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Regard sur l'Atlas – Serie hebraique-Troisieme volume-Joseph Dadia

Regard sur l'Atlas – Serie hebraique-Troisieme volume
Joseph Dadia

Ma mère, la bienfaitrice

Fulgurances colorées

אמי המחוננת

נדבנית ונדיבת-לב

פיה פתחה בחכמה ותורת חסד על-לשׁונהּ [משלי לא, 26] 

EN SOUVENIR DE MAMAN 

Fréha DADIA née Tuizer au mellah de Marrakech

Et décédée en Israël à Beit-Chéan

Cérémonie commémorative

Comme battre tambourin

Battre main contre main

Avec douleur

En ce mois d’av

Et serrement

De cœur

De nouveau tournoie

Et encore tournoie

La lune

Lunaison

Après lunaison

Embrasé

L’arôme agréable

צדקת בת ישׁרים

Première édition

Textes écrits et édités à la mémoire de nos parents

Jacob fils de Chaül DADIA et d’Esther BAR HANINE (1911-1981)

Fréha fille de Hanania TUIZER et de Messaouda LIBRATI (1921-1996)

Et en pieux souvenir de tous nos chers disparus

Copyright Joseph Dadia & Famille, juin 2017-avril 2018 ©

A chaque génération il n’y a jamais moins

 de trente-six justes au monde

 qui « reçoivent la Face de la Présence Divine »

 ainsi qu’il est dit : Isaïe 30, 18 :

Heureux ceux qui espèrent en Lui

אשׁרי כל-חוכי  לו

Achré kol hokhé lo

En hébreu le mot lo- לו, en Lui,

est composé de la lettre lamed ל dont la valeur numérique est  trente et de la lettre vav ו dont  la valeur numérique est six, d’où trente-six (cf. Babli Sanhedrin 97b).

 Cf. Sifré Vaéthanane 29 ;

Josué 7, 5 : Les habitants d’Aï tuèrent

 trente-six des explorateurs de Josué

Cf. Genèse Rabba 35, 2 :

  « Voici comment parlait Rabbi Chiméon ben Yohaï : Le monde ne peut subsister sans au moins trente justes de l’envergure  d’Abraham (qui est par excellence l’homme de l’alliance).

S’il y en a trente, moi et mon fils en sommes. S’il y en a vingt, moi et mon fils en sommes. S’il y en a dix, moi et mon fils en sommes. S’il y en a cinq, moi et mon fils en sommes. S’il y en a deux, c’est moi et mon fils. Et s’il n’y en a qu’un, c’est moi ».

Dieu est proche des justes qui implorent Sa miséricorde. Les justes sont l’objet de grand désir de Dieu. Et réciproquement, le juste a

 un grand désir de Dieu, comme le dit le poète :

« Mon âme désire ardemment et languit après les parvis de l’Eternel, mon cœur et tout mon être y chanteront au Dieu vivant ».

(Psaumes 84: 3)

Selon Babli Hullin 92a, Dieu a libéré Israël d’Egypte le 15 nissan par le mérite de quarante-cinq justes qui assurent le salut du monde. La question est de savoir si en Eretz Israël il y a 30 justes et 15 en Babylonie, ou bien le contraire. En conclusion : 30 en Eretz Israël et 15 en Babylonie.

Cette confirmation du Talmud, quant aux 45 justes, repose sur un verset du prophète Osée (3 : 2) :

ואכרה לי בחמשׁה עשׂר כסף וחמר שׂערים ולתך שׂערים .

« Je m’acquis [cette femme] pour quinze sicles d’argent,  un homer d’orge et un létekh d’orge ».

Le sicle pesait un peu plus de 10 grammes ; le homer avait une capacité d’environ 365 litres ; le létek était la moitié d’un homer, soit 182,50 litres. Le prix total payé par le prophète pour acquérir sa femme était à peu près celui du rachat d’une esclave (Exode 21 :32 ; Lévitique 27 :4). Le séducteur d’une vierge non fiancée devait payer à son père 50 sicles d’argent (cf. Deutéronome 22 :28-29).  Cf. bible Osty page 1948.

Le prophète Osée a payé pour cette acquisition à la fois par de l’argent et par des céréales. C’était peut-être à cette époque une coutume, mais le prophète Osée ne s’en explique pas. Cf. Lévitique 27 :4 ;  Michna Qédoshin chapitre 6 paragraphe 1.

L’argent, kessef כסף, dans le Bible hébraïque, signifie à la fois la monnaie sonnante et trébuchante, et, aussi, le métal, cf. Genèse 24 :22 ; Genèse 37 :28 ; Juges 9 :4 ; Juges 17 :4. A cette époque, il n’existait pas une autorité pour battre la monnaie. Et l’on pesait les pièces pour en déterminer leur valeur. Peser, en hébreu, est chql – שׁקל.

L’argent en accadien se dit kaspu, en tant que monnaie et en tant que métal.

Le Kessef  כסף est une métaphore pour dire que ce sont les tsadiqim צדיקים, les justes.

Rachi, se basant sur la paraphrase araméenne de Jonathan Ben Ouziel sur le verset d’Osée, explique que « quinze » fait allusion au quinze du mois de nissan, date de la sortie des fils d’Israël d’Egypte, armés, la tête haute.

Rachi ajoute que, numériquement, les trois lettres de nissan נסן  équivalent à 160 et les trois lettres du mot  kessef כסף   totalisent aussi 160.

Eben Ezra voit dans le chiffre quinze les quinze rois de Judah qui ont régné sur le territoire de Judah et Siméon dans le voisinage de Jérusalem. Pour lui, homer et létek font allusion aux grands prêtres de Jérusalem.

Rabbi Yéhouda, dans la Guémara Hullin précitée,  nous apprend que de leur côté les Nations ont dans le monde trente justes, et, grâce à eux, les Nations existent. Il déduit cet enseignement d’un verset de Zacharie (11 :12) : « Je leur dis : « Si cela vous semble bon, donnez-moi mon salaire ; sinon, n’en faites rien ». Ils pesèrent mon salaire : trente (sicles) d’argent ».

Dans le Talmud de Jérusalem – Traité ‘Aboda Zara, chapitre 2, décision (halakha) 1 – nous apprenons que le monde repose sur 30 justes et qu’il ne peut pas y avoir moins de 30 justes. Ce nombre de 30 est déduit du mot yihyé   יהיה que l’on trouve dans un verset à propos du patriarche Abraham (Genèse 15, 5). Le mot yihyé   יהיה équivaut à 30 car la somme de la valeur numérique de יהיה est 30 (10+5+10+5 = 30).

En définitive, il faut retenir que le monde repose sur 36 justes selon l’avis précité d’Abbayé.

Il résulte de ce qui précède qu’à chaque génération il y a au moins 36 justes, et le Saint, béni soit-Il, pardonne aux habitants de chaque endroit pour les hommes justes qui y habitent. Dieu tient compte de la dignité et du rang des justes de chaque endroit et de leurs mérites.

Les trente-six justes n’habitent pas tous dans le même pays, et ils sont répartis un peu partout dans notre monde. Bien sûr, chacun d’eux ignore qu’il est un juste et qu’il fait partie des 36 justes sur lequel repose le monde.

D’après un midrash sur le premier mot de la Tora, Béréchit – בראשׁית -, l’on trouve deux lettres : Y et  Ch – י et שׁ dont la valeur numérique est 10 + 300 = 310.

 Y- י= 10 + Ch- שׁ=300, d’où le total 310.

Pour chacun des justes, l’Eternel notre Dieu a créé 310 mondes.

Après ce prélude sur les justes, le texte Fulgurances Colorées a  été écrit il y a plusieurs années, pratiquement d’un jet, sur un carnet de notes, carnet n° 6, carnet classé avec tant d’autres en plusieurs endroits de ma bibliothèque. Fulgurances  Colorées est le titre donné à mon texte dès la première ligne. J’ai décidé de le reprendre sur mon ordinateur avec quelque augmentation pour rappeler le temps heureux de mon enfance auprès de mon père et de ma mère Zal.

Ma mère, d’un optimisme naturel, était un phare pour nous, un fanal qui éclairait notre chemin et qui illumine encore notre vie après sa disparition.

Cela fait plusieurs années que je n’ai pas rédigé à la mémoire de ma mère un opuscule pour son anniversaire de deuil, Jahrzeit comme on dit en Europe, Yom Hashana ou Yom Hapéqouda,  dans la tradition hébraïque, nhar el-messmara comme on dit chez nous, en judéo-arabe. 

[1] Genèse Rabba, Tome I, page 365 ; traduit de l’hébreu par Bernard Maruani et Albert Cohen-Arazi, Collection “Les Dix Paroles”, Verdier, 1987.

 

 

 

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