Il etait une fois le Maroc Temoignage du passe judeo-marocain David Bensoussan
Il etait une fois le Maroc
Temoignage du passe judeo-marocain
David Bensoussan
Un adage bien connu veut que l'histoire soit de la polémique, mais que l'inverse ne soit pas fondé. Cela s'applique tout particulièrement à l'historiographie marocaine qui est, le plus clair du temps, teintée d'idéologie : une pléthore d'essais datant de l'ère coloniale, essais dans lesquels, le plus souvent, les simplifications, les réductions des données en matière d'information et le ton condescendant ne font que corroborer les préjugés.
Yanbu (en arabe : ينبع البحر, Yanbou° el-Baḥr, « source près de la mer ») est une ville d'Arabie saoudite située sur la mer Rouge.
Elle est réputée pour sa grande raffinerie, symbole de la puissance de l'industrie pétrochimique de l'Arabie saoudite. Les activités industrielles de cette ville, qui est située à 460 milles marins au sud du canal de Suez, s'étendent sur 24 kilomètres le long de la côte, et jusqu'à sept kilomètres dans les terres. AvecJubayl, Yanbu constitue la clé du plan d'industrialisation saoudien.
La ville est familièrement surnommée « Al Balad ».
Elle est desservie par l'aéroport de Yanbu, ouvert à l'international depuis décembre 2009
Quand commenga l'armee de metier au Maroc?
La confrontation avec les Ottomans qui occupaient 1'Algerie convainquit Moulay Ismail du besoin de se doter d'une armee professionnelle. Le sultan epousa la fille du cheikh Bukhar qui leva un jaish important. Prenant pour pretexte la necessite de se preparer au Jihad, la guerre sainte, Moulay Ismail abolit certaines exemptions dont beneficiaient des cherifs, des confreries et des etudiants en religion. La guerre contre les enclaves chretiennes au Nord du Maroc constituait un motif fonde pour une telle guerre. Moulay Ismail decida de creer le corps des 'Abid Al-Boukhari, armee d'esclaves noirs. On dit qu'il disposa de 14000 esclaves et Harratine. Ces derniers etaient les descendants d'esclaves Bambara originaires de l'Afrique noire, qui, bien qu'affranchis, etaient pour la plupart des ouvriers agricoles travaillant pour les Arabes et les Berberes dans le Sud Marocain, recevant un peu moins du cinquieme de la recolte en echange de leur labeur. On pense que leur arrivee au Maroc suivit l'expedition du sultan Moulay Rachid au XVIIe siecle, lequel avait poursuivi a Tombouctou un marabout rebelle d'llligh qui s'y etait refugie.
Moulay Ismail decida d'equiper les Boukharis et d'en faire une armee de metier qui lui fut devouee, pretant serment sur leur livre sacre ]ami' al-Sahih. La formation d'un soldat prenait sept ans. Ainsi, l'armee cherifienne n'avait pas d'allegeance tribale et, contrairement aux autres troupes, elle n'avait pas a se soucier de sa solde ou de son intendance. Les soldats etaient payes a meme la dime levee sur les populations ou a meme les revenus du rachat des Europeens captures par des pirates. En parallele, Moulay Ismail disposait d'une armee de renegats, le Jaish. La rumeur voulait qu'il ait eu une armee de
50.000 soldats en 1727. Le sultan pouvait compter egalement sur 1'allegeance des gouverneurs des regions, les khalifas, qu'il pouvait nommer ou revoquer en tout temps, d'autant plus que des garnisons de Boukharis etaient postees aupres des grands centres de population.