Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Eldaudi- Adjiman Abrekhek

 

            אברכיך-Abrekhekh

Aberkhekh, Aberjej

Appellatif non identifié

 

            בו אברכיך  Ben Abrekhekh

Même que l’anteriéur, précédé de l’indice de filiation

 

            בן אגורייאן-Ben Agurian

Ben  Agurian Ben Agouriane, Ben Aghurian

אגוראCe nom semble être un dérivé judéo-phénicien ou judéo-berbère du terme chaldéen  «agora» (Autel, fortin). (Comp. au grec ancien oq'opa , lieu public d’assemblement où les sacrifices avaient lieu et au berbère «anghur» et «agrur» enclos) et «agrawa» avec le sens d’assemblée, de réunion)

 

Dans l’Antiquité, les tribus judéo-berbères et judéo-phéniciennes étaient gouvernées militairement et religieusement par des chefs issus de clans de Cohanim. Ces clans de prêtres, qui ont donné plusieurs dynasties, vivaient dans des camps retranchés, avec leur oracle et un autel, :appelés ] «Agora», où le peuple venait apporter des sacrifices

D’après Nahum Schlouschz (Judéo-Hellcnes et Judéo-Berbères, Récherches sur les Origines des Juifs et du Judaïsme en Afrique), les papyrus d’origine juive découverts à Eléphantine et à Syène (l’Assouan actuel), démontrent d’une façon bien catégorique l’existence d’une colonie juive établie en Egypte dès le temps de Xerxès (471 avant J. C.)… Cette colonie possédait déjà son «Agora». D’ailleurs, on sait qu’Onias, descendant du grand-prêtre de Jérusalem, était venu fonder lui aussi le célèbre Temple d’Egypte, à la suite des persécutions qui ravagèrent la Palestine au Ile s. avant l’ère chrétienne.

La survivance des «agora» semble se maintenir au Maroc dans le  culte des grottes et des tombeaux des saints qui sont devenus des lieux de pèlerinages juifs et musulmans.

D’autre part, il ne faut pas oublier queغور «Ghur» (grotte, terre basse) est le terme par lequel les Arabes désignaient la Phénicie et dans ce cas אגורייאן «Agurian» pourrait bien se traduire par «Troglodyte» ou «Phénicien».

Rappelons également que אגור «Agur», dont le sens est «assembler» était le nom du compilateur d’une série de proverbes contenus dans le Chapitre XXX du Livre des Proverbes dans la Bible. D’après la Agadah, ce nom symbolisait la poursuite de la sagesse et serait une des épithètes par lesquelles le Roi Salomon était identifié. Si cette étymologie devait être prise en considération, אגורייאן «Agurian» signifierait celui qui aspire à la sagesse ou la possède.

Le Talmud et le Midrash nous ont légué les noms similaires de גוריון Gurion, בן גוריון Ben Gurion (Yer. Kidd. IV, 14; Gitt., 56), בר גוריון Bar Gurion (Gen. R. XXVI, 12), בן גוריא Ben Guria (Kidd. 76 b; Shab. 66), בר גוריא Bar Guria (Niddah 55) et מרין Gurian (Yer. Kidd. IV, 14)׳ dont quelques-uns se conservent encore.

Ce nom figure dans les anciens documents espagnols sous la graphie  de Gorren.

Don Abraham Gorren et d’autres Juifs d’Uclès figurent comme  vendeurs d’une maison en leur nom et au nom de l’Aljama de leur ville  suivant acte du 14 novembre 1463 (Baer II, 195).

 

אג׳ימאן Ajiman:

Adjiman, Adjimane, Ajimane, Azimane

Nous ignorons le sens et l’origine de ce nom porté par une célèbre  famille turque dont plusieurs membres furent Intendants Généraux et trésoriers des Janissaires. Parmi eux, se distinguèrent Meïr Ajiman,, personnalité très influente auprès du sultan de Turquie, Sélim III. As sassiné par un Janissaire, ainsi que ses successeurs, le frères Barukh,, Jacob et Isaac

La famille Ajimane s’est établie au Maroc au début du XXe s.

Eliyahu Ajiman, un des dirigeants de la Communauté de Cons­tantinople au XVIIe s. Célèbre philantrope, il jouissait de l’estime et de la considération des autorités turques et gagna le respect et l’amour׳ de ses coreligionnaires par les nombreuses oeuvres de bien qu’il entreprit

Yeshaya Ajiman, intendant-trésorier des sultans Mohammed I,. Othman III et Mustapha III au XVIIe s. Il protégea les sciences et les études rabbiniques et se distingua par sa générosité et l’aide appor­tée à ses coreligionnaires en toutes occasions

Yeshaya Ajiman, riche notable de la Communauté de Constanti­nople. En 1820, se rendit à Jérusalem et fonda une maison d’accueil à. Jaffa, près de la mer, pour servir d’hébergement aux voyag eurs et migrants juifs se rendant à Jérusalem

Barukh Ajiman, fils de Yeshaya, riche notable de Constantinople, ayant ouvert la souscription en faveur d’une école rabbinique à Firenze  avec un don de 1800 groush turcs, vers 1820

 

Eddadssi, Dadsi,        Eldadsi   الدادصي  אדאדסי

Ethnique du Dadès, province dans le bassin de l’Oued Draa, au sud du Maroc.

Saadiah Eddadsi, «Zaddiq» dont le tombeau aux environs de Melilla fait l’objet de pèlerinages annuels.

 

Addaoudi, Aldaudi, Aldaoudi,   الداودي  אדאוודי

Eddaudi, Edaoudi, Eldaudi, Eldaoudi, Daudi, Daoudi, Dawdi

Nom arabe relatif à David: «le Davidien» ou «le descendant de׳ David». On le trouve au Moyen Age en Espagne sous la forme Adodi. Autre graphie: אלדאוודי

La famille Eddaudi est, d’après les chroniqueurs juifs du Moyen  Age, descendante de Hiskiyah, petit-fils de David ben Zakkay, lui-même descendant du roi David, qui succéda à Hay Gaon comme président du Gaonat.

Lorsque David fut jeté en prison à la suite d’intrigues formées contre lui, il envoya ses deux fils en Espagne auprès de Rabbi Joseph ben Sa­muel Ha-Nagid, conseiller du roi Badis de Grenade. Lors des massacres de cette ville en 1066, l’un d’eux se réfugia à Saragosse où il se maria et eut des enfants. Ses enfants s’établirent en Castille et parmi eux on peut citer Rabbi Hiyya Ben Eddaudi, mort en Castille et enterré à Léon vers 1157

Hiyya Eddaudi, poète liturgique mort en Castille en 1151, des­cendant de Hiskiyah, naci de Babylone. De nombreux Sélihot portant la signature sont contenus dans les Mahsors de Tlemcen, d'Oran, d’Avignon et dans le Rituel Séphardi. Deux de ses compositions furent publiées dans Betulat bat Yehudah par S. D. Luzzato qui le confondit avec Hiyya-ha-Ma'arabi

David Adodi est mentionné dans une lettre de Don Pedro II, roi d’Aragon adessée à l’«Aljama» de Huesca en date du 17 Janvier 1212

Sa’adia Dawdi figure dans de nombreuses quittances et autres documents de Majorque dans l’année 1378. Millás, «Albaranes Mallor­quines». «Sefarad» IV (1041) 275-286

Jacob Edaudi, rabbin à Marrakech

Mokhluf Edaudi, rabbin de Marrakech, mort à Jérusalem en 1910 à l’âge de 58 ans. Auteur de nombreux ouvrages encore inédits

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