ארכיון יומי: 26 באוגוסט 2018


L'action du point de vue sioniste Baroukh Douvdevani

L'action du point de vue sioniste

Baroukh Douvdevani

Baroukh Douvdevani était lié corps et âme au judaïsme marocain en lequel il voyait un élément vital pour la reconstruction de l'Etat d'Israël. Dans cette perspective, i1 devait mener la lutte au nom de l'Agence Juive contre les restrictions de la politique de sélection parmi les candidats à la Alyah. Homme de terrain, il préférait, contrairement à d'autres, quitter son bureau confortable a Paris et rester en contact avec le dernier des émissaires à Casablanca.

Le Maroc obtint son indépendance le 2 mars 1956 et une des premières décisions des nouvelles autorités devait être la fermeture des bureaux de la Kadima.

L'ordre de fermeture du camp de transit et le départ des émissaires israéliens du territoire marocain, devait être donné par le chef de la Sûreté Nationale, Mohammed Laghzaoui. A ce moment étaient prêts à la Alyah 45.000 candidats qui avaient déjà liquidé toutes leurs affaires au Maroc, "assis sur leurs valises", attendant l'ordre de départ.

Nombre d'entre eux étaient des habitants des villages qui avaient "brûlé" tous les ponts avec le passé et étaient logés dans des maisons louées à leur intention par la Kadima. Les circonstances nous contraignaient à œuvrer en même temps, parallèlement à deux niveaux, l'un opérationnel, l'autre politique, avec naturellement une coordination entre eux.

Sur le plan opérationnel – nous avons concentré l'essentiel des efforts sur le remplissage du camp où les immigrants restaient en transit quelques jours, le temps d'arranger leur départ: papiers, visites médicales, etc.. Le camp avait été conçu pour accueillir 1.500 immigrants temporairement, pour quelques jours. Grâce à nos efforts et en quelques jours seulement s'y sont regroupés quelques 9.000 candidats au départ venus de tout le Maroc. Les conditions d'accueil, sans les conditions d'hygiène minimales, devenaient très difficiles. Les maladies se répandaient et la situation ne faisait qu’empirer. Les autorités avaient posté autour du camp des policiers montés sur des chevaux pour en interdire la sortie. De plus, elles avaient infiltré dans le camp des agents dont le rôle était de convaincre les habitants du camp de revenir chez eux, usant tour à tour de promesses et de menaces. Malgré la situation épouvantable et les appréhensions quant à l'avenir, il n'y eut aucune défection.

Le lecteur doit essayer d'imaginer la situation en ces jours-là, avoir à l'esprit qu'il s'agissait de gens simples dans un pays musulman, et que s'il est des épisodes douloureux, entourés d'héroïsme dans l'histoire d'Israël, des épisodes de révolte populaire et de manifestation de foi, l'épisode du camp de transit proche de Casablanca; n'est pas un des moindres. Pour que l'image soit complète, il faut ajouter qu'un certain nombre d'émissaires avaient enfreint l'ordre d'expulsion pour venir en aide aux habitants du camp.

Nous savions, et les habitants du camp le sentaient aussi, que tout ce qui se passait au camp n'était qu'une étape du combat pour le droit à la Alyah. Ce combat était le prélude de ce qui allait se passer au cours des années à venir. C'est dans ce combat qu'ont commencé les racines de l'organisation clandestine de la Misguéret, et il ne fait pas de doute que l'attention des forces de sécurité sur ce qui se passait au camp, les a détournées de l'implantation de la clandestinité dans les autres parties du pays.

Mais parallèlement au plan opérationnel, nous n'avons pas négligé la pression politique, par l'intermédiaire de M. Easterman du Congrès Juif Mondial. Pour résumer le rôle du Congrès Juif Mondial dans le drame de la Alyah des juifs du Maroc, on peut dire à mon avis, qu'il eut un mélange d'ombres et lumières. Il faut se souvenir que les relations du CJM avec les dirigeants marocains datent de l'époque de leur combat pour l'indépendance et après leur arrestation par les autorités françaises. Alors que les dirigeants de l'Istiqlal étaient encore en exil ou en prison, les représentants du CJM leur avaient apporté leur soutien, notamment en expliquant leurs positions, dans la conviction qu'ils seront les dirigeants de demain. Il n'était donc que naturel que ces liens soient exploités en faveur des juifs concentrés dans le camp de Mazagan. Et effectivement les dirigeants du Congrès se sont attelés à annuler l'édit de l'interdiction de leur Alyah.

Nous n'étions pas d'accord avec leur analyse sur la générosité des hommes de l’Istiqlal et la solidité de leurs promesses teintées d'une certaine dose de sympathie pour le sionisme. Ces promesses et ces déclarations ont contribué à endormir la vigilance de l'opinion juive au Maroc, en Israël, et dans d'autres pays – ce qui devait être en partie à la source de la tragédie des juifs du Maroc quelques mois plus tard.

Les méthodes d'action du CJM dans les pays de la diaspora sont diamétralement opposées à celles du mouvement sioniste et de l'Etat d'Israël. Alors que les premiers ne recherchent qu'un répit passager le plus long possible aux édits, et qu'à assurer la tranquillité aux communautés juives dans leur pays de résidence – le sionisme cherche une solution définitive de changement radical en dehors du cadre de la diaspora.

C'était la situation également au Maroc. Notre vision était sioniste: nous n'avions pas peur de décisions radicales, ne croyant pas en l'avenir des juifs au Maroc et étions convaincus de l'urgence d'une action. Ce n'était pas le cas des gens du Congrès qui cherchaient des solutions provisoires destinées simplement à améliorer et alléger la situation sur place. Pour eux, l'entrée du Dr. Benzaquen au gouvernement était un grand succès pour le judaïsme marocain. En bref, ils représentaient la continuation de la tradition des juifs de cour.

Toutefois, il faut ajouter à leur crédit, que leurs liens d'amitié avec nombre de dirigeants marocains, ont évité un bain de sang dans la rue juive pendant la période de transition entre la fin du protectorat et l'indépendance, et ont contribué à l'amélioration de la situation dans le camp de transit.

Le dialogue politique a été mené avec divers cercles, essentiellement avec le palais royal et ses proches. Quand le gouvernement marocain a pris conscience qu'il ne pouvait vaincre la volonté de sortie, le départ de 6.300 habitants du camp fut autorisé – mais la liste devait être bien plus longue. Les sorties effectives devaient être en fin de compte près du double du chiffre officiellement autorisé, malgré les contrôles étroits. Il convient de souligner ici que cela devait être atteint grâce aux relations que Mandel Vilner – l'émissaire de l'Agence Juive – avait tissées avec les responsables dans les ports et aéroports. Il avait développé des relations avec nombre d'autres facteurs, y compris étrangers, ce qui devait être d'une grande utilité plus tard, quand l'action passa à la clandestinité. Nous avions cherché à établir des relations avec les hauts fonctionnaires, les directeurs de société et naturellement avec les dirigeants des organisations juives.

Avant de terminer, je voudrais ajouter quelques mots sur ma propre fuite, celle d'Abrahami et de Yaacov Hassan (qui devait être assassiné plus tard en Algérie où il s'occupait de la Alyah avec un autre émissaire, Raphaël Ben-Guéra).

Au bout d'un certain temps, il devint clair que nous ne pourrons plus continuer notre action au Maroc – ne serait-ce que pour avoir sorti un nombre double d'immigrants par rapport au chiffre autorisé – sans parler de la découverte de l'usage de faux passeports. Nous nous sommes donc dépêchés de quitter les frontières du Maroc, de manière assez aventureuse pour rejoindre Gibraltar. En plus de ces dangers, nous sommes sortis indemnes de notre voiture tombée dans un ravin. Mandel Vilner a quitté Casablanca par avion. Notre fuite devait marquer la fin d'une époque et le début d'une autre dans le drame de la Alyah des juifs du Maroc: le passage de l'époque de la Kadima à celle de l'action clandestine.

דפים מיומן-ג'ו גולן-אחרי הדרדנלים

אחרי הדרדנלים

ביומנו תיאר יאשה את שובו לאלכסנדריה, באותו נובמבר גשום, כשהים סוער וגלים עצומים מתנפצים אל הצוק הנטוש, סחוף הרוח. משאית צבאית בצבע חול הורידה אותו בכניסה למלון ״ססיל״. זה היה שלושה ימים אחרי שחזר מהדרדנלים.

הכיכר שבחזית המלון הייתה שוממה. טור הכרכרות חיכה בגשם לאורך המדרכה שממול. המים זירזפו על הסוסים האדישים, שמחצית גופם הייתה מכוסה בשעווניות. יאשה רוקן את התיק שלו על המיטה, קרא לחדרנית ומסר לה את הכביסה שלו. כשהאמבט היה מלא, נכנס אליו בלי שהות נוספת. שנתיים חלפו מאז האמבטיה ה״תרבותית״ האחרונה שלו.

על מה היה יכול לחשוב אז? סביר להניח שבהרהוריו סקר את כל מה שעבר עליו עד אז, אף כי תמונות העבר לא הופיעו כסדרן דווקא, אלא למקוטעין, מעט שם מעט שם. כשלא מצליחים לראות בבירור את העתיד, חושבים על העבר.

יאשה חזר בדימיונו אל שנות ילדותו, אל הטיולים שעשה עם אביו בהרים. הוא היה בן שבע־עשרה כשאביו נפטר. השירות הצבאי הסלקטיבי היה אז בגדר חובה. הוא השתחרר ממנו כעבור שנה, בתקן של צוער־קצונה.

עוד תמונה חלפה עכשיו מול עיניו: הוא זכר את ליל השבת ההוא, כשאנה, אחותו הבכורה, באה לחדרו אחרי ארוחת הערב, התיישבה בקצה המיטה ואמרה לו, בנימה טבעית ביותר: ״יאשה, אבא השאיר לנו קצת כסף בבנק בציריך. אל תדבר על זה עם אף אחד. לא אמא ולא אני יודעות כמה יש שם. אבא ביקש שהכסף הזה ישמש לממן את הלימודים שלך. אתה בכור הבנים. אבא רצה שתהיה רופא״.

ואכן, הוא התקבל ללימודי רפואה בלוזאן. למה רפואה? ״הבכור יהיה רופא״, אמר אביו בשעתו. יאשה עזב את רוסיה מולדתו בקיץ ההוא, קיץ 1912, ומעולם לא שב אליה עוד, אף כי הרוסית הייתה ונותרה השפה האהובה עליו עד אחרית ימיו. בלוזאן בילה שעות רבות בספרייה, ושם גילה את מרקם, אנגלס, לנין, רוסו. הוא פגש סטודנטים יהודים שהגיעו מרחבי תבל. ערבים ארוכים עברו עליו בעישון, שתיית בירה ודיונים פוליטיים. לוזאן הייתה הפרוזדור שהוביל לטרקלין האמנסיפציה שלו.

עברו היטשטש במוחו עם כל יום שחלף, אך ענייני זהותו היהודית דווקא נתבררו לו יותר ויותר. כמה רחוק נראה לו עכשיו חבל הקווקז, שבו עברו עליו חיים ללא זהות, בחברת אביו! בשנת המכינה הצבאית היה היהודי היחיד. היה עליו לעשות מאמץ רציני כדי להחזיק מעמד, כדי לקיים איזו מראית־עין של כבוד. אחר כך היו הלבטים שבסופם נסע ללוזאן ללמוד רפואה. אבל שם הבין, שאצל יהודי הדרך אל החופש שונה מאשר אצל אלה שיש להם ארץ משלהם. בלי ארץ שלך, אתה בשוליים, אתה בשום מקום.

והנה תמונות המפגש עם טרומפלדור, הקמת הגדוד היהודי של נהגי הפרדות, קרבות הדרדנלים ולבסוף ההתקפלות. באוגוסט 1915, מאה ועשרים יום אחרי שנחתו בזירת הקרב, הגיעה סוף סוף הפקודה להתפנות. בלילה שבין 16 ל־17 בינואר 1916, תחת גשם סוחף ורוח מקפיאה, קיבל גדוד נהגי הפרדות אור ירוק לעלות על הספינות. אנשיו השאירו בשטח את הפרדות ואת ציודן. היה צריך לברוח משם במהירות. אחרי שפיקח על התמקמות חייליו, עלה טרומפלדור על הגשר העליון. האונייה ניתקה לאיטה מן המעגן. יאשה ומֶר, רופא היחידה, הצטרפו אליו. למרות הקור, נשארו השלושה על הגשר שעות ארוכות, לוודא שהאונייה משתלבת בשיירת הפינוי. מוקפת ספינות מלחמה מכל הגדלים, עזבה הארמדה המבוישת הזאת את האזור, באורות כבויים, כמו שיירת גנבים בלילה. טרומפלדור לא היה יכול להחניק לחישה של לעג: ״איזה בזבוז! האנגלים האלה לא הבינו כלום!״ הוא נטר להם טינה. טבילת האש של גדוד נהגי הפרדות ציון לא הייתה צריכה להסתיים במפלה.

הדוד יוסף

כל עוד היו לו האמצעים לכך, היה יאשה מבלה את סופי השבוע שלו במלון ״ססיל״. גם טרומפלדור היה מן הקבועים במלון. באחד הערבים מצא יאשה פתק תחוב מתחת לדלת חדרו. טרומפלדור הציע לו לאכול איתו ארוחת בוקר. יוסף טרומפלדור היה הסועד היחיד בחדר האוכל הגדול. ״אני נפגש עוד מעט עם יוסף לויצקי״, אמר, ״הוא אדם בלתי רגיל. אתה יכול לבוא איתי, אם אתה רוצה״. הוא בדק בפנקס שלו. ״לויצקי גר ברובע מוחארם ביי, ברחוב מנאש 14. תדע איך להגיע לשם?״ יאשה ידע שאם טרומפלדור מציע לו להתלוות אליו, פירוש הדבר שהוא עומד על כך. לכן קם ממקומו והלך אל שוער המלון לבקש מידע.

אך עוד קודם שמע את דבריו של טרומפלדור: ״הכרתי את יוסף לויצקי ביפו. הוא היה בורגני עם רעיונות מהפכניים. אחד היהודים המעטים שהיה חבר באגודות הסודיות שחתרו תחת המשטר הצארי. כשהגיע לפלסטינה, ניסה לארגן שם קבוצות של צעירים שיקיימו תורנויות שמירה בשכונות היהודיות של יפו, שם היו כנופיות של פרחחים ערבים באות ׳לעשות סיבובים׳, בהסכמת המשטרה הטורקית. לויצקי גורש מארץ ישראל עם הצטרפותה של טורקיה למלחמה״.

החשמלית המעוטרת בסמל התלתן חיברה את כיכר רמלה עם מוחארם ביי. יאשה שאל את מוכר העיתונים איך להגיע. ״רחוב מנאש הוא השלישי משמאל, אחרי מוכר הפרחים. זה רחוב מעוטר בהרדופים״.

מספר ארבע־עשרה היה בניין בצבע צהוב־אוכרה ושתי מרפסות תלויות בחזיתו. טרומפלדור בדק בפנקס שלו. דירה שתיים מימין.

יוסף לויצקי – גבר גבה־קומה, צר גזרה, עורו בהיר, מבטו מפיק טוב – קיבל את פניו.

״ביקשתי מיעקב גולדין להצטרף אלי״, אמר טרומפלדור. ״יאשה היה הסגן שלי בגליפולי. הוא ציוני מסור, והיה בארץ ישראל לפני שהתנדב. חשבתי שתשמח להכיר אותו״.

בדירה שררה פשטות קודרת. שולחן גדול מעץ בהיר עמד במרכז חדר שנשקף אל גזוזטרה קטנה, מוקף כיסאות. שתי כורסאות וספת נצרים, מרופדות בד פרחוני, יצרו פינת סלון בירכתי החדר. תמונות משפחה היו תלויות על הקירות. מן הקיר המרכזי ניבטה תמונה של תיאודור הרצל בבזל. לויצקי הגיש תה חריף והציע סוכר בקוביות. החליפה האפורה־כהה שלבש שיוותה לו מראה צנום עוד יותר משהיה. הוא נראה שברירי ביותר.

כשיאשה חזר וירד במדרגות לעבר הרחוב, לא היה לו מושג שהביקור הקצר הזה עומד לשנות את חייו.

איגרת שליחות לר' דוד גפני בשנת תקל״ו-אוצר גנזים-יעקב משה טולידאנו

ט. איגרת שליחות לר' דוד גפני בשנת תקל״ו

הרב יעקב משה טולידאנו

איגרת מש׳ תקל"ו מטבריה לעיר פאס נשלחה ביד השד״ר רבי דוד גפני״ ראיתיה בעיר פאס. שם השליח הזה לא מצינו אלא באיגרת זו וכמו שציין- בשמי יעדי בספרו שלוחי ארץ־ישראל, עמי 518, לא נודע שליח זה ממקור אחד, אך גם תכנה של האיגרת לא נמצא אלא באיגרת כתב־יד בבית הספרים הלאומי בירושלים להשליח רח״ש עמאר מש׳ תקל״ה, כפי שהעתיק יערי שם׳ ושתי האיגרות האלו, והשלישית, שפירסם ר״י ריבקינד ב״ירושלים״, תרפ״ח, עמי קלט, משלימות זו את זו ממה שקרה בטבריה אז בהשנים תקל״ה־תקל"ו, בעקבות מרד עלי ביי במצרים. אך מה ושכתוב כאן ״ונעשה נס גדול״ לא נדע מה היה הנס. וכאן כתוב גם כן, שהשרים באו והשחיתו את כל העיירות והכפרים אשר מושל בהם שר עירנו, על זה מספרים גם הערבים שהיו בטבריה, שכל ההרים שמסביב לטבריה, היו נטועים אילני פרי ובמלחמת שרים זו נעקרו כולם. לפי מה שנאמר באיגרת זו מסרו רבני טבריה ביד השד״ר כתב הכולל, שבו ארבעה לוחות, ז״א ארבעה דפים, פרטי המאורעות והצרות שעברו עליהם.

רבי בנימין זאב אשכנזי הזותום כאן לא ידוע אם היה אשכנזי; או ספרדי, ששם משפחתו כן.

רב ועצום ליהודים אחד מן הרמתים וכו' כמוהר״ר שמואל אבן צור העומד על הפקודים נגיד ומצוה לאומים וכו׳ בעי״ת פאס יע״א.

הנה ברך לקחנו בעלותנו ההרה נגד פני עליון התנא האלהי רבי עקיבה וסיעת מרחמוהי זיע״א, קול ענות ומעיר, ומרוב עבודה ממפריצ״י הפרצ״ה וחמס של גוים ויאכלו גם אכול את כספנו, לא יתנוונו השב רוחנו, כאן קודם זמנו ומיום הוסדה ארץ וההוצאה רבה על ההכנסה ונהיה לאחורי ולא לפנים ולכן אנחנו חייבים עשרים אלף גרוש מלבד הספקת הת״ח זה שמונה שנים צרות אחרונות משבחות את הראשונות בבוא צר ואויב שרו של מצרים שהטיל עלינו משה מלך ושרים ולקח מאתנו סך עצום ורב ואח״כ הלך לו ונעשה נס גדול כאשר ידבר ויודיע שלוחנו ואח"כ חזרו השרים למקומם ובבוא השר שאל מאתנו תשלום המסים ואחר זה;

קמו שרי המדעות והשחיתו את כל העיירות והכפרים אשר מושל בהם שר עירנו עד בלתי השאיר לו שריד וסגר עלינו המדבר והעיר סוגרת ומסוגרת .אין יוצא ואין בא וכל העיר רחיים בצוארם או דכו במדוכה ואין משיג ידו לפיו והשר מתוך דוחקו שלח ידו ביהודים ונפשו לשאול הגיע בתורת מוקדם דמי המירי, שני אלפים ומאה גרוש ושלח משלחת מלאכי רעים עד דגמרינן קיחה קיחה במעלה עקרבים ומהר נעשה הטלה על בני העיר באופן שבתוך שמונה חדשים לגייס בנתינה סך אחד עשר כיסים ואם אמרנו נעלה על הכתב ונספרה צרות רבות ורעות מצאונו לא יכילום מגלות, לכך עיניו יחזון בכתב הכולל לוחות ארבע הן די באר, כי על כן הן מלאך אחד עושה שתי שליחויות בהיותנו כואבים והנה ציר אמונים שולח שד׳׳ר החה״ש כה״ר דוד גפני הי״ו יצא לחוץ ידבר את כל פרשת העבור והגה מפיו יצא ואזניהם תהיינה קשובות לקול תחנוניו בהתחננו אליהם, והיה לבבם כל איש צורר צרור כספו וזהב יאתה מלבד הנידר והנידב, נא גבור לפתוח ראשון הן שתי ידים זוכות כאחת בעדי עדיים ׳להעמיד עיר ויושבי בה וממנו יראו וכן יעשו חיזקו ויאמץ לבבכם החלש יאמר גבור אני נדבה חדשה לפדות את נפשנו פדיון שבוים וכוי, החו"פ עה״ק טבריה ת״ו בש׳ בצדקה תכונני (תקל״ו) לפ״ק.

 בנימן זאב אשכנזי                  חיים הכהן דוויק                 יונה גוואקיל

׳מאיר אלקלעי     יחזקאל אבואלעפיה

הערה: ר' דוד גפני- בשנת תקל"ו – 1776 – נשלח למרוקו שליח טבריה ר' דוד גפני. אגרת שליחותו נמצאת עד היום בספרית אבן צור בפאס. אף שליח זה לא נודע ממקור אחר.( שלוחי ארץ ישראל-אברהם יערי כרך ב' עמוד 518

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