ארכיון יומי: 2 בינואר 2019


Extrait de journal de famille-Nessim Sibony-brit 35-Redacteur Asher -Knafo 2017

Dans cette longue liste donnée par Abraham I. Laredo dans son ouvrage sur les noms des Juifs du Maroc (pages 517-518), nous trouvons enfin "l’oncle" de mon père, Abraham Sibony, mentionné pour sa contribution à la publication du "Sepher Marpé Lanéfesh" de Raphaël Mamane, publié à Jérusalem en 1894. L’Encyclopedia Judaica offre aussi un bref rappel de la famille Sibony, à Salé. Dans les Archives Sionistes, nous trouvons également des Sibony qui, en 1919, ont contribué au fonds du Mouvement Sioniste. Ce sont les frères de ma mère, Salomon et Messod. En fait, mon grand-père maternel, David a contribué à cette Mitzva, faite au nom de ses fils, afin de leur attribuer un mérite qu’il ne pouvait envisager pour sa génération. C’est le Grand Rabbin vénéré de son vivant et après sa mort, Rabbi Pinhas Khalifa Yamin Cohen Azog qui organisait ces collectes en tant que chef du Mouvement Sioniste à Marrakech et dans le Sud marocain. On se doit de souligner ce fait historique vu l’attitude absolument inverse des rabbins européens de l’époque à l’égard du Mouvement Sioniste. Un autre Moshé Sibony de Safi, figure parmi les donateurs au Mouvement Sioniste à la même période. Sur une autre liste présentée par le Mouvement Sioniste de Safi figure Samuel Sibony, un petit cousin très proche de mon père et de mon oncle. Ils sont rares parmi les aînés de cette génération à avoir contribué à ce Mouvement par une obbole de 10 Shekalim.

Un autre Samuel Sibony, né à Casablanca le 17 Octobre 1914, fut arrêté à Marseille et déporté le 23 Mars 1943 par les Nazis dans le convoi No 52 vers Auschwitz. Son nom est transcrit « Sebony ».

Pour ce qui est du nom de la famille il faut considérer ce qu’il était en hébreu, bien avant qu’il ne soit transcrit en caractères arabes puis latins. De toute évidence, ce ne sont pas seulement des personnes de la famille qui ont transcrit toujours leur nom retrouvé ici et là, mais des employés d’institutions ou d’administrations, qui ne savaient pas comment transcrire le nom de famille, aussi bien en caractères hébraïques qu’en caractères latins. Le meilleur exemple est celui de Sboni pour mes oncles maternels à l’occasion du don de mon grand-père David, en leur nom, à l’Organisation Sioniste Mondiale, dès sa création par Herzl. Il va de soi que celui qui l’avait transcrit ne savait pas comment représenter un 'ain qui n’existait pas dans le clavier des machines à écrire de France. Cependant, sur le marbre de sa tombe, mon grand-père avait son nom écrit Essib'oni en lettres capitales hébraïques. Murciano aussi, écrivit Samuel Essib'on sur la liste des Juifs de Safi qui avaient remis à Monsieur Barchechat leur don au mouvement sioniste alors que sur une autre liste de dons à l’Organisation Sioniste Mondiale, par les soins de Rabbi Pinhas Cohen, on trouve deux autres Sibony; l’un Moshé Sib'oni de Safi et l’autre Rabbi … Sib'oni de Casablanca. Dans la liste des stèles du cimetière d’Eufrane, nous trouvons aussi bien Sib'oni que Hatsiv'oni. Nous avons rarement des signatures comme celles qui figurent sur les pages de garde du manuscrit d’astrologie daté de 1896. Ainsi Moses Sibony signe Moise Sibony en caractères latins alors qu’en caractères hébraïques Rashi, il signe Moïse Esseb'ony. Rebbi Braharn signe en caractères arabes : Ettager Abraham Esseb^ony. Mon père signait Eliahou Esseb'oni et quelques fois N. Esseb'oni ou Nesseb'oni, pour rappeler les Nisrafims.

Les citations nous mettent en présence de Seboni tel qu’il figure pour Samuel de Casablanca dans le convoi des déportés vers Auschwitz en 1942, de Sib'on, Essib'oni, Essiboni, Siboni et enfin Hatsiv'oni qui est le nom originel absolument hébraïque duquel est sorti le nom en arabe, Essib'oni ou plutôt Esseb'oni plus simple à prononcer par les Juifs du Maroc, longtemps avant la présence française. Nous ne rencontrons pas le nom Hatziv'oni en caractères latins, ni le nom Essiboni. Nous avons aujourd’hui ce nom privé de son article défini aussi bien en hébreu qu’en arabe. Siboni ou Sibony et Siboney en Amérique.

Ce qui a été propre de tout temps à la famille fut l’engagement intellectuel, sans lequel nous n’aurions jamais eu de trace et, bien sûr, les déplacements ininterrompus entre Israël et les contrées du monde libre. Cette double qualité, renforcée pendant la première moitié du XXe siècle, s’est trouvée accrue pendant la seconde moitié de notre siècle avec l’accès libre aux études, la création de l’Etat d’Israël et l’ouverture du monde occidental à ces mouvements de migrations spectaculaires. De ce fait, nous retrouvons des Sibony dans le monde libre avec une grande concentration en Israël où certains ont changé de nom sans récupérer le nom originel. Les Sibony d’Europe, concentrés en France, ont trouvé leur nom convenable pour la région. Certains, parmi ceux qui vivent aux U.S.A. et au Canada, ont adapté leur nom aux exigences linguistiques du pays et s’appellent Siboney.

Ce qui ressort de tous ces récits, c’est que quelques personnages devenus légendaires ont éclipsé totalement les autres. Rien ne manquait d’ailleurs à leur image folklorique. Les plus marquants furent donc Abraham Sibony, appelé l’oncle Braharn ou Rebbi Braharn qui résidait à Safi et l’autre, son beau-frère, mari de sa demi-sœur, Esther qui s’appelait Messod Azoulay, nommé par tous S'ido Azoulay ou S'ido le safio. L’auréole de ces deux personnages a dépassé le cercle de famille à cause de leur action sociale et de leur engagement dans leur communauté où ils étaient de très riches négociants. Tous deux avaient une origine mouvementée, selon les récits populaires récoltés. On prétendait qu’Abraham Sibony et son frère furent emprisonnés à la suite d’une erreur judiciaire et qu’Abraham en aurait profité pour apprendre à lire et à écrire la langue arabe, ce qui allait l’aider dans sa carrière commerciale et lui donner l’essor qu’elle connut. Quant à Messod Azoulay, même ses petits enfants ont toujours répété qu’il avait été simple savetier à Mramer, un village près de Safï, avant de se lancer dans le commerce et d’acquérir son énorme fortune. Personne en fait ne savait rien de précis au sujet de l’origine de leur fortune et j'imagine que pour épouser la sœur d’un riche commerçant, il fallait posséder d’autres qualités que celles d’un savetier. On finit par attribuer ce revirement de situation au père de Messod Azoulay que personne n’a jamais connu. Ces mêmes récits populaires prétendent que toute tige de blé qui poussait dans le Sud du Maroc passait par les mains de Rebbi Braham Sibony. Ou encore que Messod Azoulay, à l’époque des mariages, lui qui avait le monopole du sucre dans le Mellah de Marrakech, achetait, grâce à ses bénéfices, une nouvelle maison. Abraham Sibony aurait payé en sacs remplis de pièces d’argent une somme considérable pour faire renvoyer un représentant consulaire qui aurait publiquement giflé son fils. Selon les mêmes sources, Messod Azoulay aurait demandé à l’un de ses fils de divorcer en moins de 24 heures de sa femme qui avait refusé de rentrer à la maison et d’en fermer la porte sur l’injonction de son beau-père. Ce furent des extravagances coûteuses et spectaculaires dans les deux cas. Tous deux furent de grands patriarches et je crois tenir de bonne source que l’un aurait été agent commercial de l’autre et se serait enrichi en exploitant, à son profit, un capital par les marchandises qui étaient entreposées avant leur expédition sur Safi.

Extrait de journal de famille-Nessim Sibony-brit 35-Redacteur Asher -Knafo 2017 – page 8-9

ברית-כתב העת הדו לשוני של יהודי מרוקו-העורך אשר כנפו- ברית מס' 35 -2017 –תפיסת הצדיק בארבע קסידות ד"ר דן אלבו

ב. אברהם בן עלון, פיוט לכבוד רבי עמרם ן' דיואן זיע"א [לחן בר יוחאי]

א. רב עמרם בן דיואן אסידנא זכותךָ דימא תכּון מעאנא: רב עמרם

איסְםְ סידנא מְסמוּע פי לעלאם, צדיק רבי עמרם עליה סלאם

א. רבי עמרם בן דיוואן אדוננו זכותך תהא תמיד עמנו. רב עמרם

שם אדוננו מפורסם בעולם,  הצדיק רבי עמרם עליו השלום

ב. חללו אודניכום שמעו להאד לכּלאם, סאין זרא לסיד רב עמרם

ב. פתחו אוזניכם, שמעו לאלה הדברים, מה קרה לאדון רב עמרם

ג. נעלמוכּום יא כאואני עלה מה זרה פייאם לעזיז סידנא לקארי תורה, נוואר סידנא יצווי כיף צאוו אלקמרא נדהו בלקדוש סידנא: רב עמרם

ג. נודיעכם אחיי, על מה שקרה בימי האהוב אדוננו המלומד בתורה, זיו אדוננו מאיר כאור הלבנה [?] בקדוש אדוננו:  רב עמרם.

 

ד. יום אללי כאן פארץ ישראל סכאן, מחבוב מעזוז סידנא פי כול מכאן ענד אלכּוברה מערוף כּיף זינו מאכּאן, אבייאד מן סאף סידנא: רב עמרם

ד.  בזמן שגר בארץ ישראל אדוננו האהוב והחביב מכל הנבראים, אצל האל הגדול ידוע איך יופיו היה [?]. אשרי מי שראה את  אדוננו: רבי עמרם

ה. אנדק סידנא וגאל חאב ידור מערת מכפלה מולאת לסזור לאבות מעה לאמהות הומה חב יזור האדי טליבת סידנא: רב עמרם

ה. אמר אדוננו שרצה לבקר במערת המכפלה בה שוכנים האבות והאימהות  שעל קברם ביקש להשתטח, זו הייתה בקשת אדוננו: רבי עמרם

ו. בכלוטו הווא מסא לענד קאייד לבאב, עבבא מעה להדייא אללי זאב. וחכּמהא מן ידדו רד עליה זוואב. האדי הדיית סידנא: רב עמרם

ו. בהגיעו הלך לשומר הסף [של מערת המכפלה], לקח עמו מתנה שהביא. ונטל אותה מידיו והשיב לו תשובה זו מנחת אדוננו: רבי עמרם

ז. ראני אנא עארף סירו גולולו סאיין ראד לחזאן מוזוד נקדיהולו, אללי בגא פיכאטרו אנא נעטיהולו משמוע חססו סידנא: רב עמרם

ז.  הנני יודע את מכאובו, לכו ואמרו לרב שאני מוכן להיענות לו, אם יאות

לרצונו אתן לו, מפורסם שמו של אדוננו: 

רבי עמרם

ח.  הווא פיסאע ואזבו, לחזא סאהלא, ראני אנה כא נחב לסאעא כאמלא, חבת נדכל באס נזור מערת מכפלה האדי כלמת סידנא: רב עמרם

ח. תכף ענה לו, הדבר [קל] פשוט, הריני חפץ בשעה שלמה, ברצוני להיכנס להשתטח במערת המכפלה, אלו היו דברי אדוננו: רבי עמרם

ט. מן כלאמי נוואזבק חדדי מעאך סאעא, גיר חתא לי תוצל לצלאת לזומעה. פיסאע אנא נחללקך תזור לרבאעא בלפרחא קאם סידנא: רב עמרם

ט. במילותיי אענה לך, עד שהשעה תהא עמך עד שתגיע תפילת יום שישי, אז אפתח לך[1] להשתטח לפני הארבעה בשמחה קם אדוננו: רב עמרם

י. בזזרבה קאם חללו ודכל לתממה, אלגוי הווא מסר פיה ונזמעת לאומה: ליהודי הווא דכל בלחילה לתממא מה זאב כבאר סידנא:  רב עמרם

י.  במהירות קם לפתוח לו ונכנס שמה, הגוי הלשין עליו וההמון המוסלמי התקהל, "היהודי נכנס בעורמה פנימה" [אבל] לא מצא את אדוננו:  רב עמרם

יא. נדקו כאמלין ואזבו וקאלו נסנקוה אידה חנה זברנאה לאזם נכנקוה, חכמו לגוי פידיהום מה בגאיו יפרקוה באס יפתסו לסידנא: רב עמרם

יא.  נפגעו כולם ענו ואמרו נחפשו אם נמצאנו חובה עלינו לחנוק אותו, אחזו בגוי בידיהם לא רצו להיפרד ממנו כדי לחפש את אדוננו: רב עמרם

יב. עלא קבורהום הוא יזור עליהום אסלאם. עמלו טריק לסידנא פוצט דאך צלאם. כרז וסלק רב עמרם קדדאם לעלאם  מה זאבו כבאר לסידנא. רב עמרם

יב. על קבריהם הוא השתטח, עליהם השלום עשו דרך לאדוננו באמצע המהומה הזו הוציא והציל את רבי עמרם בורא העולם בהגיעם לא מצאו כבר את אדוננו: רב עמרם

יג. לגוי הווא מחייר כא יכמם תכמם. פיסאע קטעו ראצו קדאם לעלאם. פי ווצט ביתו סידנא טאחלו ואחד זמאם מכתוב קבור סייאדנא: רב עמרם

יג. הגוי מסומם זומם מזימות, תיכף קטעו את ראשו לפני כל העולם. באמצע ביתו,  לאדוננו נפל לו פנקס אחד שנכתב/כתוב בקבר אדוננו, רבי עמרם

יד. ונתי ורבי חיים כרזו לבלאד כאלייא. מן צדיקים באקייא ראה הייא כאוויה

וואזאן למערופה יסמהא מסממיה . מקבול כלאם סידנא: רב עמרם

יד. הרב ורבי חיים יצאו לעיר שוממה מאנשים. מצדיקים נותרה, היא ריקה.

וואזאן המפורסמת שמה הולך לפניה.  מקובל [בשמים]  דבר אדוננו.

טו. נאד קאם ומסא צפאר בדיק למעזזא, פיסאע קריב אוצל לבלאד טאנזא. ענדו הווא פי כאטרו ואחד אלחזה הייא עלאס זא סידנא: רב עמרם

טו. קם, יצא לדרך ונסע באותה התלהבות. תכף קרב והגיע לעיר טנג'יר. בלבו יש לו חפץ בדבר אחד שלשמו בא אדוננו: רב עמרם

טז. חאזתי בשליח יכון מעייא, אללי נתום תעארפו ראהי טריק כאלייא, לאיין הייא עאמרה בסבע או לבייה.  רבבי אלחאצי סידנא: רב עמרם

טז. אני זקוק לשליח שילווה אותי, אם אתם מכירים איזו  דרך ריקה, שאינה מלאה באריות ולביאות: אלי שמור על אדוננו: רבי עמרם

יח. זאד ומסא לטריקו מעה דיק ארבאעא  פי דאק לוקת מאסי נהאר זומעה. פיסאע קבל שבת בכלוף או טאעה אבייאד לעזיז סידנה:  רב עמרם

יח.  הוסיף והלך לדרכו עם אותה קבוצה, בזמן נסיעתו היה ביום שישי.  תכף קיבל את השבת בשבועות ותשבחות [בחרוזים ומשקלים?] אשרי אדוננו האהוב:  רב עמרם

יט. קאם אהרב שליח לשבת קודש אקצר. מסא וזבר ואד חאמל ותתמה נחצר. רבי עמרם אסידנא חצא שבת מן לעצאר

סכרו זמיע לסידנא: רב עמרם

יט. קם הרב השליח, שבת קודש קרבה. הלך ומצא נהר גועש ושמה נעצר. רבי עמרם אדוננו עד ששבת נכנסה שבחו כולכם  את אדוננו:  רב עמרם

כ. וולדו סידנא רבי חיים מול אלהיבה. קאם וואזבו פיסאע גאללו יא באבא. ראני כא נשוף אששבע זאייא מן אלגאבה. מה קררבס לסייאדנה: רב עמרם

כ. בנו אדוננו רבי חיים בעל ההדר, קם וענה לו תכף, אמר אבי. הנני רואה אריה קרב ובא מהישימון. לא התקרב לאדונינו.

רבי עמרם

כא. בננייא אלצאפייה רבבי לי סאפנה, מן זאנב שבת קודש הווא לי חצינה. ומלאך מקדדש הווא צאפד לינה באס יפך סיאדנא: רב עמרם

כא. הטהורה, האל שראנו, מחטא  ביום שבת קודש הוא שומרנו. ומלאך קדוש שלח לנו כדי להציל את אדוננו: רב עמרם

 

כב. ראח סידנא לבלאדו פי בייאר להנא. זכות צדיק קדוש תכון מעאנה. וואזזאן מסמייא היא בלאד סידנא פיהא נפטר סידנא: רב עמרם

כב.  הלך אדוננו לעירו בשלווה גמורה, זכות צדיק קדוש תהא עמנו. וואזאן הידועה היא עירו של אדוננו. בה נפטר אדוננו: רב עמרם

כג.  ופכל עאם הומא ישראל ינצרחו. יזיו מן כל בלאדן זאמיע יפרחו כא יגנניו ויפייטו יספרו ויסטחו, פי להלולה די סידנא: רב עמרם

כג. ובכל שנה בני ישראל משתחררים. באים מכל הערים כולן ישמחו ישירו ויפייטו ישבחוהו וירקדו בהילולה של

אדוננו:  רב עמרם

כד. כבאר סידנא מערוף הווא כביר זדדא, נסים דיאלו כתאר וידאווי למרצא טביע למחבולים או לעאגרא בלוולדא דוואהום  ענד אסידנא : רב עמרם

כד.  שמעו של אדוננו מוכר, הוא בעל כוח רב. נסיו רבים הוא מרפא חולאים (מחלות) משותקים לגמרי ועקרה מיכולת לדת. נרפאו אצל אדוננו:  רב עמרם

כה.

תא ינזמעו ישראל מן כול מנהו זיהא, כול וואחד בטליבתו הווא יטלבהא מן ענדו גאראדו אנתין תקדיחא לי ינדה ביך אסידנא: רב עמרם

כה. 

מתקבצים ישראל מכל מקום שהוא,  כל אחד ובקשתו הוא יבקשה ממנו ………………………

ביד אדוננו: רב עמרם

כו. מן כלאם רבי חיים צאוו עינייא מא זין קבורתו דימא מסתהייא מול אנראז הייא פוק גיגאייא פיהא נפטר סידנא.

כו. מדברי רבי חיים נרפאו עיני,[2] מי שבא לקברו שאליו הלכתי אליו, אדון אנראז שהיא מעל גיגאייא שבה נפטר אדוננו.

כז. מלך המשיח בעללאמו כצרא. ויתזמעו כוואננא האדיק  לימארה. וינפככו חבאבנא מן כול דרורא טלבו לעזיז

סידנא:  רב עמרם

כז.  מלך המשיח בעולמו הפסד.  ויתקבצו אחינו יהא זה הסימן. ויושעו אהובינו מכל צרותיהם, בקשו מהאהוב אדוננו:  רבי עמרם

 

בקסידה זו, של אברהם בן עלון, יסוד זה של פגיעות ועצמה מקבל ביטוי מעניין בבית יט וכ. בבית ה' שקועה האמונה ביכולת הצדיק לראות דברים שמתרחשים הרחק ממנו ויחד עם זה, למרות יכולותיו הרוחניות העל אנושיות, הוא אנושי ופגיע וזקוק לסייעתא דשמיא כדי להציל את בנו ממוות. השְׁנִיוּת הזו מקפלת בתוכה את מהות תפיסת הצדיק ביהדות. פגיעות וחולשה אימננטית של בן תמותה, לצד יכולות על אנושיות. יכולת להציל, לסייע לרפא ולחולל נסים, היא התפיסה המעניינת ביותר. הסתירה לכאורה בין  יכולתו לראות ברוח קודשו שבנו עומד למות והממד האנושי, שהופך אותו ככל האדם פגיע וחסר אונים מול חולשת הגוף, חולי ומוות, עד כדי צורך להתחנן ולבכות בדמעות שליש על חיי בנו, אנושיות ועל אנושיות, חולשה פגיעות ועצמה זה לצד זה, הן מאפייניו של הצדיק, בתפיסתו העממית בקרב יהודי מרוקו.

ברית-כתב העת הדו לשוני של יהודי מרוקו-העורך אשר כנפו- ברית מס' 35 -2017 –תפיסת הצדיק בארבע קסידות ד"ר דן אלבו54

 

[2] מבית כ"ו, עולה שהמחבר מקורו בדרום מרוקו מהאזור שבו קבור ר' חיים בן דיוואן.

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