ארכיון חודשי: אוגוסט 2018


שרשים-יהדות –מסורת ופולקלור יהודי מרוקו משה גבאי-הצייר והעורך

משה גבאי נולד במרוקו למשפחת רבנים ומקובלים (אביו זצ״ל טמון בחלקת המקובלים בטבריה) ועלה ארצה בשנת 1945 עם הגרעין החלוצי הראשון ממרוקו. היה חבר קיבוץ במשך 16 שנה ואיש צבא קבע.

משה גבאי עוסק בציור ובפיסול מילדותו. בתקופת שליחותו מטעם המדינה בחו״ל השתלם בפריס והוסמך בתור מורה לציור.

בשנים האחרונות החל להקדיש את כל זמנו לציור. ציוריו מתמקדים בנושאי יהדות ומסורת ישראל. כמו כן החליט להנציח בסדרה של ציורים את ההווי היומיומי של הקהילה היהודית במרוקו, כפי שזכור לו מילדותי התוכן הקבליסתי אותו ספג משה גבאי בסביבתו הקרובה מקבל ביטוי מוחשי בציורי־השמן שלו. זהו ציור נאיבי־ראליסטי, בעל מסר מוגדר. הדיוקנות    והאינטריורים שלך לקוחים מעולם אסוציאטיבי אותנטי.

משה גבאי משתמש בטכניקת ציור של שמן על בד, תוך שימוש בצבעוניות עזה, המתאימה להנצחת המסורת העממית והבלטת הדעות והאמונות העממיות תוך חישוב אימרות גמטרייאות. כל תמונה שלו היא סיפור שלם על נושא מסורתי עם אמונות ודעות, וכפי שהוא מעיד על עצמו: ״אני משתדל לצרף תרומה צנועה, אבן קטנה בפסיפס הכללי של האמנות היהודית על כל גווניה. כל אמן משתדל ליצור משהו מיוחד משלו, ולכן החלטתי להתמסר לתיעוד ולשימור המסורת היהודית במרוקו. גלעד לדור ההולך ונעלם״.

מן העיתונות:

״משה גבאי מצייר בסגנון נאיבי־ריאליסטי. הוא מחונן בחוש לצבע, המותאם לאווירה ולרקע הטיפוסים והאירועים שהוא מצייר, וכן בעין בוחנת התופסת את המיוחד שבהם. ציוריו משקפים את ההווי הדתי, הקהילתי, הפולקלור ובעלי מלאכה, כפי שזכורים לו מילדותו״.

(נחום סנה — ידיעות אחרונות)

״אוסף הציורים של משה גבאי מהווה מדריך(ראשון מסוגו) חזותי ואמנותי לפולקלור האותנטי והנכון של יהודי מרוקו; במכחולו חדר משה גבאי לאוצר עשיר זה בדייקנות ובידע מקצועי של הטקסים והאירועים המשפחתיים והקהילתיים באותנטיות מושלמת לגבי הדמויות המופיעות בכל ציור.

(חנניה דהן — ברית אבות)

״משה גבאי — הפולקלוריסט והאמן״

עולם מלא דמויות, עולם שמעורר התרגשות, עולם שהולך ונעלם עם הליבוש הצבעוניות והיופי המיוחד שליוו אותו דורות.

זה העולם שפגשתי בתערוכה של משה גבאי, בגלריה העירונית באשקלון. הסתובבתי בעולם של הדמויות שהוא ייצור של האמן, נפגשתי עם המבקרים בגיל העמידה שעיניהם היו מלאים דמעות, מלאים התרגשות, כולם דיברו על ״בית־אבא״ כולם סיפרו על סבא וסבתא, על המסורת שלמרות שממשיכה עד ימינו אנו, למרות הכל המסורת קיבלה ממד אחר, צורה שונה.

משה גבאי החלוץ ממרוקו, חבר קיבוץ במשך 16 שנה ואיש צבא קבע בעבר, למד ציור ופיסול בנעוריו, יותר מאוחר השתלם בפריס.

זה בודאי עזר לו לשפר את הטכניקות לקבל אופקים רחבים יותר.

בתוך תוכו שמר גבאי על האוסף הנדיר: זכרונות, מסורת היפה של ״בית־ אבא״, של הקהילה היהודית במרוקו.

כשזמנו התפנה, משה גבאי לקח את המכחול, הצבעים והתחיל לצייר במרץ, עם כישרון, עם הרבה רגשות, פתאום כל הדמויות צצו החוצה: רחוב היהודי השולחן של שבת, ליל הסדר, בית־הספר כולם התחילו לצאת מהמכחול.

כן, משה גבאי יודע לחבר את הסיפורים שלו, יודע לתת להם חיים חדשים, הצבעים העזים שבהם הוא משתמש עוזרים לנו להתרשם ולהבין את משמעות המסורת וההווי של העדה. הסגנון נאיבי־ריאליסטי מתאים לטיפוסים שהוא מציג ומבטא את הפולקלור העשיר של יהדות מרוקו.

הערך האמנותי בציוריו של משה גבאי הוא באותה מידה חשוב כמו הערך המסורתי והאוטנטיות של האירועים.

בודאי שביקור אחד בתערוכה לא יספיק למסתכל כדי להתרשם במידה מספקת גם על הצד הפולקלוריסטי־הוויתי וגם על הצד האמנותי.

ד״ר פאול ליבוביץ מנהל המוזיאון ״בית עלי״ — אשקלון

Les debuts de la presse au Maroc : La presse emancipee de Tanger-David Bensoussan

LES DEBUTS DE LA PRESSE AU MAROC : LA PRESSE ÉMANCIPÉE DE TANGER

Quel fut le rôle de la presse tangéroise?

Les premiers journaux au Maroc apparurent au XIXe siècle. Ils furent publiés en langue espagnole, anglaise ou française et eurent un grand impact sur Tanger essentiellement, mais aussi dans le monde. La liberté de presse fut totale et les premiers journaux en profitèrent pour demander une solution aux problèmes de l'eau et à ceux de la voirie dans la ville. Ces mêmes journaux dénoncèrent l'esclavage et les ventes publiques d'esclaves. Ils exigèrent l'amélioration des conditions des prisonniers dans les geôles marocaines. Ils lancèrent des campagnes de levées de fonds pour venir en aide aux victimes du choléra au Maroc ou d'un tremblement de terre en Espagne. Ils n'hésitèrent pas à condamner le despotisme du Makhzen ou même l'inaction des légations consulaires devant les injustices. De façon générale, les légations étrangères importantes avaient leur journal. Nombreux furent les Israélites naturalisés britanniques qui œuvrèrent dans le journalisme tangérois. Ils se firent les ardents défenseurs de la modernisation du Maroc et de sa communauté israélite.

Le Liberal Africano parut à Ceuta en 1820, mais cessa d'être édité après six numéros. El Eco de Tetuan parut en 1860, puis fut remplacé la même année par El Noticerio qui tint pendant un an et compta quatre-vingt-neuf numéros. Ces journaux hispanophones se préoccupèrent essentiellement des nouvelles militaires ou défendirent les politiques de l'Espagne. D'autres feuillets parurent, mais eurent une existence brève : El Berberisco en 1881, Eco de Ceuta et La Africana en 1885. Il y eut également les revues El Eco Mauritano, La Duda del Progresso, La Lintema, El Dario de Tanger, El Emperio de Marruecos et La Cronica de Tanger. En 1870, il fut fait mention d'un journal tangérois publié sous l'égide de l'Alliance Israélite Universelle, critiquant le gouvernement local et les consuls d'Espagne et de France. Toutefois, sa parution semble avoir été éphémère.

Y eut-il une presse engagée?

Fondé en 1883, l'hebdomadaire espagnol Al Moghreb al Aksa fusionna en 1893 avec the Times of Morocco et fut publié en anglais. Le Réveil du Maroc parut en français en 1883. Son propriétaire en fut Lévy Cohen, originaire de Mogador, représentant de l'Anglo Jewish Association à Tanger, membre du Comité régional de Y Alliance Israélite Universelle et agent accrédité du Board of Delegates des Israélites de New York. Ce journal francophile adopta comme politique éditoriale la mission visant à contribuer au développement de la civilisation au Maroc et fit sienne la devise de Liberté, égalité, fraternité. A. Pamienta, ancien diplômé de l'Alliance Israélite Universelle en fut le rédacteur principal. En 1888, le journal passa aux mains du banquier Haïm Benchimol et Vial de Kerdec Cheny en devint le rédacteur en chef. Ce dernier fut également l'auteur du Guide du voyageur au Maroc et du Guide du Touriste.

Tant Le Réveil du Maroc qu'Al Moghreb al Aksa critiquèrent l'inaction du Makhzen en ce qui concerne les conditions urbaines et demandèrent à ce que des Européens prennent en charge les réformes qui s'imposent de façon à régénérer le Maroc. En 1885, le Réveil du Maroc écrivait : « Il est bien temps que l'Europe civilisée abandonne ces hypocrites considérations de respect international en vertu desquelles elle tolère les méfaits inhérents à l'administration marocaine… Les cabinets européens devraient imposer au Maroc des réformes administratives et économiques plus en harmonie avec la justice et la prospérité des indigènes et des étrangers.» Ce n'était ni plus ni moins qu'un appel au Protectorat…

Comment réagirent les autorités marocaines?

Lorsque le représentant du sultan Si Hadj Mohamed Torrès demanda la suppression de la presse tangéroise en 1885, les directeurs et les rédacteurs alertèrent l'opinion internationale. Les légations consulaires demandèrent aux journaux de s'exprimer avec modération. Mais de fait, la presse se montra encore plus enragée par la suite. Le Réveil du Maroc exigea que l'on s'en prenne aux exactions des caïds, ces enfants gâtés de la société philanthro-politique protectrice des aborigènes. Le Times of Morocco s'en prit quant à lui aux abus des Européens au point que la presse britannique s'en émut. À la longue, les attaques de la presse se firent plus nuancées. Tout en conservant un grand respect pour le souverain Moulay Hassan, le Moghreb al Aksa parla de « the so called Sherifian govemment » et Le Réveil du Maroc évoqua « le paternalisme du gouvernement. » À nouveau le gouvernement demanda la suppression de la Presse en 1887, mais il dut se résigner à vivre avec une presse libre. Même le sultan Abdelaziz, pourtant ouvert aux idées européennes, refusa de créer une presse arabe. En 1901, il offrit 2 500 pesetas à un Turc pour qu'il renonçât au projet de fonder un journal en langue arabe à Marrakech.

Qu'en fut-il de la presse en langue arabe?

Il faudra attendre 1907 pour voir paraître un premier journal en langue arabe Lisan Al-Maghrib qui fit la promotion de réformes sociales et politiques. Ses promoteurs étaient deux frères, Faraj Allah et Arthur Nemour originaires de Syrie. Ils proposèrent des réformes et même un projet de constitution et de création d'une Chambre des Représentants, tout en préservant « les libertés d'action et de pensée indispensables à la réalisation des réformes.» Peu avant l'entrée d'Abdelhafid à Fès, le journal demanda à « Sa Majesté de ne pas refuser plus longtemps à son peuple les bienfaits d'une Constitution et d'un Parlement. Elle doit lui garantir la liberté de penser et d'agir qui le rend apte à réformer sa patrie à l'instar de tous les pays civilisés qu'ils soient islamiques ou chrétiens.» Ils se firent également les avocats de l'instauration d'un enseignement primaire obligatoire et gratuit et préconisèrent également « le renvoi des mouchards et des espions ainsi que la nomination d'hommes compétents, méritoires et dignes assumant des postes à haute responsabilité.» Ce journal cessa de paraître en 1908 suite à un différend avec le Makhzen. Le journal Al-Saada parut à Tanger de 1903 à 1913 puis à Rabat de 1913 à 1956 et fut remplacé à Tanger par Al-Tarakki (Le Progrès). Ce dernier journal fit compétition au journal El-Hakk (Le Droit) subventionné par le Gouvernement espagnol. Suite au Protectorat espagnol, ces deux journaux disparurent pour être remplacés par Al-Islah (La Réforme) puis par Al-Ittihad (L'Union). Il y eut également un journal Al Moustaquil distribué par les Italiens, mais son audience fut très limitée.

Revenons à Al Saada. Le rédacteur d'Al Saada Moulay-Idris Ben- Mohamed Al-Khabzaoui Al-Jazairi était Algérien. La mission de ce journal de propagande était résolument pro-coloniale, vantant l'action civilisatrice de la France et la fraternité franco-marocaine. Tout comme le fit Lisan Al-Maghrib, Al-Saada mit ses lecteurs au courant des tendances idéologiques prévalant en Orient. Le bimensuel Al Sabah (Le Matin) fut une revue scientifique, économique, politique et littéraire, publiée à Tanger en 1908. Il y eut aussi un journal tangérois Fedjer (l'aube) dirigé par le Syrien Ni'met Allah Daddah, qui fut suspendu par le Makhzen mais qui reparut à Fès avec l'avènement du sultan Abdelhafid. Bien que ce journal fût progouvememental, des pressions furent exercées par les oulémas de la ville qui craignaient que ce précédent n'autorisât les Chrétiens à publier des journaux. Aussi, ce journal cessa de paraître en 1908.

להלן שמות החכמים שאותם דליתי מבין המצבות שנותרו לפליטה-חביב אבגי

להלן שמות החכמים שאותם דליתי מבין המצבות שנותרו לפליטה. השמות ערוכים לפי סדר האלף בית, בצורה כרונולוגית.

רבי יעקב אבטאן הראשון. 1075

מחכמי מראקש : נוסח המצבה : כמוה"ר החכם החשוב והכולל חסידא קדישא ופרישה. המקובל האלקי הרב הגאון רבי יעקב אבטאן. נתבש"מ ערב ראש חודש אייר תרל"ג – 1873. בנו של המקובל והסחדי החכם החשוב כמוה"ר מרדכי אבטאן זצ"ל.

רבי יעקב היה מורה צדק במראקש. במאה השישית, חי ברחוב הנושא את שמו " רחוב רבי יעקב אבטאן. שם היה מקו מגוריו, בית כנסת ובית המדרש שלו.

בפטירתו הספידו אותו הרב הדאון רבי מרדכי צרפתי, והרב הגאון ברוך פינטו המפורסם בחכמתו, העיד : שראה שני מעיינים גדולים במערב והם " אחד מו"ה יעקב אבטאן במראקש, ואחר מו"ה שאול דנאן  בפאס.

מסופר עליו, שלא היה עולה על המטה לישון כל ימי השבוע, אלא היה מנמנם בישיבה תוך כדי לימוד, ורק בליל שבת היה ישן במיטתו (מלכי רבנן דך ע' טור ג' . רבי יוסף בנן נאיים ז"ל, כותב שהיה תלמידו של הרב הגאון משה רוזיליו, מחבר הספר " קול מבשר.

ויתכן שהיה בבחינת תלמיד חבר, כי שניהם חיו באותו דור, ושינהם חתומים בפסק דין בשנת תרי"ט, שנת הרא"ת. מיום לידתו של רבי משה רוזיליו עד ליום פטירתו של כבוד הרב רבי יעקב אבטאן חלפו 79 שנים ויש לשער שכמעט שניהם היו באותו גיל, עוד יש לציין שרבי משה ז"ל הוא יוצאי חלצי אבותיו הגדולים רבי שלמה ורבי יצחק רוזיליו זצ"ל ואולי הוא יוצא מבית המדרש של כהר"א סמאנא וצ"ע.

בשנת תשנ"ה יצאו כמה חידושיו לאור " ספר בשם חידושי רבי יעקב אבטאן. ועדיין יש לו בכתובים איזה דרושים וחידושים, העתק מהם בידי רבי משה עמאר נ"י.

 רבי יעקב אבטאן השני 1075

מחכמי מראקש : נוסח המצבה : מצבת קבורת החכם החשוב כבוד הרב יעקב אבטאן ח' בחשוון שנת ת"ר – 1910

והוא היה בנו של הב הגאון רבי יצחק אבטאן שכיהן כנגיד ונלב"ע בשנת התרצ"ט – 1939. והא נזכר במצבת כבוד הרב נסים אבטאן ז"ל, שהעידו עליו שהוא ממשפחת הנגיד כמוה"ר יצחק אבטאן.

ידועים לרבי יעקב עוד בנים נוספים והם " מורינו הרב חיים הנ"ל נזכר במלכי רבנן וכבוד הרב יוסף הנזכר בגנזך מראקש, במכירת נכסים בשנת תרפ"ה – 1925, בחוברת אחרת של גנזך מראקש, שמנה 1927 / 9 יש רישום מכירת נכס שמכר כבוד הרב מאיר אבטאן בן כבוד הרב יעקב אבטאן.

רבי שלמה אבטאן 2062

חכם מחכמי ורבני מרוקו מעיר מראקש

נוסח המצבה : קראנה למקוננות ותבואנה, וכל העם יישא נהי וקינה. זאת קבורת הרב הצדיק שלמה אבטאן. צדיק כתמר יפרח. קיים את התורה בגופו ובממונו. למד ולימד וכל העם באים לשמוע תורתו. דורש טוב לעמו שיר השירים אשר לשמה, תורת אמת הייתה בפיהו. ממשפחת רוזנים ומלכים לרבנן, נצר לנשר הגדול כמהו"ר יעקב אבטאן. עלתה נשמתו למרומים ביר המעלות : ד' בשבת אייר שנת תרצ"ו

רבי ידידיהה אבטאן

נוסח המצבה " כהר"ה ידידיה אבטאן. בר אבהן ובר אוריין, שייף עייל שייף נפיק / טיהותא לנפשיה לא מחזיק / שוחט ובודק. זה שמו הטוב ידידיה אבטאן ויגוע וימות ידידיה א' לחודש אב רחמן, תרצ"ג לפ"ק – 1923.

רבי דוד אבטאן

חי במאה העשרים יש ממנו כמה שירים שהתפרסמו בספר שירי דודים השלם לרבי מאי עטייא נ"י. אחד מהם " פדה בניה מיד אויביה " עמוד 334

רבי יצחק אבטאן

נוסח המצבה ף החכם החשוב והכולל איש נסים, ממשפחת נגידים : כמה"ר כהר"י אבטאן הנודע זיע"א נלב"ע ו' בשבת י"ג חשון תשל"ג – 1973

רבי שלמה אביטבול הראשון

משושלת רבנים בעלת יחוס מפואר של דיינים, משוררים ומורה הוראה. על רבי שלמה הראשון, ידוע שישב על כס הרבנות במראקש בשנת תכ"ז – 1667. הוא נמנה על חסידי שבתי צבי, והשתתף בפולמוס בסיב זה. בראש המתנגדים היה רבע יעקב ששפורטאש זלה"ה בזעקתו המפורסמת כתב :

"אם אמרתי אשכחה שיחי, וידי כבדה על אנחתי המשברת כל גופי". שם הוא שאל ותמה על הנהירה הגדולה אחרי נביא השקר. "אם בארזים נפלה שלהבת מה יגידו אזובי הקיר", "מי יחוש לדברי הקבלה יותר מהם, אשר מימי קדם מסרו נפשם עליה.

ובפרט אבותינו ורבותינו המגורשים מארגון וקשטילה אשר היו לנס, ואליהם כל גוי בארץ ידרשו. והייתה מנוחתם כבוד, נאמנים בברית התורה שבכתב, וקיימים בברית התורה שבעל פה. ואלו הנלווים אליהם החליפו חוקם אשר חקקו להם מחוקקי צדק, ולקחו להם חוקים אחרים אשר לא שערום אבותיכם.

מי יגלה עפר מעינם לראות בניהם שלא סבלו עול הגלות, ולפשוט צווארם להרג אערקא דמסאנא, כאשר הם עשו, ומכל שכן שבעד דברי הבלים דחקו את הקץ, והסיגו גבול אשר גבלו ראשונים בעלי הוראה.

אם הפרוץ מרובה על העומד, וגברה יד ההמון לשום תלמיד חכם מדרס רגל להם, לא אלמן ישראל. מהם חכמים רבנים, מחזיקי תורת אלוהינו. האם מעיר מארויקוס – מראקש – עיר גדולה של חכמים וסופרים יחסרו מורי צדק ?

אם מעיר פאס המהוללה המלאה לה חכמה ודעת, אפסה ונתרוקנה לחלוטין ? אם עיר תיטואן מעון אריות שבחבורה, נעשתה מרעה לזאבי יערים לנטות אחריהם ? ואחרי שמנה את כל מרכזי התורה בקהילות השונות ברחבי מרוקו, " אלה ואלה, המתנגדים והנגררים.

קהילות אשכנז ופולין, אף על פי שנתקלו באבן הטועים, לא עשו מעשה, על פי מאמרו של המומר להוסיף או לגרוע. האם קהילת קודש אמסטרדם שהטו אוזן לשמועות הישועות והתשובות, הסכימו לבטל קוץ אחד מהתורה שבעל פה ?

או כאן קהילת קודש המבורג שהיו אדוקים באמונה הזאת, נמנו וגמרו להסכים על אותה הגזירה חס ושלום " ומדוע לא יצאו מכלל זה כי אם קהילות המערב, אשר להם היה ראוי ליטול מקל ורצועה לרדות את הזולת.

העיר מרקאש התאוששה חיש מהר מהלם השבתאות. כי פרט למחלוקת סביב קיום צום ט' באב שעליו סופר שם, " אלה אכלו – ואלה בכו ". לא ידוע לנו על מחלוקת נוספת. גם על היגררות זו, אחרי השבתאות שילמה הקהילה די והותר מנחת זרוע בשלטונות.

Le cycle de la vie-Brit mila-Judaisme -tradition -Moche Gabbay

CHAPITRE I: LE CYCLE DE LA VIE

LA BRIT MILA, la circoncision, est le premier commandement donné par Dieu à Abraham: “A l'âge de huit jours, que tout mâle dans vos générations, soit circoncis par vous" (Genèse, 17:12), c'est la seule mitsva donnée avant la Torah.

La circoncision a lieu le huitième jour, même si c'est un jour de chabbat, sauf dans les cas de maladie grave, après consultation du médecin et du mohel.

La circoncision, avec le bain rituel, est une des deux obligations imposées à celui qui veut se convertir au judaïsme. La cérémonie de Brit Mila est suivie d'un banquet.

Dans l'ancien temps a très grande majorite des femmes au Mcroc accouchaient dans leur maison avec l'aide d'une sage-femme, appelée en araoe marocain “Kabla" et pendant les sept jours qui précédaient la brit mila, il était  de coutume d'observer certains rites:

— l'Insigne de la main khamsa — qui remonte sans doute aux débuts de a Kabale au 13ème s. Au Maroc II était de coutume de dessiner la khamsa à l'entrée des maisons, en particulier pour les nouveaux mariés et dans les foyers où on attendait un heureux événement. La croyance est que ce dessin protège du mauvais oeil, chasse les mauvais génies appelés par les Juifs marocains "les jnoun". Plus tard on a fabriqué des bijoux en forme de khamsa que portaient les femmes et les enfants pour éloigner le mauvais oeil. A la vue d'un bel enfant ou de tout objet de valeur, on disait "bel-Khmsa"c'est-à-dire “avec le cinq" pour en éloigner le mauvais oeil.

KISSE ELIAHOU. Toutes les synagogues de Maroc possédaient un siège plus ou moins artistiquement décoré et impressionnant, où doit s'asseoir le Prophète Elle, au selon la tradition assiste à toute circoncision. La Agada raconte que lorsque Elie, fuyant devant Jézabel (Premier Livre des Rols, 18), s'insurgea contre les enfants d'Israél qu'il accusa d'avoir abandonné leur Alliance (Brit) avec Dieu, l'Eternel le condamna à être présent à chaque circoncision pour se rendre compte de son erreur et constater que les enfants d'Israël sont restés fidèles à l'Alliance. C'était souvent des femmes stériles qui offraient ce siège à la synagogue dans l'espoir de guérir de leur mal ou pour avoir des garçons. Même dans les synagogues les moins riches, le Kissé Eliahou était impressionnant par ses dimensions et la richesse des motifs symboliques qui l'ornent et qui en font la majesté.

THDID La cérémonie du Thdid se repète au cours des sept nuits qui précédent la circoncision et a pour but de protéger le nouveau-né contre le mauvais génie de Lilit qui s'achrane contre le bébé et qui ne peut être éloignée que par le sang de la circoncision.

Les participants à la cérémonie lisent des versets des textes sacrés qui selon les kabalistes ont pouvoir de contrer les mauvais desseins de Lilit. A minuit un des présents — généralement le père du nouveau-né — prend une épée en fer, la lève en direction de tous les murs de la maison, faisant des gestes d'attaque contre des ennemis Invisibles au-dessus du berceau du nouveau-né pour les en chasser et tous les participants récitaient ce passage de la paracha de Noë: "Ceux qui entrèrent furent le mâle et la femelle de chaque espèce comme Dieu l'avait commandé. Alors !'Eternel ferma sur Noé la porte de l'arche״ (La Genèse, 7:16). Par ailleurs on brûlait des encens qui ont pour fonction de chasser les mauvais génies. La tradition du Thdid était fortement ancrée au sein du judaïsme marocain depuis des générations.

LES 36 SADIKIM La tradition dit que le monde ne continue à exister que grâce à la présence de 36 Justes anonymes et ceci sur la base des commentaires de nos Anciens: "le monde ne continue à exister que grâce aux trente-six Justes qui chaque jour accueillent l'esprit divin, la "Chekhina", comme II est écrit: "Heureux ceux qui sont proches de LUI (en hébreu LO dont la valeur numérique est 36) (Talmud, Soukkot, 45:2).

Pour les Hassidlm la valeur d'un homme ne dépend pas de sa science, de son savoir et même les actes du plus simple des Juifs peuvent avoir valeur de sainteté. Les Justes peuvent aussi bien prendre le visage de bûcherons ou de porteurs d'eau s'épuisant aux tâches quotidiennes mais adorant Dieu avec foi et amour. Selon la tradition un Juste ne se retire de ce monde qu'après avoir transmis sa fonction à un autre. Aujourd'hui il est de coutume de dire d'un homme simple et modeste qui se contente de peu pour lui-même et fait beaucoup pour les autres, "c'est certainement un des 36 Justes״.

The cycle of life-Brit Mil-Roots-Tradition-Moche Gabbay

 

BRIT MILA. This is the first precept (Mitzva) which the Almighty commanded Abraham to perform: "And he that is eight days old shall be circumcized, every manchild throughout your generations" (Genesis 17,12). This is the only mitzva which was given to the Jews before the Mosaic Revelation on Mt. Sinai.

The circumcision is performed on the eighth day after the brith of the child, even if it falls on Shabbat, except for cases when ill-health postpones the Brit, and is followed by a feast. The Brit Mila and ritual immersion are the two precepts incumbent on the convert to Judaism.

In the days when the baby was delivered at home by a midwife (kabla), several items were made ready, such as:

THE PALM — CHAMSA — This symbol originated in the Kaballa in the 13th century, and was painted on the front door of a young or expectant couple. This cast away evil spirits (Zanoun). Jewellery was made in the shape of the Chamsa, and upon seeing a beautiful child, or valuable object, they wouls say, "Balchamsa" ("with five"), so that the Evil Eye should keep away.

THE PROPHET ELIJA'S CHAIR — In every synagogue In Morocco you would find an ornamental hand-upholstered chair, the "Chair of Elija". In Jewish sources, the Prophet Elija appears at every circumcision. A legend tells us that when Elija complained about the Children of Israel, when he fled from Jezebel, he said, "For the Children of Israel have abandoned your covenant." (1 Kings, 19) The L-d decreed that Elija must be present at every Brit to witness the error of his complaint. Barren women would purchase this chair and donate it to the synagogue as a charm against barrenness, or to ensure they would have a male child.

TACHDID — During the seven days preceding the Brit, the Tachdid ceremony would take place, to guard the newborn from the evil demon Lilith.

A number of verses from the holy books are read, which according to the kaballa have the power to guard againsty Lilith. At midnight, a man takes an iron sword, points it at all the wall of the house and waves it from side to side near the crib to exorcise the evil spirits. All present then recite, "And they went in to Noah into the Ark, male and female of all flesh, and the L-d shut him in." (Genesis 7,16), and burn ncense as a remedy to drive away evil.

THE 36 HOLY MEN — "LAMED VAV TZADDIKIM — Jewish Tradition maintains: The vord cannot continue to exist were it not by virtue of the existence of 36 hidden holy men.This is based on the words of the Sages : "Happy are all they that wait for him". ( The Hebrew letters for "him" are "lamed vav" ( Succah 45, 2)

The Chassidic movement saw holiness and light spark off the acts of simple people. The 36 hidden tzaddikim were identified with Jews such as woodcutters and water drawers, who lived poor and simple lives, but served the Almighty with true reverence and faith. According to tradition, before one of these 36 holy would depart this life, he transmitted his task to another hidden tzaddik. Today, it is customary to say of a man who is modest and who is satisfied with his lot in life and does great service for others, that he is one of the 36 tzaddikim.

מחזור החיים – ברית מילה- משה גבאי-שרים ומסורות אצל יהודי מרוקו

א. מחזור החיים

ברית מילה — היא המצווה הראשונה אשר ציווה ה׳ לאברהם, כדברי הכתוב ״ובן שמונה ימים ימול לכם כל זכר לדורותיכם״ (בראשית י״ז, י״ב), והיא המצווה היחידה שניתנה לפני מתן תורה.

המילה מתבצעת ביום השמיני ללידת הילד, אפילו הוא חל בשבת, פרט למקרים שמטעמי בריאות נדחית הברית לזמן מאוחר יותר, בהתאם להוראת הרופא והמוהל.

ברית מילה היא אחת משתי המצוות המוטלות על הגר: מילה וטבילה. ביום הברית נוהגים לעשות סעודת מצווה.

עד לפני חמישים שנה, נהגו רוב נשות מרוקו ללדת בבתיהן בעזרת המיילדת, הנקראת בלשון ערבית־מרוקאית ״קבלא״, ובמשך שבעת הימים שקדמו לברית ערכו מספר דברים בבית היולדת, כפי שנראה להלן.

ל״ו צדיקים. המסורת אומרת: אין העולם מתקיים אלא בזכות שלושים וששה צדיקים נסתרים. זאת על יסוד דברי חז״ל: ״אין העולם פחות מל״ו צדיקים המקבלים פני השכינה בכל יום, שנאמר: אשרי כל חוכי לו״ (סוכה מה, ב).

תנועת החסידות ראתה ניצוצות קדושה ואור במעשים של יהודים פשוטים. ל״ו הצדיקים הנסתרים זוהו ביהודים כגון חוטבי עצים ושואבי מים, שחיו חיי דלות ועוני, אבל עבדו את השם ביראה ובאמונה. לפי המסורת, בטרם הסתלקותו של אחד מן החבורה, הוא מוסר את תפקידו לצדיק נסתר אחר. כיום שגור בפי הבריות לומר על אדם צנוע המסתפק במועט ועושה גדולות למען אחרים שהוא אחד מל״ו הצדיקים.

כף היד — ״חמסא״ — מופיעה ביהדות עוד בתקופה הקדומה. דבר זה מקורו, כנראה, בקבלה עוד במאה הי״ג.

במרוקו נהגו לצייר את ״החמסא״ בפתחי הבתים, ובפרט על בית של זוג צעיר, או בבית שהיולדת גרה בו ומצפה ללידה. תפקיד הציור עם היד — חמסא — הוא הגנה מפני עין הרע, סגולה לגירוש שדים ורוחות רעים אשר נקראו בפי יהודי מרוקו ״זנון״. בתקופה מאוחרת יותר נעשו תכשיטים בצורת ״חמסא״, אשר ילדים ונשים ענדו אותם נגד עין הרע. למראה ילד יפה, או כל דבר איכותי, נהגו לומר ״בל־חמסא״, היינו ״עם חמש״, כלומר שלא תשלוט בו עין הרע.

כסא אליהו. בכל בית כנסת בערי מרוקו נמצא כסא עשוי בטוב טעם, מקושט בהידור וריפודו עשוי מעשה ידי אומן, הקרוי כסא של אליהו. כסא זה מיועד לישיבה לאליהו הנביא, אשר לדברי המקורות מופיע בכל טקס ברית־מילה. זאת על־סמך דברי האגדה המספרת, כי כאשר אליהו קיטרג על בני ישראל, בבורחו מפני איזבל, אמר ״כי עזבו בריתך בני ישראל״ (מלכים א׳ י״ט, י׳), גזר עליו הקב״ה שיבוא לכל טקס ברית־מילה על־מנת שיודה בטעות קיטרוגו ויראה בעצמו שאכן בניו שומרים את בריתו. רכישת כסא אליהו נעשתה בעיקר ע״י נשים עקרות, שראו בזה סגולה ותרופה נגד עקרותו, או סגולה ללדת בנים זכרים. כסא אליהו היה בולט בגודלו, בעיטוריו, בסמלים ובחרוזים, וכולו היה הוד והדר.

תחדיד. במשך שבעת הימים אשר קדמו לברית קיימו את טקס ״התחדיד״, אשר מטרתו שמירה על הרך הנולד מפני השדה לילית. לפי האמונה העממית פוגעת הלילית בתינוק ורק בסגולת דם הברית היא מסתלקת.

כל הנוכחים בטקס התחדיד קוראים מספר פסוקים מכתבי הקודש, אשר לדברי המקובלים יש בהם משום סגולה ושמירה נגד הלילית. בחצות הלילה לוקח אחד הנוכחים חרב ברזל, מרימה לעבר כל קירות הבית, מניפה מצד לצד ליד עריסת התינוק, מעשה של מגרש שדים ורוחות, וכל הנוכחים היו אומרים אז את הפסוק המוזכר בפרשת נח: ״והבאים זכר ונקבה מכל בשר באו כאשר ציווה אותו אלקים ויסגור ה׳ בעדו״. (בראשית ו׳— ט״ז) כמו־כן היו שמים קטורת, אשר בה ראו סגולה לגירוש השדים.

פדיון הבן-Pidyon haben-Pidioun Haben-משה גבאי-פולקלור ומסורות יהדות מרוקו

Pidioun Haben

Au  milieu du tableau un couple consultant le rabbin. La jeune maman a l'air préoccupée. Le bébé est posé sur la table. A droite — les musiciens et paytanim et en face-des femmes servant à manger tout en poussant des cris de joie you, you. Les hôtes autour de la table suivent avec intérêt les “négociations” entre les parents et le Cohen.

18 personnages dans ce tableau contre le mot Hay (vivant) dont la valeur numérique est de 18.

La Torah prescrit le rachat de tout premier-né (pour sa mère) du service du Temple au 30ème jour de sa naissance comme il est écrit: "le premier-né de l'homme, si c'est un de tes fils, tu le rachèteras" (Exode, 13:13). Ce devoir de rachat ne s'applique pas si la mère du nouveau-né est elle-même une Cohen. Le rachat se fait auprès d'un Cohen pour la somme d'au moins cinq Chékallm (monnaie biblique). SI le 30ème jour tombe un chabbat, la cérémonie est repoussée au lendemain.

Au Maroc la coutume était de racheter le premler-né contre 7 bracelets en or. Le Cohen ne libère l'enfant qu'après avoir reçu les bijoux, bijoux qu'il rendra aux parents après la cérémonie et en contre-partie on lui remettait une certaine somme d'argent.

Après la cérémonie on sert un banquet et le Cohen bénit le nouveau-né: "Béni soit Celui qui a sanctifié l’embryon dans le ventre de sa mère".

Les musiciens et les paytanim accompagnent le repas de leurs mélodies.

PIDYON HABEN

The redeeming of the Firstborn son.

In the center of this painting we see a couple consulting with a rabbi. The young mother  is concerned. The infant  lies on the table, and on the right are psalmodists and musicians. On the other side women are serving refreshments while calling out the traditional cry of joy. The picturee confains 18 figures, the numeral 18 corresponding to 'life'.

A firstborn male must be redeemed from the Cohen (Priest) by his father and mother on the 30th day of his birth, unless the mother is the daughter of a Cohen herself. In Morocco, it was the custom to redeem the child by means of seven gold bracelefs, part of the mother's  jewelry. After receiving the bracelets, the Cohen returns them and receives a money gift instead.

Following the redemption ceremony and the blessing of the Cohen over the newborn child, there is a feast. The Cohen says the blessing over the wine and the spices and says the bless¡rig, "He who has blessed the foetus in the womb of the mother" and so on. The psalmists and musicians accompany the Mitzvah feast with music and song.

פדיון הבן

במרכז התמונה אנו רואים זוג מתייעץ עם הרב. האם הצעירה מודאגת. התינוק מונח על השולחן. מימין — פייטנים ונגנים, וממול — נשים המגישות כיבוד בצהלת ״היו־יו״. האורחים מסביב לשולחן עוקבים אחרי הדיון והדו־שיח שבין הכהן וההורים.

התמונה מורכבת מ־18 דמויות כמנין ח״י.

זכר שהוא בכור לאמו, אביו ואמו חייבים לפדותו מן הכהן ביום השלושים ללידתו, ככתוב ״וכל בכור אדם בבניך תפדה״(שמות י״ג, י״ג). אם האם היא בת כהן אינה חייבת לפדות את בנה. הבן נפדה מהכהן תמורת חמישה שקלים לפחות(שקל שהיה נהוג בתקופת המקרא וערכו אינו כשקל של ימינו). אם חל יום השלושים בשבת, דוחים את פדיון הבן לאחרי השבת.

במרוקו נהגו לפדות את הבן בשבעה צמידי זהב אשר היוו חלק מתכשיטי האשה. הכהן עורך את הטקס אחרי שקיבל את הצמידים. בסוף הטקס מחזיר הכהן את הצמידים ומקבל מתנה תמורתם, בדרך כלל נהגו לתת כסף.

אחרי הפדיון וברכת הכהן לרך הנולד עורכים סעודה. הכהן מברך על היין, על הבשמים וברכת ״אשר קידש עובר במעי אמו״ וכו'.

הפייטנים והנגנים מלווים את סעודת המצוה בשירה ובזמרה

Samuel D. Lévy-70 ans

Mes chers amis,

Je puis difficilement maîtriser mon émotion devant cette affectueuse manifestation de sympathie que vous avez bien voulu me faire et à laquelle je suis infiniment sensible. Vraiment, j'en adresse ici à tous, l'expression de ma plus vive gratitude. Mes remerciements vont particulièrement à ceux qui en ont pris l'initiative, et qui, malgré mes exhortations en vue de les en dissuader, ont tenu à me rendre cet hommage. C'est là une insistance qui me touche profondément. Je m’empresse de remercier également très vivement l'Alliance israélite universelle et la Communauté israélite de Casablanca, qui ont bien voulu s'associer à cette manifestation.

Que nous sommes loin, mes chers amis, du jour où sous l'effet du verbe éloquent et passionné du très regretté Nathan Halpern, je fus entraîné dans le courant du sionisme! Jusqu'alors, en bon " allianciste " que j'étais, (vous savez tous que par ailleurs je professe pour l'Alliance le plus grand respect, et le plus vif attachement) je partageais l'idée que la mission d'Israël était de faire hâter par la rançon de sa souffrance, l'avènement d'une ère de fraternité et de justice dans le monde. Je compris, depuis, que cette idée était une duperie, qu'Israël devait se refuser à continuer à jouer ce rôle et qu'il avait droit, lui aussi, à vivre sa vie dans un pays à lui, où il pourrait s'asseoir paisiblement à l'ombre de sa vigne et de son figuier! Je suis heureux d'avoir consacré depuis lors, c'est-à-dire depuis plus de 30 ans, tous les instants de ma vie à penser " Eret-Israéli " et à œuvrer en faveur de cet idéal qui nous est si cher à tous.

À ce moment là, nous n'étions pas bien nombreux les sionistes de Casablanca ! Le noyau principal était constitué par Thursz, Kagan, J. R. Benazéraf et moi- même. On peut dire, et je m'excuse de sembler m'en vanter que pendant un quart de siècle, nous quatre avons mené sans défaillance, l'action sioniste au Maroc, aidés par une poignée seulement d'amis fidèles. Nous étions alors loin de penser que quelques années auraient suffi pour voir se développer au Maroc une floraison aussi splendide de sionistes enthousiastes que celle que nous voyons aujourd'hui, non seulement à Casablanca, mais dans tout le Maroc.

Cependant, je dois loyalement reconnaître que ce n'est pas aux humbles efforts de la petite phalange que nous formions les quatre grands, passez-moi l'immodestie du terme, mais il est à la mode, que ce résultat a été obtenu, mais surtout au concours puissant – hélas ! – que nous a prêté un collaborateur de marque : Hitler, de sinistre et exécrée mémoire!

Mes amis, il ne vient certainement pas à l'esprit de personne que l'hommage que vous avez bien voulu me rendre aujourd'hui, signifie quelque chose comme une mise à la retraite. Car dans ce cas, je regretterais de ne pouvoir l'accepter. Ceux qui pour juger de la valeur des services que peut rendre une personne consultent le calendrier, et se livrent à des computations arithmétiques, se trompent plus d'une fois, car le calendrier ment souvent ou marque mal. Je sais bien que le Psalmiste à un peu arbitrairement, avouons-le, fixé à 70 ans l'âge moyen de l'homme :

Cependant, avec cet esprit si humain qu'on retrouve si souvent dans la Bible, le Psalmiste n'a pas voulu rester sur l'impression pénible que pouvait produire ce chiffre fatidique chez des natures peu courageuses, et il s'est hâté d'octroyer à la durée possible de la vie, une dizaine d'années supplémentaires : Eh Bien ! A ce compte-là, cela peut encore aller et nous avons encore du pain sur la planche !

Sans vouloir faire des rapprochements tout à fait déplacés, qui oserait dire à notre grand chef Chaïm Weitzmann que, vu les années qu'il compte (nous sommes nés le même jour), il doit laisser la place à d'autres, lui, qui conduit aujourd'hui le char d'Israël avec une maîtrise et une science à rendre jaloux bien de jeunes ? Ce n'est donc pas dans une feuille de papier délivrée par un officier ministériel qu'il faut lire l'âge de quelqu'un, mais dans l'ardeur qu'il est susceptible de mettre encore à la réalisation d'un idéal. Et voilà pourquoi dans ma très modeste sphère, j'ai la ferme volonté de suivre, moi, l'exemple de mon illustre patron et de rester debout, sur la brèche, tant que je pourrai servir. Pas de retraite !

Mes amis, en fait d'activité, il n'en est pas de plus noble que celle que nous déployons pour la reconstruction d'Erei-Israël, c'est à dire, celle qui consiste à rendre à un peuple qui a une histoire, la plus tragique, mais aussi la plus belle et la plus lourde de sens de toutes, le pays où ont vécu ses ancêtres pendant des millénaires. Tel est le but ultime de nos efforts et rien ne pourra empêcher la réalisation de cet idéal, non seulement parce que notre cause est juste et qu'il faut croire à une justice imminente, mais encore, comme l'a dit Herzl, parce que l'Etat Juif est un besoin du monde. Dénier la Palestine au peuple juif a dit encore Goldstein il y a quelques jours, ce serait conférer une victoire posthume à Hitler. Quel homme d'Etat, quel gouvernement voudraient se déshonorer en glorifiant ainsi le plus grand criminel de l'histoire !

La guerre a été gagnée, c'est indiscutablement un événement heureux. Si le corps de l'hydre présente encore par endroits quelques traces de vie, la tête en a été nettement tranchée, ce qui est un grand soulagement pour le monde comme pour nous-mêmes, les juifs. Il y a donc lieu pour toute l'humanité de se réjouir de la victoire obtenue. Cependant, pour nous les juifs, la victoire n'est pas complète et notre joie est servie non seulement du deuil de nos six millions de morts, le tiers de notre peuple, mais de la cruelle situation de ce million et quart de juifs qui erre misérablement en Europe, menant encore la vie des camps de concentration sauf les atrocités bien entendu, et n'obtenant encore pas de se rendre dans le seul refuge où ils pourront se remettre des souffrances indicibles qu'ils ont endurées : Eret-Israël.

Tant que le livre qui fut blanc et qui aujourd'hui est devenu rouge du sang de tous ceux qui sont morts assassinés par Hitler, parce qu'il ne leur a pas été donné d'aller en Palestine tant que ce Livre infâme ne sera pas répudié et abrogé, Israël ne cessera de protester contre l'iniquité dont il est l'objet et de lutter de toutes ses forces, qui sont grandes, et de tous ses moyens qui sont puissants, pour que justice lui soit rendue. Alors seulement, on pourra proclamer que la paix a été gagnée et qu'elle règne sur le monde. Pas avant.

Nous ne nous laisserons plus berner par de vaines promesses. Nous lutterons sans répit pour que les si beaux principes pour lesquels les Nations-Unies se sont battues ne soient pas des mots vides de sens, mais qu'ils soient une réalité. Cette fois-ci Israël est décidé à tout risquer, tout, pour obtenir enfin satisfaction. Si après le tribut si terriblement lourd payé à la persécution nazie et les sacrifices qu'il s'est volontairement imposé en se joignant aux Nations-Unies pour combattre les hordes d'Hitler, si après tout cela, Israël n'obtient pas de pouvoir vivre en sécurité dans ce petit coin de la terre qui est d'ailleurs bien à lui, alors il faudra désespérer d'avoir jamais gain de cause et la vie pour lui ne vaudra pas la peine d'être vécue. Nous avons atteint aujourd'hui le point culminant de nos chances : c'est maintenant qu'il nous faut  Eretz-lsraël.

Certes, ce n'est pas à vous que je vanterai les mérites du sionisme comme unique solution du problème juif où qu'il se pose, et il se pose partout. Aussi longtemps que nous n'aurons pas un Etat à nous et qu'on pourra nous traiter charitablement de sans-patrie, nous resterons toujours et partout les parias que nous avons toujours été. Mais, d'autre part, il suffira que nous relevions d'un Etat à nous, que nous ayons une nationalité propre, pour que l'injustice, dont nous sommes l'objet du fait de notre dispersion, de nos statuts de minorité et de notre statut d’apatride s'évanouisse comme par enchantement.

Ceci, tous les juifs l'ont compris maintenant et désormais le sionisme s'impose partout à eux comme la preuve triomphante de la vitalité juive sous les aspects les plus variés et les plus riches de la vie individuelle et de la vie sociale. Le sionisme ne peut pas s'accommoder de compromissions ni d'équivoques. Le sionisme réclame pour les juifs le progrès social intégral, le bénéfice de toutes les libertés et des grands principes qui font l'honneur de l'humanité et qui font sa force, à lui.

Au Maroc, notre mouvement a franchi les étapes qui l'ont amené à la situation favorable actuelle à un rythme qu'il est intéressant de relever. Il y a quelques années seulement, le sionisme était considéré comme un mouvement subversif et les sionistes signalés du doigt comme des gens compromettants. Où voyait-on un drapeau bleu-blanc déployé ? Les mots Etat Juif représentaient une utopie née dans l'esprit d'un visionnaire. Quant à penser que des juifs se battraient un jour dans une véritable guerre en tant que Juifs, cela frisait l'insanité. Ne parlons pas de la Hatikva. Il était formellement interdit de la chanter et si jamais on s'enhardissait à l'entonner c'était mezza voce et timidement de façon à ne pas être entendu du dehors. Plusieurs ne voulant pas se faire les complices de cette grave transgression, n'osaient pas aider au chant pour ne pas encourir des responsabilités et semblaient s'inquiéter des suites qu'une telle licence pouvait bien avoir le lendemain.

Que les temps sont changés ! Et quel chemin parcouru depuis ! Aujourd'hui la ville entière, hommes, femmes, enfants, chantent non seulement la Hatikva, mais tous les chants palestiniens, les mêmes chants que nous avons entendu à New-York, à la Herzlia Hebrew Academy. On déploie librement dans nos salons et parfois dans la rue le drapeau bleu-blanc, si cher à nos yeux et à nos cœurs; La Brigade juive se couvre de gloire sur les champs de bataille d'Italie sous le drapeau juif, et on parle de l'État Juif comme d'une réalité vivante. Et pour couronner le tout, nous venons de forcer les ports de la Palestine en y envoyant ce magnifique minian d'ardents Haloutzim marocains pour bien marquer ainsi que les Juifs du Maroc considèrent comme un honneur et un titre de gloire de travailler eux aussi à la reconstruction d'Eret Israël, Haloutzim qui constitueront comme le premier noyau autour duquel viendront se conglomérer les élus des prochains départs, très prochains espérons-le.

Au cours de circonstances diverses, j'ai eu le privilège de m'entretenir avec Ussichkin, Weitzmann pour ne parler que de ceux-là sans mentionner les Ben Gourion, les Goldman, les Stephen Wise, et tant d'autres. Chacune des paroles qu'ils ont prononcées devant moi sont comme de sources de haute inspiration juive qu'il aurait fallu conserver pieusement et faire connaître autour de nous. Mais l'impression dominante qui est restée chez moi de ces rencontres, c'est que, lorsqu'un peuple a de tels chefs, on peut avoir pleine confiance dans l'issue de la lutte qu'ils livrent pour Israël. Le jour de notre Rédemption est proche, n'en doutez pas. Ce jour arrivera bimhéra béyaménou, et quand je dis béyaménou je ne pense pas aux jeunes que vous êtes, vous autres, cela va de soi, je pense au… moins jeune que je suis.

Mais pour hâter ce jour, il faut que dès aujourd'hui nous soyons prêts et aptes à réintégrer notre patrie. Contribuer à ce but de nos moyens matériels, c'est bien, toutefois il faut bien se pénétrer de l'idée que cette contribution matérielle ne constitue qu'un aspect secondaire de la question. Son aspect principal c'est l'éducation juive des masses et c'est vers ce but que doivent tendre tous nos efforts. Notre action doit être plus intérieure qu'extérieure et s'il fallait faire un choix entre les deux je n'hésiterais pas à choisir la première. Se préparer pour réintégrer notre patrie, c'est faire de cette réalisation l'objet de nos pensées de tous les instants, c'est être utile de ses bras, de son cerveau, c'est être fier de son passé et avoir une foi absolue dans l'avenir, c'est être sain de corps et d'esprit, c'est avoir une culture juive, c'est parler hébreu.

Aussi, notre devoir est-il d'encourager dans le sein de la Communauté tout ce qui mène à ce but et même, est-il besoin de le souligner, les œuvres philanthropiques dont l'objet est de protéger l'enfance de ce pays où les tout jeunes ont tellement besoin de cette protection. Seulement il faut considérer ces activités en fonction de notre grand idéal sioniste et du futur que nous ambitionnons pour le peuple Juif, et, dans ce cas, habiller un gosse ou veiller à ce que les aliments nécessaires à sa subsistance ou l'eau indispensable à sa propreté ne lui manquent pas, c'est faire œuvre de sioniste. Que ferions nous, en Eret- Israël, je vous le demande, de ces misérables populations de nos mellahs, misérables physiquement autant que moralement ? Elles constitueraient une charge et un déchet dont, avec beaucoup de raison on ne voudrait pas. Ce dont nous avons besoin en Eret- Israël, c'est d'esprits sains dans des corps sains et nous devons avoir l'ambition d'élever à ce niveau tous nos malheureux frères des Mellahs.

L'œuvre à réaliser dans cet ordre d'idées est immense, gigantesque. Quand on entreprend – le mot n'est pas trop fort – dans ces immondes logements et labyrinthes du Mellah des visites comme celles que nous avons faites dernièrement avec Monsieur Bernstein, Directeur de l'Hicem à Lisbonne qui a manifesté le désir de connaître de visu ces horreurs. On en revient, je vous le dis en toute conscience, comme honteux de vivre soi-même dans une certaine aisance, et plus que cela, comme pris de remords de n'avoir pas su encore, nous, les dirigeants responsables de la Communauté, tirer ces malheureux de cette ignominie. Laissez-moi cependant conclure qu'une telle œuvre d'assainissement est tellement vaste qu'elle ne peut pas être menée à bonne fin par l'initiative privée, ni peut-être même par celle de la Communauté et qu'elle constitue de toute évidence une entreprise d'Etat. Encore faut-il que les chefs de notre Communauté talonnent sans cesse les Pouvoirs publics jusqu'à obtenir d'eux qu'ils entrent résolument dans la voie des réalisations.

Herzl a dit qu'il fallait faire la conquête des Communautés. Je ne sais à quelle occasion il a dit cela ni le sens exact qu'il a voulu donner à ses paroles. Moi je les interprète comme suit : 1) Il faut éduquer les masses 2) Il faut être des dirigeants de la Communauté. Et j'ajoute volontiers : Une communauté dirigée par des sionistes sera par définition une Communauté dynamique et progressiste; Amis sionistes, si vous voulez servir le Judaïsme, briguez les leviers de commande de la Communauté. Pas d'abstention en ce qui concerne la politique de la Communauté.

Et sur ce, mes chers amis, permettez-moi de terminer par un vœu : Plaise au Ciel que je puisse faire partie de quelque Alija qui me procurera le privilège d'aller saturer mes poumons de l'atmosphère juive et libre d'Eret- Israël et de labourer de mes mains une parcelle de cette terre aimée. Une minute de cette vie-là vaudra pour moi une existence entière dans n'importe quel autre pays du monde. Et puissions-nous nous rencontrer nombreux dans notre Terre Retrouvée, aussi bien nous, qui sommes réunis aujourd'hui ici que les nombreux milliers d'autres juifs marocains qui font de ce rêve l'objet de leur plus ardents désir et de leurs pensées constantes, dans Eretz- Israël libérée de toute hypothèque, déliée de ses entraves. Libre, Libre enfin, Libre et Juive ! Ce serait-là pour moi aussi une des plus grandes joies de ma vie et comme la plus belle récompense – si ce mot n'est pas impropre, et il l'est – des efforts modestes sans doute, mais exercés durant les années les plus utiles de ma vie au service du relèvement de la Condition de nos coreligionnaires au Maroc et de la Cause la plus chère à nos cœurs. La reconstitution du pays d’ISRAËL.

Casablanca le 26 septembre 1945

רבי יוסף אביטבול-להלן שמות החכמים שאותם דליתי מבין המצבות שנותרו לפליטה. השמות ערוכים לפי סדר האלף בית, בצורה כרונולוגית.

רבי יוסף אביטבול

לפי מלכי רבנו, היה מורה צדק במראקש, וחי בזמנם של הרבנים הנזכרים להלן, וחתום על פסק דין עם רבי מסעוד בן מוחא ורבי יוסף רפאל הרוש. בתחילת המאה השביעית, כיהן בבית דינו של הרב דוד צבאח הראשון זצ"ל, עם הרבנים, רבי אלעזר חזאן, רבי מסעוד בן מוחא ורבי שלום כהן, זכר כולם לברכה. הוא אביו של רבי שלמה הנזכר להלן. רבי שלמה אביטבול השני בן רבי יוסף, הרב יוסף בנאיים כתב : ראה שהוא חתום בשנת הית"א אור"ה – 1868. הוא היה משורר, חיבר שירים וקסידות על נושאים שונים, להלן פתיחה של אחד משיריו

אז נפשי תעלוז / בשובך אל מחוז / קריה עליזה

הייה לי לחומה עוז / למגדל למעוז / באלוקים מחסה עוז

כי חלקו והבלו לא יבזה / יפדה עם רזה מיד גוי נבזה / עם דל ורזה

המשך לשירו של רבי שלמה אביטבול

מלך רם ויחיד מושל בתחתיה / ועליה עד מתי יונתך בגלות זה כמה ?

נושא גולה וגאולה, חובר רשות לקדיש.

השיר "יפה ותמה תורה תמימה" הוא אחד מהשירים המפורסמים של הרב בו הוא מונה מעלותיה של התורה. בשיריו הארוכים הוא היה רגיל לחתום שמו באקרוסטיכון : סימן אני שלמה בן יוסף.

להלן השיר במלואו:
יפה ותמה / ר' שלמה אביטבול 

יָפָה וְתַמָּה תּוֹרָה תְּמִימָה הַנְּעִימָה 
מִי יוּכַל לְהַעְמִיק בְּסוֹדֵךְ סוֹד אֱלֹהִים חַיִּים 

(יָהּ יְדִידִי) אוֹר זִיו זָהֳרֵךְ בּוֹעֵר תּוֹךְ קִרְבִּי 
תָּמִיד יִדְרְשׁוּ אוֹתָךְ רַבִּים חֻקִּים וִּמְצוֹת טוֹבִים 
אֶת כָּל לִבּוֹת מַלְהִיבִים נֶאֱהָבִים וְגַם נִשְׂגָּבִים 
וּכְפַטִּישׁ יְפוֹצֵץ סְלָעִים וְהָרִים 
חֵן דַּדַּיִךְ יַרְווּ בְּכָל עֵת תּוֹרַת אֱמֶת 
מִפִּיךְ אָנוּ חַיִּים מִיֵּין סוֹד אֱלֹהִים חַיִּים 

(יָהּ יְדִידִי) נִתְעַלְּסָה בְגִיל בַּאֲהָבִים 
בְּסוֹד נְקֻדּוֹת עִם הַתֵּבוֹת כְּתָרִים עִם אוֹתִיּוֹת 
פְּתוּחוֹת עִם סְתוּמוֹת נֶעְלָמוֹת סוֹדָם בָּרָמוֹת 
אוֹרוֹת עֶלְיוֹנִים טוֹב מִזָּהָב וּפְנִינִים 
מַעְיָן גַּנִּים בְּשִׁבְעִים פָּנִים כֻּלָּם חוֹנִים 
הֵן אֲנִי עֶבֶד נִרְצָע לָךְ קִנְיָן בְּלֵב שָׁלֵם 

(יָהּ יְדִידִי) יוֹרוּ מִשְׁפָּטַיִךְ הָאֵיתָנִים 
תַּנָּאֵי וְאָמוֹרָאֵי גְּאוֹנֵי וּסְבוֹרָאֵי 
וְרַבָּנָן בַּתְרָאֵי לְחַיֵּי מִדְּבַשׁ יָאֶה 
גְּזֵרוֹת שָׁווֹת וַהֲלָכוֹת פְּסוּקוֹת 
כֻּלָּם מִפִּי גְּבוּרָה זִקּוּקַיִן דְּנוּרָא 
בְּקוֹלוֹת וּבְרָקִים מֵאֲרָקִים וְקוֹל מִשָּׁמַיִם 

(יָהּ יְדִידִי) שְׁמוֹת הַקֹּדֶשׁ בָּךְ נֶעֱלָמִים 
אֲשֶׁר בָּם נִבְרְאוּ עוֹלָמִים בְּצֵרוּפִים נִפְלָאִים 
וְהֵמָּה בַּכְּתוּבִים חֲתוּמִים וְגַם סְתוּמִים 
מְאִירִים וּמַזְהִירִים בְּסוֹד יְשָׁרִים 
כִּי חַיִּים הֵם לְמוֹצְאֵיהֶם וָחַי בָּהֶם 
אֲשֶׁר יַעֲשֶׂה הָאָדָם וָחַי מִזִּיו צוּר עוֹלָמִים 

(יָהּ יְדִידִי) לְכוּ לַחֲמוּ תָמִיד בְּלַחְמִי 

בְּיַ"ג מִדּוֹת תִּדְרֹשׁ הַתּוֹרָה קַל וָחֹמֶר כַּשּׁוּרָה 
הֶקֵּשׁ וּגְזֵרָה שָׁוָה מְסוּרָה מִפִּי גְּבוּרָה 
כְּלָלִים עִם פְּרָטִים תּוֹצִיא לְאוֹרָה 
מִשָּׁם יוֹצְאִים אַרְבַּע נְהָרוֹת כֻּלָּם אוֹרוֹת 
פְּשָׁטִים עִם רְמָזִים נִדְרָשִׁים וְסוֹדוֹת נֶעֱלָמִים 

(יָהּ יְדִידִי) מַה טוֹב דּוֹדַיִך אֲחוֹתִי כַלָּה 
נֹפֶת צוּף דְּבַשׁ שְׂפָתַיִךְ גַּן נָעוּל דְּלָתַיִךְ 
רֵיחַ טוֹב בְּגָדַיִךְ דּוֹדַיִךְ יְפִי עֵינַיִךְ 
חַמָּה וּלְבָנָה כֻּלָּם עָמְדוּ מֵאוֹרֵךְ 
כִּי אֹרֶךְ יָמִים בִּימִינֵךְ עֹשֶׁר בִּשְׂמֹאלֵךְ 
בָּרוּךְ בּוֹרְאֵךְ בְּיָפְיֵךְ וַהֲדָרֵךְ אֵל חַי הָעוֹלָמִים 

 

כמה משיריו נכללו בספר " שיר ידידות ". לפי דברי הרב חיים רפאל שושנה, השיר " אורי וישעי " שיר הודיה שחיבר בערוב ימיו. בסביבות שנת התע"ר – 1912. שבט ברברים בשם " מא-לעין ".

תקופה זו עת צרה היא ליעקב, וכל הקהילה הייתה צפויה לביזה ולשלל. "יצאו עלי בני בליעל" כתב המשורר, כאשר קרה במרוקו לא פעם בן גברא לגברא. ורק עם כניסת הצרפתים לעיר, גורשו הברברים והסדר הושב על כנו. המעשה נזכר בפי הזקנים בשם "לעאם די מא לעין", כלומר : שנת "מא לעין – מי המעיין". זה היה כינויו של המצביא המורד. זה שמו של המצביא המורד שעמד בראש המורדים שפלשו למראקש מרדו במלכם מולאי אלהיבא. שנת 1912 נזכרת כשנת מהומות ופרעות שעברו ביעף על כפרים רבים במחוז המזרחי של מראקש. על ידי צבא אספסוף שבא ממורדות הרי האטלס הסמוכים. מטרתו הייתה לנצל את אי השקט ששרר בעקבות אחיזתם של הצרפתים, טרם שביססו את אחיזתם באזור. 

להדפיס מחדש את כל כתביו ההלכתיים של רבי יוסף משאש זצוק"ל

נתבקשתי על יד מוסר הודעה זו, לפרסמה וזאת על מנת לעודד הפצת כתבי רני וחכמי יהדות מרוקו…..
למשפחת משאש חלק גדול  בהאדרת פסקי חכמינו…תקצר היריעה מלמנות את מעלותיהם….

אשריכם ישראל ישראל שזכיתם לאנשי חכמה בינה ודעת כאלה

רבי יוסך משאש

להלן נוסח המייל….

שלום וברכה,

זה נוסח ההודעה:

בס"ד אנו עומדים [צאצאי המחבר] להדפיס מחדש את כל כתביו ההלכתיים של רבי יוסף משאש זצוק"ל רבה של מכנאס (מרוקו), של תלמסאן (אלג'יר) ושל חיפה והמחוז.

כל הכתבים הוקלדו מחדש באותיות מרובעות ומאירות, בתוספת כתבים חדשים מכתב יד, כולל מפתחות והערות [פרי עטו של נין המחבר, הרב אריאל אלקובי שליט"א]. הכל בד' כרכים גדולים ומפוארים.

לפרטים והרשמה כדי שנוכל להיערך להדפסה, הקלק כאן

עד כאן לשון ההודעה.

אני מאשר פרסום הודעה זו באתר שלך. אלקובי אריאל.

תודה רבה ותזכה למצוות.

מרוקו – אֵת שֶׁאָהֲבָה נַפְשִׁי- שירו של מואיז בן הראש " זיכרון הרחובות"

מרוקו – אֵת שֶׁאָהֲבָה נַפְשִׁי

בשנת 2005, קיבלתי במתנה ספר/אלבום תמונות בשם " מרוקו את שאהבה נפשי" 
כן בדיוק בשנת 2005…עדיין פתק ההחלפה נמצא בספר….
החלטתי אתמול לעיין בו…קצת נופש מההיסטוריה, מסורות ופולקלור…
והנה מה שאני מגלה, הוא למעשה אוצר…
מלבד התמונות היפות, כי הרי זה אלבום, מופיעים שירים של סופרים מבני העדה המפוארה….
והנה לפניכם הראשון….
כמובן עטיפת הספר ואחד משיריו של משה בן הראש……

כל הצילומים באלבום הזה פרי עמלם של : 

דניאלה די-נור

רון טואג

בני פירסט

השיר, משה בן הראש, "זיכרון הרחובות" 

לחם החלום-הוצאת ירון גולן 2000

מצור העיר אלמדינה (627) מאורע זה נקרא ״גזוַת אלח׳נדק״ — מלחמת־השוחה.غزوة الخندق

מצור העיר אלמדינה (627)

מאורע זה נקרא ״גזוַת אלח׳נדק״ — מלחמת־השוחה.

המצור על העיר אלמדינה חל בסוף השנה החמישית ל״הג׳רה״. כלומר, למעשה עברה כשנה וחצי ממלחמת אוחוד ועד להתקפה זו של קריש. הדברים הקשורים במאורע זה מעורפלים מאוד, משום שלרוב הם סיפורים על נכלים ומדיניות שמאחורי הקלעים. המסורת, או יותר נכון — הרמזים במסורת המוסלמית, מתארים, שהדחיפה למלחמה זו ניתנה על־ידי אחדים מראשי נדיר, אשר גלו לח׳יבר ובאו אל העיר מכה. הם יעצו לאנשי מכה לרכוש את לבו של שבט גַטַפָאן, שחנה מדרום לח׳יבר, ולתקוף יחד את העיר. מאורעות אלה הקשורים בהתקפה מתוארים בסורה 33 הנקראת ״ א ל אַ ח זַ א ב ״ (פלגות. כיום משמשת מלה זו לציון המושג המודרני מפלגה). אך קשה מאוד לקבל סיפור זה, שהרי במשך כל התקופה אין אנו רואים שהיהודים יוצאים למלחמה נגד המוסלמים.

אין ספק שבני קריש יצאו למלחמה מפני שהכירו, כי המפלה באוחוד לא התישה את כוחו של מוחמד. כן אפשר היה לצפות לנקמה גדולה מצד אנשי אלמדינה, שמהם נהרגו שבעים איש. הכבוד היה דורש לנקום דם שפוך זה. הבדווים מגטפאן ושבטים אחרים יצאו, כרגיל, לשם ביזה. כאשר הגיעו אל פרברי אלמדינה באו בתקופת שנה שלא היה בה מספוא לבהמות. אף על פי כן היווה צבא גדול זה איום רציני. על כן עשה מוחמד, לפי המסורת על פי עצת פרסי אחד, נסיון שנחשב לדבר אשר לא ייעשה בערב: הוא חפר שוחה בין השכונות השונות של אלמדינה.

בכך רוצה המסורת להדגיש שרעיון זה מקורו בזר, לא ערבי. בהתפתחויות דתיות מאוחרות תופס פרסי זה, המכונה סלמאן אלפארסי, מקום מקודש ונכבד, כגון אצל העלוים.

כל בית־משפחה היה מבצר, והמבצרים של המשפחות של שבט אחד היו צפופים — זה ליד זה. אבל בין אלה לאלה יש רווח. את הרווחים ביצר מוחמד על־ידי שוחות. יש שירים המגנים את הפעולה הזאת, שאיננה לפי כללי המלחמה שהיו מקובלים בימים ההם אצל הערבים. אולם, כפי שעונים המשוררים המוסלמים, עם האסלאם באה השקפה חדשה לעולם.

עכשיו המלחמה איננה עוד ספורט אצילי, והכוונה במלחמה היא לנצח. על כן, ששה ימים עבד מוחמד ואלפי מוסלמים אתו לחפור את השוחות. את כלי העבודה קיבלו מידי היהודים, שנשארו עדיין באלמדינה — מיהודי קריט׳ה. המצב היה חמור, שהרי עדיין ישבו בעיר גופה הרבה אנשים סעפים, שלא היה לבם שלם עם מוחמד כלל וכלל. ואף על פי שהמצור נמשך כחודש, ונפלו רק אנשים מועטים, המצב היה קשה.

מסובך ביותר היה מצבם של אנשי קריט׳ה, כי השכונה שלהם היתה מחוץ לשוחה. על כן הם שמרו על עמדה, שאפשר לציין אותה כעמדה של ניטראליות מזויינת. אמנם מסופר שחיי בן אַח׳טַבּ, איש נדיר שהלך למכה, בא אל קריט׳ה ודיבר על לבם כי יצטרפו אל האויבים, אבל אין אנו שומעים על שום פעולה שעשו בני קריט׳ה, גם לאחר הזמנה זאת.

כדי לצאת מן המבוך עשה מוחמד מעשה מחוכם. הוא הזמין את ראשי הבדווים כשבט גטפאן והבטיח להם שליש מיבול התמרים של אלמדינה, אם יעלו מעל העיר. אך אנשי אלמדינה לא הסכימו לתנאי זה. הם היו מוכנים להלחם, אבל לא לתת תמרים. אף על פי כן הועילה תחבולה זאת. מוחמד הצליח לזרוע חשד איבה בין הבדווים לבין בעלי בריתם אנשי קריש. נוסף לכך, לפי הסיפור, הזמינו אמנם בני קריש את קריט׳ה להתקפה משותפת, אך היהודים — לפי סיפור אחד — סירבו. לפי סיפור אחר, חלה שבת באותו לילה שרצו לצאת למלחמה, ובגלל השבת לא יכלו לצאת. באותו ליל שבת פרצה סופה גדולה, שנזכרה בסורה 9,33. בסופה נפלו אהלים וכיוצא בזה, ואז החליטו פתאום בני קריש לעזוב את העיר ולנטוש את המצור.

ש. בכך רוצה המסורת להדגיש שרעיון זה מקורו בזר, לא ערבי. בהתפתחויות דתיות מאוחרות תופס פרסי זה, המכונה סלמאן אלפארסי, מקום מקודש ונכבד, כגון אצל העלוים. ראה ע׳ 195.

 

  • מסעות חכשוש — סיפורו של ר׳ חיים בן יחיא חבשוש על מסעותיו עם יוסף הלוי בתימן המזרחית ועל חיי היהודים והערבים שם. תורגם מערבית עם הערות ומבוא על־ידי ש. ד. גויטיין (תרצ״ט). ראה ע׳ 14568

غزوة الخندق (وتُسمى أيضاً غزوة الأحزاب) هي غزوة وقعت في شهر شوال من العام الخامس من الهجرة(الموافق مارس 627م) بين المسلمين بقيادة رسول الله محمد Mohamed peace be upon him.svg، والأحزاب الذين هم مجموعة من القبائل العربية المختلفة التي اجتمعت لغزو المدينة المنورة والقضاء على المسلمين والدولة الإسلامية. سبب غزوة الخندق هو أن يهود بني النضير نقضوا عهدهم مع الرسولِ محمدٍ وحاولوا قتله، فوجَّه إليهم جيشَه فحاصرهم حتى استسلموا، ثم أخرجهم من ديارهم. ونتيجةً لذلك، همَّ يهود بني النضير بالانتقام من المسلمين، فبدأوا بتحريض القبائل العربية على غزو المدينة المنورة، فاستجاب لهم من العرب: قبيلة قريش وحلفاؤها: كنانة (الأحابيش)، وقبيلة غطفان (فزارة وبنو مرة وأشجع) وحلفاؤها بنو أسد وسليم وغيرُها، وقد سُمُّوا بالأحزاب، ثم انضم إليهميهودُ بني قريظة الذين كان بينهم وبين المسلمين عهدٌ وميثاقٌ.

تصدَّى الرسولُ محمدٌ والمسلمون للأحزاب، وذلك عن طريق حفر خندقٍ شمالَ المدينة المنورة لمنع الأحزاب من دخولها، ولمَّا وصل الأحزابُ حدود المدينة المنورة عجزوا عن دخولها، فضربوا حصاراً عليها دام ثلاثة أسابيع، وأدى هذا الحصار إلى تعرِّض المسلمين للأذى والمشقة والجوع. وانتهت غزوة الخندق بانسحاب الأحزاب، وذلك بسبب تعرضهم للريح الباردة الشديدة، ويؤمن المسلمون أن انتصارهم في غزوة الخندق كان لأن الله تعالى زلزل أبدانَ الأحزاب وقلوبَهم، وشتت جمعَهم بالخلاف، وألقى الرعبَ في قلوبهم، وأنزل جنودًا من عنده. وبعد انتهاء المعركة، أمر الرسولُ محمدٌ أصحابَه بالتوجه إلى بني قريظة، فحاصروهم حتى استسلموا، فقام الرسولُ محمدٌ بتحكيم سعد بن معاذ فيهم، فحكم بقتلهم وتفريق نسائهم وأبنائهم عبيدًا بين المسلمين، فأمر الرسولُ محمدٌ بتنفيذ الحكم.

דפים מיומן-ג'ו גולן

אלכסנדריה, 1914

הבריזה של הים התיכון, נושאת החלומות, האשליות, העדנה והחושניות. אלכסנדריה, עיר בירה של מערב יגע נושק למזרח ערבי מתעורר, מלא תקווה.

יאשה, אבי

גורלו של יאשה היה עתיד להשתנות עם כניסתה של טורקיה למלחמה, לצד גרמניה. שליח של ההסתדרות הציונית שהגיע מלונדון סייר ברחבי ארץ ישראל. בין היתר הגיע לתל עדשים, ועידכן את חברי ה״גדוד״ בתוכנית להקמת יחידה צבאית ציונית, שתהיה חלק מצבאות בעלות־הברית, וכך תוכל לקחת חלק בשחרור פלסטינה־ארץ־ישראל. השליח בא לגייס מתנדבים.

יאשה, לשעבר תלמיד באקדמיה הצבאית הרוסית, היה מועמד אידיאלי. מעטים היו אלה שבעברם היה אימון צבאי, ולו בסיסי. יאשה התנדב, אפוא, ובתוך זמן קצר יצא לאלכסנדריה. הוא לא נראה בלתי מרוצה מן העזיבה המכובדת הזאת של גדוד העבודה. מנה גדושה של אידיאליזם, ובמיוחד של דבקות במטרה, נדרשה לו כדי להחזיק מעמד כל זמן שהותו בגדוד.

בדצמבר 1914 כבר היו באלכסנדריה קרוב ל־10,000 פליטים מפלסטינה. כשיאשה ירד מן האונייה, קידם את פניו, כמו את פני האחרים, נציג מטעם ועד הסיוע של הקהילה היהודית באלכסנדריה. מיד עם בואו הפנו אותו אל יוסף טרומפלדור, לשעבר סרן בצבא הרוסי, שעליו הוטל להקים את ״הבריגדה הציונית״. לימים סיפר יאשה שלפגישתו הראשונה עם טרומפלדור היה איזה נופך הזוי, כמעט מטורף. הקצין בדימוס היה במצב של בלבול מוחלט, טרוד באלף ואחת בעיות שלא היה מסוגל לפתור.

ליוסף טרומפלדור, ציוני חדור להט ואיש־צבא בעל העיטור הגבוה ביותר על מעשי גבורה בשדה הקרב, היו ככל הנראה הכישורים הדרושים להקים את הבריגדה הציונית. הבעיה שלו הייתה שלא היה מסוגל לתקשר עם המתנדבים שהתייצבו לגיוס. הוא היה חסר סבלנות בכל מה שקשור לעניינים מינהליים או לוגיסטיים, והיה נדמה שאינו מצליח להתמודד עם שלל הבעיות הנוגעות לפרטי פרטים. זאת ועוד, הוא דיבר רק רוסית – באלכסנדריה, שבה התנהל הכול בערבית, בצרפתית ובאנגלית.

למתנדבים לא היה שמץ של מושג בענייני משמעת ולא הייתה להם גם שום מוטיבציה. המניע היחיד להתנדבותם היה המשכורת הצבאית. טרומפלדור העדיף אידיאליסטים שמסוגלים להבין את הממדים והמעוף של התוכנית, אבל כאלה היו מתי־מעט.

יאשה וטרומפלדור הבינו זה את זה כבר מן הרגעים הראשונים של פגישתם. לאמיתו של דבר, הם השלימו זה את זה: יאשה דיבר צרפתית ואנגלית, הוא ידע להקשיב, והוא הצליח לתרגם את המחשבות וההוראות של טרומפלדור לשפה שאינה מרגיזה. מן המפורסמות היא שגברים פעילים שהפכו לפליטים, וכפועל יוצא – להולכי בטל, עלולים להיעשות מרירים. צריך לדעת להשתלט עליהם למרות העצבנות ופרצי הקולות הנרגנים.

הרעיון להקים את הבריגדה הציונית נבט במהלך ויכוחים בחוגים הציוניים של לונדון. קשה להאמין, אבל רשויות הצבא הבריטיות לא נתנו שום אור ירוק לעניין זה.

זאב (ולדימיר) ז'בוטינסקי הגיע לאלכסנדריה בינואר 1915. הוא הצהיר שבא כדי להקים את הבריגדה. יחד עם יוסף טרומפלדור החליט ליצור קשר עם הפיקוד העליון של בעלות־הברית בקהיר, כדי לבדוק אם התוכנית תתקבל שם בברכה.

ז׳בוטינסקי היה שייך לסוג האנשים ש״רואים בגדול״ ואינם מנסים לברר אם הפרויקט אכן בר־ביצוע. הוא גרס שהבריגדה, אחרי שתוקם, תצטרך להיות חלק מכוחות בעלות־הברית המיועדים לחזית פלסטינה. טרומפלדור, לעומתו, גרס שהשירות תחת דגלי הציונות במסגרת הכוחות של בעלות־הברית הוא הוא השיקול הראשון במעלה. השניים החליטו לשתף פעולה, למרות הבדלי התפיסות ביניהם.

במרס 1915 נענו לקריאה למעלה מ־500 מתנדבים. יאשה התמנה אחראי לתחום האימון וההכשרה הצבאית שלהם. המשימה העיקרית הייתה להביא אותם לקבלה של משמעת צבאית כזאת או אחרת ולשם כך הייתה דרושה סבלנות רבה. טווח הגילים של המתנדבים נע בין 20ל־43, ולא הייתה ביניהם שפה משותפת. קרוב למחציתם היו יהודים מזרחיים, מהרובע היהודי של אלכסנדריה וטריפולי, והמחצית האחרת-פליטים מארץ־ישראל: יהודים רוסים, רומנים ופולנים.

הפיקוד הבריטי במזרח התיכון סירב בתוקף לקלוט נטע זר (קרי: יהודי) בשורות הצבא של בעלות־הברית. סביר להניח שהרמטכ״ל מקסוול קיבל בעניין זה הוראות מפורשות מלונדון.

רק אחרי החלטת הממשלה הבריטית להקים חיל־משלוח שינחת בחצי האי הדרדנלי, הודיע מקסוול שיהיה מוכן לשלב בחילות האספקה של הצבא יחידת תובלה באמצעות פרדות, שתסופח ליחידות הלוחמות.

ז'בוטינסקי גרס שההצעה מעליבה. בטריקת דלת עזב את אלכסנדריה, וחזר ללונדון. אבל טרומפלדור, איש־צבא מנוסה, ידע היטב שהיחידות הלוגיסטיות חשובות לא פחות מאלה הלוחמות. הוא ביקש להיפגש עם הגנרל מקסוול. הפגישה התקיימה בקהיר, במטה הכללי של צבאות בעלות־הברית. לרגל המעמד ענד טרומפלדור את אותות הכבוד שקיבל בשעתו על פעולותיו בשדה הקרב. יאשה התלווה אליו, לשמש מתורגמן. מקסוול התרשם מאישיותו של טרומפלדור ומן ההיגיון המקצועי של טיעוניו. הוא הפקיד בידיו את הקמתה של היחידה, שמצבת כוח האדם שלה הייתה עתידה לעמוד על 600 או 700 איש, ואשר עמדה להיות חלק מחיל־המשלוח.

טרומפלדור התגייס בהתלהבות להקמת ״Zion Mule Corps״ – גדוד נהגי הפרדות. פטרסון, קולונל בריטי בשירות קבע, נתמנה לתפקיד איש הקשר בין היחידה החדשה לבין מפקדת חיל־המשלוח. טרומפלדור עצמו התמנה ל-״Second in Command״, בדרגת סרן, ויאשה קיבל דרגת סגן. היחידה, על 650 חייליה, שולבה בכוחות בעלות־הברית.

האנשים של גדוד נהגי הפרדות זכו לאימון כפול: הכשירו אותם להיות חיילי רגלים מיומנים, ולימדו אותם לתפעל את הפרדות לצורכי תעבורה.

בפקודת היום של המטה הכללי בקהיר צוין כי גדוד נהגי הפרדות הוקם כדי לפעול באזור הקרבות, במשימות של העברת אספקה, ציוד ותחמושת ליחידות המוצבות בעמדות הקדמיות ביותר.

ההיסטוריה מלמדת אותנו שקרב הדרדנלים היה בעצם אלתור חסר אחריות. בעלות־הברית לא ציפו למצוא מולן תותחנים מובחרים של הצבא הגרמני. התחנה של שירות המודיעין הבריטי בטורקיה הייתה כישלון חרוץ. חיל־המשלוח הצליח לכבוש רק ראש־גשר ברוחב של כשנים־עשר קילומטרים, אף על פי שהנחיתה התבצעה תחת חיפוי צמוד של תותחי כל הספינות של בעלות־הברית.

הצטיינותו של גדוד נהגי הפרדות באה לידי ביטוי ברגעים היותר גורליים של הקרב, כשניתנה הפקודה לעזוב את הדרדנלים. הפינוי של כלי הנשק, הציוד והתחמושת, התבצע בסדר מופתי. גדוד נהגי הפרדות היה היחידה האחרונה שהתפנתה, בחסות רתק ארטילרי שירו ספינות בעלות־הברית.

בפקודת־יום לחיל־המשלוח חלק יאן המילטון, המפקד העליון של כוחות בעלות־הברית, כבוד ותהילה לקצינים ולחיילים של גדוד נהגי הפרדות, על מסירותם ואומץ לבם. ״בשלווה ובמשמעת מופתיות״, זו לשון הפקודה, ״השלימו אנשי גדוד נהגי הפרדות את משימתם, תחת אש בלתי פוסקת של תותחי האויב״. בפברואר 1916 פורק גדוד נהגי הפרדות.

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