Structures et organisation de fa communauté juive de Mogador-Rapports avec les Musulmans-Redacteur:Asher Knafo

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La musique marocaine juive

Je ne sais si j’ai parlé de la musique marocaine juive. Cette musique, était toute vocale, pareille à celle des Musulmans. Elles étaient sœurs, comme la langue hébraïque est sœur de la langue arabe. Certains prétendent, que c’est la même musique. Voici comment ils expliquent cela.

Les musiciens écoutaient le vent chanter en passant par les branches des arbres. Ils s'aperçurent que la musique du vent était différente à chacune des 24 heures de la journée. Ils arrivèrent à la capter et à ordonner une musique qui e divisait en 24 séries d’airs différents les uns des autres. La mesure qui se faisait à la main se divisait pour ainsi dire en cinq clés.

Chaque heure avait sa musique. Et certains disent que l’on ne doit pas mélanger la musique du soir avec celle du matin ou le contraire.

Donc, primitivement, la musique se divisait en 24 heures ou Nouba. Par la suite, treize de ces Noubas se sont perdues, et il ne nous reste en mains que onze Noubas.

Et je ne sais vraiment comment, mais les Juifs marocains ont hérité de cette musique. Mieux encore, ils ont adapté cette musique à la poésie juive.

Même les Poèmes de Rabbi Yéhouda Halevy, Rabbi Abraham Ben Ezra, ou Rabbi Chlomo Eben Guébirol, ne se chantaient plus que sur les airs arabes. Les chanteurs juifs, prétendent, que les treize Noubas oubliées par les Arabes, n’ont pas été complètement perdues. Car, il existait chez nous, les Juifs du Maroc, deux catégories de musique. L’ancienne et la nouvelle. La nouvelle, c’est exactement celle que l'on entend chez les Arabes, alors que l'ancienne leur est inconnue. Il faut dire cependant qu’à quelques nuances près, elles sont très proches.

La question est si l’ancienne musique encore chantée chez nous, ne serait ras composée des treize noubas oubliées par les Arabes ? Ces airs se sont perpétués chez les Juifs, grâce à une tradition très ancienne. On se levait très tôt le samedi, vers deux heures du matin, on allait à la synagogue, et sous la direction d’un "Maître chanteur" au sens littéral des mots, on exécutait des beaux morceaux de musique, en chœur ou individuellement, à mur de rôle avec des paroles hébraïques sur des airs arabes, sauf bien entendu, quand il y avait innovation de la part d’un invité d’honneur d’un autre pays ou d’une autre ville.

Au début, cette musique se transmettait de génération en génération ainsi que nous l'avons dit plus haut, dans les réunions familiales et dans les synagogues. Dans les prières et les Pïyowfïm-poèmes chantés, on employait l’ancienne musique. Les chanteurs n’étaient pas obligés de savoir les deux musiques, mais il y avait des cas, rares il est vrai, où un maître de musique savait les deux et même un peu de musique européenne.

Je disais qu’au début, cela se transmettait oralement, mais depuis trois ou quatre générations, certains chanteurs professionnels se sont réunis et ont publié des ouvrages contenant uniquement les prières de l’aurore et les morceaux de chants qu’il fallait chanter, chaque samedi matin dans les synagogues, avant l’office matinal du samedi.

Le dernier ouvrage, Chir Yédidot, a été publié à Marrakech par trois auteurs de Mogador ; Rabbi David Elkaïm, Rabbi David Yflah et Rabbi Haim Afriat qui demandèrent à un tres jeune homme de Marrakech, Rabbi Haïm Attar de superviser le travail de l'imprimeur. Cet ouvrage fait loi depuis, d'abord dans tout le Maroc puis ici en Israël et dans les communautés juives de la Diaspora. Les Piyoutim réunis dans ce livre sont d'auteurs bien connus, comme Halévy, Eben Guébirol, Eben Ezra etc. et d'auteurs marocains et nord africains, tels que Rabbi Haïm Pinto, Rabbi David Elkaïm de Mogador, et Rabbi David Hassine de Meknès, et beaucoup d’autres.

A Mogador a vécu Rabbi David Yflah – plus connu sous le nom de Cheikh David , le plus grand chanteur du Maroc juif ou arabe. Il était d’une famille de chanteurs qui savaient par cœur des milliers de poésies, aussi bien en musique ancienne qu’en nouvelle. Il est mort il y a une vingtaine d’années. Les plus grands chanteurs de la génération de Moulai Hassan jusqu'au règne de Sidi Mohamed V venaient de toutes les grandes villes chez le 'Cheikh David' pour faire revivre, ou raviver certains airs oubliés.

Le chanteur le plus connu actuellement est Rabbi David Bouzaglo, il vit encore à Casablanca.

'Cheikh David' Il était connu aussi du nom de Rabbi David Ben Baroukh, (son nom et celui de son père) mais pour ne pas confondre avec Rabbi David Ben Baroukh, le saint de Taroudant, on l’appelait Cheikh David, car il était le cheikh (chef) des Juifs du Mellah

 

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