendance farouche ont fait que les tribus berbères se sont laissé dominer par d'autres puissances tout en maintenant leur autonomie dans les régions intérieures; seule l'invasion arabe parviendra à assimiler graduellement les Berbères, quoi qu'incomplètement.

Que sait-on sur leur origine?

De nombreux historiens berbères et arabes (Ibn Khurdabhbih et Ibn Abd Al-Hakam au IXe siècle, Al-Tabari et Ibn Hawqal au Xe siècle, Idrissi au XIIe siècle et Ibn Khaldoune au XIVe siècle) attribuent aux Berbères une ascendance cananéenne. Les Berbères seraient venus en Afrique du Nord après que David eut vaincu Goliath. Une hypothèse plus ancienne avancée par Moïse de Corène et Procope voudrait que les habitants du Canaan fussent arrivés en Afrique du Nord après la conquête du Canaan par Josué.
Ceci rejoint une hypothèse talmudique similaire et encore plus ancienne selon laquelle des peuplades cananéennes auraient émigré en Berbérie après la conquête du Canaan par les Hébreux (Sanhedrin 94-71, Lévitique Rabba 17, Tossefta Shabbat 18, Yebamot 63-2, etc.). Certains situent les Berbères au sein de la généalogie biblique : ils descendraient des Kaslouhim, fils de Mitsraïm fils de Cham fils de Noé (Al-Souli Xe siècle).
D'autres (Ibn A-Kalbi, IXe siècle) ont attribué aux branches des Ketama et des Sanhadja une origine yéménite et il est probable que cette hypothèse ait germé dans l'esprit de ceux pour qui la légitimité du pouvoir ne pouvait être accordée qu'à une lignée de nobles. En Espagne médiévale, des historiens arabes (dont Ibn Hazm du XIe siècle) rejetèrent cette dernière hypothèse. Ce débat se tint à l'époque où Arabes et Berbères étaient en conflit. Toutes ces théories sont nourries par des légendes locales qu'il est difficile de corroborer avec un degré de certitude satisfaisant.

Qu'en est-il des grandes familles berbères?

Il faut préciser que dans les recueils historiques, il n'y a pas de filiation unique sur laquelle il y ait unanimité. Il faut donc avancer avec précaution dans ce domaine. L'hypothèse la plus courante est que les Botr nomades et les Beranès sédentaires descendraient d'un ancêtre commun Berr. Aux Botr se rattacheraient entre autres tribus les Zenata, les Nefoussa, les Miknaça, les Mediouna, les Louata et les Maghraoua. Aux Beranès se relieraient les Masmouda, les Auréba, les Ketama, les Sanhadja, les Aurigha, les Mesrata et les Lemta. Ceci est une présentation très simpliste de la généalogie berbère, car son traitement dans ces pages serait exhaustif. Contentons-nous de cette première classification pour l'instant.

Qu'en est-il de la langue berbère?

De façon générale, on établit la différence entre trois regroupements linguistiques : celui du Rif (tarifit) dans le Nord, celui du Haut et Moyen Atlas ou tamazigh (tamazight) ainsi que celui de l'Anti-Atlas et du Sous, le chleuh (tachelhit). Ceux qui ont tenté de faire des rapprochements entre les langues berbères (kabyle, rifain, tamazigh, chleuh ou targui) et les autres grands groupements linguistiques indo-européens, sémitiques ou chamitiques, n'ont jamais pu aboutir à une conclusion satisfaisante. En fait, la formation de la langue berbère constitue une énigme non résolue.

Il etait une fois le Maroc : LES BERBÈRES, par David Bensoussan

Que sait-on de la Kahéna?juives berberes 2

Avant l'arrivée des Arabes, de nombreuses populations berbères étaient christianisées et d'autres judaïsées. Tout d'abord, les tribus christianisées dirigées par Koceila s'opposèrent à l'invasion arabe puis ce fut au tour des tribus judaïsées dirigées par la reine judéo-berbère connue sous le nom de Kahéna (prêtresse) de continuer la lutte contre l'envahisseur arabe. Il est possible que l'indifférence des tribus christianisées envers les lois antijuives décrétées par les Byzantins ait empêché la formation d'un front uni avec les Juifs judaïsés. La révolte berbère fut longue et ardue. Les Arabes étaient sur le point de se replier lorsqu'une ultime victoire leur permit de conquérir l'Afrique du Nord, puis l'Espagne des Visigoths mais cette fois-ci, avec l'appui des Berbères et des Juifs. Plus que tout autre, la Kahéna a incarné l'affirmation berbère et elle continue encore de représenter un symbole identitaire des Berbères qui veulent faire reconnaître officiellement leur langue dans le contexte de plus en plus arabisé de l'Afrique du Nord d'aujourd'hui. On peut trouver dans les écrits du linguiste et historien kabyle Boulifa Si Amar-ou-Saïd (1865-1931) dont les notes de voyage au Maroc en 1904 ont été préservées, une lecture berbère de l'histoire de l'Afrique du Nord. Cette dernière contraste tant avec les simplifications et les condescendances des voyageurs et des écrivains français du tournant du XXe siècle qu'avec le discours islamo-arabisant qui a été celui de nombreux nationalistes nord-africains après la Seconde Guerre mondiale.

Y a-t-il eu amalgame entre islamisation et arabisation?

Bien qu'en théorie, être musulman ne signifie pas être arabe ou même arabisé, dans le cas de l'Afrique du Nord, l'arabisation fut très importante considérant que le nombre d'envahisseurs arabes ne dépassa pas quelques dizaines de milliers et que la population berbère comptait plusieurs millions.

Du temps des Romains, il y avait une société latinisée à l'intérieur du limes. L'influence des Byzantins ne fut pas aussi grande, parce qu'elle fut centrée sur Carthage et qu'elle fut diminuée suite au schisme donatiste et à l'invasion des Vandales en 429. Les Arabes défirent les Byzantins, puis le chef des tribus christianisées Koceila et enfin la reine des tribus judaïsées, la Kahéna. Les Berbères se rallièrent aux Arabes pour conquérir l'Espagne. La conversion était aisée car elle consistait à répéter une formule de foi qui par ailleurs, exemptait les populations de la taxe de la jiziya imposée aux non-Musulmans. La conversion des Berbères fut peut-être facilitée par le retour des otages islamisés et arabisés que les Arabes prirent parmi les princes berbères.
Mais ce processus de conversion connut plusieurs soubresauts. L'historien Ibn Khaldoune affirme que les Berbères abjurèrent l'islam douze fois avant de se convertir définitivement. On pourrait voir dans la révolution kharidjite du VIIIe siècle, laquelle soutenait qu'il n'était pas nécessaire d'être descendant du Prophète pour devenir Calife une forme d'affirmation berbère. Précisons que l'arabisation de l'Espagne aurait pu jouer un rôle important dans l'arabisation des Berbères et que l'invasion des tribus hilaliennes au XIe siècle y contribua sensiblement, notamment au sein des tribus nomades. En outre, les croyances antéislamiques s'accommodèrent fort bien d'une version islamique du maraboutisme.

Par ailleurs, il est fort possible que l'influence chrétienne au Maroc se limitât aux régions citadines avant l'arrivée des Arabes. La trace des Chrétiens se perd suite aux persécutions perpétrées par l'intolérante dynastie des Almohades au XIIe siècle et la langue latine ne fut plus utilisée au Maroc. Quant aux Juifs, certains étaient latinisés, d'autres hellénisés et ce groupe comprenait les nombreux réfugiés venus de Cyrénaïque suite aux massacres de l'Empereur Hadrien au début du deuxième siècle. L'araméen et l'hébreu étaient cependant les langues traditionnelles héritées de la Judée antique. Ce fut vers le IXe siècle que l'araméen fut abandonné au profit de l'arabe. De fait, le chercheur Haïm Zafrani a souligné que la syntaxe de la langue judéo-arabe d'Afrique du Nord semble avoir été calquée sur celle de la langue hébraïque. Par ailleurs, une grande partie de la population juive fut décimée par les Almohades au XIIe siècle. Dans les faits, l'hébreu continua d'être la langue sacrée et l'araméen la langue de l'exégèse, le judéo-arabe et le judéo-berbère constituant la langue parlée par les Juifs au quotidien

Il etait une fois le Maroc : Les Berberes, par David Bensoussan

Qu'en était-il des allégeances tribales au sein du Maroc ?berbere

Plusieurs autres classifications peuvent être faites : il y a des nomades et des sédentaires, des Berbères et des Arabes, des Musulmans et des Juifs. Par ailleurs, il existe des divisions administratives du Makhzen qui s'appuient sur des provinces historiques: le Rif, le Gharb, le Sous, le Tafilalet, le Draa. Abordons la dimension berbère:

Il est remarquable de noter que, tout comme d'autres minorités ont su préserver leur identité suite à la conquête arabe en se repliant sur les hauteurs, l'Aurès, la Kabylie, le Rif et l'Atlas marocain ont conservé leur langue et leurs coutumes berbères. De la même façon, les Maronites au Liban, les Druzes du Moyen-Orient et les Zaydites du Yémen ont préféré installer leurs villages sur des hauteurs en en faisant des montagnes-refuges. Pour revenir à la spécificité berbère, mentionnons la Jahiliya qui est l'ancien code juridique qui existait avant la pénétration de l'islam et qui a continué de prévaloir. Cette coutume avait parfois force de loi, ce qui horripilait les tenants de l'orthodoxie islamique.

Trouver une description de la société berbère qui soit uniforme constituerait une tâche fort ardue car les groupements et regroupements des clans se sont faits selon une dynamique qui a varié selon les circonstances. Les chercheurs ne sont pas arrivés à s'entendre sur une codification uniforme. À la base de la société berbère, il y avait la famille ou Ikh. Venaient ensuite le clan (Farqa, Jama'a ou Douar), la faction puis la tribu. Le canton ou Toqbilt était un regroupement avec une vie communautaire, une mosquée et un magasin-grenier. Une tribu était formée par un regroupement de 3 à 12 Toqbilt. Les factions et les tribus pouvaient être ralliées dans un Leff. La chefferie était morcelée : le Muqaddam était bien présent dans la vie communautaire, l'Amghar était une autorité locale impliquée dans les alliances intertribales du Leff, mais le caïd représentait le Makhzen. Il arriva que l'Amghar et le caïd prirent tous deux des cadis qui furent leurs adjoints, ce qui sous-tend selon toute probabilité une tension latente entre ces autorités.

On a souvent mis en opposition Bled El-Makhzen et Bled El-Siba

L'autonomie relative des tribus berbères fit que le Makhzen dût composer constamment avec les forces locales. Lorsque le peuple souffrait de sa condition difficile, l'autorité locale de la Siba permettait de manifester sa frustration, souvent sous forme de révoltes contre le pouvoir central et échapper ainsi à la lourde pression fiscale. Du point de vue du Makhzen, les contrées berbères de l'intérieur vivaient dans un état semi-anarchique. Le Makhzen pouvait avoir recours à la force, chercher un compromis avec les leaders locaux ou encore ignorer les régions insoumises. Des Moqadem pouvaient demander à être reconnus par le Makhzen et se voir confier des tâches d'administration de fondations religieuses, tels les Habous et les Foutouhat. Ces dahirs chérifiens étaient renouvelés lors de l'avènement d'un nouveau sultan.

Plusieurs historiens ont établi la distinction entre Bled Al-Siba qui est une région intérieure généralement non soumise, voire même rebelle, et Bled Al-Makhzen qui est la région solidement contrôlée par l'autorité royale. Certains rattachent la Siba au statut de sa'iba, qui est celui d'un esclave affranchi et livré à lui-même. Elle représenterait donc la cassure du lien qui rattache au sultan et la dissidence. Dans de telles contrées non assujetties aveuglément au sultan ni même à la religion, il n'était pas garanti que la loi coutumière berbère ou 'urf ne remplaçât la loi islamique ou shari'a, ce qui ne signifiait pas que cette dernière était abolie. Il n'en demeure pas moins que les dynasties, citadines pour la plupart, s'appuyèrent aussi sur des populations montagnardes ou
nomades.

Au début du XXe siècle, le chercheur Michaux-Bellaire considérait que seulement un cinquième du territoire marocain faisait partie de Bled Al-Makhzen. Le reste du territoire aurait fait partie de Bled Al-Siba.Berber jews of Southern Morocco 9
Ajoutons que certains territoires étaient considérés comme des territoires conquis ou territoires de capitulations Blad Al-Anoua tandis que d'autres du nom de Blad Aç Çolha étaient restés propriété des anciens maîtres du sol qui s'étaient converti à l'islam pour conserver leurs biens fonciers.

La decouverte des Juifs berberes – Daniel J. Schroeter

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in Relations Judéo-Musulmanes au Maroc : perceptions et réalités,
edited by Michel Abitbol, Paris: Editions Stavit, 1997, pp. 169-187

Parmi les travaux et domaines d’études concernant le passé des Juifs marocains, l’histoire des Juifs dans les régions à dominance berbère occupe une très faible place. Cela provient en partie de la nature fragmentaire des sources historiques provenant des zones rurales du pays . Comparée à la documentation sur les Juifs parlant arabe, vivant dans les régions urbaines du Maroc et qui ont produit un nombre considérable d’écrits, les données historiques sur la vie des Juifs berbères ou vivant parmi les Berbères, avant la période coloniale, sont très éparses, presque toujours de seconde main, et sont souvent basées sur des mythes d’origines et des légendes. Les voyageurs étrangers en visite au Maroc dans la période pré-coloniale, qui ont établi, quoique de façon inexacte, les listes des tribus et des " races " du pays ont rarement fait la distinction entre Juifs berbérophones et Juifs arabophones .Les Juifs ont été considérés comme une catégorie à part, aux côtés des Maures ou Andalous, des Arabes, des Berbères et shleuh. Peu d’Européens ont voyagé à l’intérieur du Maroc avant le XXe siècle, et ceux qui le firent, comme John Davidson (qui fut tué) en rapportèrent des informations peu fiables. James Richardson, un militant anti-esclavagiste britannique, qui a visité le Maroc en 1840, a poussé plus loin les observations de Davidson ; il a été le premier à désigner les Juifs de l’Atlas comme des " juifs shelouh ", parlant berbère et dont les coutumes et caractéristiques étaient les mêmes que celles de leurs voisins non-juifs .

Cette référence aux Juifs berbères est, cependant, encore très inhabituelle et de fait, elle n’a pas donné lieu à des hypothèses hasardeuses sur les origines berbères des Juifs. D’après la plupart des visiteurs européens du XIXe siècle, les communautés juives elles-mêmes se revendiquent fermement comme descendant des Juifs de l’Ancien Israël. Les seules distinctions qu’on y trouve sont celles relatives aux clivages entre Juifs espagnols et Juifs autochtones, un clivage que les Juifs du Maroc eux-mêmes mentionnent par les termes " d’expulsés " et de " résidents " (megorashim et toshavim).

A la fin du XIXe et au XXe siècles, les voyageurs et ethnographes " découvrent " un grand nombre de communautés dispersées et donnent de ces Juifs vivant parmi les Berbères une image totalement différente de celle des communautés juives des régions urbaines. Sous le protectorat français, l’image des Juifs berbères va être définitivement établie conformément aux études qui leur seront consacrées par l’ethnographie coloniale, ainsi que par les hommes de l’Alliance israélite universelle. Enfin, la société israélienne va y ajouter sa touche, reflétant l’apport sioniste et le développement de stéréotypes à l’égard des Juifs marocains, dont la plupart ont immigré en Israël entre 1950 et 1960.

Mon propos concerne la façon dont a été formulée la perception des relations judéo-berbères aux XIXe et XXe siècles en me référant tout particulièrement à la documentation sur les Juifs d’Iligh, une communauté qui vivait avec les Berbères dans une région de langue tashelhit, du Sous .

La population Berbere.Maroc-Algerie-Tunisie

LA POPULATION BERBÈRE.MAROC-ALGÉRIE-TUNISIE.

Publié le 12/07/2017 à 17:38 par rol-benzaken 

La population berbère

Au Maroc, la population est d’origine tamazight – berbère – L’arabe comme langue officielle puis vernaculaire s’est imposée au moment de la conquête par les troupes arabes. Toutefois, deux groupes linguistiques se sont formés, les Irifyen, habitants du Rif dont le territoire s’étend le long de la Méditerranée sur 60 km à l’intérieur des terres et les Imazighen dont les Braber qui habitent les zones montagneuses au centre du Maroc et la partie orientale des chaînes du Haut Atlas, les Shlöh ou Ishelyen qui habitent la partie occidentale du Haut Atlas et la région du Sous, ainsi qu’un territoire limité par Demnat et Mogador, Les Drawa, à l’extrême sud du Maroc, et le dernier groupe regroupant diverses tribus dans les alentours d’Oujda.

Entre les Irifyen et les Imazighen, on ne se comprend pas, il y a une infinité de dialectes à l’intérieur de chaque groupe, due à l’absence d’une langue écrite mais également l’absence de relations sociales entre elles dit Jean Servier.

En Algérie, « une carte de répartition des parlers berbères permet de distinguer environ sept groupes, (…) » qui se sont éteints petit à petit, sur la frontière algéro-marocaine, chez les Beni Snous où en 1954, quelques hommes parlaient encore le Zénète à Beni Zidaz. Disparu aussi celui qui se situait dans la région de Marnia/Tlemcen, alors qu’il était signalé en 1863. A l’est, sur les massifs du Zakkar et de l’Ouarsenis, de la mer à la vallée du Chélif et jusqu’à Miliana, les berbérophones dits Ishenouiyen sont bilingues. Tous les groupes se comprennent. Jean Servier constate l’extinction du Berbère dans les zones isolées ou dans celles dont l’économie dépend des échanges commerciaux avec les villes arabophones, en revanche le maintien du Berbère uniquement en Kabylie en Algérie, « dans les zones de diffusion sur une grande étendue, capables de vivre sur elles mêmes, dont les échanges commerciaux se font avec des villes berbérophones . »

C’est dans la région de la Kabylie Soummam, ou petite Kabylie, au-delà de Bougie, après le Cap Carbon jusqu’au Cap Aokas, sur la côte, une région largement ouverte que le sahara, « qu’autrefois habitaient deux puissantes tribus Zenaga : les Jarawa et les Harawa et les divers groupes jadis convertis au judaïsme comme les Ouläd ‘Aziz ou arabes – venus plus tardivement – comme les Ouläd Ziyan. Ces derniers se sont fixés, venant du sahara où ils nomadisaient. »

En Tunisie, « André Basset a recensé douze villages, six chez les Matmata, (..) caractérisés par leur habitat : des grottes souterraines dans des falaises, un village perché, Tazrit, et cinq villages dans l’île de Djerba. » dans lesquels on parlait le Zénète. Quant au parler de Djerba, disparu de l’île, se retrouverait dans les rues commerçantes de Paris.

« En Libye, les premiers habitants étaient sans doute de souche berbère (..). »

 

Les Juifs Berbères

L’histoire des Juifs Berbères se confond et se croise avec celle des Berbères, pour de multiples raisons que nous allons tenter de vous exposer d’après de nombreux travaux de recherche effectués par des spécialistes éminents. Les bases de cette étude passionnante repose essentiellement sur « Les Berbères » de Jean Servier, éditions PUF Que sais-je ? et sur l’admirable « Histoire des Juifs en Afrique du Nord » de André Chouraqui, éditions Hachette.

Les recherches les plus sérieuses penchent en faveur d’une origine Punique et Proche-Orientale des Berbères, de la Cyrénaïque (Lybie) au Maroc.

La langue proche du Cananéen (langue sémitique-nord), le culte plus proche des mazdéens d’Iran, les poteries et les habitats qui évoquent le Proche Orient. Le culte des saints propre au Maghreb berbère évoque également le rattachement aux lignées de prêtres et des familles sacerdotales. Rien semble-t-il , n’empêchait des populations parentes des Hébreux ou même des Juifs plus tard, de rejoindre et de s’apparenter aux populations autochtones installées dans les Aurès, ni les origines linguistiques, ni les origines culturelles.

Tout ce qui touche à l’origine et à l’histoire des Berbères concerne aussi l’origine des populations juives d’Afrique du Nord, que nous sachions que des tribus berbères juives eurent existé en nombre, ne nous donne encore pas toutes les clés de compréhension de l’origine de leur existence, ni surtout de leur conversion hypothétiquement massive. Ce dont nous sommes assurés c’est qu’elles ont existé, résisté farouchement, parfois régné, et persisté sur toute l’Afrique du Nord, de la mer aux confins de l’Afrique, certains nomades, d’autres sédentaires, mais tous berbères.

Aux légendes et aux traditions orales recueillies qui s’attachent en particulier à Josué, coïncident des récits, des évocations qu’ils soient le fait du Talmud évoquant Rabbi Akiba parcourant le Maghreb et appelant à la révolte contre Rome, Hillel , ou Saint Jérôme et Saint Augustin polémiquant à propos du bon entendement de mots hébreux…etc.. André Chouraqui affirme que ce qui atteste de l’ancienneté de l’installation des Juifs en Afrique du Nord, c’est sans doute, « la persistance d’un milieu juif hébréophone, (…) Partis de la Palestine avant que l’araméen n’y supplante l’hébreu, les premiers colons juifs désormais installés en milieu punique conservaient l’usage de leur langue originelle, comprise par leurs nouveaux compatriotes. Subissant l’attirance du semblable (..)" [Histoire des Juifs en Afrique du Nord, de André Chouraqui, éd. Hachette. (…)" name="nh1" href="http://sinistri.canalblog.com/archives/2008/06/11/9539810.html#nb1" id="nh1">1] et ajoutons un accueil favorable de la population qui voyaient en eux des cousins proches.

« L’un des premiers documents qui attestent la présence des Juifs en Afrique du Nord se trouve dans la controverse de Josèphe contre Appion : Ptolémée, fils de Laghus (323-285 av. J.C.), aurait déporté cent mille juifs d’Israël en Egypte, d’où ils seraient passés en Cyrénaïque et de là, probablement, dans les autres pays du nord de l’Afrique." [Histoire des Juifs en Afrique du Nord, de André Chouraqui, éd. (…)" name="nh2" href="http://sinistri.canalblog.com/archives/2008/06/11/9539810.html#nb2" id="nh2">2]

André Chouraqui rapporte que Saint Jérôme affirmait que les communautés juives formaient une chaîne ininterrompue depuis l’Inde jusqu’aux confins de l’Afrique.

 

Famille juive berbere dans les environs de Ouarzazate Maroc – 1959

Familles juives de Tinghir Maroc- 1920

Famille juive berbere – Taznakht Maroc – 1954 (source: Elias Harus)

יהודי האטלס-שורשים במרוקו-מנחם פורטוגלי

יהודי האטלס היו שונים במראם ובמנהגיהם לא רק מיהודי הערים במרכז המדינה או באזור החוף, אלא לעיתים גם משכניהם באזורים סמוכים. היו אזורים בהם היו דומים לשכניהם הבֶרְבֶרִים אך במקומות אחרים, כמו בטילין השוכנת על רכסי האידא אולתיתי – IDA OULTITI -חי שבט יהודי שאנשיו היו גבוהי קומה, בעלי אפים פחוסים ועיניים כחולות כהות, שלא היו דמוים להם בכל מרוקו.

יהודי תאהאלא – TAHALA – ויהודי תאפראות – TAFRAOUT- שבמחוז אמלן -AMMELIN- בולטים בעורם הבהיר ובנשיהן היפהפיות. הגברים בשבטים אלה הם בעלי שיער ועיניים שחורות ובדרך כלל הם נמוכי קומה.

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