ארכיון יומי: 15 באוקטובר 2016


Joseph Dadia – L'Ecole de l'Alliance de Marrakech Historique

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Le géologue Louis Gentil a connu M. Falcon sur le bateau entre Tanger et Mogador, alors qu'il se rendait avec sa famille à Marrakech, pour y prendre ses fonctions. Il avoue avoir éprouvé chaque fois un vrai plaisir dans ses visites aux écoles du mellah de Marrakech, et il remercie M. Falcon et son adjoint, M. Souessia, de l'en avoir si obligeamment facilité l'accès. C'était le 11 janvier 1905. Un nouvel adjoint a été donné à M. Falcon et une maîtresse de couture viendra en aide à la directrice de l'école des filles. Louis Gentil a constaté qu'on voit moins chez les filles ce désir de s'instruire ; mais par contre, elles sont avides d'être initiées à la couture et à tous les travaux spéciaux à la femme. Ce qui l'a le plus frappé, c'est de voir aux cours d'adultes des hommes de trente, quarante ans et plus, qui après une journée de labeur fatigant, venaient, ne sachant pas un seul mot de français, apprendre à lire, à écrire et à parler en français. Au bout de quelques mois de ce travail du soir, ils parvenaient à écrire une lettre d'une clarté et d'une précision déjà suffisantes.

 " Louis Gentil : Explorations au Maroc (Mission de Segonzac), Masson et Cie Editeur, Paris, 1906, p. 170-174. A la page 171, Louis Gentil écrit : « J'ai eu l'occasion d'habiter le Mellah de Marrakech à trois reprises différentes … Je me suis alors trouvé en contact avec la population juive. J'ai vu très fréquemment les élèves des écoles, je les ai interrogés à maintes reprises, j'ai causé avec eux bien souvent, puis j'ai été reçu par des notables de la Communauté, en particulier par son président, M. Corcos. » Dans l'Avant-propos, p. IX, il écrivait déjà : « Je garde le meilleur souvenir de la collaboration des professeurs de l'Ecole de l'Alliance israélite universelle à Marrakech, de M et Mme Falcon et de M. Souessia, ainsi que de nombreux membres de la Communauté israélite de la capitale marocaine, présidée par M. Corcos. » "

José Bénech indique dans son livre des renseignements que M. Falcon lui a communiqués : « 11 était fort difficile, en cette période de transition, d'exiger une fréquentation régulière. En 1904, le nombre des élèves très élastique variait entre 250 et 350 pour les garçons, 150 à 175 pour les filles. Ces dernières se montraient plus assidues, plus constantes dans leurs efforts, car elles n'avaient point à subir l'attrait de la rue. Elles délaissaient volontiers la maison pour l'école où l'on n'exigeait point d'elles les travaux pénibles du ménage. »

José Bénech nous livre ce témoignage poignant : «En 1906, au cours d'une famine restée légendaire, tandis que musulmans et juifs tombaient d'inanition dans les rues de la ville, l'Alliance prenait à sa charge la nourriture de tous les enfants du mellah. En ces temps héroïques, son delégué, en liaison étroite avec les notables, prend fréquemment part à leurs délibérations et les aide de ses conseils. »

En octobre 1907 à Marrakech, Christian Houel constate qu'à part quelques commerçants aisés, la population juive était affreusement misérable. Quinze mille Juifs s'entassaient dans des habitations sordides. Hommes, femmes, enfants, couchaient côte à côte sur de mauvais grabats. Des monticules d'ordures ménagères obstruaient les ruelles étroites. Ils empestaient sous la chaleur du soleil, s'écoulaient sous les pluies en immondes cloaques. Contre cette lamentable existence de leurs coreligionnaires, c'est en vain que les plus dignes et les plus éclairés entaient de réagir. Les édits  chérifiens les enfermaient dans un réseau de telles les interdictions que tout redressement était rendu impossible. »

Après quelques jours passés au domicile de M. Firbach dans la medina, M. Jacob Hazan, receveur de la poste française, le reçoit avec amitié et la plus généreuse hospitalité dans sa maison au mellah. Son neveu, Abraham Corcos, un jeune homme de 18 ans, l'un des plus brillants parmi es anciens élèves de l'école, est un agréable compagnon. Un matin, il conduit M. Houel à l'école de l'Alliance où professe M. Falcon ; il avait enseigné à Tanger, Tétouan, Mogador et Casablanca, avant d'arriver à iarrakech. L'école comptait alors 300 garçons répartis en plusieurs classes, et l'école des filles comptait près de 200 fillettes. M. Houel raconte : « Je sens, à la poignée de mains de M. Falcon, le plaisir qu'il a d'accueillir un compatriote. A mon entrée, les jeunes élèves se sont levés. Ce geste me rappelle le temps où, assis comme eux sur des bancs d'école, mes camarades et moi nous nous levions à l'entrée d'un étranger dans la classe. – Vous allez assister à ma leçon, me dit M. Falcon. Un petit garçon se lève et,sans se troubler de notre silencieuse attention, récite une fable de La Fontaine : « Le Loup et l'Agneau ». Je suis soudain saisi d'une émotion que rien ne peut exprimer. Ces phrases si simples dites par ce jeune enfant dans cette cité d'où suinte de toutes ses murailles  haine de ce qui est français, ont, au fond de moi, une telle résonance, que je sens mes yeux s’embuer de larmes. J'écoute ces mots familiers dits par ces jeunes lèvres. Il me semble que leurs sons aimés se prolongent jusqu'au cœur de la ville rouge pour y repandre leur douceur, leur harmonie, leurs promesses. Aujourd'hui, cet episode n'a plus que la valeur d'un vieux souvenir.

 Des milliers d'autres enfants récitent les fables de La Fontaine. Dans les demeures les plus pauvres, comme les plus riches, s'épanouit la langue française. Mais en ces emps, dans cette ville, il fallait que maîtres et enfants eussent du courage, Je ne sais si le Protectorat s'est souvenu de ces précurseurs quand il n'a plus eu besoin d'eux. Le certain, c'est qu'après le meurtre du docteur Mauchamp, le Gouvernement décora de la Légion d'honneur l'explorateur Louis Gentil et M. Falcon… des palmes académiques !

La vie juive a Mogador

brit-la-vie-juive-a-mogadorBoire le thé

C'est également à cet endroit-là que se tenait une autre manifestation de joie publique, qu'on appelait Cherb Attaï, cérémonie du thé. Pendant tout le mois du Ramadan, les Musulmans dorment le jour et veillent le soir.

Pour trouver le temps court, surtout la nuit, car la journée passe assez vite avec un peu de travail et beaucoup de sommeil, chacun s’emploie à quelque occupation, certains s'amusent dans les cafés, d'autres écoutent de la musique et des chants dans les mosquées. Enfin beaucoup passent la nuit à boire du thé à la menthe (cher aux marocains) et s'amusent entre eux en se racontant des histoires, en recevant des amis, (même Juifs) et en tapant sur de petits tambourins suivant un rythme connu et soutenu en contre temps par un autre rythme. Deux clans se forment ainsi, qui vont nuit après nuit frapper à qui mieux-mieux de toute leur force sur leur tambour. L'apothéose est atteinte le dernier soir, lorsque les hommes des deux clans se poussent les uns au devant des autres, en brandissant leur instrument à bras tendus. Ils en venaient presque aux mains, les tambourins jetés se cassaient et ils déclamaient à tue-tête en chantant deux phrases où il était question de la noblesse ou de la vulgarité de l'un ou de l'autre clan.

Finalement, ceux qui se fatiguaient se repliaient et l'autre clan les poursuivait jusqu'à la porte la plus proche du quartier des fuyards. Le lendemain c'était la fête durant laquelle les gens s'associaient avec affabilité, onctuosité, tout imprégnés de l'importance de cette fête solennelle.

La "Nouvelle Casba"

Ainsi, le Méchouar constituait la rue principale de la "Nouvelle Casba", et comme nous l'avons dit, de grands bâtiments et des maisons privées se trouvaient dans les rues latérales. Et là aussi, le rez-de-chaussée servait de magasin et de bureau, quant aux étages supérieurs ils servaient d'habitations aux grandes familles et aux autorités.

Faisant suite aux deux Casba, d'autres rues se sont constituées au fur et à mesure que la ville attirait de nouveaux habitants. Les Juifs s'installèrent dans la rue centrale, les Arabes dans les rues parallèles et les derniers arrivants s'installèrent dans le quartier qui faisait suite à cette rue centrale occupée par les Juifs. Une grande rue commerciale s'était alors formée et faisait suite au Méchouar duquel elle était séparée par les trois arcades citées plus haut. Cette grande rue était commerciale et industrielle.

A la suite de cette rue, nommee la Hadda a cause des forgerons et des maréchaux-ferrants qui y étaient installés, il y avait un petit quartier, sorte d'enclos séparé. On y accédait par quatre portes également fortifiées et fermées la nuit dans le même style que les grandes murailles de la ville. Car il y avait là plusieurs corporations commerciales. Chaque corporation occupait un carré du quartier, le tout nommé Souk Jdid – marché du neuf.

D'autres marchés se sont formés en ligne droite jusqu'à la Porte Doukala : la boucherie arabe, les savetiers arabes et juifs, fabriquant surtout des sandales à l'usage des agriculteurs et des colporteurs qui voyageaient à pied d'un village à l'autre. Après, venaient les marchands de poterie. Deux ou trois grandes écuries hébergeaient bêtes de somme et leurs propriétaires. Elles contenaient des chambres communes pour les hommes et une grande cour à ciel ouvert pour les animaux, qu'on appelait "Fondouk". Quelques petites épiceries arabes ou juives, quelques petits cafés arabes complétaient la Hdada. Venaient ensuite les maraîchers et les marchands de fruits secs et frais. La boucherie juive faisait suite aux magasins de légumes. Après venaient les marchands de volailles, d'œufs, de produits laitiers, de miel et de cire en brèches, et enfin les cafés maures et les marchands de kif et de tabac.

D'autres corporations et marchands se sont installés dans des rues adjacentes. Par exemple, la rue qui va de la Hdada à hauteur de la grande mosquée, Djamaa Ben Youssef jusqu'à la Scala, nommée Ahara, était occupée en partie par les grands commerçants de thé et de sucre en gros. L'autre partie était occupée par les marchands de produits coloniaux en gros. La rue qui allait de la Porte du Souk Jdid jusqu'à la Porte de Marrakech, l'une des plus longues, comportait tout ce qui touchait au commerce indigène. C'est-à-dire qu'il y avait des épiceries, des marchands de beignets, de gâteaux au miel, des gargotes, des traiteurs, des ferronniers ainsi que des écuries publiques (comme celles décrites plus haut.)

La rue centrale qui va de la Aîtara prolongeant l'ancienne Casba jusqu'au Mellah actuel, appelée aujourd'hui Médina, se composait d'une rangée de boutiques de chaque côté de la rue. Ces boutiques assez bien entretenues contenaient toutes sortes de commerces et d'industries. En premier lieu, venaient les boutiques vendant les denrées les plus courantes, comme le sucre, le thé, les bougies, la semoule, l'huile, le pétrole, les savons, surtout le savon noir, les condiments, le riz, les pois-chiches, le café (rare) etc. Dans d'autres boutiques se vendaient des gâteaux, des biscuits, des bouteilles de limonade (dans ces bouteilles étaient enfermées une agate qui se collait vers le haut du goulot.) La bière, le vin et les liqueurs n'étaient vendus que par les magasiniers juifs car il était interdit aux indigènes de boire ou de vendre de l'alcool.

D'autres magasins ne faisaient exclusivement que des légumes en saumure, comme les piments, les carottes, les oignons et même des fruits, tels que les olives, les citrons, et un produit très peu connu dans les autres villes, les câpres qui venaient en général de Safi. Ces boutiquiers poussaient le luxe jusqu'à vendre avec ces produits de la menthe et d'autres herbes aromatiques.

On voyait là des étalages de bocaux bien nettoyés, pleins de citrons, de piments et d'olives. Grossis par le verre et l'eau pure du bocal, ils étaient bien mis en valeur. La menthe présentée en bouquets bien rangés et embaumant l'air, vous donnait l'impression d'être dans un jardin, ce qui vous poussait à acheter même si telle n'était pas votre intention.

ההגירה היהודית לארץ הקודש ותחילתה של התנועה הציונית במרוקו – רוברט אסרף

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התנועה מעולם לא הגיעה לממדים גדולים ממש. המושל הצבאי של מקנס, הגנרל פומית(Poemyreau) לא איחר להרגיע את ליוטיי:

״היות ועיתונים אחדים הכריזו על יציאה של יהודים במספר רב לפלסטינה, בייחוד מ-פס אני מתכבד להודיעך שהוריתי לערוך חקירה לגבי האפשרויות של ׳יציאת מצרים׳ מעין זו ממקנס. עד עתה, התנועה הצטמצמה ומדובר במיעוט קטן. כתריסר משפחות יהודיות בלבד, השייכות למעמד הנמוך, עזבו את העיר ללא רצון לחזור. אגב, אף אחד מן היהודים לא הביע כוונה לנסוע לפלסטינה ולקבל שם נתינות אנגלית, כדי לחזור לאחר מכן למרוקו כנתין אנגלי.״

למעשה, התנועה נעצרה מעצמה, אחרי שהגיעו ידיעות על קבלת הפנים הפושרת לה זכו הבאים מצד מוסדות התנועה הציונית, אשר העדיפו הגירה ממזרח אירופה. רבים חזרו על עקבותיהם ושבו למרוקו, והביאו עמם סיפורים שהיה בהם כדי לרפות את ידיהם של מועמדים עתידיים ליציאה לא ״י.

באופן זה, בין השנים 1922 ו-1947, העלייה ממרוקו הצטמצמה לכדי אלף איש, ונעשה הכול כדי להניא את התנועות הציוניות השונות מפעילות.

במאבקה נגד הציונות, הנציגות הכללית זכתה לתמיכתו של ארגון כי״ח שבטאונו, ״שלום וחוק״, הדגיש בינואר 1923, ששיפור תנאי הקיום של היהודים במרוקו היו האמצעי הבטוח ביותר לשמוט את הקרקע מתחת לרגליה של התנועה הציונית. ״שלום וחוק״ הזכיר את העזיבות מפס וממקנס והעיר:

״הציגו בפניהם את פלסטינה כאתר בנייה ענקי ותוסס, שבו החיים שלווים ונעימים, ואשר אותו מנהלת ממשלה האוהדת את האינטרסים היהודיים. לא היה צורך ביותר מכך כדי שהאנשים הפשוטים יגמרו אומר בנפשם לבקש שם אחר מיפלט ושיפור תנאי המחיה העכשוויים שלהם. ואולם מיד עם בואם הבחינו, שהיו קורבנות לחזיון-תעתועים מטעה. הוועד המרכזי של ארגון כי״ח ביקש מממשלת הרפובליקה [הצרפתית] לבחון בעין יפה את הבקשה מצד קהילת פס, אותה הביאו בפני הנשיא מילראן (Millerand), ולהסיר, עד כמה שניתן, את המיכשולים העומדים בפני האוכלוסייה היהודית, אשר היה להם חלק נכבד בהחלטת היהודים מפס לעזוב ולנסוע לפלסטינה. כמו כן, יידע את נציגי ארגון כי״ח במרוקו ובייחוד בפס, לגבי הגורל המר השמור, בנסיבות הקיימות, למהגרים אשר יסעו לפלסטינה מבלי לשקול את הדבר כראוי, וקורא להם להפסיק את העזיבה ההמונית, אשר אינה יכולה אלא להזיק לאומללים השומעים להצעות כושלות או מזיקות שכאלו."

הנציגות יכלה לסמוך על תמיכתו של כי״ח, ולהציב סירוב מוחלט בפני אותם פוליטיקאים צרפתים שדגלו בריכוך העמדה כלפי הציונות. וכך אירע, שליוטיי השיב בלא כחל ושרק לסנאטור אנאטול דה מונזי Anatole de  Monzie  , שהפך לאוהד הציונות בזכות נחום סוקולוב:

״הציונות היא יבוא זר. היא מקבלת הנחיות מבחוץ ומשרתת אינטרסים פוליטיים של מעצמה פוליטית מסויימת מאוד. היא עלולה לכונן דוקטרינה, אשר ייבואה למרוקו נתפש כבלתי-רצוי בלשון המעטה, ואשר הפרוטקטוראט הצרפתי בשום אופן אינו מוצא לנכון להקל עליו."

לנוכח מצב זה, ההנהגה הציונית החליטה להעמיד את הרשויות הצרפתיות למבחן, על ידי שיגור שליחים למרוקו שהוטל עליהם לאסוף כספים. השליח הראשון, אברהם אלמליח, נבחר בקפידה. הוא היה עיתונאי, מנהיג הקהילה המרוקנית בירושלים, בן למשפחה מפוארת, והיו לו יחסים מצויינים עם הקונסול הצרפתי בירושלים.

יחיא זאגורי, המפקח על המוסדות היהודיים, למרות עוינותו כלפי הציונות בכל מאודו, מצא שאי-אפשר לאסור עליו לאסוף כספים עבור פלסטינה. התנהגות מעין זו פירושה להתעלם מן הקשר הרגשי של יהודי מרוקו כלפי ארץ הקודש:

״מניעת הקמתן של אגודות ציוניות באזור הצרפתי של מרוקו נראית לי נכונה מאוד ומעשה שהוא לטובת הסדר הציבורי. אולם אי-אפשר לאסור על יהודים מרוקנים ליטול חלק – באמצעות הפקדת דמי חבר, ה״שקל" – בתנועה היהודית הלאומית, ולספק בכך חובה מסוג מוסרי ודתי.״

על מנת למנוע מן השליח לארגן אסיפות הסברה, יחיא זאגורי הציע להפקיד בידי ועדי הקהילות את הטיפול באיסוף הכסף, אשר אותו ישלח ישירות, לא לוועד הציוני המרכזי, כי אם לקונסול צרפת בירושלים. ביולי 1923, כאשר אברהם אלמליח הגיע לקזבלאנקה, יידעו אותו באשר להסדר הזה, אשר רוקן מתוכן את שליחותו, והוא לא איחר לשוב על עקבותיו. הבא אחריו, הלפרן, שהגיע בפברואר 1924, לא הורשה לשאת הרצאות, אולם יכול לפגוש בדלת אמותיו – בחברת בן-הלוויה, יחיא זאגורי – את התורמים ה״כבדים״ ביותר, שבעזרתם גייס כ-120,000 פראנק.

אמנון אלקבץ המקור הקדום לראשית התיישבות היהודים במרוקו?

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על הסיבה, או הסיבות, להתאכזרות הממלכה האשורית בממלכת ישראל, אומר המקרא: "בשנת שתים עשרה לאחז מלך יהודה (722 לפנה״ס), מלך הושע בן-אלה בשֹמרון״.עליו עלה שַׁלְמַנְאסָר מלך אשור, ויהי לו הושע עבד…וימצא מלך אשור בהושע קשר״.ויעצרהו מלך אשור, ויאסרֵהו בית כלא: ויעל מלך אשור בכל הארץ, ויעל שֹמרון ויצר עָלֶיהָ. ״בשנת התשעית להושע, לכד מלך אשור את שֹמרין, וַיָגֶל את ישראל אשורה, ויֹשב אותם בַּחְלַח ובחבֹור, נהר גֹוזן וערי מדי:". דברי הימים חוזר על הסיפור ההיסטורי בשינוי קל, כך: "ויער אלֹהֵי ישראל את רוח פוּל מלך אשור ואת רוח תִּלְגַת פִּלְנֶסֶר מלך אשור, ויגלם לראובני ולגדי ולחצי שבט מנשה, ויביאם לַחְלַח וְחָבור והרא ונהר גרזן, עד היום הזה:". בדרך שונה מעט, מובאים הדברים מפיו של יוסף בן-מתתיהו: "…וכשסופר לשלמנאסר מלך אשור, שהושע מלך ישראל, שלח בסתר שליחים אל סוא מלך מצרים, וביקש ממנו לעזור לו כנגדו, כעס ועלה על שומרון…וכבשה בכוח.״השמיד עד היסוד את ממלכת ישראל והגלה את העם אל מדי ופרס… והעביר מִכּותָה שבפרס עמים אחרים, והושיבם בשומרון ובארץ ישראל…". זה חורבן שומרון, בעוד ממלכת יהודה ובירתה ירושלים המשיכו להתקיים, ולא לאורך זמן. כ-אלף שנה מאוחר יותר, אנו מתוודעים לשמות החדשים של אתרי ההגליה אליהם הוגלו תושבי ממלכת ישראל, שכך עולה מהמובא במסכת קידושין: "…דאמר רבי אבא בר כהנא: מאי דכתיב 'וינחם (את גולי שומרון ) בחלח ובחבור, נהר גוזן וערי מדיי? הלח – זו חלזון. חבור – זו חדייב. נהר גוזך – זו גינזק. ערי מדי – זו חמדן וחברותיה…", מכאן אישור נוסף שעשרת השבטים הוגלו לבבל ולשאר מדינות המזרח. מובן איפא, מדוע יש להתייחם לשמות מקומות ההגליה שלעיל כאל המקומות אליהם הוגלו תושבי ממלכת ישראל בלבד. לא כן לגבי 46 ערי יהודה המבוצרות, אותן כבש סנחריב בשנת 701 לפנה״ס, והגלה את יושביהן זמן רב לפני חורבן הבית הראשון בשנת 586 לפנה״ס, כמובא לעיל(ישעיה לו/א ובמלכים ב׳ יח/יג). זו הייתה ההגליה הראשונה מיהודה בידי סנחריב, עד אז, יהודה צפתה מן הצד, כדברי המקרא: "ויתאנף ה' מאיִד בישראל, ויסרס מעל פניו, ל'א נשאר רק שבט יהודה לבדו"לעומת זאת, אין המקרא מציין להיכן הגלה סנחריב את תושבי ערי יהודה שכבש, כמו שנעשה עם ערי ממלכת ישראל, כנ״ל. וכן, לא מצאנו שמות מקומות כמו "אפריקי", הרי-סלוג, "שוש", עלמין ו"שוש-תרי", בכל חבלי ארץ בבל רבתי.

תפילה ואמונה – הרב יעקב אבוחצירא(אביר יעקב)

הרב יעקב אבוחצירא(אביר יעקב)RABI YAAKOV

הרב יעקב אבוחצירא(1880-1805), סבו של הבבא סאלי, למד אצל אביו, רבי מסעוד. היה תלמיד חכם גדול, פוסק ועסק בקבלה. שימש כרב במחוז תפילאלת שבמרוקו ונדד בין הכפרים. בכל כפר שאליו הגיע קיבץ את היהודים, דרש בפניהם, שפט בין אדם לחברו ולימדם תורה. הרב אבוחצירא עסק רבות בקבלה אך התנה זאת בלימוד התלמוד. כתב פירוש לתהילים קי״ט על דרך הקבלה, ובספרו ״גנזי המלך״ הציע כמאתיים הסברים למילה הראשונה בתורה, ״בראשית״. כתב ספרי שו״ת (״יורו משפטיך ליעקב״); וחידושים על התלמוד(״לבונה זכה״); ספרי דרשות ופירושים, וכן ספר פיוטים (״יגל יעקב״). ניסה לעלות לארץ חמש פעמים אך אנשי קהילתו מנעו ממנו. בפעם השישית(1879) מינה את בנו רבי מסעוד לשמש בתפקידו ויצא לדרך. הוא עזב את מרוקו, אך כשהגיע למצרים נפטר ונקבר בה.

תפילה ואמונה

הרב יעקב אבוחצירא היה נוהג לנסוע מפעם לפעם לכפרים שבמחוז תפילאלת. הוא חשש שכתבי היד שלו יאבדו אם ישאירם בביתו ועל כן נהג לקחתם עמו בדרכים. פעם אחת פשטו שודדים על השיירה שבה הלך, בזזו את רכוש הנוסעים וחטפו מידו את תרמילו. ראש השיירה שהכיר בערכו וידע שספריו היו בתרמיל ניגש אליו נרעש ונסער, ובבכי קורע לב ביכה את הכתבים שנגנבו. שמע האביר יעקב את דבריו, נפנה לקרן זווית והתפלל בבכי מר. משסיים את תפילתו פנה אליו ראש השיירה ושאל, ״האם כדי להשיב את הספרים התפללת בסערה שכזאת?״ ענה לו הרב, ״אל תדאג. התפללתי לפני הקב״ה וביקשתי ממנו שאם חידושי אמת הם, אזי יתפרסמו, ואם לא, אזי ראוי שייעלמו מן העולם."

שעת סכנה

עימות חריף בין בני זוג הצית מריבה קשה בין משפחותיהם. בני הזוג החליטו להתגרש והתווכחו אצל מי יישאר ילדם המשותף. המריבה התלהטה והמשפחות פנו אל בית הדין אשר פסק שהילד יגדל בחזקת אמו. משפחת הבעל סירבה לקבל את הדין, והמריבה עברה לקטטה של ממש. אז ביקשה האם לפנות אל האביר יעקב על מנת שיושיע אותה ויאשר את פסק ההלכה. כשהגיעה לביתו נאמר לה שהרב יצא לפני זמן קצר לכפרים שבסביבה. האם מיהרה לצאת מן העיר, רכובה על חמור, על אף הסכנה הגדולה שבדבר. לאחר זמן־מה ראתה מרחוק את הרב אבוחצירא ושמשו מהלכים לאטם בדרך. היא צעקה לעברם והם עצרו והמתינו לה. האישה גוללה באוזניהם את הסיפור, בעוד השמש מזרז אותה מפני סכנת השודדים. האביר יעקב האזין לדבריה ברוב קשב ואף הוסיף ושאל כמה שאלות, וסבלנותו של השמש הלכה וקצרה. לבסוף התיישב הרב לכתוב לה פסק דין והשמש יצא מדעתו. הוא ניגש אל האביר יעקב ואמר שיש סכנה גדולה מפני שודדים ואולי ימשיכו לעיר הקרובה, שם ודאי יוכל לכתוב לה את פסיקתו. השיב לו האביר יעקב, ״סכנה?! הסכנה היא במקום שבו מטים משפט.״ רק כשסיים לכתוב את פסק ההלכה ומסר לה אותו, הסכים הרב להמשיך במסע.

חוכמה מקדם – חזי כהן

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