ארכיון יומי: 10 בנובמבר 2012


פתגמים ואמרות ממקורות שונים

184 לא תאמן ב־דבּייר, וואכ׳א יכון קד אל־פווייר.

אל תאמין בזכר, גם אם קטן הוא בעכבר.

185 א־ראג׳ל פחאל דּלו, אידא מא צלאח בדּלו.

הגבר כדלי הבאר, אם לא יוצלח החליפו באחר.

 

אל־עזרי – קנדיל, אל מזווג׳ – מנדיל, ול־מטללק – דליל.

הרווק – מנורה, הנשוי – סמרטוט, והגרוש – בזוי.

 

187 ראג׳להא-הווא פארסהא.

בעלה – כמו פרש על סוסו.

 

אשה, נשים

 

188 אל־מרא מא כ׳לאקת גיר ל־זוואג׳.

לא נבראה האשה אלא לנישואין.

 

189 –  מא כ׳לאקת אל־מרא גיר ל־דאר.

לא נבראה האשה אלא לבית.

 

190 א־נסא ענרהומ סבע אוג׳והּ.

לנשים שבע פנים.

 

191 אלי טאח פ־יד אל־מרא, טאח פ־ג׳מרא.

הנופל בידי אשה, נפל על גחלת

שבעים סיפורים וסיפור מפי יהודי מרוקו

6 – כיצד נתגלה קבר יהודי קדשו.

יעקב אביצוק – רושם סיפורים 1 – 23. נולד בשנת 1929 בעיר המולדווית ואסלוי, רומניה, לדוד ורחל איצקוביץ, כילד שישי בין תשעה אחים ואחיות, אביו היה רפד. יעקב למד באורח מקביל " בחדר " ובבית הספר היהודי בשם " עשה טוב ,, שבו לימדו גם קצת עברית.

בית הוריו היה מסורתי, נתחנך בתנועות הציוניות " גורדוניה " ו " בוסלייה ", והיה לפני עלייתו בהכשרה במלחמת העולם השנייה עבד במחנות הכפייה.

מספר הספור : אברהם ( אלברט ) אילוז

פעם בנו ערביי תלואת שליד מראכש גדר מסביב לבית הקברות שלהם. ובבית הקברות הזה היה קבור רב גדול, והערבים לא ידעו על כך, כי בכפר שבו היה בית הקברות היו גרים ערבים בלבד, ולא היו יהודים בכלל.

פעם באחד הלילות, חלמה אישה אחת מנשי הכפר חלום, ובו בא אליה איש לבוש חלוק לבן וארוך, ובעל זקן לבן, גדול ויפה. הוא אמר לאישה : בבוקר הודיעי לאנשי חברא קדישא של היהודים שעיר הסמוכה, כי אין מנוח לרב שלהם הקבור בבית הקברות המוסלמי שבכפר.

סתם חלום !~ אמרה האישה בלבה. אך החלום חזר עוד פעם. שוב חשבה האישה, סתם חלום ! אך כאשר חזר החלום בפעם השלישית, היא ידעה כי החלום אמת ידבר. למחרת בבוקר הלכה לספר בעיר את דבר חלומה.

באו חברי חברא קדישא אל השייך של הכפר ואמרו לו – הרב שלנו קבור בבית הקברות שלכם. הרשו לנו לחפש את המקום. נשלם לכם כסף רב כדי שתרשו לנו לבנות על הקבר מקום לתפילה ולהילולה.

טוב הסכים השייך.

אנשי חברא קדישא חיפשו וחיפשו אך לא מצאו דבר. התעצבן בן השייך והתחיל לקלל – מה אתם מחפשים כאן ? רב שמת לפני מאה שנה ? הוא פנה הצדה לעשות את צרכיו ליד הגדר, ולפתע פתאום נעמד כמו אבן. משותק בכל גופו.

כאשר ראו אנשי לברא קדישא שהתכוננו כבר לחזור העירה, את בן השייך העומד מאובן כמו פסל, הם ידעו : כאן קברו של הרב !

שאלו הערבים – ומה לעשות עם בן השייך ? השייך יהרוג אותנו אם יוודע לו כי הבן שלו משותק. להרוס את הגדר ! ציינו אנשי חברא קדישא. ומיד הרסו הערבים את הגדר. אחר כך עגו מעגל מסביב למקום שבו עמד בן השייך.

לקחו אבנים וכתבו עליהן " קבר יהודי קדוש ". אנשי החברא קדישא התפללו, ובן השייך הניע את אבריו וזז ממקומו. הוא שאל – איפוא אני ? מה קרה אתי ?

סיפרו לו את הכל, והוא אמר – אם כן הדבר, הרי באמת גדול הוא הרב שלכם. בני הכפר הקימו מצבה על הקבר הקדוש ומדי שנה היו היהודים באים לשם כדי לערוך הילולה.

Juifs du Maroc R.Assaraf

 La première association sioniste marocaine, ShaareïZion (« Les Portes de Sion »), fut fondée durant l'été 1900, à Mogador, par un négociant, Moses Lougassy, qui avait longtemps vécu en Angleterre. L'homme ne manquait pas d'imagination, au point de proposer à Theodor Herzl un projet de drapeau figurant un soleil levant et sept étoiles, allusion à la journée de travail de sept heures qu'il voulait instituer dans l'état juif à venir. 

 Bien que disposant, du fait des cotisations récoltées, de deux mandats, Moses Lougassy jugea inutile de se rendre au congrès sioniste. Le médecin juif russe de la communauté de Tétouan, qui avait fondé le groupe ShivatZion (« Retour à Sion »), ne se comporta pas autrement. 

Restée très conservatrice en dépit de son ouverture commerciale vers le monde extérieur, la communauté juive de Safi vit l'un de ses membres, Meir Barchechat, créer l'association Ahavat Zion (« L'Amour de Sion »), dont l'idéologie était essentiellement religieuse, comme le montre la lettre écrite, dans un hébreu fleuri, par Barchechat à Herzl :

Que Dieu te bénisse de Sion et puisses-tu voir le bien de Jérusalem ! Bien que notre ville soit encore éloignée de tout projet social grandiose et de toute idée exal­tante et que la situation spirituelle de ses habitants soit au plus bas, l'idée sioniste bat avec force dans le cœur de nombre d'entre nous grâce à la lecture des journaux Hamâitz et Hayéhoudi, et ne nous a pas laissé de répit jusqu 'à ce que nous décidions de fonder notre association à laquelle nous avons donné le nom d'Ahavat Zion.

Certes, notre cœur s'est grandement réjoui à la pose de cette première pierre, mais nous sommes loin du but et, comme des aveugles, nous tâtonnons face à un haut mur, car nous n \avons aucune idée claire ni aucune conmissanœ précise de l'essence du sionisme, nous ne possédons aucun livre qui puisse nous éclairer sur son idéologie.

 Nous avons bien rempli notre devoir de souscrire au shekel sacré, mais il nous semble difficile de croire que ce soit seulement pour l'annonce du shekel que le sionisme ait été fondé, et que le paiement annuel des frais de cotisation du shekel suffise seul à se prévaloir du noble titre de « sioniste » et pour prendre place parmi les sionistes et les nobles détenteurs de l'étendard de la nation.

 Il nous semble bien que l'idéal sioniste doit aussi comporter un noble et exaltant projet pour la vie de notre nation. Nous prenons donc l'audace de vous demander d'instruire notre secrétaire et de nous informer de tout ce que nous devons savoir sur le sionisme, ainsi que nous faire parvenir votre livre, l'État juif, dans sa version hébraïque, ainsi que toute documentation en hébreu nous éclairant sur le sionisme.

Circonscrit au départ aux villes côtières, le mouvement gagna, les années suivantes, l'intérieur, perdant au passage son caractère politique. La seule évocation de Sion suffisait à gagner au mouvement des adhérents, même si ceux-ci n'avaient pas une idée très claire de l'idéologie sioniste.

 C'est ce qu'on peut déduire de l'émouvante lettre adressée par un membre de HibatZion à Meknès, le futur grand rabbin du Maroc Yeshoua Berdugo, aux dirigeants de l'organisation sioniste, une lettre dans laquelle il demandait des éclaircisse­ments sur les buts du mouvement :

Aux responsables et aux dirigeants du Centre sioniste de Cologne !

Le salut à tous nos frères, les Amants de Sion !

Chers Messieurs, plus précieux que l'émeraude !

Votre lettre pleine de sentiments d'affection et d'amour nous est bien parvenue et nous nous en sommes réjouis.

Charmants frères, soyez assurés que nous sommes mobilisés pour répandre l'idée sioniste parmi nos coreligionnaires du Maghreb.

Ah! comme le son de ce mot est agréable à notre palais ! Puisse tout le peuple d'Israël n 'avoir qu'un seul cœur et qu'un seul avis pour faire aimer et magnifier œt idéal si élevé ! Et celui qui place sa confiance dans l'Éternel et œuvre pour notre Terre sainte, pour Sion, notre plus grand amour spirituel, ne peut être déçu, que Dieu le veuille ainsi !

Maintenant, frères, nous vous prions de bien vouloir nous faire parvenir des livres traitant du sionisme car nous avons entendu dire qu'il en existait, mais nous ne les avons jamais encore vus.

Les débuts des Protectorats français et espagnol, en 1912, et le déclenchement dela Première Guerremondiale étouffèrent dans l'œuf l'activité des premiers groupes sionistes marocains, une activité totalement ignorée des autorités chérifiennes

 L'aspect essentiel­lement religieux de ce sionisme lui ôtait le caractère subversif et révolutionnaire qu'il pouvait avoir en Europe centrale et orientale, et contribuait à sa relative opacité, à tel point qu'un des responsables de l'Alliance israélite universelle, directeur de l'école de Tanger,Y.D. Semach, pouvait écrire :

Je peux dire à présent qu'il n 'y a pas de sionisme au Maroc, parce qu'il n 'y a pas de classe intellectuelle. Assurément, tous les hommes religieux sont sionistes par tradition, mais ils n 'ont aucune idée du mouvement politique actuel et personne n 'est en état de le leur enseigner... Le sionisme marocain n 'a donc aujourd'hui aucune importance, il ne peut devenir actif que s'il trouvait un propagandiste actif capable de se mettre en rapport avec le sionisme européen.

Le judaïsme marocain n'avait guère entendu de la déclaration Balfour de novembre 1917, par laquelle le gouvernement britannique promettait d'instaurer, à la fin des hosti­lités, un foyer national juif en Palestine. Seuls les Juifs de Tanger y portèrent un certain intérêt, au point que le président de la communauté locale envoya à son homologue de Casablanca la lettre suivante :

je vous fais parvenir un certain nombre de copies de la proclamation que le général Allenby a adressée aux habitants de Jérusalem. On me les a envoyées de Londres pour qu'elles soient distribuées parmi nos coreligionnaires. Les dites copies sont en caractères hébraïques. Je vous prie de bien vouloir les distribuer parmi nos coreligionnaires de votre ville.

Il accompagnait son envoi d'exemplaires d'une brochure, la Grande-Bretagne et les Juifs soulignant le soutien apporté par l'Angleterre aux causes juives depuis Cromwell jusqu'à lord Balfour

הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 228 מנויים נוספים
נובמבר 2012
א ב ג ד ה ו ש
 123
45678910
11121314151617
18192021222324
252627282930  

רשימת הנושאים באתר