ארכיון יומי: 24 ביוני 2017


Assoun-Assous-Astruc-Atlan-Attal

ASSOUN

Nom patronymique d'origine arabe, sans doute francisation du patronyme Hassoun. augmentatif de Hassan (voir Hassan). Au XXème siècle, nom peu répandu, porté sous cette forme essentiellement dans le Constantinois, en Algérie.

ASSOUN ou HASSOUN ou HASSOUNE : nom d’origine arabe signifiant soit chardonneret (hassûn) soit très beau ou très bon (variante de hassan).

ASSOUS

Nom patronymique d'origine arabe, sans doute ethnique de la ville de Sousse en Tunisie, ou du Sous marocain. Autre orthographe: Assus. Au XXème siècle, nom très peu répandu porté en Tunisie (Tunis, Nabeul) et en Algérie (Alger, Mostaganem, Souk-el-Arba).

ARMAND ASSUS

(1892-1977): Peintre, né à Alger. Fils de Salomon, caricaturiste qui lui donna les premiers rudiments du dessin. Il bénéficia à l'âge de 17 ans d'une bourse d'études aux BeauxArts de Paris. Il connut une grande célébrité à son retour à Alger. Il reçut en 1925 le Grand Prix artistique de l'Algérie.

 VICTOR:

Président de la communauté d Souk-El-Arba, en Algérie dans les anné cinquante.

ASSOUS : Originaire de Sous (Sûs) au Maroc méridional.

ASTRUC

Nom patronymique d'origine provençale, ancien prénom votif masculin donné pour souhaiter bonne chance au nouveau-né, espéré né sous une bonne étoile, un bon astre équivalent du prénom biblique, Gad. Le substantif français astre est lui-même dérivé nom de la déesse phénicienne de l'Amour et de la Fécondité, Astarté, la Brillante.A rapprocher de Sitruk, qui en dérive. Au XXème siècle, nom très peu répandu, po uniquement en Algérie (Alger, Saint-Arnaud)

  1. SHAUL: Rabbin célèbre arrivé à Tlemcen en 1391 avec les expulsés d'Espagne, à la suite des massacres de Séville

ALEXANDRE: Cinéaste, né en Algérie. Metteur en scène et producteur. Il a mis scène "Le Grand carnaval" sur débarquement américain du 8 novembre 1942 dans une petite ville d'Algérie; Grand " Le Grand Pardon" sur une famille de truands juifs pieds-noirs.

une-histoire-fe-famillesATLAN

Nom patronymique au sens et à l'origine difficiles à préciser. Selon une premiere serait la forme berbère du prénom hébraïque talmudique, Nessim,  miracles. Si on se fonde sur une origine arabe, ce serait un trait de caractère: l'homme gâté. Derniere hypothèse enfin, moins vraissemblable. altération de Atlnia. prénom féminin arabe qui a pour sens noble, ferme. Autres fonnes: Athlan, Attelan, Attlan, Atlani. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Algérie (Constantine, Aïn-Beda Sétif, Bône, Bougie, Biskra, Saint-Arnaud, Lafayette, Philippeville. Oran, Alger, Blida. Bou-Saïda. Tiaret. Mascara) et beaucoup moins en Tunisie (Tunis, Fenyville).

JEAN (1913-1961): Le plus célèbre des peintres juifs d'Algérie, né à Constantine. Il se destina d'abord à la philosophie et n'arriva que tardivement à la peinture, Installé à Paris, il acquit une grande réputation. Pendant la guerre, il parvint à échapper aux nazis en se faisant interner dans un hôpital psychiatrique. Une thèse de doctorat "Jean Atlan et l'inspiration méditerranéenne" lui a été consacrée en 1971 par Bernard Dahan.

HENRY: Fils de Benjamin. Professeur de médecine, spécialiste de biophysique médicale et philosophe de réputation internationale. Né à Blida en 1931. Professeur de biologie cellulaire à l'Université Hébraïque de Jérusalem et à l'Université de Paris. Directeur du Département de Biophysique médicale et atomique à l'hôpital Hadassa depuis 1974. Membre du comité de rédaction de l'organe de l'Alliance "Les Nouveaux Cahiers". Auteur de nombreux ouvrages scientifiques et philosphiques. dont: "Entre le cristal et la fumée" (Paris. 1979), "Théorie de l'auto-organisation du vivant". "A tort et à raison" (1986), "Critique de la science du mythe" (1991), "Tout, non, peut-être" (1992).

LILIANE: Poète et romancière française d'origine algérienne. Son premier recueil de poèmes "Lapsus", parut à Paris en 1971. Auteur d'une pièce de théâtre "Monsieur fugue" et de plusieurs romans dont "Les passants" et "Bonheur, mais sur quel ton le dire ?"

ATLAN  ou ATTELAN ou ATLANI : vient de l’arabe ‘atlân qui signifie de noble naissance. Le suffixe -i indique l’appartenance.

ATTAL

Nom patronymique d'origine arabe, indicatif d'une profession: porteur, portefaix dans un port,  metier autrefois tres courant chez les Juifs des ports de la Mediterrannee, en particulier a Salonique et a Tunis. Ismael Hamet y retrouve une origine hebraique: "semble devoir etre rattache au nom Adali de l'hebreu Hadlai, de la tribu d'Ephraim". Au XXeme siecle nom moyennement repandu, porte surtout en Tunisie ( Tunis, Feryville, Beja, Sousse, Bizerte, Kairouan) et egalement en Algerie ( Alger, Bone, Constantine, isna. Biskra, Guelam, Philippevilie, Setif, Souk-Akhras ).

JACOB  ATTAL

Commercant ne a tunis. Attire par la création du nouveau port impérial à Mogador, au Maroc, il s'y installa et acquit la confiance de son fondateur, le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, ouvert sur le commerce avec l'Europe. Il devint secré­taire particulier et interprète du sultan, grâce à ses connaissances des langues: français, italien, espagnol et arabe. 11 savait flatter l'amour immodéré et, devenu légen­daire, du souverain pour l'argent. Sa haute position à la Cour le dispensa des devoirs d'humilité des dhimmis et il menait grand rain de vie, a la grande colere des notables musulmans. Il usa et abusa de son influence et de ses fonctions pour s'enrichir de manière scandaleuse, même au détri­ment des autres marchands juifs, laissant, dans les chronique de l'époque, le souvenir d'un aventurier uniquement préoccupé de ses propres intérêts et de son frère venu avec lui au Maroc. Après la mort du sultan, son successeur, Moulay Lyazid, qui avait fait le serment de masssacer tous les juifs du pays, s'acharna plus particulièrement sur les anciens conseillers de son père et le mit à mort avec une extrême cruauté à Tétouan, alors que son frère n'eut la vie sauve qu'en acceptant de se convertir à l'islam.

ELIAH: Grand commerçant à Tunis au XIXème siècle. Proche de la cour du bey et en relations d'affaires avec le consul de France dans le commerce avec Livourne. Ces relations devaient créer un moment des difficultés diplomatiques entre la France et la Tunisie, en raison du refus du consul de rembourser les fortes sommes prêtées. Il fallut de multiples interventions auprès du ministère des Affaires Etran­gères français, entre 1794 à 1811, pour que le prêt soit partiellement remboursé. Cette affaire de dette française devait traîner, avec de multiples péripéties, jusqu'en 1820, empoisonnant les relations entre les deux pays, sans toutefois prendre les mêmes dimensions que l'autre affaire de dettes à la maison de commerce juive des Bacri à Alger, qui devait servir à la France de prétexte pour débarquer à Alger en 1830.

SALOMON: Journaliste, fondateur en 1904 à Constantine du "Réveil", journal républicain indépendant, paraissant tous les samedi.

ALBERT: Journaliste, fondateur avec Joseph Cohen Ganouna, et secrétaire de la rédaction de "Tunisa, le Judaïsme africain" qui parut à Sousse de 1914 à 1919.

 MARCEL: Notable de la communauté d'Alger, mort à Paris en 1967. Receveur des PTT à Alger, il fut appelé en 1941, à la suite des mesures discriminatoires du régime de Vichy – le renvoi des élèves juifs des établissements d'enseignement, et le licenciement des fonctionnaires juifs privés de la diriger une école artisanale pour permettre aux fonctionnaires renvoyés de se reconvertir. Militant sioniste, il fut un des dirigeants de la Fédération Sioniste d'Algérie.

ROBERT: La mémoire vivante du judaïs­me nord-africain, né à Tunis en 192" Après sa alya en Israël au début des années cinquante, il abandonna son métier de géomètre pour se joindre au Président Ben Zvi dans la recherche des sources sur le passé des communautés sépharades et orientales. Il dirigea, pendant de très nombreuses années, la bibliothèque de l'Institut Ben Zvi à Jérusalem qui possède la plus riche bibliothèque et les plus riches archives sur ces communautés. Auteur de plusieurs ouvrages, dont une monumentale bibliographie sur les Juifs d'Afrique du Nord parue en 1980, et refondue en 1993. regroupant plus de 7000 références de livres et d'articles. Auteur, avec Claude Sitbon, d'un recueil de textes sur les Juifs de Tunisie "regards sur les Juifs de Tunisie" (Paris, 1979), "regards sur les Juifs d'Algérie" (Paris, 1996), d'une étude sur les journaux et périodiques juifs d'Afrique du Nord (Université de Tel- Aviv, 1996). Il a retrouvé et publié le recueil des actes de mariage de la commu­nauté livournaise de Tunis des XVIIIème- XlXème siècles et édité le "Mahzor de Roch Hachana et Kippour selon le rite de Tunis". Auteur de dizaines d'articles savants sur les Juifs d'Afrique du Nord en général et de Tunisie en particulier, parus dans des revues spécialisées d'Israël et de France. Pour ses soixante-dix ans, l'Institut Ben Zvi a organisé, début 1997, une journée d'études qui a réuni tous les chercheurs israeliens du patrimoine sepharade et oriental.

Juifs du Maroc a travers le monde – Emigration et identite retrouvee Robert Assaraf

Dans ce climat tendu, une simple étincelle pouvait suffire à mettre le feu. C'est ce qui se produisit le 7 juin 1948, lorsqu'une simple rixe dégénéra en émeute. Vers 9 h 30 du matin, la police locale vint au secours d'un coiffeur juif de la ville, Albert Bensoussan, soupçonné d'organiser les départs vers la Palestine et de disposer d'un stock de grenades. Quelques minutes plus tard, à l'occasion d'une discussion animée, un jeune juif poignarda un notable musulman, Ben Kiran, qui était un juif converti à l'islam. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Une chasse aux Juifs fut organisée dans toute la ville cependant que les autorités françaises, prévenues par le président de la communauté, Obadia, ne paraissaient guère pressées de ramener l'ordre. Le bilan de l'émeute fut très lourd : 5 morts, 15 blessés et des dégâts matériels d'un montant de 200 000 francs.

Par suite d'une négligence criminelle ou délibérée, la ville ne fut pas bouclée et la rumeur de l'incident se propagea jusqu'au centre minier voisin de Zéralda, théâtre deux mois plus tôt d'une grève violemment réprimée. En quelques instants, les habitants juifs de Zéralda furent attaqués et payèrent un lourd tribut : 37 morts dont 10 femmes et 10 enfants, et 27 blessés.

L'horreur de ces massacres, sans précédent depuis le grand Tritel de Fès en 1912, fit souffler un vent de panique sur la communauté juive. Un millier de Juifs, habitant les localités voisines de Debdou, Taourirt et Berkane, gagnèrent à la hâte Oujda. Dans le sud du Maroc, l'on assista à une vague de départs vers Casablanca.

Les départs pour la Palestine s'accélérèrent : 530 en août, 1 024 en septembre ; 2 118 en octobre ; 1 633 en novembre ; et près de 3 000 en décembre. Les autorités françaises s'avouèrent débordées par un courant qu'elles ne pouvaient plus contrôler, comme le montra ce rapport confidentiel alarmant remis par un haut fonctionnaire de la Résidence en septembre 1948 :

La préoccupation principale des milieux Israélites, et la préoccupation à peu près unique des jeunes, est celle du départ pour la Palestine. C'est un fait. Les mesures policières prises a la fin du mois d'août et au début de septembre n 'ont en rien freiné cet enthousiasme. Elles ont eu pour effet contraire d'ajouter au trouble des esprits. De là à estimer, comme l'a dit une personnalité sioniste de Casablanca. qu'ils sont considérés comme des « otages », il n'y a qu'un pas qu 'ils ont franchi rapidement, non sans une certaine inquiétude. Une lèpre de trafiquants profilant des relations amicales qu 'ils peuvent avoir soit dans l'admi­nistration civile, soit dans la police, obtiennent pour de soi-disant amis des visas qu 'ilsfont payer très cher à ceux qui en bénéficient, a moins de garnir de barbelés la frontière orientale et d'une chaîne de policiers les côtes et les aérodromes, les départs clandestins ne s'arrêteront pas.

Devons-nous ignorer ce mouvement, en raison du danger politique qu'il y aurait à essayer de l'organiser ?

Non seulement les autorités françaises, mais aussi les nouvelles autorités israéliennes furent débordées par ce courant devenu incontrôlable. L'enthousiasme des premiers arrivés revenait en écho au Maroc en refrains – rimés comme il se doit – en judéo-arabe :redonnés avec ferveur dans les mellahs :

Amazine Hifa (Haïfa), ma zine !

Que Haïfa est belle ; quelle beauté !

Rendez- vous fi Palestine,

Rendez-vous en Palestine,

 Almslimm sirou fhalkoum,

 Ô musulmans, partez,

 Palestine massi dialokoum !

 La Palestine n 'estpas à vous !

Face à l'afflux de réfugiés pour lesquels rien n'était prévu, l'exécutif sioniste estima nécessaire de favoriser l'ouverture de négociations discrètes avec la Résidence générale en vue de substituer aux départs incontrôlés par l'Algérie, des départs directs du Maroc vers la France. Un tel arrangement pourrait permettre d'instaurer des quotas et de procéder à la sélection des olim et à leur faire passer des examens médicaux avant leur départ ».

Dans le plus grand secret, n'osant pas encore entrer directement en contact avec l'Agence juive, la Résidence sonda les dirigeants sionistes français. En décembre 1948, le général Juin reçut à Rabat un des dirigeants de la Fédération sioniste de France, l'avocat Marc Jarblum. Membre de la SIO, celui-ci avait été un proche de l'ancien président du Conseil Léon Blum. Lors de sa rencontre avec le général Juin, Marc Jarblum lui expliqua qu'il était nécessaire d'arriver à un modus vivendi.

Né en Algérie et bon connaisseur des réalités nord-africaines, le général Juin s'inquié­tait des conséquences d'un exode massif des Juifs marocains. Un exode inéluctable, selon lui, à en croire ce qu'il confia à Marc Jarblum : « Je pense qu'il ne serait pas exagéré de dire que, si des mesures ne sont pas prises pour la canaliser, la vague de départs pourrait englober 200 des 250 000 juifs du pays. C'est une sorte de poussée mystique à laquelle se mêle la panique qui pousse les juifs en dehors des mellahs. Et je peux le comprendre. Ici, ils vivent en parias soumis à l'humiliation et épisodiquement à des exactions. Là-bas, ils voient l'image enivrante de la liberté et de la victoire sur les ennemis. »

Les arguments développés par Marc Jarblum portèrent puisque, à la suite de la visite à Rabat de Raphaël Spanien, le directeur de la Hias (Hebrew Immigrant Assistance Society), la Résidence accepta de fixer un quota mensuel de quelques centaines de départs.

הווי החגים בקהילה היהודית החדשה בעזה

ארבעים שנות יישוב בעזה

את שלושת החגים חגגו יהודי עזה בצוותא. בחג הסוכות הקימו סוכות גדולות משותפות לכמה משפחות, קישטו אותן על-פי כל מינהגי המסורת, אכלו, שתו ושרו פזמונים ופיוטים.

בפסח היה מינהג, שכל הגברים לבשו גאלביות לבנות והסבו אל שולחנות ערוכים, כשעל יד כל אחד מקל ושק מבד לבן. בתחילת קריאת ה"הגדה" קמו כולם, שקיהם על גבם ומקלם בידם והציגו סביב לשולחן הערוך את יציאת מצרים; קראו בעל-פה את"הא לחמא עניא", את"עבדים היינו לפרעה במצרים", ואת"מה נשתנה הלילה הזה", כשהם מהלכים סביב לשולחנות. כאשר הגיעו ל״הלילה הזה כולנו מסובין" ישבו, והמשיכו את ה"הגדה" עד תומה.

הכנת המצות היתה חגיגה חברתית בפני עצמה. טחנו במשותף את החיטה שהכשירו ואפו מצות בתנור שהוכשר לכך. הנשים לשו ורדדו את הבצק למצות, הילדים גילגלו גלגלת שיניים וחרצו חריצים במצות והגברים אפו אותן בתנור. כל משפחה קיבלה את חלקה מהמצה האפויה בתוך שק לבן, שנתפר במיוחד למצות. כל זה נעשה באולם התנור תוך שירה ושמחה.

לביתו של חכם נסים היתה חצר גדולה, לכן חגגו שם בחגים כמה משפחות יחד. קולות השמחה נשמעו למרחקים. יחסית לערבים, רוב תושבי עזה היהודים נחשבו עשירים, אם כי עושרם ורווחתם לא בלטו לעין יהודי אירופה. בעיני אלה כל חיי הרווחה המזרחיים נראו כהווי של עוני.

לא היתה משפחה יהודית בעזה שלא איחסנה מלאי מזון לכל השנה במזווה מיוחד, שנקרא "מונה", שבו היו מאחסנים למשך שנה פחי שמן, שומשומין, שמן זית, אורז, קטניות, סוכר, קפה, מלח, מלפפונים, זיתים כבושים, תאנים, תמרים, שקדים וגם בשר וירקות מיובשים. פירות וירקות טריים קנו בשוק, וזה עלה בכסף רב.

בכל יום שישי לפני תפילת מנחה התאספו האבות והבנים וקראו את שיר השירים, ובשבת לפני החמין קראו את פרשת השבוע בטעמים, אחד מקרא ושניים תרגום; גם תירגמו את המקרא לערבית, כדי שגם הנשים והילדים יבינו. אחר-הצהריים, לפני סעודת מנחה, קראו תהילים.

בחודש אלול התפללו סליחות. בכל יום אחר-הצהריים ישבו הילדים עם החכם שלימד בתלמוד-תורה וחזרו על הפיוטים, המנגינות והתפילות של ראש-השנה ויום הכיפורים. כל יהודי עזה קיימו את מצוות"והיו הדברים האלה אשר אנכי מצווך היום על לבבך, ושננתם לבניך".

חכם נסים ואלה שהיו חברים בארגון"תחיית ישראל״ שהקימו אליעזר בן-יהודה וי. מ. פינס, עלו מדי שנה לירושלים לבקר את אליעזר בן-יהודה "מחיה השפה העברית", ועמדו על כך שלא ייאמר "מחייה השפה" אלא "מחדש השפה העברית", מאחר שהשפה העברית היא נצחית ומעולם לא מתה.

האוכלוסייה הכללית של העיר עזה

רוב תושבי עזה הערבים היו מוסלמים, שהגיעו לעזה מארצות שונות: מצרים, סוריה, מרוקו ועוד, כדי למצוא עבודה. שני מיעוטים היו בה; המיעוט הנוצרי הוותיק והמיעוט היהודי. בין הרוב המוסלמי לבין המיעוט הנוצרי שררה איבה דתית עתיקת-יומין שפרצה מדי פעם והביאה להתעללות המוסלמים בנוצרים, בעיקר בחודש "רמדאן". המוסלמים הצמים, העצבניים, נפגעו מהתנהגות הנוצרים אשר לא התחשבו בהם והיו אוכלים ומעשנים בפרהסיה, או עוברים ברחוב עם סלים מלאים אוכל, ומרגיזים את המוסלמים. בתהלוכות החגים נשאו הנוצרים על גבם צלב-עץ גדול והלכו עימו ברחובות העיר. גם זה הרגיז את המוסלמים, שראו בהם עובדי אלילים. כאשר התהלוכה נעה ברחובות ירקו המוסלמים על הנוצרים, וקראו להם "אבו אל חשבה" (המאמינים בפסל העץ), ולפעמים פרצו גם תגרות-ידיים.

בין היהודים והמוסלמים היתה קירבה דתית, מבוססת על הקירבה המשפחתית של האבות אברהם, יצחק וישמעאל-גם על-פי הקוראן הקדוש. גם המשותף באיסור אכילת נבלות ובשר חזיר, חיזק את הקירבה ביניהם, וכן את הקירבה בין הסוחרים הערביים ממרוקו ויהודי עזה יוצאי מרוקו. הם קראו לזה בערבית "דם לבלד", שפירושו "סולידריות של דם המולדת".

ליחסים של הערבים עם הנוצרים בעזה היה גם חשבון היסטורי עתיק. הערבים הקימו מסגדים בחלק מכנסיות הצלבנים, והנוצרים דרשו להחזיר להם את הכנסיות. אולם היהודים שמרו על יחסים טובים עם שני המחנות, אף-על-פי שהנוצרים הסיתו נגדם ודחקו את רגליהם. הם קינאו ביהודים ושנאו אותם, כיוון שהיו מקובלים יותר על האוכלוסייה ועל השלטונות. הנוצרים הפכו למסיתים בסתר נגד היהודים, בעיקר בשל הצלחת היהודים להתפרנס בשפע ממחנות הבדואים בנגב.

העדה היהודית בעזה.

לרוב הסוחרים היהודיים היו סוסי רכיבה, פרדות וחמורים, או גמלי רכיבה למסחרם ולמשאותיהם בין מחנות השייחיים הבדואים. חלק מהסוחרים העדיף את הלבוש הבדואי במדבר על הלבוש הערבי העירוני. הם גם למדו לדבר בניב הבדואי, שהיה ניב מיוחד בערבית ולא דמה לזה של אנשי העיר, או לזה של הפלחים.

בימי ראשון בשבוע נראו בני הנוער היהודי רוכבים על סוסי הוריהם, מקושטים בשרשראות ובשקים צבעונים עשויים צמר לקישוט חזה הסוס, נוסעים ביהירות לפיקניק בבוסתני הנוצרים. כמעט כל ילד בעזה, ערבי כיהודי, התקשט בפגיון משובץ בחרוזים, תוצרת תעשיית עזה. כל גבר נשא לראווה גם אקדח וחגורות כדורים על חזהו.

בתוך העיר לבשו יהודי עזה את הלבוש האירופי, עם תרבוש, ובמדבר-את לבוש המדבר עם כאפייה ועקאל. היהודים שלטו בשפה הערבית, ידעו קרוא וכתוב והיו לעזר רב לעירוניים ולבדואים האנאלפבתיים. הם כתבו להם בקשות ומכתבים וערכו את חשבונותיהם. הסוחר היהודי היה מבוקש והאוכלוסייה קיבלה אותו בעין יפה.

עקאל

חישוק עקאל ערבי מקורי להנחה על הכפיה על הראש.

עקאל מוצר מתנה ערבי מתנות באירועים, מוצר מתנה לקידום מכירות.

הכאפיה מוצמדת לראש בטבעת (בדרך כלל מחבל כותנה) המכונה "עקאל" (עיגול בערבית ).

מידת העיטור של העקאל (כמו גם השימוש בעקאל כפול ואף משולש) מרמזת  על מעמדו החברתי של החובש.

כאמור, רוב יהודי עזה יצאו מקהילת יפו להקים ישוב יהודי בעזה כדי לקלוט את העלייה מרוסיה. כמעט כולם היו נתינים של צרפת, אנגליה וספרד; היו מלוכדים והיחסים ביניהם היו מושתתים על שותפות לשליחות ישוב הארץ. כולם התגוררו בחצרות משותפות לכמה משפחות.

בזמן שהגברים היו עסוקים בפרנסתם מחוץ לעיר, נשארו הנשים לבדן כמעט בכל ימות השבוע, ולפעמים גם יותר מזה. הבדידות והזיקה של אשה לרעותה, לימדה אותן לחיות במשותף ולעזור אחת לשנייה. בעזה בלטה תופעה נדירה של עזרה הדדית, שלא היתה כמוה במקומות אחרים בארץ. כל מיצרך נאגר בעונתו בכל משפחה, וזו דאגה שלא יחסר גם לשכנתה.

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