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-Issachar Ben-Ami-Le mariage traditionnel chez juifs maroc

A Azemmour, c'est la mère de la mariée ou celle du marié qui rentre dans la chambre. Le drap est présenté à toute la famille et aux voisins. Les mariés restent sept jours à la maison. Le huitième jour est le "nhar olhutà". Le repas d'adieu est intitulé "ftôr del hazbâ" ou "le repas de la retraite".

A Mazagan, le huitième jour est le "jour de la fin de la retraite". Ce jour-là, la mariée nettoie un poisson acheté par son mari (pas de concours entre eux).

A Safi, dès que le marié a eu des relations sexuelles avec sa femme, la mère de la jeune fille et des membres de sa famille rentrent dans la chambre et poussent des zgarit. Samedi après le mariage on construit l'après-midi une balançoire. La mariée et ses amies se balancent, pendant que des femmes chantent. Le huitième jour, "hroz al'râsât" – La meme expression existe chez les musulmans a Tanger –  ou "la sortie des noces", le marié va avec ses amis acheter du poisson, un couscoussier et de la menthe. La mariée ne sortira qu'à l'occasion d'une fête, comme celle d'un mariage chez la famille. C'est seulement après cette sortie que sa famille et ensuite celle du marié l'invitent chez eux.

A Mogador, le mercredi, septième jour après le mariage, le marié, accom­pagné de ses amis et de musiciens, se rend dans un jardin potager afin de voler des légumes. Le propriétaire, connaissant la coutume, feint de ne rien voir. On dépose un couscoussier sur la tête du marié et on lui met des légumes dans la main. On le promène ainsi, pendant que les musiciens jouent et les femmes poussent des zgarit. Un repas de poisson termine la journée. Sept jours après aura lieu la tornaboda.

Villes de l'intérieur

A Fez, la mère de la mariée passe la nuit du mercredi au jeudi dans la maison des mariés, et, au matin, elle est la première à entrer dans la chambre des époux. En voyant le linge tâché, elle lance des "youyous" et le montre à toute la famille. A midi, un repas réunit les familles et des invités, qui offrent à cette occasion leurs cadeaux. Le soir, on installe les mariés sur le talamon et on répète les sept bénédictions de la veille.

Le premier samedi après le mariage est intitulé "sabt al'ors" ou "samedi du mariage". Les deux familles déjeunent et dînent ensemble. Le quinzième jour après la défloration a lieu la tornaboda. Les mariés sont libres maintenant de sortir; chaque membre de la famille les invite et leur donne à cette occasion un cadeau. Quand arrive la mimouna, ils font le tour des deux familles et reçoivent encore des cadeaux. Toute l'année, l'épouse est considérée comme une 'rôsa (mariée), et l'époux, un hatân (jeune marié). Pendant quelques années encore la femme n'appelle jamais le mari par son nom. En s'adressant à lui, elle dit : "ô lui" ou bien "ô, réponds". Elle procède ainsi pour ne pas lui écourter la vie, car c'est un signe de mauvaise augure que de prononcer le nom du mari.

A Meknès, le marié attendait généralement la nuit du vendredi au samedi afin de consommer le mariage. La mère de la mariée pénètre la première dans la chambre et montre le linge aux parents du jeune homme. Les derniers jours d'impureté la mariée séjourne chez ses parents, et, au quinzième jour, elle va prendre le bain rituel. Le soir, un dîner avec du poisson clôturera les fêtes de mariage. La mariée ne quitte pas sa maison; à l'occasion d'une fête, ses parents l'invitent et lui donnent une dshlâ ou "cadeau d'entrée".

A Sefrou, le marié attend le vendredi pour avoir des relations sexuelles avec sa femme. Jeudi matin, les membres de la famille apportent leurs hdïya ou cadeaux. Dimanche est le "nhar slrabla" ou "jour de l'attache", où la mariée se couvre d'un foulard  pendant que son époux la ceint d'une ceinture. Ce jour-là, on offre aux vieux et aux vieilles de la ville un repas avec du thé, des gâteaux, des oeufs et du poulet. A cette occasion, une femme de la famille leur montre le linge maculé, preuve de la virginité de la mariée. Au huitième jour, ici comme à Fez, a lieu la quête: le marié fait le tour des amis et des parents, qui lui remettent une somme d'argent.

Notes : Apres que la femme se mariait, elle cachait,en general , sa chevelure sous un foulard. C'est ainsi qu'on reconnaissait dans la rue si la femme était mariee ou non. Voir E. Mauchamp,op. cit., p. 135: "Les cheveux d'une juive mariée ne doivent plus être vus, pas même par son mari… La femme, pour se coiffer, se cache dans le coin le plus obscur et le plus retiré de la chambre, car ses cheveux ne doivent même plus paraître à la lumière".

[1]          Chez les Musulmans à Fez, selon Westermarck, Ceremonies, p. 277, la mariée se lave le sixième jour après le mariage. La même coutume se retrouve chez les Andjra, p. 295, chez les Hiâina, p. 296, et les Aglu, p. 297.

[1]          E. Destaing, op .cit., p. 291 : "La jeune femme n'appelle pas son mari dans la rue, ni en présence d'autres personnes. Quand ils sont seuls, elle l'appelle ô un tel"; B. Chemali, op. cit., p. 914.

[1]          G. Vajda, "Continence, mariage et vie mystique selon la doctrine du judaisme" Mystique et continence, Travaux scientifiques du VIIe Congrès International d'Avon, 1952, p. 90: "En déterminant la périodicité du devoir conjugal… le Talmud le fixe pour les "disciples des Sages" de veille de Sabbat au veille de Sabbat (Traité Kethubôth, p. 626), autrement dit, à la nuit du vendredi au samedi".

1           L. Addison, op. cit., p. 51 : "They also have an odd Custom, whereby the New- Married during their eight daies separation, are obliged to send Girdles (a very mysterious utensil among all the Jews) – une ceinture –  one to the other. That which the Wife sends hath a Silver-buckle, but that which he returns hath a buckle of Gold"; G; Salmon, Mariage-Tanger, p. 288 : "Le huitième jour de la fête du mariage est "Nhar elhzam" chez les Musulmans de Tanger. Ce jour-là, les deux époux remettent leurs ceintures de soie après les avoir quittées pendant une semaine"; H. Gaudefroy-Demombynes, Les cérémonies du mariage chez les indigènes de l'Algérie, Paris 1901, p. 74; Michaux-Bellaire, op. cit., p. 133; E. Rackow, Beiträge, p. 13.

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