Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Ben Adiba- Adrutiel
בו אדיבא Ben Adiba
Benadiba, Benadiva, Ben Adibe, Benadeba, Benadeva
Même sens que le nom antérieur, précédé de l’indice de filiation hébraïque : «Fils de Chacal».
- Le nom de Benadeva figure dans la liste des Juifs brûlés par l’Inquisition, à Séville, à l’auto-da-fé du 6 février 1479 (AR III, 250).
אדרוטאיל Adrutiel
Torrutiel, Turutiel, Adrutil, Androtil, Ardithiel, Arditiel, Adrutiel
Forme hébraïque du nom de «Torrutiel», précédé de l’article arabe contracté. Le nom espagnol Torrutiel (c’est-à-dire «Torre de Utiel») désigne un endroit dans le cercle de Requena, dans la province de Valence, en Espagne.
La phonétique assez dure de ce nom s’est prêtée à différentes interprétations qui ont donné lieu aux graphies suivantes sous lesquelles on le retrouve usuellement : אדרוטאל..אדרוטאיל….טרוטאיל….טרוטיאל….אטרוטאיל
Dans les anciens documents espagnols on trouve ce nom sous les graphies de : Ardutel, Ardutiel et Arduteles.
Shem Tob Adrutiel, fils d’Isaac, poète à Soria (Espagne), au début du XlVe s., auteur de : Milhamot ha-'Am veha-Misparim, «Guerres du Peuple et des Nombres», articles poétiques et littéraires; Ma’as- seh, «Action», histoire éthique, publiée dans le recueil Dibré Hakhamim (Metz, 1849); Yam Qohelet, «La Mer du Prédicateur», prière en 2000 mots commençant par la lettre a «Mem» ; Piyyutvm, Chants, contenus dans le Mahzor du Rite Séphardi ; Mizvot Zemaniyot, «Obligations Temporaires».
Il traduisit aussi en hébreu un ouvrage arabe d’Israël Israeli de Tolède, sur le Rituel, dont le ms. existe encore
Abraham Adrutel, «jubetero» (tailleur) de Tolède, figure comme propriétaire d’une vigne en 1452
Isaque Ardutel, de Tolède, était fermier d’impôts pour le territoire d’Olmedo en 1483
Yuçaf Arduteles, de Tolède, figure comme tributaire de l’Hôpital de la Miséricorde en 1492
Ysaque Ardutiel est porté comme propriétaire dans l’inventaire de 1494 des biens laissés par les Juifs à Tolède, lors de l’expulsion
Salomon Adrutiel, rabbin talmudiste, élève du Gaon d’Espagne, Isaac Campanton, dut quitter l’Espagne à l’âge de 70 ans, en 1492, pour s’exiler à Fès où il mourut en 1493
Abraham Adrutiel (de Torrutiel), fils de Salomon (6), rabbin historien ayant quitté l’Espagne à l’âge de 10 ans à l’expulsion des Juifs en 1492. Il fut conduit à Fès où il fit ses études sous la direction de Jacob Loal, rabbin expulsé du Portugal. Auteur de: Tishlum Sepher ha-Qaba-lah, appendice à l’Histoire des Juifs d’Abraham Ibn Daoud, dans lequel il poursuit l’histoire d’Ibn Daoud à partir de sa mort (1180) jusqu’en 1525. Son travail comprend trois parties : l.°) Une liste des savants non mentionnés par Ibn Daoud et puisée principalement dans Zekher Zaddiq, de Joseph Ibn Zaddiq; 2.°) Une liste des savants à partir de l'époque d’Ibn Daoud jusqu’à celle d’Isaac Campanton (14G3) ; 3.°) Une liste des rois d’Espagne jusqu’à Ferdinand et une relation de l’expulsion des Juifs d’Espagne, des savants qui vécurent après Campanton et des événements concernant les exilés à Salé Arzila, Elksar, Larache, et leurs .souffrances, ainsi que le bon accueil dont ils furent l’objet de la part du Sultan Muley Esheikh à Fès et dans son royaume et de celle de Muley El-Mansour à Badis. Cette dernière partie est très intéressante, étant donné qu’Abraham raconte avec beaucoup de sentiment ce qu’il a vu étant jeune. Il parle avec amertune de l’attitude des Juifs riches d’Espagne qui, avec Abraham Senior, Grand Rabbin de Castille, à leur tête, avaient préféré changer de religion plutôt que de subir le martyre ou se résigner à l’expulsion. Il prétend que l’expulsion de 1492 doit être considérée comme la sentence divine contre les péchés de ses coreligionnaires et la juste punition à l’arrogance des grands qui négligeaient la Loi, celle-ci n’étant plus observée que par les pauvres et les humbles.
Abraham prit une part très active à la dispute qui eut lieu à Fès entre les rabbins émigrés d’Espagne et ceux qui habitaient le pays, au sujet de la Nefiha, concernant le sacrifice des animaux, et figure parmi les signataires de la Haskamah promulguée à ce sujet en 5286 (1526)
Abraham Adrutiel est mentionné dans un jugement rendu par ;R. Abraham Raphaël Coriat (XVIIIe s.)
Abraham Adrutiel, sa femme Mazal Tob, fait l’objet d’une décision du «Beth Din» de Tétouan, en 1748, au sujet d’une hypothèque. Ben Malea, 133
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