ארכיון יומי: 28 בנובמבר 2022


Les noms de famille juifs d'Afrique du nord des origines a nos jours – Joseph Toledano-Chaouat-Chaltiel

une-histoire-fe-familles

CESANA

Nom patronymique d'origine italienne, ethnique de la bourgade du même nom dans la province de Rimini. Au XXème nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie, à Tunis, par des descendants des Livoumais.

ISAAC: Un des dirigeants de la communauté livoumaise de Tunis au cours de la seconde moitie du siecle dernier.

 

CHABBAT

Nom patronymique d'origine hébraïque, ayant pour sens l'arrêt de tout travail de toute activité, le septième jour de la semaine, le jour du repos de l’Etemel: "Ainsi furent terminés les deux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. Dieu mit fin le septième jour, à l'oeuvre faite par lui; et il se reposa le septième jour, de toute l'oeuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, prce qu'en ce jour il se reposa de l’oeuvre entière qu'il avait produite et organisée" (La Genèse, 2, 1-3). C'est l'une des bases essentielles de la foi juive, un des facteurs qui ont fait le plus pour sa cohésion et sa survie au point que l'on dit que plus que les Juifs ont gardé le chabbat, le chabbat a gardé les Juifs. Comme prénom il était traditionnel donné aux garçons nés un jour de chabbat (comme le plus célèbre des faux Messie Chabtaï Zvi). Autres formes: Cebat, Sabat, Bensabbat (que nous avons déjà étudié séparément). Au XXème siècle, nom peu répandu, porté en Algérie (Alger, Oran, Mostahganem, Constantine), en Tunisie et au Maroc.

 

CHALECON

Nom patronymique d’origine espagnole, textuellement le grand gilet, le porteur d'habits amples. A rapprocher du patronyme arabe Boujenah qui a sans doute le même sens. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom extrêmement rare, porté uniquement au Maroc.

CHALOM

Nom patronymique d'origine hébraïque, prénom masculin qui a pour sens la paix, à rapprocher de Chélomo, Salomon, devenu nom patronymique dans nombre de commu­nautés, tout en continuant à être donné comme prénom dans toutes les communautés sépharades et achkénazes. Le nom est attesté au Maroc au XVIême siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque, précédé de l'indice de filiation: Ben Chalom. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Tunisie (Gabès, Tunis ); au Maroc (Tétouan, Casablanca, Sefrou); et en Algérie, dans l'Oranais.

RAPHAËL: Négociant originaire de   Tétouan installé à Oran où il acquit la nationalité française. Il défraya la chronique en 1893 par sa condamnation à cinq ans de reclusion pour avoir vendu de la poudre a des rebelles souleves contre les autorités françaises.

 MARDOCHEE: Fils de Raphaël. Riche négociant, en association avec son frère Vidal, et homme politique né à Oran. Ils furent à ces deux titres les cibles privilégiées des attaques contre "l'accaparement de l'Algérie par les Juifs" au cours de la très violente campagne antisémite qui déferla sur l'Algérie au cours de la dernière décade du XIXème siècle et qui atteignit son apogée en 1897-98 au moment de l'Affaire Dreyfus en métropole. Il fut élu en 1892 conseiller municipal du Village nègre, le quartier indigène d'Oran. Il s'occupa activement des intérêts des indigènes musulmans, principalement en matière d'éducation, créant la première "école de filles indigènes" d'Algérie. Son dévouement à la cause des ses électeurs et son indépendance d'esprit lui valurent la haine féroce des membres européens du Conseil Municipal, haine qui trouvait son illustration dans la presse antisémite et en tête dans le quotidien "Le Petit Africain". Il blessa au cours d'un duel le rédacteur de ce quotidien qui menait contre lui une campagne d'une grande violence. Pour faire pièce à ces attaques, il créa en 1895 avec son frère Vidal un hebdomadaire de combat, "L'Impartial Oranais". Le journal fut contraint à la fermeture après la condamnation des ses rédacteurs, les frères Chalom pour diffamation. Il fut aussitôt remplacé par un autre titre "Le Colon Oranais”. Le ton militant du journal rendant coup pour coup lui valut la haine féroce des milieux antisémites. Lors des graves désordre du 21 mai 1896, la foule des antisémites assiégea la maison de Mardochée qui pour se dégager, fut contraint d'ouvrir le feu, blessant un des manifestants. Il fut arrêté et condamné à six mois de prison avec sursis. Avec la communauté israélite d'Oran, les frères Chalom eurent des rapports difficiles et délicats. Méprisé des vieux habitants de la ville en tant que descendant de nouveaux venus du Maroc, il les heurta encore plus par son détachement de la tradition religieuse, se proclamant ouvertement libre-penseur et favorable à une assimilation totale à la société française. Il épousa une Espagnole catholique et ses enfants furent baptisés à l’Eglise. Suivant une ligne anti-consistoriale, il entra avec son frère Vidal, en conflit avec l'étemel et tout-puissant président du Consistoire, le légendaire Simon Kanoui. Après la décrue de la vague antisémite à Oran, à partir de 1900 il n'hésita pas s'allier avec les anciens anti-juifs pour revenir au Conseil Muni­cipal et continua à écrire dans les journaux locaux. Pour défendre ses positions, auprès de l'opinion juive et non-juive, il édita une brochure intitulée "Juifs et anti-Juifs".

 JACQUES: Juriste à Tunis à la fin du XIXème début du XXème siècle, auteur d'une étude sur "Les Israélites de la Tunisie; leur condition civile et politique" (Paris, 1908).

DARIO: Célèbre médecin né à Tunis en 1880. Médecin de la famille beyicale, il soigna avec le même dévouement les habitants de la Hara où il était surnommé le Maimonide de Tunis. Sur le plan communautaire, il fut dans les années vingt président d'honneur de l'UUJJ, L'Union Universelle de la Jeunesse Juive fondée à Paris par Aimé Pallière et participa à toutes les oeuvres de bienfaisance de la communauté.

SYLVAIN: Homme politique israélien, Vice-ministre de la Défense du gouvernement Nétanyahou. Né à Gabes, en Tunisie, il monta enfant avec sa famille en Israël en 1959. Economiste, il fut président de la Hebrat Hahashmal, l’Electricité d'Israël, la plus grande société économique d'Israël. Militant du Likoud, il entra à la Knesset en 1992. Il se distingua comme président de la Commission des Affaires Economiques.

CHALTIEL

Nom patronymique d'origine hébraïque, francisation de "chealtiel", prénom masculin biblique qui a pour sens je l’ai demandé à Dieu. Il est évoqué dans le petit prophète Haggaï comme le père de Zéroubabel: "Dans la deuxième année du roi Darius, le sixième mois, le premier jour du mois, la parole de l'Etemel fut adressée par l'organe du prophète Haggaï à Zeroubabel, fils de Chaltiel, gouverneur de Judée .. (Haggaï, 1, II). Ce prénom qui était fort répandu chez les Juifs du Portugal et leurs descendants dans l’empire ottoman et dans les communautés achkénazes, n'a jamais été populaire au Maghreb et n'y a subsisté que comme nom patronymique. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis, Sousse) et en Algérie (Constantine).

CHAMAK

Nom patronymique d’origine arabe, indicatif d'un trait de caractère: l'homme hautain, orgueilleux, porté chez les Juifs et les Musulmans. Autre orthographe: Chemak Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Algérie, particulièrement dans le Constantinois (Constantine, Guelma, Tébessa).

CHAMAS

Nom panonymique d'origine hébraïque, francisation de chamach, textuellement le serviteur, celui qui sert les autres, indicatif d'une fonction: le bedeau de la synagogue ou l'huissier du tribunal rabbinique. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie, à Tunis.

CHAOUAT

Nom patronymique d'origine arabe, vraissemblablement indicatif d'un métier le rôtisseur, essouat. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie (Tunis, Béja, Monastir) et en Algérie (Constantine).

  1. FRADJI: Fils de rabbi Nissim. Un des saints les plus vénérés du judaïsme tunisien. Son tombeau à Testour, près de Béjà, loin de toute agglomération juive, est le premier miracle attaché au nom de celui qui est considéré comme le plus doué des poètes de langue hébraïque qui ait jamais vécu en Tunisie. La légende raconte qu'un soir le rabbin, qui était origianire du Maroc, né à Fès au début du XVIIème siècle, avait dit à son serviteur de bien fermer les fenêtres et de tirer les rideaux, ajoutant: "demain quand tu entreras dans ma chambre, je serais mort. Tu me trouveras lavé, habillé, prêt à être enterré. Tu me feras placer sur une mule et là où elle s'arrêtera, vous m'enterrerez." Les Juifs de Béjà suivirent à la lettre ses instructions. La caravane s'ébranla suivant la mule qui dans son inconscience entra dans le camp du Bey. Effrayés, les accompagnateurs juifs s'enfuirent et s'en revinrent à Béjà. Quant à la mule, sans tenir aucun compte des soldats qui voulaient la chasser, elle continua son chemin jusqu'à ce qu'elle s'arrêta enfin. Le Bey non seulement permit aux Juifs d’enterrer là leur rabbin, mais ordonna de plus à ses serviteurs de lui construire une coupole comme on le fait pour les saints marabouts musulmans. Sa Hiloua au début de l'automne, pendant les mi-fêtes de Soucot, attirait des milliers de pèlerins de Béjà et même de de Tunis. Les Musulmans le vénéraient également. Auteur de près d'un millier de poèmes, dont plusieurs d'inspiration mystique pleurant l'exil et exaltant la Rédemption future sont entrés dans la liturgie des synagogues tunisiennes et étaient connus dans toute l'Afrique du Nord, transmis oralement de génération en génération. Leur recueil fut imprimé pour la première fois à Livourne en 1872, sous le titre de "Shiré Zimra". Le professeur Ephraim Hazan en a fait une nouvelle édition critique en 1986 à Jérusalem.
  2. DAVID (1849-1934): Descendant en droite ligne de l'illustre saint. Rabbin né à Monastir. Orphelin très jeune, il fut recueilli et éduqué par son oncle maternel. Nommé grand rabbin de Mahdia en 1870, il resta à son poste pendant près d'un demi- siècle avant d'être appelé à la tête du Tribunal rabbinique de Sousse où il devait terminer ses jours.

Les noms de famille juifs d'Afrique du nord des origines a nos jours – Joseph Toledano-Chaouat-Chaltiel

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נשות חיל יהודיות במרוקו-אליעזר בשן-נשים כפעילות חינוכית.- סטלה קורקוס-מנהלת בית ספר ופעילה בחיי הציבור

נשות-חיל-במרוקו

 

ב־4 באוגוסט 1909 ביקר בבית־הספר מר ג׳ונסטון, הקונסול הבריטי במוגדור. הוא שאל את התלמידות שאלות, האזין לשיעור והגיע למסקנה, שידיעותיהן מקבילות לאלה של רוב התלמידים באנגליה: מבטאן האנגלי טוב ויש להן ידע מצוין בהיסטוריה של אנגליה, במדיניות, בחוקים ואף הבנה בגאוגרפיה. מבקרים אנגליים, ביניהם אנשי חינוך ואקדמיה, רשמו בספר האורחים את התרשמותם החיובית מהישגי התלמידות ומן המשמעת הטובה.

על פי דיווחו של מר ש׳ וינשטיין, שלימד אנגלית בבתי־הספר, למדו אנגלית גם בבית־הספר של כי״ח במוגדור מזה שנתיים, והבנות, שלמדו שפה זו שעה בשבוע, הצליחו יפה. אלא שלדעתה של הגברת קורקוס לא היה קיום בית־הספר שלה דרוש, ובעקבות זאת החליטה ״אגודת אחים״ על סגירתו. הודעה בדבר הכוונה לסגור את בית־הספר גרמה לצער בקרב החוגים האנגליים במוגדור ובערי חוף אחרות. התגובה הביאה להחלטה על דחיית הסגירה עד סוף השנה. בסיום דיווחו של וינשטיין הובא דו״ח כספי לשנת הלימודים 1910-1909, שעל פיו עלתה החזקת בית־הספר לאגודת אחים 227 לי׳׳ש.

 

בית־הספר המשיך לפעול גם בשנים הבאות ובשנת 1910 ארגנה סטלה מסיבת גן ל־240 תלמידות. אלא שהמחלות פרצו שוב ובאוגוסט 1912 ביקרו בבית־הספר שני רופאים. סטלה מכרה את עבודות היד, שנתפרו ונרקמו על־ידי התלמידות, ומן ההכנסות קנתה שמלות ולבנים לתלמידות. באותה שנה לא שילמה אף לא אחת מן התלמידות שכר לימוד. בשנה שאחריה נעדרו רבות מהן בשל מחלות.

בשנת 1915/6 דיווחה הגברת קורקוס, שבעיר, המונה 12 אלף יהודים, לומדות 187 תלמידות בבית־הספר שבניהולה. בחינות סוף השנה נערכו בנוכחות סגני הקונסולים הבריטיים של מוגדור, מר רבינו (H.L. Rabino), ושל קזבלנקה, מר ברום (R.H. Broome), ששיבחו את מסירותן של הגברת קורקוס ומיס בק ואת מאמציהן להעניק חינוך מעולה, שתוצאותיו ניכרות.

בדו״ח שפורסם בשנה שלאחר מכן נמסר, שמספר התלמידות ירד ל־175 ותקציב המוסד עמד על 327 לי״ש לשנה. המחלות שפגעו בעיר והמצב הכלכלי הירוד הכבידו על ההופעה הסדירה של התלמידות.

 

הדו״ח האחרון שנמצא אודות הגברת קורקוס הינו משנת 1920/1. נאמר בו, שהגברת קורקוס הינה מנהלת מסורה מזה קרוב ל־40 שנה וכן שמיס בק עזבה ולכן אין בבית־הספר מורה לאנגלית. מצויים אמנם במוגדור עוד שני בתי־ספר לבנות, אולם זה שבניהולה של הגברת קורקוס הוא המבוקש ביותר משום שנוסף על אנגלית, צרפתית, ערבית, קריאה, כתיבה, דקדוק, חיבור, חשבון, גאוגרפיה, היסטוריה, תרגום ומדע לומדים בו גם תפירה, רקמה וסריגה. בעוזבן את המוסד מנצלות הבנות את הידע שרכשו, בעיקר בתפירה, ומרוויחות לקיומן.

על פי ידיעה משנת 1892 נוסד במראכש בית־ספר חדש בתמיכת ״אגודת אחים״. התכנית נתמכה על־ידי יהודי מוגדור והגברת קורקוס כתבה למנהיגי קהילת מראכש בנדון

.(JC, 6 May 1892, p. 12; 22 July 1892, p. 13)

 

בין פעולותיה יש לציין את דאגתה לשכבות העניות, שהתגוררו בצפיפות במלאח של מוגדור. היהודים העשירים התגוררו בקסבה שמחוץ למלאח בתנאי דיור נאותים יחד עם סוחרים אירופיים. הסולטאן מוחמד אבן עבדאללה(שלט בשנים 1790-1757), מייסדה של מוגדור ומי שהפך אותה למרכז מסחרי ולנמל היצוא והיבוא של דרום מרוקו, התיר למשפחות יהודיות לגור בקסבה בבתים שבנה להם, אולם אסר על יהודים אחרים לגור מחוץ למלאח.

על פי מקור מהעשור השני של המאה ה־19 חיו בקסבה 20 משפחות יהודיות עשירות וביניהן משפחות שזכו לחסותה של ארצות־הברית. אחדות מהן קנו עבדים מידי המוסלמים ובכך עוררו את ביקורת האגודה הבריטית נגד עבדות. על פי הדו״ח שמסר מר הירש, מנהל בית־הספר בטנג׳יר בשנת 1873, התגוררו בקסבה של מוגדור 1,000-800 יהודים בהשוואה ל־7,000 במלאח. לדבריו התעלמו יהודי הקסבה ממצוקת אחיהם. ארבע שנים לאחר מכן פורסם דו״ח של יוסף הלוי, שליח כי״ח במרוקו, שבו נמתחה ביקורת על 12 ראשי משפחות עשירות, המתנשאים מעל אחיהם.

 

רוב היהודים גרו כאמור במלאח ונאסר עליהם לעבור לרובע אחר. העיר משכה אליה יהודים מכפרי הסביבה, בעיקר כתוצאה משנות בצורת, ולכן הלכה הצפיפות בה וגברה. על פי נתונים משנת 1875 הגיעה הצפיפות ל־4.5 נפשות בממוצע לחדר. היו בתים, ש־20-18 נפשות התגוררו בהן בחדר. ביומנים של מבקרים יהודיים ונוצריים מתוארים הלכלוך

 והצפיפות במלאח והילדים, המתרוצצים שם ללא השגחה עירומים או לבושים בלויי

סחבות

משנות רד60 עד שנות ה־90 התנהלה התכתבות בין הקהילה היהודית במוגדור ובין ״אגודת אחים״ בלונדון, השלטונות הבריטיים והסולטאן בנושא שיפור התנאים הסניטריים במלאח ובקשת רשות להרחיבו. היזמות לשיפור התנאים במלאח כמו גם התרומות שהושגו

לא פתרו את הבעיה.

כדי להקל על מצוקת העוני במוגדור נרקמה בשנות רד90 של המאה רד19 תכנית ליישוב היהודים מעיר זו באפריקה השחורה. ואמנם, כמה יהודים צעירים נשלחו לשם אך התכנית נכשלה(אביטבול, תשמ״ו/א).

בשנת 1891 פורסם, ש־60 משפחות יהודיות מתגוררות ב־27 חדרים בתנאים קשים. הוגשה בקשה לסולטאן לקבל שטח להרחבת המלאח, וגם הקונסולים המקומיים התבקשו להתערב. סטלה קורקוס חתמה יחד עם טובי הקהילה על מכתב בנדון, שהופנה לקונסולים, אולם לא הייתה היענות כלשהי. רבים אחרים עסקו בנושא זה אך ללא הצלחה. סטלה קורקוס לא השלימה עם כך ובשנת 1898 הגיעה למראכש רכובה על סוס עם בתה בת ה־12, שסבלה מקדחת, כדי לבקש רשות מן הסולטאן, אלעזיז הרביעי (1908-1894), להרחבת המלאח. הסולטאן אישר הקמת דירות ל־150 משפחות על אדמה ממשלתית מחוץ למלאח, שיושכרו בשכר דירה נמוך. לקידום הנושא נפגשה סטלה עם הווזיר הראשי אולם כשלוש שנים חלפו והתכנית לא בוצעה – להערכתם של יהודים בלונדון באשמת יהודיה העשירים של מוגדור. אלה השכירו דירות בשכר חודשי גבוה בשל המחסור והם חששו מירידה בשכר הדירה אם יקטן הביקוש כתוצאה מביצוע הבנייה.

 

על פי דיווח משנת 1904 נבחר משה קורקוס, בעלה של סטלה, להשתתף במשלחת, שביקרה אצל הסולטאן וביקשה לבנות מלאח חדש. הבקשה לא נענתה אולם למרות זאת נשאו מאמציו פרי: אושרה תוספת של בתים במלאח הקיים.

 

מידע משנת 1906 מדווח על מכתב בקשה נוסף של הגברת קורקס מן הסולטאן באמצעות הבריטי הנרי מקלין (Maclean), יועץ צבאי לסולטאן, שהבטיח להעבירו לסולטאן. שמה של סטלה יצא גם לקהילות אחרות, שבהן נודעה כאישיות המגלה רגישות לגורל אחיה. נושא ציבורי־הומניטרי, שהייתה מעורבת בו, היה גורלם של יהודי דמנאת, שסבלו מהתנפלות של שבטים מסביבת העיר, ושבו נשים יהודיות. בשנת 1898 קיבלה מכתב שבו התלוננו הכותבים שלא קיבלו פיצוי כלשהו על הנזק שנגרם להם, וכי אם תיאות לפנות לווזיר הראשי יש להם סיכוי להיענות בחיוב.

 

יהודי דמנאת סבלו בשנות ה־80 מהתעללות מושל העיר והאספסוף. ידיעות על כך הגיעו לאירופה בשנים 1886-1884. גם בשנת 1894, לאחר מותו של חסן הראשון(ב־9 ביוני 1894), ניצלו השבטים שבסביבה את האנרכיה לפני התייצבות הממשל כדי לפגוע ביהודים. הם פרצו למלאח, הרגו שני יהודים ושבו נשים יהודיות, שחלקן שוחרר לאחר תשלום דמי פדיון. יהודי מראכש אספו כסף למטרה זו. בינתיים עלה לשלטון סולטאן חדש – עבד אלעזיז הרביעי, בנו בן ה־14 של חסן הראשון. התערבות דיפלומטית אצלו הביאה לשיקום בתי־הכנסת שנהרסו בעת המהומות. על פי יומן עיר פאס, העוסק בשנים תרל״ט-תרפ״ה, שנכתב על־ידי שלמה הכהן, התרחשה ההתנפלות על יהודי דמנאת בחודש אב תרנ״ד(1894). יהודים נשדדו, ספרי תורה נמכרו, וגם נשים וילדים נמכרו כמו בהמות. בסופו של דבר הוחזר הכל ליהודים פרט לאישה אחת, שנשארה אצל הגויים .

נשות חיל יהודיות במרוקו-אליעזר בשן-נשים כפעילות חינוכית.- סטלה קורקוס-מנהלת בית ספר ופעילה בחיי הציבור

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