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Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo

L'interrogatoire des familles des naufragés

Maurice Ben-Haroch

Maurice Ben-Haroch participa à l'opération dans laquelle immigra clandestinement sa famille

Le mercredi 11 janvier, furent trouvés les corps flottants de vingt-deux immigrants, tous portant des ceintures de sauvetage et tous moururent, probablement, de peur et de froid. Les corps des vingt-deux autres, et parmi eux celui de Haïm Serfaty et celui du mécanicien espagnol Paco Pérez, qui ne fuya pas avec les autres, furent ensevelis dans une mer cruelle.

Dans les vêtements des noyés, la police trouva des cartes d'identité, et à la suite de cela furent arrêtés et interrogés les proches des noyés d" Egoz, comme David Azoulay, fils de Hanna qui périt avec cinq filles et garçons, et la mère de Fifi, aujourd'hui Gila Gutman, qui a traversé la frontière clandestinement par l'intermédiaire des unités marines sous le commandement de "Ramon" dans l'opération "Manos" – dix jours avant la catastrophe – ensemble avec sa sœur Yolanda et autres quarante jeunes.

Maurice raconte: "juste après avoir appris la nouvelle de la catastrophe et, avec la certitude qu'il n'y avait pas de rescapés, je suis arrivé à Salé, chez mon oncle, et ensemble nous avons observé la période de deuil chez ma grand-mère paternelle. A la fin de la période de deuil, je suis retourné à Casablanca, mais selon les instructions de "Ramon" (Michel Knafo), je ne suis pas retourné chez moi, mais à une autre maison. La police me recherchait, et il était clair que j'étais brûlé et que je devais me sauver du maroc. Il y eut deux tentatives de me faire passer la frontière clandestinement, sans succès, et seulement en mars 1961, lorsque Ramon était déjà arrêté, les camarades réussirent à me faire passer dans l'enclave espagnole de Mélilla, et de là vers Israël.'

INEDIT!

Les recherches des noyés d’Egoz, les humiliations et les menaces, et leur inhumation à Al-Hoceima

Ce témoignage de Mr Choukroun Alberto Ben-attar fut recueilli au mois de juin 1998. par Michel Parienté. Mr Alberto Choukroun était pharmacien et adjoint du président de la communauté juive de Tétouan dans les années 60. Il servit dans l'armée espagnole entre les années 1923-1926. A la déclaration d'indépendance du Maroc, il fut enrôlé en tant qu'officier supérieur dans la nouvelle armée marocaine et eut la distinction de recevoir la décoration prestigieuse du royaume du Maroc "Haouissam Haalaouite".

L'opinion répandue qui prévaut jusqu'à aujourd'hui est que l'inhumation des morts fut faite dans la sérénité – mais les choses ne furent pas ainsi. Les tractations  entre les responsables de la communauté de Tétouan et le pouvoir de Al-Hoceima furent accompagnés de menaces sur ces mêmes juifs qui arrivèrent en ce lieu afin d'enterrer les défunts selon les traditions de la religion juive. Pendant cette même période, Hakoub Sarfati était président de la communauté juive de Tétouan. Monsieur Choukroun raconte que le mercredi 11 janvier 1961, sur le chemin de la synagogue pour effectuer la prière de l'après-midi, son attention fut attirée par un grand titre du journal "España" et ses yeux se voilèrent. Dans le gros titre il etait dit qu'un bateau qui transportait des juifs du Maroc à Gibraltar fit naufrage.Mr  choukroun, fortement émotionné, ne poursuivit pas son chemin vers la synagoue  mais arriva en courant chez Don Hakoub Sarfati, président de la communauté juive.

Après un bref entretien, ils décidèrent tous deux de se rendre immédiatement à Al-Hoceima. Ils prévinrent Shimon, le chauffeur de la communauté, puis prirent la route. La route de Tétouan à Al-Hoceima, de 350 kms, était mauvaise et dangereuse. A Al-Hoceima, ils se rendirent immédiatement au poste de police local et demandèrent à rencontrer le commissaire principal. Seulement après des heures d'attente, l'officier consentit à les recevoir pour un entretien – et ceci grâce à l'intervention de militaires, anciens amis de Mr Choukroun.

Le gouverneur de la région à cette période était Torres Abdelhalek, nationaliste extrémiste, membre du parti Istiqlal, proche par ses opinions de Gamal Abdul Nasser et anti-sioniste par excellence. Abdelhalek s'opposa aux demandes de Mr Choukroun et du président de la communauté de rencontrer le commissaire, et seulement après les supplications des deux hommes, l'officier les reçut et les informa au sujet des corps repêchés en mer. L'officier tint aussi des propos virulents à l'encontre des représentants de la communauté, sermonna contre le sionisme de façon la plus incisive – y compris des insultes contre l'état d'Israël – et injuria ceux qui propageaient le sionisme au Maroc.

Etant donné que Messieurs Choukroun et Sarfati conservèrent leur sang-froid et ne réagirent pas à son attitude acerbe, l'officier de police les conduisit lui-même à l'hôpital où se trouvaient les corps. Toute la région côtière était fermée par les forces de police et l'armée marocaine – personne n'entrait ni ne sortait, y compris les journalistes qui se rendirent sur les lieux et également dans les approches de l'hôpital.

Messieurs Choukroun et Sarfati téléphonèrent à Tétouan et demandèrent que leur soit envoyée une camionnette avec les membres de la confrérie religieuse mortuaire. Concernant le départ de cette camionnette, Alia Ben-Ayoun, la femme de Saadia, aujourd'hui habitante de Dimona raconte: "Monsieur Revah (Roach), directeur de la confrérie religieuse mortuaire, téléphona et demanda l'aide de la communauté de Tétouan pour l'inhumation des morts. Mon mari, Saadia Ben- Ayoun (Ohayon), avec Fortunato Ben-Zaken, qui décéda à Ofakim, Massaoud Vahnis, Hossé Ben-Hamou qui décéda au Vénézuéla et monsieur Revah-Roach, partirent de Tétouan et arrivèrent à Al-Hoceima à 2:00 du matin le mercredi.' Monsieur Choukroun raconte que les corps avaient été transférés au centre de rééducation de Al-Hoceima, qui fut créé par "le fond Rothschild". Ce centre fut ouvert après l'affaire de "l'huile frelatée', qui débuta à Meknès et provoqua la mort de plusieurs dizaines de personnes et fit des centaines de paralysés.

Les corps qui furent retrouvés près de l'île "Penion Via San Horho" (Al- Hoceima), restèrent provisoirement dans ce centre, et messieurs Choukroun et Sarfati s'adressèrent aux membres de la communauté juive de Al-Hoceima et leur demandèrent de participer à la localisation des autres corps le long des côtes. Monsieur Choukroun avait de nombreux amis à Tétouan, et il réussit à contacter l'un d'eux, un marocain nommé Cabayo. L'homme, qui était pêcheur et ami intime de monsieur Choukroun, accepta de participer aux recherches et à la localisation des corps. Il refusa d'accepter la moindre rétribution, et à ses dires, il fit cela pour l'amour de Dieu.

Cabayo navigua sur son bateau de pêche le long des côtes et trouva un corps qui était coincé entre les rochers d'une petite île, pas loin de Al-Hoceima. Il fit monter le corps sur son bateau, sous la surveillance sévère des gardes-côtes marocains et des militaires, et le déchargea dans le port de Al-Hoceima. Cabayo, qui possédait une grande expérience et était un vieux marin, dit avec assurance à monsieur Choukroun: "Ces personnes ne sont pas mortes noyées, mais de froid!'

Le corps fut transmis, sous la surveillance de Mr Choukroun, du port au centre de rééducation, dans lequel se trouvait déjà, ainsi que nous l'avons dit, d'autres corps. Le bateau de pêche "Kabo-de-Gata" trouva les corps d'une femme et quatre enfants. Ces cinq victimes moururent de froid et non pas de noyade. Les corps furent transportés par le bateau au port de Al-Hoceima, et de là, ils furent emmenés au centre de rééducation.

Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo-page 402

Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo

Révélation inédite!

Les recherches des naufragés d'Egoz et leur repêchage de la baie de AlHoceima

Meir Knafo

La version admise à ce jour était que les corps des noyés d'Egoz ont été rejetés sur la plage de Al-Hoceima. Alors que cette version était inexacte, j'ai décidé d'enquêter le sujet en profondeur et le porter à la connaissance des familles endeuillées. Avec l'aide de Michel Parienté et Carlos Médina de Ceuta, j'ai réussi à éclaircir les évènements de cette nuit tragique et de son lendemain. Et voici l'enchaînement des faits: le mercredi 11 janvier 1961, entre 4:00-5:00 du matin, le capitaine d'Egoz et deux de ses marins arrivèrent au bateau de pêche, "Kabo-de-Gata', et racontèrent que leur bateau est en train de couler (et non pas qu'il a coulé!). Aussitôt, le bateau de pêche prit la mer avec deux autres bateaux, "El dos Kéré" et "El-idel- maria-amparo", vers l'endroit que le capitaine d'Egoz a indiqué. Après qu'ils aient sillonné l'endroit environ une demi-heure sans résultats, le capitaine du'Kabo-de- Gata" décida d'envoyer un appel de détresse (S.O.S.).

Les appels de détresse furent interceptés au port de Tanger, qui pour sa pan commença à alerter tous les bateaux de la région supposée du naufrage. La solidarité des hommes de la mer fonctionna et aussitôt arrivèrent sur les lieux huit bateaux de pêche et un bateau de la flotte marchande marocaine. N'ayant rien trouvé, ces bateaux retournèrent au port de Al-Hoceima.

A 10: 30 de ce même jour, fut reçu un appel à l'aide à la flotte royale britannique dans le port de Gibraltar. A 12:30, deux avions britanniques sillonnèrent le ciel au-dessus de l'endroit supposé, et seulement à 14:07, furent observés dans la baie de Al-Hoceima trois corps et des débris, par l'un des avions. Le pilote dirigea vers eux le bateau "El dos Kéré" qui était resté dans les parages. Dès que la nouvelle se propagea, des bateaux sortirent du port vers la baie de Al-Hoceima, et ils furer: dirigés par les avions vers les autres corps qui avaient été observés.

Un corps fut repêché par le bateau de pêche "Kokhav Marocco', sous le commandement du capitaine EL Cabayo.

Sept corps furent repêchés par le bateau de la flotte marchande marocaine "EL Orphé', sous le commandement du capitaine Abd-El-Kadar Kadiri.

Deux corps furent repêchés par le bateau de pêche "El Alaoui".

Le corps d'une petite fille, âgée d'environ un an, fut repêché par le bateau de pêche "El-idel-maria-amparo".

Cinq corps furent repêchés par le bateau de pêche "Kabo-de-Gata".

Nous n'avons pas d'informations sur le bateau dont les hommes repêchèrent les trois corps restants.

Tous les corps furent amenés au port de Al-Hoceima et sous la surveillance de la police marocaine, ils furent transportés à l'hôpital par des ambulances qui attendaient là. Ainsi que nous l'avons dit, ils furent inhumés le jeudi 12.1.1961, dans l'après-midi.

La catastrophe du naufrage et ses conséquences

L'histoire d'Egoz, ses victimes et ses tragédies personnelles et nationales qui lui sont liés, est un chapitre supplémentaire dans les évènements dramatiques de la nation toute entière, qui menèrent à la création de l'état d'Israël.

Certains diront qu'il était possible en substance de prévoir par avance cette catastrophe-ci ou une autre, spécialement lorsque dans chaque départ par voies terrestres – et à fortiori par mer, dans des conditions dures et dangereuses – il y avait quelque chose qui ressemblait à un défi au destin. Ils seraient également autorisés à rajouter que même la douleur sur la perte en vies humaines n'explique pas la nature du combat qu'ils ont livré. 11 est possible que cet argument possédât sa logique propre, mais il contient également un manque de prise en compte de la source de laquelle les hommes de la Misguéret puisaient leurs forces. Des jours, des mois et des années ces émissaires se virent eux-mêmes comme détenteurs de la mission du sauvetage d'êtres humains. C'était la raison essentielle de leur action au Maroc. 11 n'y a pas à s'étonner, cependant, qu'ils ne fussent pas immunisés contre le traumatisme généré par la perte d'hommes qui leur témoignèrent leur confiance et qui furent heureux de prendre la route – mais que les circonstances d'un destin cruel transforma en route ultime.

Le traumatisme du naufrage dEgoz étreignit tous ceux qui avaient une part dans l'immigration juive et émut tout celui qui accompagnait cette œuvre du plus profond de son cœur, et bien sûr que le deuil fut porté dans les rues juives du Maroc. Ici s'arrête la part émotive des choses, et même du point de vue des évènements dans leur compréhension publique ou politique, et peut-être même historique, il y avait dans la catastrophe du naufrage un peu de jet de lumière aveuglante sur la situation.

Même le pouvoir au Maroc fut contraint de donner son opinion sur les conclusions réclamées concernant la tragédie. Ce qui fut compris de la catastrophe était extrêmement simple: les juifs demandent à partir du pays où ils habitent à tout prix, même lorsqu'un danger de mort les menace sur les routes du départ. C'est ce que saisirent les êtres de raison, au sein du judaïsme marocain ainsi que dans la communauté musulmane, et l'accès à cette prise de conscience-là s'exprima dans l'ensemble des journaux internationaux. Tout au moins d'un point de vue de la compréhension de la situation, les parties rivales qui avaient pris part à cette épopée se trouvaient, d'un seul côté de la barricade. Il nous faut être plus précis et dire que la connaissance de la situation telle qu'elle était avant la catastrophe d'Egoz, n'était pas la propriété exclusive des émissaires d'Israël au Maroc, même les gens au pouvoir la connaissaient, mais par la suite de la catastrophe, ils se perdirent en conjonctures et la raison du désintéressement conscient de la situation, et les illusions dans les explications arrivèrent à leur fin.

Le changement dans la position des pouvoirs marocains ne se produisit pas d'un seul coup, une période supplémentaire d'incubation fut nécessaire – et il ne serait pas erroné de dire que la période de la troisième immigration, celle dans laquelle fut renouvelée l'immigration dans des dimensions qui n'existèrent pas antérieurement, naquit par la force d'impulsion qu'engendra ce lourd malheur, impulsion qui se combina avec une situation politique confortable en ce qui concernait l'immigration. Et nous préciserons autre chose en ce qui concerne l'aspect psychologique: le nom Egoz évoque le souvenir d'un malheur, mais il faut stipuler que la catastrophe ne se produisit que dans la treizième traversée, après que des centaines d'immigrants furent transportés en paix à Gibraltar par ce bateau.

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Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo

Conséquences publiques et morales en Israël et au Maroc à la suite du naufrage d'Egoz

On peut supposer la façon dont s'est produite la catastrophe, mais nous ne pouvons arrêter avec certitude de jugement définitif. A la suite de cette catastrophe, le premier ministre nomma Eliézer Shochani, afin qu'il en éclaircisse les circonstances directes et indirectes. Le compte-rendu de Shochani décrit l'arrière plan, les conditions de travail et s'attarde même sur les points faibles dans le travail, mais le facteur direct de la catastrophe reste inconnu, tout comme il l'était avant l'enquête.

Le premier ministre de l'époque, David Ben Gourion, et Issar Harel, patron du "Mossad', décidèrent des objectifs de l'enquête et de son étendue, mais maintenant il était clair qu'ils ne devaient pas la limiter aux seuls "enseignements pour l'avenir". La responsabilité des hommes du réseau fut examiné, et on trouva parmi eux des responsables de la non mise en place de canots de sauvetage sur le Egoz. S'il s'était agit d'une "commission d'enquête d'état", elle aurait pu donner à l'enquêteur l'autorité d'exiger de traduire en justice ces responsables en question. Dans l'année 1962, cette question fut posée par moi à madame Lili Castel, qui fut le lien avec le "Mossad, mais elle repoussa d'une manière catégorique cette possibilité de procès, en disant "l'état ne résistera pas aujourd'hui à une autre affaire Lavon" – (affaire concernant l'arrestation de militants juifs en Egypte)

La catastrophe d'Egoz a eu des conséquences publiques et politiques. Des années de travail de la Misguéret au Maroc laissèrent leur empreinte non seulement dans le nombre d'immigrants qui arrivèrent en Israël, mais aussi dans la "bouffée d'air plus frais" parmi les juifs au Maroc et leurs représentants. Ce n'était plus une communauté qui justifie le jugement rendu et demande exclusivement la clémence et la miséricorde. Pour la première fois, apparurent les bourgeons de la révolte – tout d'abord parmi les jeunes qui se lièrent à la Misguéret et les autres qui s'y réchauffèrent à sa flamme, et ensuite également dans les couches plus larges. Il y eut des militants qui s'abstinrent de faire porter à la Misguéret la responsabilité du naufrage – chose que l'on aurait fait avec certitude quelques années auparavant. Au contraire, il fut entendu des paroles d'estime pour le travail de la Misguéret et fut également reçue du secrétaire de l'organisation des communautés juives du Maroc, David Amar, une lettre d'encouragement dans laquelle il exigeait que le travail soit poursuivi.

Ainsi écrivit David Amar à Alex Gatmon, chef de la Misguéret au Maroc: " Nous avons appris avec une profonde émotion la disparition de familles juives en mer. Après les derniers évènements graves de Casablanca, la population juive a été atteinte, et le conseil marocain des communautés et le comité des communautés de Casablanca ont envoyé à sa majesté Mohamed V une missive dans laquelle ils demandent à être reçus en entretien. La catastrophe ne changera en rien l'espérance de notre communauté, et je reste fortement ancré dans ma foi que vous devez, à la lumière des circonstances actuelles, multiplier vos efforts et concrétiser les espoirs des juifs du Maroc de monter en Israël.

Les derniers évènements de Casablanca ont provoqué une sévère réaction parmi les opposants au pouvoir, et de là l'appel à l'autodéfense. A quoi mèneront les évènements de Casablanca? Jusqu'où désire arriver le pouvoir? Ce sont les questions que se posent à eux-mêmes les juifs du Maroc. Vous portez nos espoirs et je vous demande d'accroître votre action et vos efforts malgré tout et même par-dessus tout.'

Même la masse juive redonna sa confiance en la Misguéret, en acte et en paroles. En pratique, ils suivirent simplement de nouveau la voix des émissaires de la Misguéret. Ce fut une marche qui devint pour eux une habitude, celle vers l'inconnu. Dans la réalité, ce fut aux chefs de la Misguéret de choisir entre deux possibilités: la première était celle d'un relâchement dans l'action, même de façon provisoire, et ainsi éviter la prise de danger, et la seconde possibilité était de continuer une immigration "clandestine, tout en prenant des mesures de prudence maximales. Ils optèrent pour la seconde des possibilités, et le travail continua.

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