ארכיון יומי: 30 בינואר 2023


Brit No 38-Joseph Dadia-Aghmat-Redacteur:Asher Knafo

Abu Ubayd Abd Allah ibn Abd al-Aziz ibn Muhammad al-Bakri ou Abu Ubayd al-Bakri, au 19eme siècle transcrit El-Bekri (Huelva 1014-Cordoue 1094), géographe, historien et botaniste de L'Hispanie musulmane (Andalousie). Fils de l’émir de la taïfa de Huelva et Saltes. Il a passé la majeure partie de sa vie à Cordoue où il est décédé. (Adapté de Wikipédia). Le passage que je cite est tiré de son livre Description de l’Afrique septentrionale, traduit par Mac Guckin De Slane, Librairie d’Amérique et d’Orient Jean Maisonneuve, Paris, 1965, pages 291-293.

Idrîsî : « La ville d’Aghmat Warika est au nord et au pied de la montagne, au milieu d’une vaste étendue de sol excellent, couvert de végétation et de plantes et sillonné par l’eau qui coule à droite et à gauche. Des sources coulent sur toute son étendue jour et nuit. Autour de la ville, il y a des jardins entourés de murs et de vergers remplis d’arbres touffus. Son site est un des plus magnifiques au monde, ses alentours sont riants et son sol fertile. L’eau y est douce et l’air salubre. Une rivière peu considérable, qui traverse la ville, y arrive du midi et en ressort au nord. Elle fait tourner des moulins dans lesquels on moud le blé. On fait entrer ses eaux dans la ville, le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche ; les autres jours de la semaine, on les détourne de la ville pour arroser ses jardins et ses terres et aucune eau ne passe alors par celle-ci. Nous l’avons vu faire plus d’une fois. La ville d’Aghmat est entourée par l’Atlas comme nous l’avons dit. La fonte des neiges a lieu vers la fin de l’hiver, et la neige descend alors le long de la montagne et, fondue, coule jusque dans Aghmât. Il arrive que la rivière gèle au milieu de la ville à tel point que les enfants peuvent la traverser à pied : elle est tellement gelée qu’elle ne se rompt pas ; nous avons été plusieurs fois témoins de ce type d’hiver. Les habitants d’Aghmât sont des Hawwâra, ce sont des Berbères qui le sont devenus par suite de leur voisinage avec ceux-ci. Ils sont riches et ce sont des commerçants à l’aise. Ils se rendent dans le pays des Noirs avec un grand nombre de chameaux chargés de tonneaux de trésors de cuivre rouge et de cuivre coloré, de tissus, de vêtements de laine, de turbans, de manteaux, de différents types de chapelets en verre, en nacre et en pierre, de divers genres d’épices, de parfums et d’ustensiles en fer forgé, il n’y a pas un homme qui n’y envoie ses serviteurs et ses esclaves et qui ne dispose de caravanes de cent, quatre- vingts ou soixante-dix chameaux chargés. Durant la domination des Mulathamûn (les Almorávides), il n’était pas des gens plus riches et dans une meilleure situation que les habitants d’Aghmât. Aux portes de leurs maisons, ils plaçaient des symboles indiquant l’importance de leurs richesses. Ainsi et à titre d'exemple, celui qui possédait quatre mille dinars qu’il gardait chez lui et quatre mille qu’il investissait dans son commerce, élevait à droite et à gauche de sa porte deux colonnes qui montent jusqu’au toit. Leurs maisons étaient construites en briques cuites et en adobe et le plus souvent en argile. Lorsqu’une personne passait devant une maison et qu’il voyait des colonnes ainsi dressées autour des portes, il les comptait et évaluait, d’après leur nombre, qu’elle était la somme d’argent amassée par le propriétaire de la maison. Il pouvait, en effet, y avoir derrière la porte quatre ou six colonnes, c'est-à-dire deux ou trois pour chaque battant. A l’époque où nous rédigeons cet ouvrage, la plupart de ces trésors ont disparu, car les Masmûda ont porté atteinte à ce que ces habitants possédaient par la grâce de Dieu. Malgré cela, ils restent riches, disposent de nombreux biens et ne se départissent ni de leur fierté ni de leur arrogance. On est fort incommodé, dans cette ville, par les scorpions qui piquent souvent les habitants, les blessant et, parfois les tuant. On trouve à Aghmât diverses espèces de fruits et différents types de bêtes. Toutes les denrées alimentaires y sont vendues à bas prix. Au nord d’Aghmât, à douze milles, on trouve Marrakech fondée au début de l’an 470H (1062), par Yûsuf b. Tâshfiîn, sur une terre qu’il avait achetée cher à des habitants d’Aghmat et qu’il choisit pour être le lieu de sa résidence et celle de ses proches. Cette ville est dans une plaine et le seul relief alentour est le petit mont d’Ijalliz (Guéliz), dont on extrait des pierres pour construire le palais du prince des Musulmans, ’Alî b. Yûsuf b. Tâshfiîn, surnommé « la Demeure de pierre » (Dâr al-Hajar). Comme le site de la ville ne renferme pas de pierres si l’on exclut ce mont, les maisons sont en argile, en adobe et en pisé de terre.

Ces citations sont très intéressantes. Mais tous ces auteurs font semblant d’ignorer la présence juive très ancienne dans cet endroit. Les Juifs qui y vivaient étaient riches et habitaient de belles maisons avec un rez-de- chaussée et un étage. Ils avaient pignon sur me et vivaient très indépendants des populations d’alentour.

Il y a quelques années, j’ai été avec Martine à Aghmat. Je me suis assis sur une pierre, et je voyais de l’autre côté de l’oued la trace de deux cités dont l’une juive. Ce qui est important pour moi à signaler, c’est qu’il y avait un passage souterrain qui débouchait sur Tensift. De là, les juifs arrivaient à une sorte de port sur l’Océan Atlantique. Ce port servait de point de rencontre entre les Juifs d’Aghmat et les Juifs d’Espagne. Ils se rencontraient pour échanger des informations et des documents.

Lorsque les Almorávides ont débarqué au Maroc, ils ont atterri à Aghmat. Les Juifs ne voulaient pas de leur voisinage, et ils leur conseillent d’acheter plus loin un terrain appartenant à une Masmouda. C’est ce qu’ils ont fait. Et c’est Marrakech.

Je m’arrête là, et c’est l’essentiel.

Fait à Kervenic, pour la présente édition, Mercredi 12 mai 2021

Correspondant à Roche-‘Hôdèche Sivâne 5781.

ANNEXE

Henri Terrasse dans son ouvrage «Villes Impérialesdu Maroc» (Arthaud. 1937 – page 56) nous éclaire ce passé prestigieux :

«Ce pays démesuré, à la fois écla­tant et sombre, fut lent à trouver sa capitale, comme si sur ces vastes espa­ces, l'homme ne savait trop où s’accro­cher et se maintenir. Aux limites mêmes du désert saharien, les villes naquirent et disparurent avec une déconcertante facilité, sansjamais pouvoir étendre bien loin leur influence, ni avôir le temps de fonder des traditions. Pourtant, le Siul marocain était, lorsque l’islam s 'y éta­blit, un pays de sédentaires. Ses premiè­res métropoles : Nfis. Aghmat, se contruisirent au contact de la montagne et de la plaine : grands marchés d’échan­ges entre deux régions complémentai­res, ces centres anciens s’étaient rôtis intallés dans le Dir. Grâce aux eaux descendues des hauteurs, s'étend au pied de l ׳Atlas un long ruban de terres ferti­les qui forment un véritable bocage mé­diterranéen. Nfis a disparu ; Aghmat n’est plus qu’une bourgade. Mais des témoins plus récents nous permettent de restituer très exactement ce que furent ces premières agglomérations urbaines. Demnat au milieu de ses jardins, de ses oliviers, avec le lacis étincelant de ses seguias, offre l'image réduite de ce que ׳ furent ces capitales rurales, grands ; marchés sans murailles. Toutes ! berbères, elles rayonnaient seulement sur une partie du Haouz et quelques vallées. »

Aghmat correspond à l’Aghmat Ourika des auteurs arabes. Ourika désigne une petite tribu dont Aghmat fait  partie. Le mot Aghmat a deux sens. ; Dans le sens large, c’est un vaste espace tant en culture et/ou vergers, pour la ; plupart entourés de murailles. Dans le  sens étroit. Aghmat est le lieu où on retrouve nettement quelques      vestiges de la prosperite de l'ancienne capitale du Haouz.

Figuiers, amandiers, trembles, gre­nadiers verdissaient en bosquets dans les jardins d'Aghmat. Les ondes vives dévalant de l'Atlas murmuraient en rus.

Mon imagination me transporte souvent dans l’antique Aghmat, où vi­vaient ceux des miens dans le bonheur et l’opulence, dans un cadre féerique de vie où sc mêlaient aux chants des oiseaux les mélodies de la prière et de l’étude. Heureux temps engloutis sous les dé­combres d'une ville en ruine, auréolée de gloire légendaire, que l’Histoire fi­nira un jour par raconter.

Marrakech fut pendant de longs siècles un foyer de diffusion de la science juive pour les régions du Sous, de l,At­las et des villes de la côté méridionale de l'Atlantique.

H Joseph DADIA

Brit No 38-Joseph Dadia-Aghmat-Redacteur:Asher Knafo

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תולדות חבד במרוקו…

ההתחלה

בדרך לכפר נידח

שליח הרבי, הרב שלמה מטוסוב – מנהל מוסדות ׳׳אהלי יוסף יצחק ליובאוויטש״ במרוקו – רכוב על חמור אי שם בחולות מדבר סהרה, בדרך לעוד כפר נידח בו הוא מתעתד להקים תלמוד תורה עבור ילדי הכפר. כמורה יקח יהודי מקומי לבוש בבגדים כפריים. התלמידים, לבושים בג׳לביות, ישבו לפניו כהרגלם ברגליים שלובות על שטיחים ססגוניים, וללא מחברת ועיפרון ילמדו תורה בתשוקה. כאשר יסיים הקמת תלמוד תורה בכפר אחד יתקדם לכפר הבא בעודו שוב רכוב על חמור, ובמקרים אחרים בנסיעה ארוכה במכונית. בתום סבב כזה ישוב לקזבלנקה, אל אימפריית החינוך החב״דית והקהילה היהודית המרכזית במרוקו, שם ימשיך יחד עם חבריו השלוחים בפעילות ענפה במגוון תחומים.

בעוד החמור הולך לאיטו בתוך החול הטובעני, בוודאי הרגיש הרב שלמה כמו בחלום.

הוא וידידיו לשליחות, הרב מיכאל ליפסקר שהגיע זמן קצר לפניו והשלוחים הבאים אחריהם, חיו עד לא מכבר ברוסיה, שם למדו תורה וקיימו מצוות במסירות נפש חרף הדיכוי הקומוניסטי. בימי מלחמת העולם השנייה שהו יחד עם חסידי חב״ד רבים במחיצת יהודים ספרדים על אדמת אוזבקיסטן, ובחסדי ה׳ יתברך, יחד עם מאות משפחות חב״דיות, הצליחו למצוא סדק במסך הברזל והבריחו את הגבול במטרה להמשיך בדרכם ולבנות את חייהם על מי מנוחות, בארץ הקודש או בארצות הברית בקרבת מקום לרבי.

אך רבות מחשבות בלב איש ועצת ה’ היא תקום. בחורף שנת תש״י יזם אדמו״ר הריי״צ את השליחות בצפון אפריקה, במטרה להביא לחיזוק היהדות במדינות אלו. היוזמה טרם יצאה לפועל והנה באה השמש בצהרים בהסתלקות אדמו״ר הריי״צ, אך חתנו ממלא מקומו, הרבי מליובאוויטש, פעל בזריזות ותוך זמן קצר היה הרב מיכאל ליפסקר לשליח הראשון במרוקו.

הבא אחריו לשליחות במרוקו היה הרב שלמה מטוסוב. בעודו ברוסיה הגלוהו השלטונות הקומוניסטיים לחבל ארץ מרוחק בו סבל תלאות רבות, ואילו רעייתו מרת פעסיא התייתמה משני הוריה במצור הנאצי על לנינגרד. עם בואם למרוקו הקדישו בני הזוג את כוחותיהם ומרצם ואת חוסנם הנפשי שהלך וגדל מול התלאות עבור יהודי המדינה.

הרב מטוסוב, הרב ליפסקר והבאים אחריהם: הרב ניסן פינסון והרב לייב רסקין עליהם השלום ויבלחט״א הרב שלום איידלמן ועוד שלוחים ששהו תקופות קצרות במרוקו, ידעו כי קשיים רבים עומדים בפניהם; איש מהם לא פילל ולא חלם לרכב על חמורים בדרך לכפרים נידחים במדבר סהרה; כמו כן, בשנים הראשונות כאשר עמלו על התפתחות וביסוס המוסדות, לא היה איש שהעריך כי בעקבות שינויים מדיניים רוב היהודים יעלו לארץ הקודש והקהילות יצטמצמו באופן דרמטי. מעלעול במכתבי השלוחים מהתקופה הראשונה ובמכתבים ששיגר אליהם הרבי, ניתן להבין כי באותה תקופה השלוחים פעלו כמו בשדה הקרב – פעולות רבות ומגוונות למרות הקשיים והמכשולים שצצו בכל רגע במקום אחר. ואכן, ההצלחה האירה להם פנים כאשר אלפי תלמידים למדו בעשרות מוסדות חינוך בכל רחבי מרוקו, ואילו המקובלים, הרבנים וראשי הקהילות, הפכו ברובם הגדול לידידי אמת לשלוחים ובאמצעותם התקרבו לרבי.

מסורת

כדי להבין את ההצלחה הגדולה נספר מעט על השינויים שחלו ביהדות מרוקו באותה תקופה. הקהילה היהודית המעטירה במרוקו הלכה והתפתחה במשך מאות שנים. המסורת היתה נר לרגלי מאות אלפי יהודי המדינה, שדבקו באמונת חכמים ועל פיהם ניווטו את חייהם. ברחבי מרוקו חיו רבנים חשובים, צדיקים ומקובלים ובהם שלשלת משפחת אבוחצירא, מהם שאבו יהודי מרוקו מנות גדושות של עידוד רוחני, אמונה בה׳, מה שהביא להליכה בדרך המסורת בכל עת ובכל מצב. בתי הכנסת היו גדושים מתפללים בימות החול, בשבתות ובחגים, והילדים למדו תורה במסגרות פורמליות או בבית ההורים והסבים, שלימדום תורה ויהדות על פי מסורת יהודי מרוקו.

אך בשנים המדוברות, בהן שלוחי חב״ד הגיעו למרוקו, המסורת היהודית במדינה השתנתה מעט. אף שרובם המוחלט של יהודי מרוקו המשיכו בדרך אבותיהם ובשבתות בתי הכנסת מלאו מתפללים והחגים נחוגו כסדרם, היו צעירים רבים שבחרו בדרכים מתקדמות. בערים הגדולות למדו הילדים בדרך כלל בבתי הספר של רשת ״אליאנס", בה רוב השבוע שקדו על לימודי חול ורק מספר שעות בשבוע הוקדשו ללימודי חומש ועברית. היו אמנם כאלו שלמדו במוסדות "אוצר התורה", אך גם בהם לימודי הקודש לא היו בראש סדר העדיפויות. מלבד נושא החינוך היו עוד תחומים שהיו טעונים שיפור דחוף, והרב מטוסוב מיד עם הגיעו החליט לעשות הכל, בהסכמת ראשי הקהילות ובדרכי נועם, לשפר תחומים אלו.

יחס הרבנים וראשי הקהילות אל השלוחים לא היה דומה בכל מקום. היו מהם שקיבלו את שלוחי הרבי בזרועות פתוחות, אך אחרים נטו לחשוד כי המהפכה החב׳׳דית תפריע למוסד הרבנות ולהנהגת הקהילה. הרב מטוסוב השכיל לפעול בדרכי נועם ובשיחות אישיות עם בכירי הרבנים ומנהיגי הקהילות, נהג בהם כבוד רב, ואט אט נוצרה קשר פנימי ביניהם ברוב המקומות. תוך זמן לא רב החלו ראשי הרבנים והמקובלים של מרוקו לשלוח מכתבים אל הרבי, וקיבלו מענות בענייני הלכה, קבלה והנהגה. האהבה והאחווה ששררו בין חב״ד לרבני ומנהיגי הקהילות היהודיות, תרמו רבות למהפכה האדירה שהתחוללה ברחבי המדינה על ידי הרב מטוסוב והרב ליפסקר.

למרות שבמבט ראשון נראה כי חסידי חב׳׳ד ניסו להפוך את הקהילה המרוקאית ללומדי תורת הסוד והחסידות, הרי שהדבר אינו מדויק. שלוחי הרבי באו לסייע לקהילה היהודית לשמור על המסורת שלה, וגם לפתוח להם צוהר לתורת הסוד שנלמדה במרוקו בדורות קודמים. היטיב להסביר זאת השליח למרוקו, הרב שלום איידלמן:

אנחנו עוזרים לקהילה בכל דבר ודבר. הכל היה במרוקו טרם הגענו; היו מקוואות – אבל כשבאו השלוחים שכללו אותם שיהיו מודרניים ומהודרים; היו מעט ישיבות ־ ואנחנו הקמנו בכל עיר ועיר, וכך הלאה.

הכנות להתחלה חדשה

נשוב לראשית השליחות.

פריז, שבט תש׳׳י. בקרב חסידי חב״ד המבוכה גדולה; הללו הבריחו את הגבול מרוסיה בתום תקופת תלאות שסבלו מהקומוניסטים והנאצים, וכעת ממתינים הם בצרפת עד שיתאפשר להם להמשיך למקום בו ישנה כבר קהילה חב״דית מסודרת. רוב החסידים שהגיעו לצרפת כבר עלו לארץ הקודש וחלקם נסעו לארצות הברית, אוסטרליה ומקומות אחרים, אך קבוצה מכובדת נותרה בצרפת בהמתנה ליציאה לתחנה הבאה.

החסידים, מקושרים בלב ונפש לרבי – אדמו״ר הריי״צ מליובאוויטש, אינם זזים צעד מבלי לקבל תשובה והכוונה מהרבי, ובוודאי שצעד חשוב כמו קביעת מקום המגורים נעשה רק לאחר קבלת ברכה מהרבי. והנה לפתע, בשבת י׳ שבט תש״י הסתלק הרבי למרומים ומלבד העצב והאבל הגדול הרי שהחסידים שיצאו מרוסיה נותרו נבוכים לגבי המשך דרכם.

ובאותם ימי מבוכה, בחודש שבט תש״י, הרב מיכאל ליפסקר שהתגורר באותה עת בפריז, מקבל אגרת מפתיעה ביותר מהרבי נשיא דורנו, שכיהן אז כיו״ר ”המרכז לעניני חינוך", הארגון האחראי על השלוחים, והאגרת הזו שינתה את חייו של הרב ליפסקר. מכתב זה היה יסוד למהפכה האדירה של חב״ד במרוקו.

באגרת המיוחדת הרבי חושף בפני הנמען כי אדמו״ר הריי׳׳צ הורה-לו לנסוע ל״אפריקה״:

אחד הדברים אשר הואיל כ״ק מו״ח אדמו״ר הכ״מ לדבר אתי בימים שלפני ההסתלקות היה בענין החינוך של ילדי ישראל במדינות אפריקא, ליסד שם בעזהשי׳׳ת סניף מעבודתו החינוכית אשר תפקידו יהיה גם לעזר לאחינו בני ישראל שי׳ הדרים באפריקא, ביסוד וסידור מוסדות חנוך כשרים – ולתכלית זו גם להכשיר חוג מלמדים משלהם […] ואמר לי שבקשר לזה יכתוב אליו שהוא [הרב ליפסקר] ייסע לשם – לאפריקא – לבקר את המצב על אתר לארגן את העבודה שם ולנהלה שם.

הרבי מוסיף וכותב שמכיוון שהוחלט להמשיך את העבודה של אדמו״ר הריי״צ, לכן הוא מודיעו על כך ו״אם יסכים לקבל עליו המשרה הנ׳׳ל ־ ואין ספק אצלי אשר יקבלה בשמחה רבה – יודיעני מזה״. כמו כן הרבי אומר שעליו יהיה לנהל את המשא ומתן עם הג׳וינט במרוקו, ובינתיים ״נשלח אי״ה את התקציב הדרוש מכאן״.

ביחס לכל הקשיים הצפויים כותב לו הרבי: "והיה ראשיתך מצער ואז – כך אמר כ״ק מו״ח אדמו״ר הכ”מ באחת משיחותיו, כמדומה בשם הבעש״ט – אחריתך ישגה מאד". ולסיום כותב כי דעת אדמו״ר הריי״צ היתה שבתחילה יסע הרב ליפסקר לבדו, ואחר כך יבואו גם בני ביתו, והרבי חותם בבקשת תשובה בדחיפות.

תולדות חבד במרוקו…

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