Dr Dan Manor Rabbi Yaakov Abehssera, l'homme et sa pensee
- Dans le point de jonction entre les deux faces supérieures (Hokhma, Bina qui sont le père et la mère), on se rend compte d'une déviation qui entraîne la disharmonie entre les deux faces. Ce phénomène empêche leur accouplement d'être parfait. En raison de quoi les lumières diminuent et l'abondance vers les mondes inférieurs est retardée. " Car l'accouplement est parfait et excellent lorsqu'Israël fait la volonté de l'Éternel."
- Une carence dans la structure des deux faces, Tiferet et (Le Saint Béni soit-Il et sa Chekhinà), Tiferet nommée aussi Zeïr Anpin, contient seulement six Sefirot. À cause de ce manque, il se nomme aussi Vav Ktsavot (six extrémités). La Se/ira Malkhout possède une Sefira unique.
- Léa et Rahel, d'après le Zohar, symbolisent la Sefira Bina comme mère {Chekhinà) supérieure et la Sefira Malkhout comme mère (Chekhina) inférieure. Mais R.Y.A s'en tient à la version du Ha'ari qui dit que Léa n'est pas une Sefira, mais un être féminin tombé des Dinim-jugements- de Bina et est parvenu jusqu'à la poitrine de Cette situation provoquée par la Cassure empêche l'accouplement parfait de Tiferet avec Malkhout, sa conjointe véritable. Le 77/coM«-réparation- de tous ces dommages dépend d'une vie de Thora et de Mitsvot**** et bien entendu des concentrations mystiques des kabbalistes. Seul, une personne versée dans le sens caché de la Thora sait arriver au sens profond des Mitsvot, bénédictions et prières ou tous autres rituels pour ces réparations.
À partir de là, le débat se concentre sur la place de la Sefira Kéter et sur l'essence des Sefirot comme lumières et récipients. Après une controverse compliquée et riche en problèmes théologiques, se dessine une Divinité différente totalement du Dieu Unique, Créateur et Guide dont on parle dans la Bible et la littérature de Hazal (nos Rabbins de la Michna). C'est une divinité à dix degrés dont les trois supérieurs: Keter, Hokhma et Bina sont insaisissables pour la compréhension humaine. Celles qui sont accessibles à la compréhension humaine et à son mode de vie religieux sont : Hessed, Gvoura, Tiferet, Netsah, Hod, et Yessod qui sont les six Sefirot du Binian-La Structure- de même que la Sefira Malkhout. S'adresser à l'une d'elles exige de la lier en pensée aux autres.
C'est là le processus du Yihoud. S'adresser à une seule Sefira est un péché défini comme Kitsouts Banétiot – Tailler les plants.
Plus bas, dans le monde de YAtsilout décrit ici, découlent trois autres mondes selon ce modèle : Bria, Yetsira, Assia. Avec le monde de YAtsilout, on les nomme A.V.I.A 27.\3.X (Atsilout Bria, Yetsira, Assia) et ils sont classés selon les valeurs de bien et de mal qui se trouvent en elles. Assia est entièrement le mal, Yetsira est à moitié bien, moitié mal, Bria appartient surtout au bien et Atsilout est entièrement bien. Le monde dAssia est le domaine de l'humanité.
Devant ces mondes, se dresse le monde du Sitra Ahra (l'écorce, le mal et l'impureté) construit selon la même forme mais dans le sens inverse. La Sefira la plus puissante se trouve dans la partie la plus basse, la plus faible se trouve dans la partie la plus haute. Ce monde, qui d'après Ha'ari, est une entité indépendante, a un conflit constant contre la Divinité et on peut dire que c'est l'impureté contre la sainteté, le mal contre le bien. Ce monde tient à faire échouer les hommes par les péchés dont il se nourrit. Chaque péché le renforce et en même temps affaiblit la sainteté.
De plus, le Sitra Ahra ne se nourrit pas seulement des péchés de l'homme mais surtout des étincelles divines tombées à la suite de la Cassure et qui ont été en partie englouties dans la matière immobile, dans le végétal et le vivant. Le devoir religieux de l'homme d'Israël comporte donc trois missions :
- L'élévation de MN (eau – femelle) pour éveiller l'attraction entre le couple divin, Tiferet et Malkhout : (Hakadoch Baroukh Hou et la Chékhina). Comme on s'en souvient, leur lien a été endommagé par la
- La délivrance des étincelles et leur remontée à leur source Divine.
- L’empêchement d'imposition de défauts supplémentaires sur la Divinité. Le principal moyen de concrétiser ces missions est l'étude constante et profonde de la Thora, et l'accomplissement des Mitsvot avec intention et concentration.
Dans toute cette affaire où il s'agit de la lutte entre le monde de la sainteté et le monde de l'impureté, R.Y.A suit la voie du Ha'ari. Mais à cause de sa tendance à éviter toute croyance qui porte atteinte à la foi en la suprématie de Dieu, comme il l'a fait pour le Tsimtsoum et la Cassure, là aussi, au lieu de l'opinion que l'éparpillement des étincelles émane d'un processus intérieur indépendant du Créateur, il propose une opinion que l'éparpillement des étincelles émane de la décision du Créateur.
" Car l'homme doit contempler les actions que Dieu a accomplies pendant la création du monde… que les Rafah n"D־i (388) étincelles se sont dispersées dans tout ce qu'a créé le Saint Béni Soit־il… Et le Saint Béni Soit-il a donné à son peuple Israël la Thora et les Mitsvot afin de polir et faire briller les étincelles éparpillées et qui reviendront à leur place, une place sainte". Il s'ensuit que la dispersion des étincelles est un défi religieux que Dieu a placé devant l'homme. En d'autres termes, la dispersion des étincelles a un but et n'est pas le résultat d'un accident comme il est suggéré dans une des formules de la Thora du Ha'ari.