Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage


Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo-Revelations inedites

 

DOCUMENTS

Révélations inédites!!!

[Une partie des documents qui apparaissent ici sont dévoilés pour la première fois. La chose sera précisée dans le titre de chaque document]

Le naufrage du bateau Egoz

Michel-Méir Knafo

Le Mossad se préoccupa de la destinée de la communauté juive du Maroc, et investit beaucoup de forces et de réflexion dans la défense des communautés juives et leurs institutions ainsi que dans l'organisation de l'immigration clandestine. Ces comptes-rendus nous montrent que le "Mossad" fit en sorte d'arriver à la vérité maximale dans l'enquête du naufrage du bateau Egoz.

A quel point ses agents réussirent-ils à réunir toutes les informations sur cette tragédie, il est difficile de le savoir, comme il est difficile de savoir si nous possédons tous les comptes-rendus à ce sujet.

  • Après le naufrage d'Egoz et à ce jour, il n'y eut aucune initiative du "Mossad" d'effectuer des recherches et de localiser l'endroit du naufrage, je pense que ce n'est pas la fonction du "Mossad" – il ne peut être qu'un facteur d'assistance et de stimulation.
  • C'est pourquoi j'ai pensé qu'il était juste de m'adresser à deux officiers anciens des commandos de la marine expérimentés dans des recherches de ce type. Nous avons même trouvé un financier, dont l'unique condition était l'obtention d'une autorisation pour les recherches délivrée par les autorités marocaines, par l'intermédiaire du gouvernement israélien.
  • Ces officiers, ayant pris conaissance des documents et cartes géographiques en ma possession, dressèrent un programme de travail et son coût – programme qui reçut l'approbation de la marine israélienne, dans une rencontre triangulaire qui eut lieu avec le représentant du bureau du premier ministre et un des deux officiers de la marine. Lorsque je dis autorisation, je pense à une autorisation d'un programme professionnel, sans entrer dans son coût – car ce ne sont pas les affaires de la marine.
  • Le bureau du premier ministre prit sur lui d'arriver à une entente avec le royaume du Maroc, qui permettra des recherches pour localiser l'endroit du naufrage d'Egoz.
  • Nous, de notre côté, nous mîmes en action de la façon la plus discrète qu'il soit un homme, fidèle et fiable, qui visita plus d'une fois la région du naufrage du Egoz et vérifia des données particulières, à la demande des professionnels. Ces vérifications nous amenèrent presque avec certitude à l'endroit du naufrage.
  • Après que nous ayons obtenu un programme d'action fiable et aussi un financier, il nous manquait encore l'autorisation du royaume du Maroc et ceci resta sous la gestion du bureau du premier ministre.
  • Dans les contacts que nous avons eus avec ce bureau nous n'avons entendus à aujourd'hui que des explications du type: "nous sommes encore en train de vérifier', "le moment n'est pas encore venu", "on verra après les élections (de juillet 99)", "le sujet se trouve en traitement" et bien d'autres explications…
  • Au moment où sont écrites ces lignes, il n'y a aucun changement des autorités marocaines quand à l'obtention des autorisations exigées pour entamer des recherches. Je suis sûr qu'à leur obtention, la marine israélienne accepterait d'y participer.
  • DOCUMENTA Première révélation
  • Compte-rendu sur l'affaire "petit poisson'
  • 16 novembre 1958 à: Issar Harel
  • de: Dov (Bertchik) Maguen
  • Fin septembre 1958, j'ai reçu l'ordre du Mossad d'arriver à Gibraltar dans le cadre de l'opération "petit poisson"
  • Un homme qui nous était connu a acheté un moyen de navigation du genre "bateau de débarquement', et qu'il désire transporter des juifs du Maroc à Gi­braltar à un prix raisonnable.
  • D'après les données, tout était valable et en règle, et il m'incombait de vérifier ce bateau du point de vue de la conformité à la tâche assignée, la sécurité en mer. le nombre de passagers à chaque voyage, la météo et tout ce qui était lié a l'opération du point de vue maritime.
  • La date supposée pour le début de l'opération a été fixée pour le 11-12 octobre. Je suis arrivé à Gibraltar dans la nuit du 7 au 8 octobre. La première rencontre avec le propriétaire de la dite embarcation, a eut lieu le 11 octobre, pendant laquelle j'ai reçu des renseignements sur le bateau par l'homme qui tenait en main une lettre descriptive avec des données. Ce n'était pas un bateau ne débarquement mais des détails sur un bateau à moteur rapide qui a servi au sauvetage de pilotes en service à la R.A.F. Après avoir discuter sur différents détails il fut convenu, que l'homme arriverait avec le bateau à Gibraltar le 20 octobre, autant pour des réparations que pour la vérification. Après cela, et seulement alors, dans le cas où le bateau conviendrait, on examinerait les autres détails et engagements mutuels.
  • La date supposée pour le début de l'opération fut repoussée à la nuit entre le 26 et le 27 octobre.
  • Jusqu'à la date à laquelle nous avons attendu l'arrivée du bateau à Gibraltar, selon l'accord passé, j'ai cru en l'homme et en ses paroles – dans la mesure où on l'avait recommandé – mais le bateau n'arriva pas à Gibraltar comme convenu, non plus après d'autres accords pris lors de rencontres supplémentaires.
  • Il y avait différentes raisons: au début des difficultés pécuniaires et finalement à cause d'un manque d'attestations de vente et de propriété. Déjà le 23-24 octobre avait cessé ma confiance en cet homme, en raison de son comportement fuyant et son manque de sérieux, donc la possibilité de l'acquisition du bateau, n'existait qu'en théorie. J'ai continué à être en contact avec cet homme jusqu'à fin octobre. De par la puissante volonté d'agir, nous nous sommes bercés d'illusions, et c'est pourquoi je ne m'étais pas pressé de rompre le contact sans en connaître les raisons ultimes et claires. Notre annonce finale était: "Le bateau n'arrivera pas en raison d’un manque d'attestations de vente et de propriété".
  • Conclusions: j'ai quitté Gibraltar sans voir le bateau, sans savoir s'il existait seulement un bateau qui était la propriété de cet homme. Il n'y eut aucune étape à laquelle nous aurions pu être sûr de cette opération, sans que nous n'ayons vu en fait le bateau. Je ne connais pas la base sur laquelle les préparatifs de cette opération ont reçu une diffusion même à l'extérieur du cadre des hommes qui s'en occupaient directement. Je ne me suis pas étendu sur les détails du processus de négociations et la réflexion qui ont conduits aux décisions telles que nous les avons prises, car en fait il n'y eut aucun résultat.
  • Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo-Revelations inedites
  • Page 421

Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo-Revelations inedites

  •  

DOCUMENT B

[Compte-rendu qui a été envoyé par Hertzl SHER à l'état-major à Paris]

Première révélation!

La deuxième traversée d'Egoz – 27-28.9.1960

  • Egoz a pris la mer de Gibraltar le 27.9.1960 à 12:30, le temps était beau et la mer était calme. Dans l'après-midi le vent commença à se lever. Selon le propriétaire du bateau, le vent qui souffle du côté de l'est ne gêne en rien la traversée en mer méditerranée (au détroit de Gibraltar la traversée serait un peu plus difficile).
  • Egoz revint le 28.9, à 13:15 avec 23 immigrants à bord. Suivant l'accord con­venu avec les autorités, j'ai amené un policier (l'officier de l'immigration) qui inscrivit les noms et le nombre d'immigrants qui étaient arrivés.
  • l'équipage était composé des mêmes personnes qui se trouvaient dans la pre­mière traversée.
  • Les immigrants, spécialement les femmes, étaient très fatiguées. Elles n’avaient pas mangé pendant toute la traversée et vomirent. Il faut préciser que les enfants s'étaient bien sentis.
  • Voici les détails du voyage tel que les a transmis Haïm Sarfati:

 14:15, un avion français a basse altitude a survolé quatre fois au dessus d'Egoz. Haïm est convaincu qu'il a vu le pilote  photographier le bateau. A 16:30, un avion anglais a photographié le bateau, lui aussi à basse alti­tude.

De 19:00 à 20:30, l'Egoz a été suivi par un contre-torpilleur français qui s'en est approché et a éclairé le bateau au moyen de puissants projecteurs. Du bateau, a été demandé (en parlant directement) en français d'identifier . Egoz. sa route et le but du voyage. Ils ont demandé à savoir exactement vers quel port ou lieu se rend l'Egoz. Haïm, qui a répondu aux marins du contre-torpilleur, leur a dit que le bateau a quitté Gibraltar et qu'il se dirige vers Al-Hoceima et que son but était de prendre des réfugiés juifs. Après cette explication, le bateau a été autorisé à continuer sa route.

Egoz est arrivé à sa destination afin d’embarquer les immigrants clan­destins. A 01:00, ont été aussitôt aperçus des signaux en provenance de la côte. L’embarquement dura environ une demi-heure. Le transfert  s'est terminé après trois voyages, y compris les valises.

Haïm a essayé de contacter la côte à l'aide de son poste radio M.K.6, mais  sans succès. Il n'en connaît pas la raison. Selon ses dires, il a commence a établir la liaison environ trois quarts d'heures avant qu'ils ne s'approchent de la côte.

Dans les environs il y avait beaucoup de barques de pêcheurs. Haïm ne pense pas qu'ils aient prêté attention à l'activité d'Egoz (c'est un senti­ment).

Les membres de l'équipage étaient fatigués du voyage et se sont plaint de la traversée difficile. D'autre part, le propriétaire du bateau a exigé de connaître la date de la prochaine sortie. Dès leur arrivée, ils sont rentrés chez eux en Espagne et demain j'aurai leur compte-rendu. S'il fallait juger en fonction de la réaction du capitaine avant la traversée, la conclusion serait que si nous travaillons à un rythme lent – une fois par semaine et avec un petit nombre d'immigrants – il serait obligé de trouver un autre travail. Même le propriétaire du bateau se plaint de la perte de bonnes journées de travail en cette période de l'année, il n'est pas certain qu'il y en aura de pareilles.

DOCUMENT D

[Traduit du document en hébreu. Nous possédons aussi la source en anglais]

Première révélation!

Les observations du capitaine de l'armée de l'air britannique sur le naufrage du Egoz (11.1.1961)

La situation météorologique pendant la nuit du 10 au 11 était ainsi qu'il est décrit ci-dessous:

Le vent – dans la région où s'est déroulé l'évènement, il y avait un vent nord- ouest, en direction de la côte de force 30-40 nœuds.

L'état de la mer – était difficile (agité).

Observations – la vue était de cinq miles marins.

Le temps – était brumeux.

A 10:30, le 11 janvier, à été reçu un appel au North Front, de la flotte royale qui annonçait qu'un bateau du nom de "Pisces" avait fait naufrage et qu'il était possible que 40 personnes aient perdu la vie. La localisation qui a été donné était 10 miles ouest de Cap Nuevo [signalé par un A sur la carte], A la suite de cet appel un avion a été dépêché dans la région, et un avion supplémentaire a décollé de North Front. Dans le même temps a pris la mer un bateau de sauvetage de la R.A.F.

A12:30, les deux avions sont arrivés au dernier lieu connu d'Egoz et ont commencé à effectuer des recherches de débris et de survivants.

Jusqu'à environ 13:00, rien n'a été trouvé, lorsque l'avion numéro 71 a distingué un homme qui s'éloignait d'un groupe sur la côte et faisait des signes avec ce qui ressemblait à une ceinture de sauvetage orange [signalé par un B sur la carte]. En conséquence des signaux de l'homme – et pour la raison que le pilote ait observé un courant vers l'est – le pilote de l'avion 71 a décidé de chercher dans la baie d'Al- Hoceima, lorsque à 14:07 ont été observés trois corps et des débris.

Aussitôt, le pilote a appelé à la radio l'avion 72. En mer, ont été observés trois corps et quelque chose comme une surface blanche qui ressemblait au couvercle d'une ouverture. L'avion 71 a dirigé un bateau de garde-côte marocain et aussi un bateau de pêche vers l'endroit [signalé par un C sur la carte]. Après que les bateaux susmentionnés sont arrivés sur le lieu, huit bateaux ont pris la mer du port Al-Hoceima et ont apporté leur aide pour le rassemblement des corps. Environ 12 corps ont été retrouvés dans la baie. Dans ce même temps, la mer était houleuse voire agitée. A 16:55, lorsque tous les corps ont été rassemblés, toutes les forces de sauvetage parties de Gibraltar ont été appelées à rentrer.

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