ארכיון יומי: 6 במרץ 2024


Les noms de famille juifs d'Afrique du nord des origines a nos jours – Joseph Toledano.Cohen Scali

COHEN-SCALI

Appelatif donné à une des branches de la famille Cohen de Debdou au Maroc. Sur sa signification il y a plusieurs versions. La plus vraissemblable est une ethnique d'origine: la Sicile, en arabe Scala, qui au Moyen Age et jusqu'à l'expulsion de 1492, abritait une très importante colonie juive. Les 30.000 Juifs de l'ile, alors sous souveraineté espagnole, furent expulsés comme en métropole, malgré l’opposition de la population locale et son intervention pressante auprès des autorités qui n'aboutit qu'à un sursis de quelques mois, le temps d'apprendre les métiers exclusivement pratiqués jusque là par les Juifs. On peut y trouver confirmation dans le fait que ce patronynme était également porté par des familles musulmanes de Fès, qui se disaient originaires de Sicile, les Scali – à moins que ces mêmes familles ne soient d'anciens Cohen convertis à l’islam … Selon une autre version tout aussi plausible, Scali serait un indicatif de métier: le brodeur de fils d'or (en arabe Sklli), métier juif par excellence et qui rappelerait leur tradition antique de brodeurs des habits des prêtres au temps du Temple de Jérusalem. Cet artisanat était particulièrment développé à Séville et dans l'ancien temps on appelalit le fil d'or travaillé "Sklli sévilliani". En restant dans la même explication on peut ajouter que ces fils d'or pour la broderie viennent rappeler par leur brillant la pureté de leur ascendance, remontant au Grand Prêtre du temps des Rois David et Salomon, Sadok Hacohen, dont les successeurs devaient furent les grands pontifes du Temple jusqu'à sa destruction. Significativement, la valeur numérique des lettres hébraïques formant le mot Scali est la même que celle de Sadok: 200. Le berceau de la famille au Maroc est dans la bourgade de Debdou que l'on dit avoir été fondée par les membres de cette famille qui lui donnèrent le nom du roi David, en berbère Dbidou, Debdou. En 1676, ils furent chassés de Debdou par l’empereur Moulay Ismael et ils s'installèrent à Dar Iben-Méchal. Quand ils furent autorisés à y revenir, ils trouvèrent que pendant leur absence d'autres familles dont le Benaïm et surtout les Marciano les avaient supplantés dans la direction de la communauté et depuis ce furent des relations très tendues entre les deux grandes familles. Leurs querelles devinrent célèbres et furent souvent portées devant le tribunal rabbinique de Fès. Elles reprirent une nouvelle actualité sous la domination du rebelle Bou-Hmara (1903-1909) qui favorisa la famille Cohen et persécuta celle des Marciano. Elles ne devaient s'apaiser qu'avec l'installation française qui donna le signal à un exode progressif des membres de la communauté vers Fès, Oujda, Mélilia, Casablanca et l'Algérie. Cet appelatif est attesté en Espagne dès le XlVème siècle. Au XXème siècle, appelatif peu répandu, porté à Debdou et par émigration à Taxa, Fès, Tlémcen, Oran, Mostaganem, Oujda et Casablanca.

  1. DAVID: Il fut avec une dizaine d'autres membres de sa famille, le fondateur quartier juif de la bourgade de Debdou dans l'Est marocain dans laquelle ils trouverent refuge en fuyant les terribles massacres de Seville en 1391.La legende raconte que manquant d'eau, rabbi David frappa le rocher et une source en jaillit qui porte jusqu'à ce jour le nom de "source de Séville". Depuis la famille Cohen assuma presque sans discontinuité la direction de cette plus vieille communauté de Mégourachim au Maroc.
  2. SHIMON: Rabbin originaire de Debdou installé dans le village voisin de Dar iben Mechal. Il fonda la première synagogue dans le village, ses habitants priant jusque là en plein air. Ses enfants rabbi Yéhouda, rabbi Moché et rabbi Shélomo allèrent dans la même voie et fondèrent une école pour les enfants du village, avant de revenir dans leur ville d'origine, Debdou.
  3. SHELOMO: Fils de rabbi Shimon. Grand rabbin de Debdou du XVIIIème siècle, auteur d’une histoire de sa communauaté "Yahas Debdou" publiée avec son livre de Responsa "Vayahel Shélomo", (Casablanca, 1929).

YOSSEF: Notable de la communauté d'Oran au moment de la conquête française. Il fut désigné en 1832 par les autorités françaises comme l'adjoint de Mordekhay Amar, le chef de la Nation Juive de la ville. Après la suppression de cette fonction, il fut en 1843 le premier Juif à entrer au Conseil Municipal d'Oran.

  1. YEHOUDA: Rabbin à Fès, mort en 1841, célèbre en son temps pour son érudition, sa piété et son dévouement pour le bien public "courant comme un cheval pour subvenir aux besoins des pauvres" comme l'écrit rabbi Avner Israël Sarfati dans son "Yahas Fas". Refusant de vivre de la Torah, il exerçait le métier de bijoutier.
  2. ABRAHAM: Fils de rabbi David. Rabbin né à Debdou et mort à Taza où il fut appelé à servir de guide spirituel, en 1871. Auteur d'un traité sur la circoncision qu'il rédigea à la suite d'un rêve prémonitoire, "Bérit Kérota". Mort sans laisser d'héritier pour continuer son nom.
  3. HAYIM (1836-1925): Célèbre rabbin enseignant à Fès descendant de la famille de Debdou. Devenu aveugle à la fin de sa vie, il supporta avec amour toutes les souffrances et après sa mort sa tombe devint un lieu de pèlerinage.
  4. YOSSEF. Célèbre rabbin enseignant à Fès au début du siècle, mort en 1927. Il compta parmi ses disciples rabbi Yossef Benaïm l'auteur de "Malké Rabanan". Educateur dévoué, il fut parmi les fondateurs du Talmud Torah Em Habanim au début du siècle et son premier directeur. Il fonda aussi l'association "Or Hayirn” dont les membres se réunissaient les chabbat et jour de fêtes pour étudier la Torah.
  5. DAVID (1861-1949): Rabbin né à Debdou en 1861 d'une famille dont les origines remontent à Séville. Après des études dans les yéchibot des rabbanim Abraham Bensousoussan et Chélomo Cohen, il décida de monter en Terre Sainte, mais il fut retenu à Tlemcen par rabbi Haim Beliah qui lui demanda de rester y enseigner. En 1913, il fut nommé juge à Oran, puis Président du Tribunal Rabbinique d'Oran. Il termina sa vie à Jérusalem. Auteur d'un livre de Responsa qui connut une grande diffusion "Kiriat Hanna David"(1935). Le rav David Kalifa a fondé à Jérusalem dans les années 80 une Yéchiva pour francophones qui porte son nom "Kiriat Hana David". Parmi ses disciples les plus célèbres furent les grands rabbins Yaacob Ben Assaraf, Chélom Lasry et David Khalifa d'Aïn Temouchent. Auteur de "Léklia David", (Jérusalem 1937), commentaires de la Torah; "Keren Ledavid" sur le Talmud ( Meknès, 1946) et "Ledavid barukh", sermons.

Les noms de famille juifs d'Afrique du nord des origines a nos jours – Joseph Toledano.Cohen Scali

Page 335

הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 228 מנויים נוספים
מרץ 2024
א ב ג ד ה ו ש
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  

רשימת הנושאים באתר