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AMGHAR – AMIEL

une-histoire-fe-famillesAMGHAR

Nom patronymique berbere indicatif d'un titre, le vieux, le doyen, c'est-à-dire l'homme sage, et donc celui qui est digne de diriger, le chef. C'est l'equivalent en berbere du titre arabe de cheikh, chef de la communaute, ou representant des autorites aupres de la communaute juive. L'existence de noms berberes parmi la population juive est une des preuves avancees par certains historiens pour justifier leur these d'un antique mouvement de conversion des Berberes au judaisme avant la domination de l'islam. Ce nom, typique du Maroc, autrefois fort répandu dans le sud du pays, en particulier dans le Sous et l'Anti- Atlas berbere, avait presque disparu au XXeme siecle. Toutefois on le retrouvait encore à Casablanca et dans le sud.

SOUSSAN BEN AMGHAR

 Rabbin enterre dans l'antique cimetiere d'Oufran dans l'Anti- Atlas, ayant vecu sans doute au XVIIeme siecle, surnommé Ben Siboni. Sur sa tombe est inscrite cette epitaphe en hebreu: sepulture de Notre Maitre, la Couronne d'Israel, le saint rabbi Soussan Ben Amghar.

AMGHAR : nom d’origine berbere désignant le plus ancien, le plus age. C’est le nom que l’on donne encore aujourd’hui aux chefs de tribus chez les Touaregs.

AMIEL

Nom patronymique hébraïque théosophique formé de "ami", mon peuple, et de "el", Dieu, ayant pour sens, peuple de Dieu, ou encore "imi el", Dieu est avec moi. Ce prénom est évoqué dans la Bible, dans le second livre de Samuel: "il est dans la maison de Makhir fils de Ammiel." (II Samuel, 9, 4). L'hypothèse de l'origine hébraïque est renforcée par le fait que ce nom est porté à la fois dans les communautés juives sépharades et achkénazes. Le nom est attesté en Espagne dès le XlVème siècle, dans un document dressé à Barcelone en 1328 faisant mention de rabbi Abraham ben Shélomo Amiel. Le nom est attesté au Maroc à partir du XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement au Maroc (Mazagan, Mogador, Safi, Meknès, Casablanca) et également en Algérie (Oranais, Algérois) et en Tunisie, sous cette forme ou sous des orthographes proches: Amoyal, Amouyel.

  1. ITSHAK AMIEL

Fils de Yéoushoua. Rabbin, kabbaliste à Meknès, seconde moitié du XVIIIème siècle

  1. SHELOMO AMIEL

Rabbin-notaire à Fès, seconde moitié du XIXème siècle.

 SALOMON AMIEL

 Riche commerçant de la communauté d'El Jadida, l'ancienne Maza­gan, colonie portugaise reconquise par le Maroc seulement en 1769, après plus de deux siècles d'occupation. La communauté juive qui avait prospéré sous les Portugais se reforma après la reconstruction de la ville – détruite au moment de sa libération du   président de la nouvelle communauté et ses descendants lui succédèrent à ce poste comme une véritable dynastie.

 HAYIM et MIMOUN AMIEL

 Riches marchands de Mazagan, qui fortune faite, s'installèrent à Jérusalem et participèrent à la création en 1860 du Comité de la Communauté Maghrébine qui obtint, après une âpre lutte, son indépendance de la toute puis­sante communauté sépharade, accusée de discriminer immmigrants du Maghreb. Mimoun passa ensuit à Jaffa où il joua un grand rôle dans l'aide aux haloutsim venus d'Europe                                                                                                                                                   

JOSEPH AMIEL

 Traducteur et vice-consul du Consulat d'Angleterre à Casablanca, seconde moitié du XIXème siècle. Protégé anglais – la plus efficace des protections de l'epoque qui soustrayait son titulaire à la justice marocaine – il tendait à abuser de ses pouvoirs. C'est ainsi que le consul général anglais fut saisi par le consul général des Etats-Unis d'une plainte contre lui pour avoir provoqué l'arrestation et la flagellation de huit femmes juives de la ville qu'il accusait d'avoir… séduit et dévoyé ses fils!

En fait, ses fils lui avaient simplement désobéi en restant très tard dans la nuit chez ces dames et pour se venger d'elles et de ses fils rebelles, il avait reposé cette plainte auprès du gouverneur qui s'était empressée d'y donner la suite regretttable que l'on sait. Devant l'inaction du consul britannnique. et bien qu'il s'agisse d'une affaire juive interne ne : :ncernant aucun de ses propres protégés, son homologue américain de Tanger, le celèbre consul général Mathews, alerté par Levy Cohen et désireux d'accroître son influence au sein de la communauté juive, en appela directement au ministre marocain de la Justice. Son intervention fit son effet et les femmes furent libérées. Elles se retournèrent alors contre Joseph Amiel pour lui demander des dédomma­gements pour leur vaine arrestation. Joseph Amiel refusa de verser des dédommagements, arguant que ce n'était pas lui qui les avait arrêtées, mais le gouverneur de Casablanca qui devait donc être tenu responsable. Ce dernier, qui avait juste­ment procédé aux arrestations pour complaire à l'influent drogman, se vengea en ordonnant son arrestation. Mais Joseph Amiel prit les devants quitta précipi­tamment le Maroc et se réfugia à Jérusalem en 1883.

YAHYA AMIEL

 Grand négociant et notable de la communauté de Mazagan à la fin du siècle dernier. Président de la communauté, il poursuivit la dynastie familiale. Son fils Abraham devait lui succéder en 1932.

 YAHYA AMIEL

Fils d'Abraham. Président de la communauté de Mazagan dans les années trente. Au moment du déclenchement de la Guerre, en septembre 1939, il demanda à ses coreligionnaires de se porter volon­taires pour combattre aux côtés des soldats français pour défendre la France, et donna le l'exemple le premier malgré son âge avancé. "Nous saurons défendre la France avec motivation et conviction, car en défendant la France, nous défendrons notre religion et nos coutumes que la France généreuse et libérale a toujours respectées." Mais les autorités françaises refusèrent de recruter des volontaires parmi les Juifs marocains de crainte de devoir après la guerre leur accorder la nationalité française.

SALOMON AMIEL

 Fils de Yahaya. Président de la communauté de Mazagan à partir de 1944 et dans les années cinquante.

AMIEL : nom d’origine hébreu (am-el) signifiant peuple de Dieu

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