Dora Coriat-Je me souviens-Extraits d’un manuscript-Brit 27-Redacteur Asher knafo  

ברית מספר 27

 

Stella Duran- Corcos

LES ENFANTS DE STELLA DURAN

Winnie qui a eu un début de vie très brillant mais triste puisqu’elle était Dame de Compagnie, chez des Lords, des Vice- Roi des Indes etc. ce qui lui a valu une vie splendide. Devenant plus âgée elle, est venue habiter à Casa chez sa mère et a été très malheureuse, Elle, si indépendante, de se retrouver avec une mère si autoritaire et maniaque! Elle était laide mais grande, fine, distinguée et très instruite.

Florence. Elle était très agréable lorsqu’elle était jeune et a fini sa vie en Israël.

Viva a épousé un Montefiore, gouverneur des Indes? Une vie de rêve tant que son mari a vécu. Elle a eu plusieurs enfants. J’en ai connu quelques uns. Je me souviens d’elle au Mamounia, faisant une scène au serveur parce que le thé n’était pas se convenance. Moi, toute étonnée, ne sachant pas encore qu’une femme riche, gâtée, habituée à à commander à être dans les grands hôtels et payant, a le droit d’exiger d’être bien servie! Elle était la plus belle, fine, très grande de taille, comme ses sœurs, très distinguée et racée.

Berty: c’était le préféré de sa mère, toujours habillé comme un  sauvage. Il a épousé une marocaine, au grand désespoir de sa famille mais n’en faisait jamais qu’à sa tête.

 Monty, le héros de la famille, qui a fait le deux guerres et a fini « Wing- Commander » à la R.A.F .11 était très beau. Nous en avions toutes le béguin. Il a épousé une fille de Lord Sassoon immensément riche, ils ont mené la belle vie et se sont retirés à Agadir. Elle passait ses journées à jouer au bridge, ce qui n’amusait pas du tout Monty qui devait s’occuper de tout. Les deux sont morts à Agadir.

Ruby: grande et belle femme qui a épousé Salomon Afriat et qui se morfondait tellement à Mogador qu’elle ne quittait presque jamais son lit .Une très grande et très forte femme, belle et distinguée comme les autres sœurs. Elle a eu mes petites cousines Afriat, car Papa était cousin germain de Mosé Corcos, père de Ruby etc…

 

LES AFRIAT

Doris, Vivianne, Nora, Joyce, Georgette, Margerie, Stella Sept filles et pas de garçon! Toutes avec beaucoup d’allure et très sympathiques. Je les aime beaucoup. Il n’y a que Margerie, Stella, Georgette et la dernière qui se sont mariées. Margerie avec Jo Taourel. Ici j’ouvre une parenthèse amusante: Jo était très amusant. A une certaine époque, une mogadorienne, Annie Lévy qui devait avoir au moins quarante cinq ans, rencontre un américain de Nouaceur qui en tombe follement amoureux. Il décide de l’épouser, mais comme les Lévy étaient très pratiquants, ils exigent que se pauvre type devienne juif .Par conséquent circoncis, vers la quarantaine ou plus! Grand mariage et Taourel, le pitre, qui fait semblant de chercher quelque chose dans toute la salle et de nous dire « où donc est la robe de baptême de Monsieur? Quel oubli désastreux » et nous d’étouffer nos fou rires. Stella a épousé un Rosilio. Georgette a épousé David Corcos. Elle travaille dans une ambassade à Jérusalem. David s’occupe «de l’histoire des juifs marocains réfugiés en Israël. C’est un garçon très instruit..

Les Rosilio sont au Canada et ont des enfants mariés. Doris et Vivianne sont au Maroc. Joyce est professeur de français à Washington, Nora, très calée en droit est à Madrid, à la R.C.A où elle a un poste très important.

 

Mogador

Quelques souvenirs de Mogador en vrac: à une des sorties de la ville, il y a un très vieux cimetière israélite, désaffecté depuis quelques 90 ans maintenant. Il descend en pente vers la mer, on y a une vue splendide. Un vrai cimetière marin. On se demande comment les tombes restent accrochées sur la pente. Il est très émouvant, avec ses vieilles pierres usées et branlantes. C’est là que Grand-mère est enterrée. A sa mort, le cimetière était ouvert à tous les vents, aucune muraille ne l'entourait, ouvert aussi aux profanations des musulmans. Grand père, à la mort de sa femme a fait le serment de clôturer le cimetière, de vivre autant qu’il le fallait dans ce but et de rejoindre sa femme aussitôt sa tâche terminée et c’est qui est arrivé! Maman et moi sommes allées voir ce cimetière mais sans Papa ce qui fait que nous n'avons pas pu retrouver les tombes des grands-parents.

Je ne vous ai pas parlé des rues de Mogador dont plusieurs pavées de galets de mer ; quel charme elles avaient à nos yeux. Celle qui menait de chez nous à la maison d’Auntie Clara sonnait creux. Chaque fois que nous y passions, nous tapions des pieds, le bruit de creux se répercutait jusqu’au fond de la ruelle, longue et étroite, les remparts étant très hauts, faisant caisse de résonance. Sur la place, et vu de nos fenêtres, il y avait la tour de l’horloge qui sonnait et dont le carillon nous prouvait notre présence à Mogador. Cela faisait partie de nos séjours là-bas.

 

Haim Attias

Je n’ai pas parlé non plus de Haim Attias, le doux innocent de Mogador (il l’était devenu par chagrin car dans sa jeunesse il était très intelligent). Il avait de beaux yeux bleus, très vifs et doux en même temps, des cheveux blancs, toujours tiré à quatre épingles dans des costumes anglais clairs (reste des splendeurs passées), un panama coquettement perché sur la tête ; il se promenait, la poche pleine de ces brillants qui forment les pendeloques des lustres. Il en avait aussi des rouges et des vertes. Il nous les montrait en disant que c’était ses bijoux. Et dire qu’il avait même possédé un yacht dans le passé. Pauvre Mogador, pauvres mogadoriens! Tous nés millionnaires et morts presque sur la paille.

 

David Corcos

Ce que David Corcos m’avait expliqué lors de son passage à Dakar, est très juste. (David Corcos le mari de Georgette Afriat) est très féru en hébreu. Il a beaucoup de vieux livres, a beaucoup lu et a beaucoup retenu. Dix jours avant mon départ de Dakar, il est venu à l’ambassade, et nous ne nous sommes plus quittés jusqu’à mon départ. C’est lui qui, après mon départ, a raconté au Kaiser (ambassadeur des Etats- Unis à Dakar) au cours d’un déjeuner, tout ce qu’avait été Papa et sa famille. Ce qui m’a valu une lettre d’Hannah (épouse de l’ambassadeur) me disant pourquoi nous avez-vous caché tout ce que votre père était, ce à quoi j’ai répondu que je n’avais pas l’habitude de nous raconter de but en blanc, que l’occasion ne s’était jamais présentée. Pour David, ceux qui croient en des forces pensées, la vérité en est prouvée par toutes les fins tragiques des familles et même de la ville de Mogador. Les Elmaleh, et les Coriat, comme toutes les familles moyenâgeuses et puissantes finissaient par se disputer, se haïr et se combattaien par clan. D’après David qui l’a lu, la préface des livres qu’a écrits grand père Isaac Coriat, s’adressent à sa femme, non seulement en témoignage d’amour mais en tant que dernière représentante des Coriat! David est persuadé que mon grand père était clairvoyant et savait qu’il ne resterait plus de Coriat (hommes) israélite.

 

Dora Coriat-Je me souviens-Extraits d’un manuscript-Brit 27-Redacteur Asher knafo

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