ארכיון יומי: 25 באוקטובר 2022


Elie Cohen—Hadria-Les Juifs francophones dans la vie intellectuelle et politique de la Tunisie entre les deux guerres

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Parmi les associations culturelles non juives auxquelles ceux-ci participèrent avec enthousiasme, il me faut citer de façon particulière l’Essor, fondé et présidé par Alexandre Fichet. C’était un groupement fort original, organisant gratuitement d’assez remarquables spectacles de théâtre amateur. Les juifs furent parmi les plus assidus à ces spectacles: certains d’entre eux, sautant la rampe, devinrent même d’excellents artistes amateurs et deux ou trois d’entre eux, de bons comédiens professionnels. Mais Y Essor organisait aussi des conférences sur les sujets les plus divers. Certaines de ces conférences étaient des tribunes libres, c’est-à-dire qu’elles étaient l’occasion de débats contradictoires souvent fort animés. Parmi les conférenciers, nous trouvons un nombre important de juifs. C’est ainsi entre autres que Serge Moati parla de cinéma et qu’Alfred Rossi dirigea une tribune libre sur ‘Un système d’éducation: le scoutisme’. Avocat, militant sioniste révisionniste ardent. Alfred Rossi trouva comme résistant une mort glorieuse pendant la 2ème guerre mondiale. Je donnai moi-même à L'essor d’assez nombreuses conférences, axées tantôt sur les aspects sociaux de ma profession: règlementation de la prostitution, éducation sexuelle,… tantôt sur les oeuvres et la vie des précurseurs du socialisme. Dans ces tribunes libres, la vivacité de ton, la véhémence même, n’empêchaient pas la courtoisie. Je garde le souvenir de l’une d’entre elles où se succédèrent à la tribune, à propos de la colonisation, le militant sioniste Elie Louzoun et un jeune avocat plein de talent qui s’appelait Habib Bourguiba.

Dans la vie intellectuelle et politique de la Tunisie entre les deux guerres, les juifs francophones ont donc rapidement conquis une place considérable, et cette extraordinaire expansion paraît définitive, et à l’abri de tout aléa. En veut-on une autre preuve? le rôle prépondérant des juifs au barreau et dans la profession médicale. Au barreau de Tunis, pendant les années 30, sur quatre avocats qui se succèdent aux fonctions de bâtonnier, trois sont juifs. A la Société des Sciences Médicales, dont la présidence est assurée par rotation avec alternance de médecins à diplômes français et de médecins à diplômes italiens, il y aura, de 1920 à 1939, sur 20 présidents, 8 juifs. Mieux encore, aux concours de Chefs de service des hôpitaux de Tunis, la participation et le succès des médecins juifs sera considérable. Alors qu’en 1919, il n’y avait aucun juif occupant ces fonctions, on trouve en 1939: trois médecins, deux chirurgiens, deux accoucheurs, deux ophtalmolo­gistes, un oto-rhino-laryngologiste. A une exception près (un médecin né en Tunisie, mais d’origine algérienne lointaine), ils étaient tous nés tunisiens. A une exception près, ils étaient tous devenus français après leur naissance. C’est considérable!

Et pourtant!… L’alerte, c’est l’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne, en 1933. La communauté juive de Tunis envisage d’organiser un meeting de protestation et appelle à participer tous les groupements politiques. Mais les groupements de gauche refusent d’y participer si les groupements de droite, qui leur paraissent inspirés plus par la haine de l’Allemagne que par la sympathie pour les juifs, y sont également conviés. Après de longues discussions qui ne débouchent sur aucun accord, les juifs tiendront donc leur meeting seuls; les partis de gauche seuls; la droite s’abstiendra de toute manifestation. Mais dans le désarroi causé par ce problème nouveau, qui aurait imaginé alors que, par amour de l’ordre et de l’autorité, la droite française dans sa majorité finirait par se rapprocher de Hitler et retournerait allègrement à l’antisémitisme virulent?

Le poison antisémite commence en effet à s’infiltrer partout. C’est le moment—août 34 — où, à Constantine, Morinaud lâche la main à ce qui devient une émeute antijuive sanglante. Un mois après, jour pour jour, le Résident Général Peyrouton fait déporter Bourguiba et les chefs du néo-Destour pour des raisons de politique intérieure tunisienne. Des incidents analogues à ceux de Constantine lui serviraient sans doute à justifier sa décision. Des provocateurs se mettents adroitement à l’oeuvre. Mais les chefs destouriens restés encore libres détectent la manoeuvre et la font échouer en donnant comme mot d’ordre à leurs manifestants de crier ‘El yohoud khouatna’ ‘les juifs sont nos frères’. Je m’honore d’avoir contribué avec quelques autres à cet échec, en les informant et en les mettant en garde. Mais l’alerte a été chaude, quoique tout se soit déroulé en coulisse.

L’arrivée au pouvoir en France de Léon Blum et du Front Populaire provoque d’abord l’enthousiasme des juifs: les employés de bureau et les demoiselles de magasin se réjouissent des victoires ouvrières. Le petit peuple est instinctivement fier de Blum. Les bourgeois, comme en France, sont inquiets. Bientôt, ils ne seront pas les seuls à l’être. Mais ce ne sera bien évidemment pas la faute de Blum. La multiplication et la large diffusion en France d’hebdomadaires antisémites est en effet préoccupante. Le virus hitlérien serait-il transmissible?

En Tunisie même, la Dépêche Tunisienne, qui pendant sa longue carrière avait fait preuve à l’égard des problèmes juifs d’une discrète sympathie (elle avait même été dreyfusarde) commençait à manifester son antisémitisme de façon apparente, soutenant dans son action le journal fasciste italien L’Unione dont les positions plus tranchées encore s’exprimaient en termes souvent virulents, dénonçant la ‘pègre de la Hara'.

Confrontés à ces problèmes, de nombreux éléments de la jeunesse juive évoluent désormais dans deux directions différentes; la francophilie admirative, chez les uns cocardière et jacobine, chez d’autres teintée de socialisme, est en perte de vitesse. Un courant important entraîne beaucoup de jeunes vers le communisme. Il y avait toujours eu à Tunis un petit noyau dur de communistes juifs, employés de banque ou de basoche, et nous avons vu le premier groupe d'Hachomer Hatsaïr des années 30 lui fournir quelques renforts. Ces militants entraînèrent avec eux, à l’occasion de la poussée syndicale de 36-37, un certain nombre de prolétaires à col blanc. Mais la poussée communiste la plus importante, la plus spectaculaire et la plus surprenante se fit à partir de la bourgeoisie et de la jeunesse intellectuelle, et d’abord de la bourgeoisie italienne. Déjà, bien avant que Mussolini ne s’engage derrière Hitler dans l’action antisémite, des étudiants antifascistes juifs italiens avaient adhéré au parti communiste clandestin et, revenus en Tunisie, ils avaient constitué des cellules. Ils acquirent progressivement une grande audience parmi les jeunes juifs italiens italophones, mais également parmi les jeunes bourgeois, étudiants ou lycéens, de nationalité tunisienne ou française, qui leur étaient d’ailleurs souvent plus ou moins apparentés, mais qui étaient de formation intellectuelle française. Nombreux même furent parmi eux ceux à qui la fidélité à leur idéal et le courage de leur militantisme valut sous Vichy de lourdes condamnations.

Pourquoi cette attirance du communisme chez des bourgeois et des intellectuels juifs, attirance que l’on peut observer également en Egypte… et en France? On peut longuement en discuter. Il me semble quant à moi qu’elle peut s’expliquer, entre autres raisons, de la façon suivante: chez de jeunes juifs détachés non seulement des pratiques, mais également des traditions et de la culture juives, les attitudes hostiles sont ressenties douloureusement. Alors qu’ils ne se sentent guère juifs, ils se trouvent rejetés parce que juifs. Dans cette situation difficile, une issue s’offre à eux. Puisqu’ils sont malgré eux l’objet d’une ségrégation, ils se choisissent comme refuge et raison de vivre, de combattre et d’espérer, cette société fermée, repliée sur elle-même qui présente presque les caractères d’une religion, qu’est la société communiste.

Il n’y a pas dans cette période que la poussée communiste. On observe aussi — et cela est beaucoup plus facile à comprendre—le développement considérable en profondeur des mouvements sionistes — et plus particulièrement des mouvements haloutsiques. Contrairement à ce qui s’était passé auparavant, ces mouvements aboutiront à l’émigration vers Israël d’assez nombreux jeunes pionniers.

Est-ce à dire que la France est répudiée, que la culture française est abandonnée? Bien évidemment non. La langue française pour un juif de Tunisie est l’indispensable chemin pour accéder à la culture moderne et on l’emprunte sans hésiter. Mais sont désormais finis l’enthousiasme et l’admiration aveugles. La France est certes un grand pays, digne de considération à bien des égards, que beaucoup, le plus grand nombre même, adopteront le jour venu. Mais il n’est plus question de la diviniser. En revanche, l’inquiétude juive resurgira. Les propos tenus par Victor Sebag dans deux conférences données l’une en 1937, l’autre en 1939 à l’Essor et intitulées: ‘Les chrétiens et nous, juifs’ et ‘Le drame spirituel d’Israël’ me semblent très caractéristiques à cet égard. Passés à peu près inaperçus, car Victor Sebag était un penseur solitaire, vivant quasiment en ermite dans sa bibliothèque et peu attiré par les contacts extérieurs, ils paraissent très révélateurs de cette inquiétude qui s’était alors emparée même des juifs qui avaient le plus résolument adopté la culture française et les modes de vie français. Avocat, docteur en droit, licencié en philosophie, père de quatre garçons intelligents et travailleurs et destinés de ce fait à une brillante carrière, il avait peut-être cru pouvoir trouver dans le progrès indéfini de l’espèce humaine la solution sans douleur du problème juif. Le voici pourtant contraint par l’évolution du monde à approfondir sa reflexion en direction du drame spirituel d’Israël.

Nous sommes loin vraiment de l’extraordinaire euphorie éprouvée à la constatation des nombreuses et brillantes réussites individuelles. Accompagnant l’inquiétude juive qui vient de resurgir, reparaît alors le besoin impérieux, pour ceux qui se veulent dignes, d’affirmer hautement leur identité juive, sans pour autant bien sûr rien abandonner du considérable apport de la culture française.

Mais bientôt ce sera 1939 et le début d’un grand tourbillon. La guerre, l’occupation allemande, la libération, les revendications tunisiennes, l’indépendance de la Tunisie enfin, seront à l’origine d’autres évolutions qui sont en dehors du sujet que nous nous sommes fixé. On ne saurait toutefois les comprendre sans la connaissance de l’évolution des Juifs de Tunisie dans l’entre deux guerres. C’est pourquoi il nous a paru utile d’apporter dans cette note, en une vue cavalière, quelques éléments d’information autour desquels pourront s’articuler des recherches plus approfondies.

 

Elie Cohen—Hadria-Les Juifs francophones dans la vie intellectuelle et politique de la Tunisie entre les deux guerres

השירה העברית בספרד ובפרובאנס-עריכה-חיים שירמן-יִצִחָק אִבְּן־כַ׳לְפוּן

יִצִחָק אִבְּן־כַ׳לְפוּן

נולד באמצע המאה העשירית ומת אחרי 1020;נתגורר זמן-מה בקורדובה ונדד הרבה ממקום למקום

אַבּוּ־אבּרהים יצחק אבן־כ׳לפון הוא המשורר הנודד הראשון בספרותנו. טרוד היה תכופות בחיפוש לקוחות לפרקמטיה הספרותית שלו, ומרובות היו אכזבותיו. הוא שתה עד תומה את קובעת כוס הבזיון והעוני׳ ואף־על־פי־כן נאלץ להבליג! אמנם, פה ושם תמצא בבתי־שיריו איומים נסתרים וגלויים כלפי נדיבים שלא נענו לו או עיכבו את תשלומו. ואולם לעתים עלולים איומים אלה אפילו לבדחנו (כמובן, בניגוד לרצון המשורר!), למשל,

אֲנִי אֶדְרֹשׁ בְּחַיֶּיךָ נְדָרַי, וְאִם אָמוּת – אֲצַוֶּה בָּם יְלָדַי!

וידיד נפשי, 7)

אביו של אבן־כ׳לפון בא לספרד מצפון אפריקה, ואין זה מן הנמנע שגם המשורר נולד שם. מכל מקום עמד בקשרים עם כמה מתושבי היבשת השחורה, ובייחוד עם נכבדי קירואן, המרכז המפורסם, הנמצא כיום בתחומי תוניס. בספרד פיזר את שבחיו לחצרן היהודי יקותיאל אבן־חסאן, נצר למשפחת בני קפּרון. ואגב, למשפחה זו היתה לו ליצחק גם קירבה מסוג אחר־ הוא נשא לאשה אחת מבנותיה, ומפני סיבות שאינן ידועות לנו נתן לה גט פיטורין. כדי להתגונן מפני כעם חותנו מוכן היה אבן־כ׳לפון לפנות אף לערכאות של הגויים. אחד ממכריו דיבר אותה שעה על לבו ומנעו ממעשה זה; היה זה הצעיר שמואל הלוי אבן־נגרילה, בן למשפחת עשירים בקורדובה. על אף ההפרש הניכר ביותר בגילם, נכרתה ביניהם ברית ידידות נאמנה׳ ובשעת מצוקה יכול היה יצחק לסמוך על חסדיו של שמואל. כשפּוטר הלה בשנת 1020 ממשרה ממשלתית חשובה, שלח לו ידידו הזקן דברי עידוד ונחמה והשביעו שלא יחת מפני הגורל ההפכפך והאויבים המרימים את ראשם. ואכן שמואל לא נכנע, וכעבור שנים אחדות נתפרסם בעולם כמשנה למלך גרנאדה וכנגידם של יהודי ספרד. מסיבות החיים אילצו את אבן־כ׳לפון לתרבות בחיבור שירים ללא הליטוש הדרוש. שירי שבח וברכה תופסים אצלו מקום בראש, ולא יקשה על המבקר למצוא בהם בתים דלי־תוכן, או ציורים חסרי טעם ומידה. אף־על־פי־כן אין להכחיש את השינוי העצום שחל בשירתנו תוך דור אחד לאחר הופעתו של דונש בספרד. בלשונו של אבן־כ׳לפון אין עוד גימגום, יש שטף וגמישות; משקליו אינם דחוקים וצולעים; לדימויים וההשאלות, האופייניים לדוגמאותיו הערביות, הצליח למצוא כמה וכמה הקבלות עבריות־לאומיות, שמקורן העיקרי בספרי התנ״ך. בכמה משיריו יש עליזות עילאית; במקום המתיחות וההתאמצות שביצירות קודמיו אתה מוצא אצלו חן וקלות. ודאי לא כל שיריו שירי נועם. יש שהוא קובל גם על קללת הנדודים, על הדאגה למקום לינה בדרך׳ על הפחד מפני הרעב, על קשיחות־לבם של נדיבים. אכן לפי טיבו הריהו ״בּוהמי״ מובהק. רוחו משתנה תכופות׳ לבו אינו נתון למחשבות נוגות ושואף ליהנות מחדוות החיים. יודע הוא להעלות לפעמים תיאורים חיים ורעננים, השונים מן הנוסח המקובל אצל משוררי ארצו, וכשיצרו דוחפו מוכן הוא להשתובב ולהתהולל. בשירי היין והאהבה שלו בולטת נימה אישית.

הדיואן של אבן־כ׳לפון היה ידוע בימי־הביניים, אבל נעלם במרוצת הזמן. חוקרי דורנו הצליחו לגלות כמה קטעים מתוכו, שהיו מפוזרים בספריות שונות, וכעת נמצאים בידינו 50 שירים בערך שאפשר לייחסם למשורר בבטחון גמור, ועוד כ־15—17 שירים, שרק משערים כי פרי עטו הם. כולם יחד הם ודאי רק חלק קטן של הקובץ השלם.

13

[המשורר מבקש שיכבדוהו ביין]

אֲנִי מוֹדֶה, יְדִידִי, בַּעֲוֹנִי / וְחֵטְא נַפְשִׁי אֲשֶׁר אֵינָהּ חֲכָמָה:

אֲשֶׁר קָמָה בְּרֹב פִּתְיָהּ וְהֶבְלָהּ / לְהִתְרַפֵּא בְּעֵשֶׂב הָאֲדָמָה –

וְהַזְּנִיחָה נְאֻם פִּיךָ אֲשֶׁר בּוֹ / רְפוּאָה הַמְּחַיָּה כָּל נְשָׁמָה!

וּמָה יוֹעִיל רְפוּאוֹת הַפְּגָרִים / אֲשֶׁר תִּהְיֶה יְחִידָתָם הֲלוּמָה?

 

5 וְעָלֶיךָ לְשַׂמֵּחַ בְּיוֹם זֶה / יְחִידָתִי בְּמוֹ שִׂמְחָה שְׁלֵמָה –

בְּמִשְׁלָחָה מְשֻׁבָּחָה נְכוֹחָה / מְקֻיָּמָה מְרוֹמָמָה נְעִימָה,

בְּרֵאשִׁיתָהּ מְשַׂמַּחַת לְבָבוֹת / מְרַקֶּדֶת לְכָל נֶפֶשׁ עֲגוּמָה,

מַזְקֵקָה כְּמוֹ כֶּסֶף וְזָהָב, / כְּדָם פָּרִים, כַּהֲרֵי עַד קְדוּמָה

וְנוֹשֶׁנֶת, בְּתוּלָה לֹא יְדָעָהּ / אֱנוֹשׁ, מִיּוֹם שְׁחָטוּהָ – חֲתוּמָה,

10 וְאָז אֶשְׂמַח וְאָגִיל עִם חֲבֵרַי / בְּךָ, בֶּן הַיְּרֵאָה הַתְּמִימָה.

תְּהִי בָּרוּךְ, תְּהִי נִטָּר, וְיִהְיוּ / שְׁנוֹתֶיךָ לְמִי עַיִשׁ וְכִימָה!

 [13]

משקל השיר: המרובה. — תרגום כתבתו הערבית בדיואן של אבן־כ׳לפון: לאבו אברהים יצחק אבן כלפי ן נ״ע כתב אל אבו סלימאן דוד אבן באבשד [בפנותו אליו] בזה ובבקשו ממנו מתנת יין.

  1. 2. פתיה (משלי א, כב)— סכלותה! להתרפא — כנראה חלה המשורר. 4. הפגרים —בשימוש הספרדים (מדונש ואילך): הגויות סתם, ולאו דווקא גופות המתים; יחידתם (תה׳ בב, כא) הלומה — נפשם נגועה. 6. במשלחה — במשלוח (חידוש לשון). המשורר מלביש את משאלתו בכוונה בצורת חידה ואינו מזכיר את שם ה״תרופה״ (היין): מקוימה — מונחת למשמרת. 7. בראשיתה — מיד! מרקדת לכל נפש — מרקידה כל נפש (השימוש בפיעל בהוראת ההפעיל מצוי גם אצל יהודה הלוי).
  • מזוקקה — היין המשובח זך וטהור! כדם פרים — בצבעו! כהרי עד — על פי חב׳ ג, ו. לא ידעה (גר׳ כה טז) — היתול נפוץ המוסב על היין הישן שעמד זמן רב מבלי שנגעו בו! חתומה — בחביות. 10. עם חברי — הנאה שלמה מן המשתה יש רק בחברה! בן היראה התמימה — שבח למוצאו (עיין משלי לא, ל). 11. ימי עיש וכימה — דרך הפרזה, כגון ״עד בלי ירח״(תה׳ עב, ז).

השירה העברית בספרד ובפרובאנס-עריכה-חיים שירמן-יִצִחָק אִבְּן־כַ׳לְפוּן

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