Haddaji Ibtissam-Les révélations du Zohar sur : la mort, l’Âme et le corps-Brit 41-Redacteur Asher Knafo.

La Néchama est l’action juste, l’intuition de la Torah pure, selon le Zohar. Par contre la Rouah n’a aucune fonction. La Néfech est la lumière de l’esprit qui la reçoit de la Néchama qui a son tour est liée au monde divin, une vraie chaine « …. L’individualité (néfech) c'est l'éveil d’en-bas, qui est attaché au corps. Telle la lumière de la flamme… »'1 en revanche, la Néchama étant dans le monde supérieur, elle se retire quand l’homme commet un péché suivi d’un ensemble d’autres péchés puisqu’il ne peut résister à la tentation malsaine. Le terrain de ce combat est le corps…
"Chekhina est un mot féminin hébraïque signifiant Présence divine, utilisé pour désigner la présence de Dieu parmi son peuple, le peuple d'Israël ou l'immanence divine dans le monde, particulièrement dans le Temple de Jérusalem."
Dans un autre passage du Zohar, la Malkhout (séphira), procure l’esprit au corps ainsi que ses autres membres tant dit que les forces du mal donnent la chair, les veines. La peau est donnée par le ciel. Ce dernier uni avec la terre, donne à l’homme les principaux éléments qui sont acquis par tous les êtres vivants « …mais l'ensemble (corps humain et corps mondain) est à l'image de la Torah : celle-ci est entièrement composée de sections et de chapitres juxtaposés ; lorsqu'ils sont bien arrangés ensemble, ils deviennent un corps ». A ce stade, deux observations importantes se dessinent :1/ nous sommes en face des réalités en désaccord qui nous poussent à donner un sens à notre vécu. 2/ Le concept du corps et sa relation avec l’Âme sont bien perçus dans le Zohar et nous amènent à bien les cerner et les comprendre. Le corps dans le Zohar n'est ni mauvais ni bon c’est juste un endroit ou l’Âme réside sauf que certains passages le voient bien ou mal vu son association avec les séphirot et les degrés de la pureté qui les concerne comme on a déjà mentionné. Malgré cela, le Zohar a su comment échapper à l’antagonisme puisqu’il a classé le corps en 3 types : (corps malsain, l’irrécupérable est divin (qui peut être sauvé après un péché)) l’union entre le corps et l’Âme disparait aussi pendant le sommeil, voir même est remise en question, selon le Zohar on appelle le sommeil "la petite mort" – La nuit est synonyme de la mort dans le Zohar. C’est une force du mal de l’autre côté et à la chékhina qui juge l’Âme pendant le sommeil. Ainsi l'arbre de la vie s’éloigne de l’arbre de la connaissance, que ça soit en bien ou en mal, et apparait la mort. Cette dernière, lorsqu’elle est réelle et absolue, la chékhina, comme nous l’avons citée, prend l’Âme pour la juger définitivement.
La mort.
Elle est décrite sous forme de processus avec des étapes qui n’arrivent pas eu même temps sur le corps et l’Âme, débutant avec le premier jugement comme la petite mort. A Roch Hachana, le nouvel an juif, quand le Divin désigne la personne qui va mourir au courant de l'année selon les actes que cette personne va commettre, le Zohar va loin en parlant d'une mort protectrice, c’est à dire celle qui anticipe les péchés à commettre dans le futur d’une personne et qui l’amène à s’éloigner de la sainteté (en hébreux Kédousha).
" Viens et observe : tant que les jours de l'homme tiennent dans les degrés supérieurs, il subsiste en ce monde, dès qu'ils ne s'y maintienent plus, il en sort et descend en bas, il s'approche du degré où réside la mort, alors on prend la permission de faire partir l'Ame. Elle traverse le monde d'un seul vol, en laissant les corps impurs, sont heureux les justes qui ne se sont pas souillés et en lesquels ne demeure aucune impureté ». Vient après la 2eme phase du jugement qui réside dans les 30 derniers jours de la vie de l’homme ce dernier perds complètent le contrôle sur son Âme, il doit répondre à tous ses actes. Par cette phase, le Zohar s’aligne avec le Talmud.
L’heure de la mort ce n’est pas seulement le moment où l’homme s’éteint, mais c’est un moment d’éveil où il va être doté d’un esprit secondaire quand il voit ses parents ou ses proches morts avant lui qui viennent l’accueillir avec joie s'il a été juste. S'il ne l'était pas ils s’attristent pour lui ; il voit surtout Adam, le premier homme, qui vient l'avertir de la situation, étant donné que lui-même a commis le premier pêché. Vient aussi l'ange de la mort, la Chékhina, enfin l’Âme quitte le corps et revient vers son lieu d’origine ; alors une séparation s’annonce de nouveau, la Néchama sainte revient et s’installe dans les hauteurs, l’Ange de la mort n’a aucune prise sur elle qui ne subit aucun jugement. Par contre, la Néfesh reste attachée au corps et porte son deuil pendant 7 jours sous la terre, l’Âme rejoint encore le corps pour un autre jugement appelé Din-hakéver, la néfech sera punie durant toute l’année pour les péchés commis pendant la vie de l’homme jusqu’à la décomposition totale du corps. Elle fait le va et vient, d’où la communication entre les morts et les vivants pendant cette période.
Sachant que l’Âme qui a commis des péchés peut être purifiée pendant cette année dans le feu de la Géhenne,14 elle est sauvée après – sauf le cas des Âmes perdues à jamais. En ce qui concerne les Âmes qui n’ont pas pris en compte le commandement primordial de la procréation ; elles retournent habiter d’autres corps sur terre, les Âmes font la migration ־ sujet déjà traité au début de la Kabbale – une sorte de punition pour certains péchés commis sans qu'ils transgressent une loi universelle. Certains Kabbalistes parlent déjà de 3 réincarnations et le Zohar traite ce phénomène dans la citation suivante :
« …l’homme s'aperçoit que son arbre ne produit rien. Il le déplace et le replante ailleurs. Plusieurs fois. Comme il est dit : tout cela Dieu le fait trois fois chez un homme (Job 23, 29)". On remarque dans le sens de cette citation, la manière restrictive et l’unicité des concepts contradictoires liés à la migration et l’emplacement dans l’enfer. Ce n’est qu'après un certain temps que l’auteur de la partie Raya Méhémna et Tikkouné Hazohar va faire au niveau de la réincarnation une séparation entre les différentes parties de l’Âme. Dans le judaïsme traditionnel la réincarnation des corps a toujours était un élément fondamental sauf que la question qui se pose à notre niveau est : comment une seule et unique Âme a habité plusieurs corps ? Autrement dit, si tous les corps du monde un jour se relèvent de la poussière, qu’arrivra- t’il aux corps où une unique Âme a été implantée ? Rabbi Yossi a donné une réponse en disant que les corps qui ont subi un grand échec et chuté, seront effacés comme s'ils n’avaient jamais existé, comme les arbres secs qui ne donnent jamais de fruits. Par contre, seul le corps où l’Âme a été implantée réussira à être sauvé puisqu’il a bien entretenu la racine de cette Âme. S’ajoutent aussi les travaux de Gershom Scholem, le chercheur spécialiste de la mystique juive, « Von der mystischen Gestalt der Gottheit, Surhkamp Verlag Frankfurt Am Main, 1973 ». D’autre part, le Zohar se concentre surtout sur le chemin que prennent les Âmes après qu’elles se séparent du corps. Il a des étapes et des circonstances importantes sui s’opèrent lors des séjours entre le monde inferieur et supérieur,16 un vrai tableau de cosmologie juive et de littérature des Hékhalot.
Haddaji Ibtissam-Les révélations du Zohar sur : la mort, l’Âme et le corps-Brit 41-Redacteur Asher Knafo.
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