ארכיון יומי: 10 באוגוסט 2019


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 BENDRIHEM

Nom patronymique d'origine arabe, diminutif de Aboudraham, le petit argentier, à rapprocher de Aboudraham. Certains pensent que le patronyme Benzrihen ne serait qu'une déformation phonétique de Bendrihen, mais rien n’apportent pas de preuve. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Tanger, Casablanca) et en Algérie (Oranais).

ELIAS: fondateur d'une imprimerie hébraïque à Tanger dans les années 1950, spécialisée dans l'édition de livres de pour les mettre à la portée du public, prières du rituel, et de petites brochures de poèmes et chants pour les fêtes religieuses accompagnés d'une traduction en espagnol

 

BENECH

Nom patronymique vraissemblablement d'origine arabe, francisation de Ben nas, formé de l'indice de filiation Ben et du substantif nas, textuellement les gens, le fils de gens bien, le fils de bonne famille équivalent de l'espagnol Hijo de algo devenu Hidalgo, dont il est sans doute la traduction. Autre explication très proche, mais basée sur une origine hébraïque: Ben ich, le fils de quequ'un. Dans la société juive traditionnelle fermée sur elle-même l'extraction familiale était essentielle dans la fixation du statut social. Ainsi par exemple à Meknès, la société juive se divisait dans l'ancien temps en quatre catégories: "oulad zdoud", les fils des ancêtres, ceux qui pouvaient se prévaloir d'ancêtres rabbins célèbres; "oulad nas", descendants de familles privilégiées; "oulad souk", les fils de la me, le peuple sans ascendance noble, et "oulad el anyim", les fils des pauvres, les indigents auquel la communauté se doit de porter assistance le Talmud mettant en garde que "c'est de la classe pauvre que sortira la Torah". Autre orthographe: Benech. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc (Larache, Tétouan).

JOSE BENECH: Militaire français, auteur d'une étude très fouillée sur le Mellah de Marrakech basée sur des observations sur le terrain dans les années trente: "Essai d'explication d'un mellah" (Baden-Baden, 1947).

 

BENEGMOS

Nom patronymique d'origine berbère, ethnique de la tribu des Ait Hemoch. Le nom ne figure pas sur la liste Tolédano des noms usuels au Maroc au XVIème siècle. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement   au Maroc, à Salé.

 

BEN ELHENCH

Nom patronymique d'origine arabe, dont le sens est le fils du serpent. Le serpent est on le sait l’emblème de la tribu de Dan, le cinquième fils du patriarche Jacob qui le bénit ainsi "il sera Dan, un serpent sur le chemin, un aspic dans le sentier; il pique le pied du cheval et le cavalier tombe renversé," ( La Genèse, 49; 16 ). Mais au-delà de ce symbole, le serpent l'animal maudit de la Bible à la suite de la pomme d'Adam et craint au plus haut point, est un motif très répandu dans la mythologie liée à la vie et aux tombes des saints juifs et musulmans du Maghreb, soit comme gardiens en défendant jalousement l'accès, soit dans la capacité de l'apprivoiser, preuve évidente d'un pouvoir surnaturel (voir rabbi Ephraim Encaoua entrant à Tlemcen monté sur un lion dont la bride est un serpent). Plusieurs saints vénérés au Maroc portent ce nom: moul elhnch. La prononciation courante est Belhens. Ce patronyme a été francisé de façon très poétique en Algérie sous la forme de Bel-Ange Autres formes: Belhanche, Bel Lahnech, Bel Hnch, Bou Hanich. Au XXème siècle nom peu répandu, porté au Maroc (Marrakech. anti-Atlas) et en Algérie (Alger Mostaganem).

  1. SHLOMO: Saint dont la tombe dans la synagogue d'Arabalou, près de l'Ourika, dans l'Atlas, au sud de Marrakech était un des centres de pèlerinage les plus connus au Maroc. Selon la tradition, il fut un des sept rabbins envoyés d'Eretz Israël pour convertir les Berbères au judaïsme.

ROBERT BEL-ANGE Professeur d׳histoire né à Mostaganem. Auteur du livre ״Les Juifs de Mostaganem״ (Paris, 1990; et de l'article ״Mostaganem, la tourmentée' dans l'ouvrage collectif: ״Les Juifs d'Algérie, images et textes (Paris, 1987).

PROSPER BOISNIC: Fils d'Albert Bol Hanich, négocoant. Industriel français ne Saint Denis du Sig, Algérie, en 1913. Fondateur des Etablissements Bou Haniche. Vice-président du Syndicat National des Industries Papetières et Graphiques.

 

BENELLY

Nom patronymique d'origine hébraïque, formé de l'indice de filiation Ben et du prénom masculin biblique Eliahou, qui a pour sens: il est Dieu, le fils de Elie. Le prophète Elie est une des figures les plus populaires de la Bible pour sa jalousie pour les commandements de l'Etemel et ses miracles racontés dans le premier livre des Rois, pour éloigner le peuple de l'idolâtrie et le ramener dans la voie de la Torah. Selon la tradition, le prophète Elie n'est pas mort et continue à accompagner partout et toujours les enfants d’Israël. A chaque séder de Pessah une place et un verre de vin plein lui sont réservés dans tous les foyers juifs. La tradition ajoute qu'il est présent dans chaque brit mila, circoncision et qu'à l'arrivée du Messie, il le précédera sonnant du chofar. Si ce prénom est resté toujours très populaire au Maghreb il n'est devenu nom patronymique que dans quelques communautés. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté sous cette forme uniquement en Algérie, à Alger et Mascara.

 

BENERO

Nom patronymique d'origine italienne, ethnique espagnole de Venise, qui abrita une des communautés sépharades les plus florissantes de l'histoire. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie, à Tunis.

 

BENESSIANO

Nom patronymique d'origine italienne, ethnique de la ville de Venise qui a abrité jusqu'au XVinème siècle une des communautés séphardes les plus propspères. Autre orthographe: Bensiano Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Algérie, à Tlemcen, Oran Alger et Bône.

 

BENESTHER

Nom patronymique d'origine hébraïque, un des rares patronymes formé à partir d'un prénom féminin: Esther, le fils d’Esther. Ce prénom d'origine perse qui signifie étoile et a donné le français astre, a pris en hébreu le sens de caché (en hébreu moderne cacher se dit lahstir). Effectivement dans la Bible, le prénom originel de l'héroïne de Pourim, la reine Esther, était Hadassah, et le texte biblique lui donne ce nom pour indiquer qu'à son époque du premier exil, la chèkhina, la pésence divine, était cachée et non omniprésente comme sur la Terre d'Israël. Pour les exégèses c'est une des explications de l'absence totale de la mention du nom de Dieu dans tout le livre d'Esther. Ce prénom féminin a toujours été très populaire dans toutes les communautés et continue a être donné de nos jours. C'est la raison pour laquelle il n'est devenu nom patronymique qu'exceptionnellement. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.

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Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo

L'interrogatoire des familles des naufragés

Maurice Ben-Haroch

Maurice Ben-Haroch participa à l'opération dans laquelle immigra clandestinement sa famille

Le mercredi 11 janvier, furent trouvés les corps flottants de vingt-deux immigrants, tous portant des ceintures de sauvetage et tous moururent, probablement, de peur et de froid. Les corps des vingt-deux autres, et parmi eux celui de Haïm Serfaty et celui du mécanicien espagnol Paco Pérez, qui ne fuya pas avec les autres, furent ensevelis dans une mer cruelle.

Dans les vêtements des noyés, la police trouva des cartes d'identité, et à la suite de cela furent arrêtés et interrogés les proches des noyés d" Egoz, comme David Azoulay, fils de Hanna qui périt avec cinq filles et garçons, et la mère de Fifi, aujourd'hui Gila Gutman, qui a traversé la frontière clandestinement par l'intermédiaire des unités marines sous le commandement de "Ramon" dans l'opération "Manos" – dix jours avant la catastrophe – ensemble avec sa sœur Yolanda et autres quarante jeunes.

Maurice raconte: "juste après avoir appris la nouvelle de la catastrophe et, avec la certitude qu'il n'y avait pas de rescapés, je suis arrivé à Salé, chez mon oncle, et ensemble nous avons observé la période de deuil chez ma grand-mère paternelle. A la fin de la période de deuil, je suis retourné à Casablanca, mais selon les instructions de "Ramon" (Michel Knafo), je ne suis pas retourné chez moi, mais à une autre maison. La police me recherchait, et il était clair que j'étais brûlé et que je devais me sauver du maroc. Il y eut deux tentatives de me faire passer la frontière clandestinement, sans succès, et seulement en mars 1961, lorsque Ramon était déjà arrêté, les camarades réussirent à me faire passer dans l'enclave espagnole de Mélilla, et de là vers Israël.'

INEDIT!

Les recherches des noyés d’Egoz, les humiliations et les menaces, et leur inhumation à Al-Hoceima

Ce témoignage de Mr Choukroun Alberto Ben-attar fut recueilli au mois de juin 1998. par Michel Parienté. Mr Alberto Choukroun était pharmacien et adjoint du président de la communauté juive de Tétouan dans les années 60. Il servit dans l'armée espagnole entre les années 1923-1926. A la déclaration d'indépendance du Maroc, il fut enrôlé en tant qu'officier supérieur dans la nouvelle armée marocaine et eut la distinction de recevoir la décoration prestigieuse du royaume du Maroc "Haouissam Haalaouite".

L'opinion répandue qui prévaut jusqu'à aujourd'hui est que l'inhumation des morts fut faite dans la sérénité – mais les choses ne furent pas ainsi. Les tractations  entre les responsables de la communauté de Tétouan et le pouvoir de Al-Hoceima furent accompagnés de menaces sur ces mêmes juifs qui arrivèrent en ce lieu afin d'enterrer les défunts selon les traditions de la religion juive. Pendant cette même période, Hakoub Sarfati était président de la communauté juive de Tétouan. Monsieur Choukroun raconte que le mercredi 11 janvier 1961, sur le chemin de la synagogue pour effectuer la prière de l'après-midi, son attention fut attirée par un grand titre du journal "España" et ses yeux se voilèrent. Dans le gros titre il etait dit qu'un bateau qui transportait des juifs du Maroc à Gibraltar fit naufrage.Mr  choukroun, fortement émotionné, ne poursuivit pas son chemin vers la synagoue  mais arriva en courant chez Don Hakoub Sarfati, président de la communauté juive.

Après un bref entretien, ils décidèrent tous deux de se rendre immédiatement à Al-Hoceima. Ils prévinrent Shimon, le chauffeur de la communauté, puis prirent la route. La route de Tétouan à Al-Hoceima, de 350 kms, était mauvaise et dangereuse. A Al-Hoceima, ils se rendirent immédiatement au poste de police local et demandèrent à rencontrer le commissaire principal. Seulement après des heures d'attente, l'officier consentit à les recevoir pour un entretien – et ceci grâce à l'intervention de militaires, anciens amis de Mr Choukroun.

Le gouverneur de la région à cette période était Torres Abdelhalek, nationaliste extrémiste, membre du parti Istiqlal, proche par ses opinions de Gamal Abdul Nasser et anti-sioniste par excellence. Abdelhalek s'opposa aux demandes de Mr Choukroun et du président de la communauté de rencontrer le commissaire, et seulement après les supplications des deux hommes, l'officier les reçut et les informa au sujet des corps repêchés en mer. L'officier tint aussi des propos virulents à l'encontre des représentants de la communauté, sermonna contre le sionisme de façon la plus incisive – y compris des insultes contre l'état d'Israël – et injuria ceux qui propageaient le sionisme au Maroc.

Etant donné que Messieurs Choukroun et Sarfati conservèrent leur sang-froid et ne réagirent pas à son attitude acerbe, l'officier de police les conduisit lui-même à l'hôpital où se trouvaient les corps. Toute la région côtière était fermée par les forces de police et l'armée marocaine – personne n'entrait ni ne sortait, y compris les journalistes qui se rendirent sur les lieux et également dans les approches de l'hôpital.

Messieurs Choukroun et Sarfati téléphonèrent à Tétouan et demandèrent que leur soit envoyée une camionnette avec les membres de la confrérie religieuse mortuaire. Concernant le départ de cette camionnette, Alia Ben-Ayoun, la femme de Saadia, aujourd'hui habitante de Dimona raconte: "Monsieur Revah (Roach), directeur de la confrérie religieuse mortuaire, téléphona et demanda l'aide de la communauté de Tétouan pour l'inhumation des morts. Mon mari, Saadia Ben- Ayoun (Ohayon), avec Fortunato Ben-Zaken, qui décéda à Ofakim, Massaoud Vahnis, Hossé Ben-Hamou qui décéda au Vénézuéla et monsieur Revah-Roach, partirent de Tétouan et arrivèrent à Al-Hoceima à 2:00 du matin le mercredi.' Monsieur Choukroun raconte que les corps avaient été transférés au centre de rééducation de Al-Hoceima, qui fut créé par "le fond Rothschild". Ce centre fut ouvert après l'affaire de "l'huile frelatée', qui débuta à Meknès et provoqua la mort de plusieurs dizaines de personnes et fit des centaines de paralysés.

Les corps qui furent retrouvés près de l'île "Penion Via San Horho" (Al- Hoceima), restèrent provisoirement dans ce centre, et messieurs Choukroun et Sarfati s'adressèrent aux membres de la communauté juive de Al-Hoceima et leur demandèrent de participer à la localisation des autres corps le long des côtes. Monsieur Choukroun avait de nombreux amis à Tétouan, et il réussit à contacter l'un d'eux, un marocain nommé Cabayo. L'homme, qui était pêcheur et ami intime de monsieur Choukroun, accepta de participer aux recherches et à la localisation des corps. Il refusa d'accepter la moindre rétribution, et à ses dires, il fit cela pour l'amour de Dieu.

Cabayo navigua sur son bateau de pêche le long des côtes et trouva un corps qui était coincé entre les rochers d'une petite île, pas loin de Al-Hoceima. Il fit monter le corps sur son bateau, sous la surveillance sévère des gardes-côtes marocains et des militaires, et le déchargea dans le port de Al-Hoceima. Cabayo, qui possédait une grande expérience et était un vieux marin, dit avec assurance à monsieur Choukroun: "Ces personnes ne sont pas mortes noyées, mais de froid!'

Le corps fut transmis, sous la surveillance de Mr Choukroun, du port au centre de rééducation, dans lequel se trouvait déjà, ainsi que nous l'avons dit, d'autres corps. Le bateau de pêche "Kabo-de-Gata" trouva les corps d'une femme et quatre enfants. Ces cinq victimes moururent de froid et non pas de noyade. Les corps furent transportés par le bateau au port de Al-Hoceima, et de là, ils furent emmenés au centre de rééducation.

Le bateau Egoz – ses traversées et son naufrage-Meir Knafo-page 402

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