מורשת יהדות מרוקו

בר מצווה

התמונה מורכבת משני שלבים (ויש בה 26 דמויות): העלייה לתורה, וחתני בר־המצווה הולכים לבתיהם כשהם מלווים בקהל המתפללים ובתופים.

LA BAR MITSVA

Le tableau se compose de deux élémenls (et met en scène 26 personnages): la montée à la Torah et la procession en musique de la synagogue à la maison.

BAR MITZVAH

This painting is composed of two stages and 26 figures. The bar-mitzva boys are first called to the Torah and then proceed home accompanied by the congregants.

היה מנהג, שלחגיגת בר־מצווה של בן עשירים צורף בן עניים, כדי לקיים מצוות לשמח יתום ואלמנה: בשמחתך — זכור את העני.

בהגיע הנער לגיל 13, הוא נכנס לעול המצוות: הוא חייב בקיום המצוות ומצטרף למניין.

את יומו הראשון אחרי גיל המצוות הוא חונך בשתי מצוות: תפילין וטלית, והוא עורך את מסיבת בר־המצווה. מקורה של מסיבה זו הוא הפסוק ״ויגדל הילד ויגמל ויעש אברהם משתי גדול ביום היגמל את יצחק״(בראשית כ״א, ה׳). אברהם ערך משתה ביום גמילת בנו — מעבד בין ילדות לנערות.

חגיגת בר־המצווה נערכת, בדרך כלל, בליל יום שני, או בליל יום חמישי בשבוע, כך שהנער עולה למחרת לתורה. בבוקר, המורה אשר הכין את הנער לבר־מצווה, הלא הוא ה״מלמד״ ב״חדר״, מגיע לבית ה״חתן׳ עם חבריו של הנער, עוטף את ה״חתן״ בטלית ועוטרו בתפילין, ומלווים אותו לבית־הכנסת.

אחרי התפילה יוצאים כל הקהל, הנגנים והפייטנים בתהלוכה מבית־הכנסת לבית חתן בר־המצווה, כשהוא עטוף בטלית ומעוטר בתפילין ונישא על כתפי האנשים או על כסא. הסובבים אותו מפזרים סביבו סוכריות ומתיזים עליו מי בושם. בראש התהלוכה — שני נערים ובידיהם פמוטים עם נרות גדולים ומקושטים.

בבית החתן מתכבדים כל האנשים בארוחת בוקר חגיגית יחד עם חתן בר־המצווה.

Il était de coutume dans les familles riches de fêter en même temps que la Bar-Mitsva du fils, celle d'un enfant pauvre conformément au commandement: "dans ta joie souviens-toi du pauvre".

A l'âge de 13 ans le garçon entre dans la communauté des croyants et doit se soumettre aux prescriptions et en contre-partie II est admis à faire partie du minyan. Les deux premières mitsvot. le port du châle de prière, Talit, et des phylactères, les Téfilin. A l'origine de cette cérémonie le verset 21:8 de la Genèse: "L'enfant grandit il fut sevré. Abraham fit un grand festin le jour où l'on sevra Isaac״. Abraham a fait un grand festin pour marquer le passage de son fils de l'enfance à l'adolescence.

La cérémonie de Bar-Mitsva avait lieu en général le dimanche ou le mercredi de manière à ce que le communiant puisse monter le lendemain à la Torah. Le matin, le maître qui l'a préparé, met au communiant le talit et le téfilin et tous l'accompagnent à la synagogue,

Après l'office tous les participants s'ébranlent en procession de la synagogue à la maison accompagnés de musiciens. Le communiant est porté sur une chaise ou sur les épaules, revêtu de son châle de prière. On lui lance des bombons, on l'asperge de parfums. En tête du cortège deux enfants portant des chandeliers avec des cierges décorés.

A l'arrivée à la maison tout le monde est Invité à un copieux petit déjeûner.

The poor were by custom invited to accompany the sons of wealthy families at the bar-mitzvah, "bringing happiness to the orphan and widow״ (Scripture).

At 13, a Jewish boy is obligated to fulfil the commandments and may join a quorum (minyan) for prayer. The first day begins with the Talllt (prayer shawl) and Tefillln (phylacteries) and the ensuing celebration. This celebration originates in the verse "And Abraham made a great feast on the day Isaac was weaned״ (Genesis 21, 5), The teacher who prepared the boy for the bar-mitzva readings arrives at the boy's home with his scholmates, wraps him in the Tallit and helps him with the ritual placement and tying round of the Tefillln on his left arm and forehead, and they all proceed to synagogue.

After prayers, a procession of all the congregants, musicians and psalmodists emerges and wends its way to the boy's home for the festive breakfast. Still wrapped in his Tallit and Tefillin, he is carried aloft, showered with candles and sprayed with perfumed water. Two of his friends lead, holding candlesticks with large decorative candles.

LA CHEIKHA

Chanteuse populaire accompagnant l’orchestre un tambourin à la main et le corps prêt à la danse.

THE SHICHA

A woman singer in a folk-orchestra, in traditional garb, and in her hand, the DARBOKA. She is pleasing the listeners with her singing and adding her harmony to the orchestra

LA MUSIQUE

Les Juifs ont joué un rôle de premier plan dans la conservation du patrimoine de la musique héritée de l'Age d'Or espagnol, la musique andalouse. La musique andalouse a été totalement intégrée à la liturgie synagogale. Dans chaque synagogue, le paytan agrémente l'office de sa belle voix, soit en récitant certains cassages, soit en improvisant lors de fêtes familiales (circoncision, mariage) ou pour accueillier ceux qui montent à la Torah chacun par son nom, en adaptant les formules traditionnelles aux mélodies musicales classiques ou en vogue. Le paytan est également le bienvenu dans les fêtes familiales. La synthèse entre les textes sacrés et la nouba andalouse atteint son sommet dans cette coutume particulière aux Juifs du Maghreb que sont les Bakachot. Le chant des Bakachot a lieu tous les vendredis soirs qui séparent Soukkot de Pessah (de la première paracha, La Genèse à la paracha Béchalah et chirathayam.)

En dehors de la synagogue, l'orchestre andalou comprend généralement une mandoline à cinq cordes (le o'ud), un violon (kamanza), un tambourin (Tara) et un tambour (derbouka). Dans les fêtes familiales les orchestres étaient souvent accompagnés d'une chanteuse-danseuse, la "cheikha". La danse du ventre, typiquement musulmane, n'était pas en vogue dans la société juive puritaine jusqu'à ces derniers temps…

Une autre originalité de la communauté juive marocaine où les femmes jouent le premier rôle: les pleureuses qui se lamentent sur la mort d'un cher disparu, vantant en vers, ses qualités et sa beauté.

Dans les villages du Haut Atlas, les petites communautés juives vivant en milieu berbère, ont adopté la tradition musicale de leurs voisins, ainsi que leurs danses comme le Ahidous, se servant des mêmes instruments typiques comme le Bandor (petit tambour) ou le Guimbri(petit violon à 3 cordes).

Les musiciens et les orchestres juifs jouissaient d'une grande réputation au Maroc et étaient souvent invités à jouer à la Cour Royale.

THE MUSIC

THE MUSIC In Morocco the tradition of Andalusian music was maintained, both in the synagogue and in general. During prayers it is possible to find both general- Sephardic secular tunes and Jewish-Portugese melodies. You could find the psalmodist alongside the chazan adding the beauty of his voice to the hymns, imaginatively and in good taste. He would sing a section concluding with the name of the man, groom or bar-mitzvah boy being called up to the Torah. He participated in every family function and communal celerbation. Talented psalmodists entoned the "Bakashot" (requests), a summary of the "Nuvea", the most highly developed kind of Andalusian music, the pinnacle of Andalusian art.

This is a suite of songs and instrumental sections, arranged according to strict order of expression, with vocal improvisations of the INSHAD and MAWAL kind. The "bakashot" are sung on the Shabbat eves between Sukkot and Pesach (From the week of the Torah portion Breshit until Beshalach and Shirat Hayam). The orchestra which takes part in the NOVA (on weekdays) includes usually an ”ud" (a lute with 5 strings), a KAMANZA (a kind of violin), TARA (framed drum) and DARBOKA(a jug drum). The orchestra which appears on weekdays at family celebrations includes women also, who take part in the dance singing, and the SHICHA, the woman singer who adds harmony to the orchestra with beautiful voice.

Another institution in which the women were the main participants were the Mekaneot", the women-mourners. They would chant doleful verses at family mourning and sad occasions.