amos-amozeg


AMOS-AMOZEG

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Nom patronymique d'origine hébraïque, dont le sens littéral est porteur, chargé, plein – par extension plein de Torah, instruit, ou plein d'épreuves, de souffrances. Ce prénom d'homme biblique a été illustré par un des douze petits prophètes, Amos, qui sous le règne de Jérobam II ( 784-744 avant J.C.), fut le premier à prophétiser la destruction du royaume d'Israël. Ce prénom n'a jamais été, pour cette raison, populaire dans les communautés juives du Maghreb et était très peu donné. Il n'est devenu nom patronymique qu'au Maroc. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au sud du Maroc, dans la région de Marrakech.

AMOZEG

Nom patronymique d'origine berbère, un des noms les plus typiques et les plus signifi­catifs du Maroc par les perspectives qu'il ouvre sur une question qui passionne les historiens, à savoir les relations entre les Berbères et le judaïsme. Les berbérophones se sont toujours appelés entre eux "Amazigh", c'est-à-dire "homme noble", leur langue étant le "Tamazir". L'origine des Berbères, qui sont les premiers habitants connus de l'Afrique du Nord reste un grand mystère, les différents spécialistes allant chercher leurs ancêtres au Caucase, à Sumer, au Yémen, en Scandinavie et jusqu'en Inde. La tradition juive s'est egalement engouffrée dans cet inconnu plaçant leur origine en terre de… Canaan. Selon une tradition rapportée dans le Talmud et qui était restée vivace parmi les Berbères, ils seraient les descendants des Philistins qui avaient fui devant les conquêtes du roi David et trouve refuge en Afrique. Le grand chercheur Nahum Schlultz qui, au début de ce siècle, popularisa la thèse de la conversion massive des Berbères au judaïsme, rapporte une autre tradiion, selon laquelle les Berbères seraient les descendants des Philistins qui auraient preferé quitter leur terre plutôt que de combattre les enfants d'Israël au moment de la conquête de la Terre Promise par Josué. Ils auraient emporté avec eux le souvenir de leur ancetre mythique, le plus acharné des ennemis des Hébreux, Amalek, qui attaqua les Hebreux sortis d'Egypte. "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek, lors de votre voyage au sortir de l'Egypte; comme il t'a surpris chemin faisant et s'est jeté sur tous tes traînards par derriere. Tu étais alors fatigué, à bout de force et lui ne craignait pas Dieu. L'Eternel dit à Moise; consigne ceci dans le Livre et inculque-le à Josué: je veux effacer la trace de Amalek de dessous les cieux " (Le Deutéronome, 17-14, 25-17,18). Selon cette hypothèse, Amozeg ne serait alors qu'une déformation de Amolek, Amalek… Se basant toujours sur l'origine sémite des Philistins, Nahum Schluchtz, avançait une autre explication du nom: : deformation de "am mozeg", qui signifie en hébreu "mélange de peuples". C'est, selon les historiens comme André Chouraqui. cette proximité d'origine qui expliquerait les grands sicces dans la conversion au judaïsme des Berbères, avant la conquête islamique, dans les premiers siècles de l'ère chrétienne – la moitié au moins des Juifs d'Afrique étant selon eux les descendants de Berbères convertis. Comme le judaïsme n'est pas prosélyte et n'a jamais envoye de missionnaires, si conversion il y a eu, elle n'a pu s'opérer que par contact avec des communautés juives. Si tous les historiens ne sont pas d'accord sur l'ampleur de ces conversions – qui selon l'historien Hai'm Hirchberg n'auraient pas en Afrique du Nord une ampleur différente que dans les autres communautés – leur existence ne fait pas de doute et la survivance de noms patronymiques berbères en est une des preuves. Les historiens arabes confirment également – partiellement – cette origine cananéenne des Berbères. Selon eux l'installation des Berbères au Maghreb s'est faite en trois étapes

  1. arrivée des descendants de Ham, fils de Noë, dont l'ancêtre s'appelait Mazig, qui leur donna son nom.
  2. Arrivée des Cananéens chassés par Josué.
  3. Arrivée des Philistins refoulés par le chef des années du roi David, Yoab Ben Sérouya. Il est intéressant de noter que ce patronyme, typiquement berbère, n'était porté que par les Juifs. Autres orthographes: Amazig, Amouzegh, Amouzique, Aamozigh, Benamozeg, Benamozigh, Mazigh. Au XXème siècle, nom peu répandu porté au Maroc (Fès, Mogador, Casablanca ), par émigration en Italie, ainsi qu'en Algérie (Alger, Oran, Aïn-Temouchent, Constantine) et très peu en Tunisie.
  4. HAIM AMOZEG

     Un des contrôleurs de l'abattage rituel de la communauté des Tochabim, les anciens habitants de Fès qui avaient dans ce domaine une tradition différente ־ plus sévère – par rapport aux nouveaux-venus d'Espagne qui prétendaient leur imposer leurs coutumes.

    MOCHE AMOZEG

    Notable de la communauté de Fès au XVIIème siècle. Il figure parmi les signataires de l'accord, Haskama, de 1649, donnant pleins pouvoirs sur la commu­nauté à Rabbi Itshak Sarfaty.

    1. SHEMTOB AMOZEG

    Rabbin à Fès au XVIIIème siècle. Il étudia dans la célèbre Yéchiva de rabbi Shémouel Elbaz, dans laquelle enseigna rabbi Hayim Benattar, qui lui portait une grande estime pour la profondeur de ses commentaires. Il a laissé un livre de sermons de morale basé sur le "Pirké abot", les Préceptes des Pères, qui était entre les mains de rabbi Vidal Sarfaty qui le cite dans son oeuvre "Yahas Fas". A sa mort, vers 1730, rabbi Shélomo Benzaquen lui consacra une élégie reproduite dans son recueil de poèmes, "Pri eretz hagan".

    ELIE BEN AMOZEG

     (1822-1900):

    Le plus célèbre des rabbins d'Italie et le plus original des penseurs sépharades du XIXème siècle, surnommé par ses contemporains le "Platon juif'. Né à Livourne dans une famille immigrée de Mogador, au départ originaire de Fès, il s'acquit une double réputation d'éditeur et d'écrivain. Editeur, il publia des dizaines d'ouvrages de rabbins marocains et italiens. Ecrivain et philosophe, il composa de nombreux ouvrages en italien, français et hébreu démontrant l'actualité du judaïsme et ses compatibilité et affinité avec la philosophie moderne. Kabbaliste dans la tradition marocaine, conciliant mysticisme et rationalisme, il considérait l'étude de la Kabbale comme indispensable à la compréhension profonde de la religion juive. Pour lui le judaïsme était la synthèse parfaite entre toutes les vérités essentielles que l'on retrouve dans l'ensemble des doctrines philosophiques. Parmi ses ouvrages les plus connus, citons, en français: "morale juive et morale chrétienne: examen comparatif, suivi de réflexions sur l'islamisme" (Paris, 1867); "Le crime de guerre dénoncé à l'Humanité" (Paris, 1881); "Israël et l'Humanité" (Paris, 1914, réédité en 1995, traduit en hébreu et publié en 1966 par le Mossad Kook de Jérusalem en même temps que son autre ouvrage sur la morale juive.

    1. M.AMOUZIG:

     Président de la commu­nauté de Martinprey du Kiss, au Maroc, près de la frontière algérienne, dans les années trente.

    HAYIM AMOZEG

    Militant sioniste, né à Fès en 1910. Agent commercial de la Société Dunlop à Casablanca de 1930 à 1945. Il se consacra, de 1945 à 1948, à l'action sioniste dans le cadre de la Fédération Sioniste du Maroc, participant à l'organi­sation de l'immigration clandestine par l'Algérie. Après sa alya en 1949, il fut trésorier de la ville de Richon-le-Sion jusqu'à sa retraite en 1973.

    ELIE AMOZEG

    Militant sioniste et animateur des mouvements de jeunesse sionistes à Mogador puis à Casablanca. Après sa alya en Israël, il continua à oeuvrer en faveur du judaïsme marocain. Il fut, en 1956, parmi les anciens dirigeants sionistes du Maroc signataires d'une adresse aux participants du Congrès Sioniste, attirant dramati­quement leur attention sur les difficultés d'intégration rencontrées par les immi­grants du Maroc et leur discrimination.

     DAVID AGMON: AMOZEG

     Fils d'Emile Hanania Amozeg, descendant de la famille Knafo de Mogador. Né à Mogador en 1947, il monta avec ses parents en ïsrael dès la création de l'Etat en 1948. Il s'engagea à Tsahal en 1965 et monta tous les grades jusqu'à celui de Tat alouf, commandant des parachutistes et de l'infanterie, de 1988 à 1990, puis conseiller du chef de gouver­nement Rabin pour la lutte contre le terrorisme. Après être entré dans les affaires, il fut appelé fin 1996 par le premier ministre Binyamin Nataniahou à lui servir de chef de cabinet, mais faute de prérogatives suffisantes, il démissionna au bout de quelques mois pour se tourner vers le secteur privé.

    AMOZEGH : provient  du nom berbère amazigh qui désigne  un homme libre, un noble.

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