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Lettre(24.5.1868) de M. Messiah, Mogador, à E. Zay Agent de l'AIU. Paris (AIU Maroc III C 101.24 (Mogador)) 24 May 1868

Le Martyre évité d'une femme juive convertie à l'islam à Mogador (1868)

Je vous confirme ma lettre du 8 courant et j'ai l'honneur de vous informer qu' une affaire s'est passée ici la semaine dernière, qui. sans l'Alliance qui a prouvé la protection des puissances étrangères pour nos coreligionnaires de ce pays, aurait en un résultat très mauvais pour les personnes intéressées, comme vous verres par le fait survant;

Le samedi 16 courant, une femme divorcée, pauvre, mère de deux enfants en bas âge, ayant en quelque différend avec sa mère, avenglée par la colèra est allee à la Zaouia Mouley Abd El-Kader- El Djilay, endroit très vénéré parmi les Mahometans, et la, en voulait devenir musulmane.

Le lendemain, lorsque sa colère s'apaisa, elle eut le sens de la démarche insensée qu'elle avait prise et elle leur dit qui elle était Israélite et qu'elle voulait pas changer sa religion; mais le M'kaddem (chef) de la dite Zaouia, Prétandait qu' une fois qu'elle avait déclaré volontairement vouloir devenir musulmane, il fallait l'être.Sa famille vint implorer la protection de Monsieur F. Carstensen, Vice Consul anglais de cette localité, qui répondit qu'il fallait s'adresser à la junta, et lorsque celle- ci lui demanderait son aide, il ferait ce qui dépendait de lui en sa faveur. Il apparaîtrait que comme ls moeurs de cette femme, qui peut- être a cause de sa misère, dit on, laissent à désirer, la junta voyait avex plaisir qu'elle devint musulmane, bon gré .malgré, et ne voulait pas s'occuper de sa destinée

Le mardi 19 courant, se famille désespérée sans appui; s'arrêtait à la porte de la maison du Cadi, en implorant qu'il fit venir cette femme chez lui, et lui demander en leur presence la religion qu'elle voulait suivre, mais elle ne réussit pas Heureusement, Monsieur Isaac d'Abraham Coriat, négociant indigène, membre de l'Alliance, intervint it obtint avec difficulté du Cadi d'envover deux adouls (notariés) pour interroger la détenue, qui déclara qu'elle voulait rester Israélitee Mons. Coriat obtint alors de faire sortir femme de la Zaouia, et aller à la prison des femmes; mais pendant la nuit on le fit retourner à la Zavuia. Le lendemain, ce négociant ne pouvait faire rien de plus en sa faveur fit parvenir le témoignage des dits adouls a M. Carstensen, qui obtiut après beaucoup de difficultés des autorités locales qu' on ferait venir cette femme chez le Cadi, et que la en présence de son interprète et de quelques Israélites on lui permettrait d'exprimer sa voloné sur la religion qu'elle desirait suivre. Le mercredi 20 courant vers huit heures et demie du soir le Gouverneur par intérim. Sidi Hassan Ben- Abd- Essadik, envoya chercher a cet effet l'interprète Vice Consulat anglais Monsieur Coriat et moi nous sommes ailes chez le Cadi, ou le gouverneur et quelques notaires s'y trouvaient. La foule qui attendait le résultat était immense, il y avait un bon nombre d'arabes armés de bâtons quils cachaient sous leurs haiks. Le cadi interrogea la dite femme et lui dit d'indiquer sa volonté, qu'elle n'avait rien à craindre. Elle répondit qu'elle voulait être Israélite. Lui ayant demandé pour qui quelques heures auparavant elle avait déclaré devant les adools qu'elle désirait être musulmane, elle répliqua que c'était parce qua la Zaouia on l'avait épouvantée en lui disant que si elle manifestait le désir d'être Israélite on écrirait à 1' Empereur qui le ferait brûler vive Monsieur Jacob d'A. Levy, interprète du Vice consulat anglais, et membre de l'Alliance, dit aux autorités que voeux exprimés sous l'influence de la colère et de la peur ne pouvaient pas être valables et il leur demanda de remettre cette femme à sa famille. Le M'kaddem ayant envoyé une trentaine d'individus qui déclarèrent que les ordres quils avaient étaient de ne pas retourner sans la ramener, les autorités décidèrent quèlle rentrerait à la dite Zaouia jusquà ce que les Oulema (docteurs de la religion) décideraient sur son compte. Mais cette femme sollicita avec instance a ne pas y retourner parce que  les voir l'épouvantait. Grâce a l'influence de Monsieur le Vice consul anglais on obtints du Mkaddem et les (autorités qu' elle irait à l'Arifa prison de femmes).

Le 22 cour[ant], ayant appris que la décision des Oulema était que l'on désirait la punir en lui administrant une centaine de coups de bâton , Monsieur Carstensen est allé lui- même voir le Gouverneur et il a pu obtenir que l'on ferait seulement semblant de la punir pour apaiser le peuple. Même cette apparence n'a pas en lieu, et elle a été mise en liberté le 23 cour[an]t au soir.

Il faut dire a la loange de Gouverneur Sidi Hassan, et du Cadi qu'ils étaient portés de la meilleur volonté pour être agréables à Monsieur Carstensen, car autrement ils auraient insisté a ne pas délivrer cette femme avant de consulter le Sultan, qui, probablement aurait ordonné qu'on la lui envoit (sic), comme il fait ordinairement, et une fois à l'intéreur, ou il n'y a pas de Conuls, et ou les indigènes n'oseraient ou ne voudraient pas intervenir. Dieu sait ce que serait devenu d'elle.

Vous n'ignorez pas, Monsieur, que suivant les preceptes de la loi mahometane tout individu qui embrasse cette religion et qui insiste apprés à ne pas vouloir la professer doit être brûlé ou décapité, comme il est arrivé il y a une trentaine d'années a l'heroine Hatchuel a Fez conséquemment, c'est un très- grand bien non seulement pour cette femme, mais pour les Israélites indigènes en général.

A l'avenir, que Monsieur Carstensen ait pu obtenir d'être permis a cette malheureuse, après avoir déclaré le premier et le cinquième jour qu'elle voulait être musulmane, d'avoir le choix et de rester Israélite. Pour encourager les Consuls, ainsi que tout individu a aider nos coreligionnaires dans des affaires si difficiles comme celui- ci l'est dans ces pays, il est à désirer que le comité central remercie directement ce Vice Consul en y faisant mention aussi du dit Mr Isaac d'A. Coriat, qui a bravé la haine et la colère des arabes en procurant de leur arracher leur prise, car pour encourager cette femme à répondre librement il a accompagné les adouls envoyés, sur ses instances, pas le Cadi, a un endroit où il n'est pas permis aux Israélités de pénétrer, et les coups de pierre que la foule jettait sur lui et la famille de Israélite en question, faisaient rebrousser chemin aux passants.

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18/09/2022

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